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Un grand merci à Babelio et aux éditions Belfond...

13 septembre 1916, Erwin, Tennessee. Malgré la pluie qui tombe sans discontinuer, une foule oppressante s'est rassemblée autour de la grue qui fera office d'échafaud. Mary, une grosse éléphante, a, accidentellement, écrasé un homme la veille. Et aujourd'hui, toute la population est venue assister à sa pendaison. Parmi elle, la jeune Arabella Cox qui peine à croire à ce tableau funeste et injuste ainsi que Jeremy Parkman, journaliste au Boston Herald venu couvrir le sujet. Deux personnes qui, encore la veille, ont tout fait pour sauver Mary, notamment auprès du shérif. En vain... Si Jeremy, attiré par cette jeune femme resplendissante et lumineuse, la salue de loin, cette dernière daigne lui jeter un simple regard, comme si elle le tenait responsable de ce massacre...
Non loin d'eux, William Vernon, surnommé Kid, assiste, horrifié lui aussi, au châtiment de Mary. Au moment de quitter la foule, il percute par mégarde une femme blanche qui, aussitôt, s'offusque, le repousse et le traite de voleur. Plusieurs hommes s'en prennent alors à lui et c'est avec le visage tuméfié qu'il rentre chez lui. Sa mère s'inquiète aussitôt, certaine que ces hommes reviendront pour le pendre. Kid n'a d'autre choix que de quitter Erwin, une fois la nuit tombée...

Partant d'un fait divers réel, à savoir la pendaison d'une éléphante à Erwin, Tenessee, en 1916, Ariane Bois tisse une fiction au coeur de laquelle trois personnages vont se rencontrer lors de cette journée si particulière, se quitter pour mieux se rencontrer à nouveau, chacun ayant vécu des moments aussi bien mémorables qu'émouvants. Des rythmes lancinants du jazz à celui beaucoup moins mélodieux des canons et des fusils, du Tenessee aux plaines arides africaines en passant par les champs de bataille français, ce roman traite habilement divers sujets tels que la guerre, le racisme, le colonialisme, l'amitié, l'amour, avec, en fil rouge, le sort des éléphants et la maltraitance animale. Bien que fictionnel, l'on y croise Josephine Baker, Gladys et Dorothy Cromwell, les Harlem Hellfighters ou encore Jim Europe. Un roman émouvant, une fresque mêlant habilement la petite et la grande histoire. Une lecture fort agréable qui aurait mérité quelques pages de plus...
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Mary l'éléphante a été pendue pour avoir tué son tortionnaire , un occasionnel du cirque .
On est en 1916 dans le Tennessee .
Ce terrible spectacle va profondément marquer les trois héros du roman .
Et c'est là que réalité et fiction se confondent pour conter l'histoire d' Arabella, , de Jeremy et de Kid .

S'appuyant toujours sur des faits historiques , le roman va nous conduire en France dès 1917 où l'on retrouve les trois jeunes gens qui ont fui leurs familles et leur pays .
Arabella est infirmière auprès des soldats , Jeremy est journaliste de guerre et Kid , engagé dans les Harlem Hellfighters , ces soldats noirs , valeureux combattants dans L'Argonne en 1918 et qui amenèrent le jazz en France .
Et , bien sûr , un jour , la rencontre a lieu !
Aucun d'eux n'a oublié le martyre de Mary ...

Ils sont bien ensemble et leur vie parisienne dans les années 20 est l'occasion pour l'auteure de nous offrir tout un pan de la vie artistique d'une belle époque baignée de jazz, de blues , de ragtime ,foisonnant de talents naissants ou confirmés .
Et , de lieu mythique en lieu mythique , ils en rencontrent des célébrités nos jeunes héros !

Puis , la seconde partie du roman va nous emmener au Kenya .
Alors là , je me suis frotté les yeux !
Nous voilà dans le décor à peine transformé de " La ferme africaine " ! Beaucoup de similitudes .
Un petit retour vers " Out of Africa ", j'apprécie !
On y retrouve certains des personnages dont l'aviatrice Beryl Markham , les kikuyus , les Massaïs etc ...
Mais point de Karen Blixen , hélas ...

L'écriture fluide d'Ariane Bois rend la lecture de ce roman agréable et divertissante .
Une alliance habile de la fiction et de l'histoire donne du souffle à une aventure pas toujours très crédible mais qui en devient surprenante .
Pourtant , même s'il parle d'amour , le fond du récit n'a rien de léger .
L'auteure veut surtout dénoncer la violence et la bêtise humaine , le racisme , la maltraitance animale , la barbarie , le colonialisme , l'horreur de la guerre .
Mais , le tout est savamment dosé et place est faite aussi à l'amour , à l'amitié , à l'intelligence , à l'évolution des moeurs et à l'émancipation des femmes .

Un siècle est passé et l'on est toujours à combattre la maltraitance animale et ce , plus que jamais .
Puisse le souvenir de Mary nous rappeler le sort des animaux des cirques et des zoos .

Raconter une histoire d'amour pour traiter ce sujet est une façon originale et subtile .
Encore une fois , je me suis laissé emporter par un roman d'Ariane Bois .
C'est avec grand plaisir que je remercie les éditions Belfond et l'équipe de Babelio de m'avoir offert ce livre .


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Le 13 septembre 1916, à Erwin, petite ville du Tennessee, une foule immense trépigne d'impatience, on a même amené les enfants, pour assister à la pendaison de Mary une éléphante qui a piétiné et tué son soigneur, maltraitant bien-sûr, mais quelle importance ?

Trois jeunes gens assistent avec répulsion à cette scène barbare : Arabella, Jeremy qui se sont déjà rencontrés lors du procès, et Kid, jeune Noir qui a voulu assister à la pendaison.

Arabella Cox est la fille d'un pasteur adventiste, rigide, où pratiquement tout est interdit à part la lecture de la bible, alors elle ne peut que tenter de désobéir quitte à recevoir des coups. Un jour où elle a fait le mur, elle a failli être violée et son père l'a mise dehors.

Jeremy Parkman est l'héritier d'une famille arrivée à bord du Mayflower, qui s'est enrichie dans le commerce, et il refuse de prendre la suite de son père, préférant le journalisme.

William Vernon, alias Kid, a assisté aussi à la pendaison de Mary, mais en tant que Noir, da présence était loin d'être souhaitée, et en rentrant chez lui, il bouscule par mégarde une femme blanche, qui hurle à l'agression, ce qui lui vaut une bastonnade dont il réussit à s'échapper, mais les Blancs racistes ne veulent pas en rester là et lui régler son compte ; ils ont été bien échauffer avec la pendaison de Mary alors la soif de sang et de mort est toujours là. Il réussit à quitter la ville direction la Capitale avec son clarinette om son talent pourra s'exprimer, c'est l'époque du jazz.

Tous les trois vont s'engager activement dans la guerre : Kid comme soldat dans les Harlem Hellfighters, Jeremy comme reporter de guerre et Arabella comme infirmière, et des horreurs se dérouleront sous leur yeux… Arabella et Jeremy se retrouveront par hasard le jour de l'armistice, et Kid les rejoindra plus tard. Les horreurs de la guerre vont modifier leur vie, Kid en sortant libre alors que Jeremy, blessé à la jambe va être envahi par l'angoisse (SSPT) et fragilisé.

Toujours est-il qu'aucun des trois ne désirent rentrer aux USA où règnent, le Ku Klux Klan et la prohibition alors qu'à Paris flotte un vent de liberté et notre trio va ainsi côtoyer Hemingway, James Joyce, Sylvia Beach qui possède la librairie Shakespeare & Company et Adrienne Monnier, sa compagne, ou encore le couple Fitzgerald ou Joséphine Baker

Mais, revoilà le cirque, les éléphants maltraités et un jour va naître un projet fou, libérer une éléphante de ses chaînes, la ramener en Afrique et lui rendre sa liberté. Ainsi commence le nouveau voyage, en route vers le Kenya…

J'ai adoré toute la partie du roman concernant la jeunesse des trois héros, la guerre et la manière dont ils en sortent, coupant ou non le cordon ombilical, de même que la période parisienne après l'armistice.

J'ai un peu moins aimé leur périple au Kenya, parmi ces Anglais, aristos au pas qui ne pensent qu'à ne rien faire, à part la fait, boire comme des trous et se livrer à une sexualité débridée, avec toujours leur morgue vis-à-vis du personnel africain, leurs laquais, une autre forme d'esclavage, sur leur propre terre.

J'ai découvert Ariane Bois avec « Sans oublier » que j'ai beaucoup aimé et j'ai été très heureuse de retrouver sa plume. J'ai encore quelques-uns de ses romans à découvrir, en particulier « Dakota Song ». Ce voyage du Tennessee, aux tranchées de la Marne, puis au Kenya m'a fait un bien fou, en parcourant l'Histoire, les artistes de l'époque, le jazz, le gospel, le blues, toutes ces musiques que j'adore. En période de confinement, couvre-feu, cela donne du punch.

La couverture est très belle et j'aurais bien aimé être enroulée ainsi, lovée dans la trompe d'un éléphant…

Un grand merci à Babelio et aux éditions Belfond qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver une auteure que j'apprécie.

Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Kid, Arabella, Jeremy. Point de départ Erwin, une petite ville du Tenessee. Ces trois là ont assisté, horrifiés, à la mise à mort d'un éléphant, condamné à la pendaison pour avoir tué un homme. La foule s'est réjouie du spectacle, pas eux.

Kid doit fuir un lynchage programmé, Arabella est chassée de chez elle par un père obtus, et Jérémy rêve d'une carrière de journaliste. Autant de raisons pour fuir la ville qui les rejette ou les limite dans leurs ambitions Les chapitres alternés vont donc évoluer vers une convergence de ces destins, et c'est la guerre en Europe qui sera à l'origine de leur rencontre.

L'histoire est sympathique, les personnages ne peuvent que susciter l'empathie, par la largesse de leur point de vue et les idéaux qu'ils portent. On suit donc avec plaisir l'évolution de leur parcours qui permet d'assister aux balbutiements du jazz aux Etats-Unis puis de participer au vent de liberté du Paris d'après-guerre.

On salue le combat en faveur des animaux souligné par l'engagement de la jeune héroïne.

Le tout est cependant un peu attendu et on devine dès le départ ce qui va passer. D'autant que ce qui était peut-être moins attendu est lourdement suggéré par une cartomancienne..

Lu avec plaisir, mais trop conventionnel et écriture trop convenue.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Ariane Bois sait choisir les sujets de ses livres. Ils sont pertinents et me touchent profondément.
Dans ce roman tout commence en 1916 dans le Tennessee, lors de l'exécution publique d'un éléphant nommé Mary. Pendu pour avoir tué un homme.
L'auteure s'appuis sur des faits historiques bien documentés, qu'elle romance pour faire passer de beaux messages "il n'y a pas d'hommes libres sans animaux libres".
De plus j'apprécie toujours autant l'écriture d'Ariane reconnaissable entre mille.
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De très abondants remerciements aux éditions Belfond ainsi qu'à Babelio, pour la réception de ce tout dernier livre d'Ariane Bois [parution ce 14 janvier 2021]…texte reçu le 21 décembre, comme un vrai cadeau de Noël !!!


Un très, très beau coup de coeur, en compagnie de trois personnages, pleins de vie et de jeunesse, Arabella Cox, Jeremy, et Kid…se trouvant au même endroit le 13 septembre 1916, dans le Tennessee, lors d'un horrible évènement : la pendaison de Mary, une éléphante ayant écrasé et tué un homme, le Kornak de remplacement, l'ayant « maltraitée…Spectacle de mort atroce d'un animal ayant bouleversé , chaque personnage. Arabella et Jeremy essaieront d'empêcher, sans succès, sa mort !


Jolie surprise trouvée dans ma boite aux lettres, accompagnée d'un gentil courrier de la maison d'édition, m'en souhaitant une « Bonne lecture » !!
Ce qui fut grandement le cas , car j'ai adoré ce roman , suivre les trois personnages aux personnalités vives et attachantes .

Arabella, la Rebelle, passionnée par les animaux et plus exclusivement, par les éléphants, insoumise chronique, petit canard boiteux d'une famille régenté par un « pater familias » adventiste, homme conservateur et rigide à l'extrême…, kid, petit gamin noir, ayant bousculé par inadvertance une femme blanche, est accusé de vol, il doit se sauver pour éviter d'être lynché, et Jeremy, garçon aussi insoumis, d'une famille riche, qui ne rêve que d'une chose : partir du cercle familial et devenir un grand journaliste ! le récit va se dérouler avec le récit alternatif des aventures et mésaventures de nos trois « amis »….

La première partie nous offre le récit alternatif , séparé des vies de chacun, la seconde partie, se poursuivra globalement, réunissant nos trois amis ; ces derniers, ayant fini par se trouver « réunis » en France, à Paris, fêtant la fin de la grande Guerre…. Car chacun aura vécu cruellement dans son corps et son mental, les horreurs de la guerre : Jeremy, reporter de guerre tout en étant un combattant sur les champs de bataille, kid, soldat lui aussi, et musicien de talent, il réconfortera ses congénères et enfin, Arabella ayant suivi une formation d'infirmière, partira en France soigner les innombrables blessés…Ils se retrouveront dans un Paris libéré, dans l'effervescence, les folles nuits de l'après-guerre, l'apparition du jazz, des artistes noirs devenant « la coqueluche » des français…la vie artistique, littéraire de différents quartiers, dont celui, très foisonnant toujours de Montparnasse ! Nous retrouvons les grandes figures intellectuelles et artistiques de l'époque…

Je retiens une phrase essentielle, apposée sur le 4e de couverture : « Il n'y a pas d'hommes libres sans animaux libres « Un hymne absolu à la Nature, aux animaux et aux êtres vivants !

Passionnée depuis toujours par les éléphants, le plaisir de cette narration a été d'autant démultiplié [ vous vous en rendrez aisément compte, au vu des nombreuses citations retenues ] !

« Puis elle avait découvert les éléphants, leurs barrissements caverneux, et s'était prise de passion pour ces créatures quasi mythologiques, ces statues de chair granitiques, avec leurs oreilles en draps de velours, leurs dagues d'ivoire plantées dans leur peau parcheminée, leurs trompes puissantes qui se dressaient et semblaient peindre des fresques invisibles dans les airs. Les éléphants nous ressemblaient tellement, contrairement à ce que l'on pouvait croire ! Joyeux ou tristes, attentifs à leur progéniture et à leurs congénères, intelligents, drôles, effrayants parfois, sans parler de leur mémoire biographique, ils n'avaient rien à nous envier. (p. 21)

De nombreux thèmes vivent dans un même temps de narration : L'histoire de l'Amérique et de la France avant, pendant et juste après la première guerre mondiale, le racisme exacerbé contre les Noirs aux Etats-Unis, Paris, refuge des exilés et des artistes, l'Amour des Animaux, la connaissance des éléphants…

« Silencieuse, Arabella songe aux éléphants, à leur prééminence dans l'ordre des espèces. Ils foulaient la surface de la Terre bien avant les hommes. Pourquoi leur confisquer la beauté du monde ? Elle ne peut attendre qu'un jour l'humanité entende la voix du coeur. D'ailleurs, à voir le public de plus en plus nombreux se presser dans les cirques et les zoos, elle n'en prend pas le chemin. Son caractère entier ne s'accommode pas de ce statut quo. Comme toujours de son point de vue, il faut agir. » (p. 160)

J'ai adoré ce roman… nous proposant une fiction riche en personnages, mais aussi d'abondantes thématiques historiques et individuelles…Le fil conducteur de cette narration très attachante reste l'amour des animaux et plus exclusivement des éléphants, d'autres thèmes, également primordiaux se croisent, s'entremêlent : l'horreur de la guerre [ avec nos 3 « héros » américains ayant subi, vécu la Grande guerre], les ségrégations quelle qu'elles soient : raciales, sexistes , le respect et la bienveillance envers les animaux, ayant aussi souffert et subi la guerre, aidant les soldats, des passages plus légers , insouciants de la vie parisienne dans les années 20… et la vie, l'installation en Afrique , au Kenya, pour sauver une éléphante…
Un livre brillant, vivant, regorgeant de joie de vivre, d'engagements humanitaires et intellectuels…Je ne peux résister au plaisir de rajouter un dernier extrait sur les éléphants :
« - Sais-tu qu'eux aussi font le deuil de ceux qu'ils aiment ? Ils veillent le corps de l'animal mort, le caressent longuement de leur trompe, manifestent tous les signes du chagrin. Et si ses os sont éparpillés, ils les rassemblent avant de creuser une sépulture.
- Incroyable. Les hommes n'ont pas le monopole des rites funéraires.
Désormais passionné par le sujet, Kid a composé une chanson sur les animaux brisant les chaînes de leur esclavage, à la manière d'une fable De La Fontaine. Arabella regrette de ne pas avoir suivi d'études scientifiques pour s'occuper des éléphants, les soigner. Comme ils lui manquent, elle les dessine. (p. 171)”

Un texte infiniment apprécié dont j'ai ralenti sa lecture pour ne pas quitter trop vite le trio d'amis, devenu inséparable… : la très belle, Arabella, la “Mamma des éléphants” courageuse et intelligente, compagne passionnée ; Jeremy, l'amoureux d'Arabella, jeune journaliste brillant, resté traumatisé , en mal-être, à cause des séquelles des horreurs de la guerre, et, enfin, kid, l'ami idéal ,indéfectible de ce trio, jeune noir, survivant dans son propre pays, à la haine raciale, engagé comme Jeremy dans la guerre, musicien autodidacte brillant, devenant « la coqueluche » tant à Paris, qu'en Afrique, où il va enfin retrouver la terre de ses aïeux, et sa raison d'être et de se battre : enseigner aux petits enfants déshérités, tant la lecture que la musique…
Tout, en finalement, après moult aventures de notre trio, et un drame brutal, s'engager à fond avec sa chère Arabella, dans la création d'un orphelinat pour les Eléphants…. Trois amis, idéalistes…qui se battront pour leurs rêves et leurs convictions… Je n'en dévoile pas plus… C'est déjà trop !!!

Le deuxième livre que je lis de cette auteure, avec enthousiasme, dont « L'Ile aux enfants », que j'avais achevé avec émotion, peu de temps avant cette dernière publication. Je vais poursuivre ma lecture d'Ariane Bois, admirative et curieuse de la variété des sujets qu'elle aborde…

Je renouvelle ma reconnaissance et mes remerciements pour cette très belle lecture, qui me restera durablement en mémoire ! Un livre dont j'ai envie de parler autour de moi et d'offrir !..
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Trois jeunes gens d'origine différente assistent séparément à la pendaison d'une éléphante tueuse d'homme, dans une petite ville du Tennessee et ce en 1916.
Arabella est une jeune fille ayant du "caractère", Jeremy, fils de grande famille rêve de journalisme à la Hemingway, et Kid, enfant noir doit fuir pour avoir voulu aider une femme blanche qui , elle, a cru à une agression.
Le roman raconte les pérégrinations de ces jeunes gens, leur rencontre, leur indéfectible amitié au fil des années de guerre, on les retrouve en France, plus tard en Afrique, Arabella voulant se consacrer au sauvetage des éléphants.

Tout cela donne un joli roman à la Ariane Bois. Quelques invraisemblances, mais c'est un roman qui donne à réfléchir au sort des animaux sauvages privés de liberté. Merci aux Edts Belfond et à Babelio pour cet envoi.
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J'ai obtenu ce roman grâce à une opération Masse critique et je remercie les Editions Belfond ainsi que Babelio pour m'avoir permis de découvrir le nouvel opus d'Ariane Bois, auteure que j'apprécie.
Il y a quelques mois, j'avais dévoré un très beau roman de Jodi Picoult « La tristesse des éléphants » qui évoquait, entre autres choses, l'amour maternel des éléphantes envers leurs petits. Et je m'attendais à retrouver dans le roman d'Ariane Bois les mêmes émotions. Mais en fait, c'est d'abord le roman d'une amitié entre trois jeunes américains que tout sépare : Jeremy – le fils d'un riche homme d'affaires-, Arabella -fille d'un prédicateur rigide- et Kid -jeune noir obligé de fuir sa maison. En 1916, ils ont assisté à la pendaison d'une éléphante accusée d'avoir tué son cornac, un événement qui va influencer le cours de leur vie. Puisqu'après la guerre, ils vont se rencontrer à Paris et décider, un jour, de kidnapper dans un cirque une éléphante pour la ramener au Kenya. C'est dans ce pays que leur destin va se jouer.

La lecture est agréable, l'auteure nous fait voyager de l'Amérique à l'Afrique en passant par l'Europe, évoque trop brièvement l'horreur des tranchées, les années folles, l'installation au Kenya, les soirées arrosées en compagnie de colons riches et désabusés. Mais on se dit, et les éléphants dans cette histoire ? Ce n'est que dans les derniers chapitres que l'auteure revient sur ces pachydermes, sur la raison de son roman, à savoir nous alerter sur leur extinction. Reste que ce livre ne restera pas dans mes annales, j'avais préféré le précédent d'Ariane Bois sur ces enfants de la Réunion, arrachés à leur pays, pour venir combler le déficit démographique de la Creuse.

Challenge Plumes féminines 2021
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La rencontre improbable, l'amour et la liberté

Dans cette formidable épopée, Ariane Bois nous entraine aux débuts du XXe siècle, des États-Unis en France puis en Afrique sur les pas d'un trio que les circonstances vont rassembler pour un bel hymne à l'amour et à la liberté !

Comme dans L'île aux enfants, son précédent roman, Ariane Bois saisit son lecteur dès les premières pages. Cette fois, ce n'est plus à un enlèvement que l'on assiste, mais à une exécution. Nous sommes dans le Tennessee en 1916. Une foule considérable s'est rassemblée pour assister à la pendaison d'une éléphante. La rumeur avait alors enflé, faisant de «Mary la tueuse» l'objet de toutes les attaques. Il avait alors été décidé de la pendre. L'occasion d'une dernière et horrible représentation.
Si la plupart des spectateurs hurlent leur contentement, certains sont tout au contraire effarés par la cruauté du traitement. Parmi eux, la jeune Arabella qui ne peut retenir ses larmes. Pas plus qu'elle ne comprend son père et son éducation rigoureuse, elle ne comprend le plaisir que l'on peut avoir à faire souffrir, elle qui se destine à soigner ses semblables.
Envoyé par le Boston Herald pour relater l'événement, Jeremy est lui aussi atterré par les moeurs barbares de ces gens du Sud et attendri par la peine d'Arabella.
À quelques mètres d'eux, Kid, un jeune homme noir, est lui aussi choqué par ce spectacle. Sa journée va du reste mal se finir, puisqu'il va être passé à tabac par un groupe de blancs le soupçonnant d'être un voleur et qui, sans autre forme de procès, le rouent de coups. Trois personnes qui, à priori, n'étaient pas faites pour se rencontrer et faire un bout de route ensemble. Mais la grande Histoire va en décider autrement. Prenant tour à tout le point de vue d'Arabella, de Kid et de Jeremy, Ariane Bois tisse sa toile et tend les fils qui vont finir par se rejoindre.
Car Arabella, Kid et Jeremy vont prendre la direction de la France et de ses champs de bataille. L'occasion pour Arabella d'oublier la sévérité paternelle, pour Kid de s'éloigner des champs de coton et du Ku-Klux-Klan et pour Jeremy d'oublier le parcours tout tracé que sa riche famille avait tracé pour lui.
Loin de leur Amérique, ils sont plongés dans ce conflit, cette boucherie qui va toutefois avoir la grande vertu de les réunir. Et quand les canons cessent de tonner, ils prennent la direction de Paris où les «Années folles» et le jazz doivent faire oublier les millions de morts, où l'insouciance est à l'ordre du jour. L'occasion aussi d'une fresque sur la formidable créativité qui régnait alors et sur les célébrités qui écumaient alors la capitale.
C'est lors d'une sortie au zoo de Vincennes qu'ils vont recroiser un éléphant et à nouveau être choqués par le spectacle offert. Ils ont alors l'idée folle de le ramener au Kenya!
Avec ce roman Ariane Bois enrichit sa palette. Autour de ses thèmes de prédilection, l'origine sociale, le racisme, la force de l'amour, elle rajoute l'écologie, la défense des animaux et la solidarité. Solidement documenté, depuis le fait divers d'origine et l'histoire de Mary l'éléphante jusqu'aux colons chasseurs d'ivoire, en passant par l'histoire de James Reese Europe, ce «Jazz Lieutenant» qui fit découvrir cette musique en France. Un homme à l'image de ce roman, rythmé, enlevé, entrainant.


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D'Ariane Bois, j'avais déjà lu et beaucoup apprécié Et le jour pour eux sera comme la nuit, ainsi que Sans oublier. Deux ouvrages bien écrits et très émouvants. Aussi, c'est avec joie que j'ai répondu à la proposition qui m'a été faite de lire L'amour au temps des éléphants dans le cadre d'une opération Masse critique privilégiée.
Je remercie Babelio pour son offre, et les éditions Belfond pour leur envoi.

Ariane Bois s'est appuyée sur un événement qui s'est produit en 1916 aux États-Unis : l'exécution par pendaison d'une éléphante de cirque qui avait causé la mort de son dresseur.
À partir de là, trois personnages de fiction vont se rencontrer, leurs histoires vont s'entremêler pour finalement se rejoindre. Ils vont vivre des événements historiques et croiser des personnes ayant réellement existé. C'est intéressant et agréable à lire.

Trois personnages, trois temps et lieux différents : les États-Unis, la France puis le Kenya.
La première partie m'a beaucoup plu, j'y ai retrouvé une belle écriture, simple et plaisante, et j'ai aimé l'alternance des récits entre les protagonistes. de même pour une bonne part de la partie française.
Là où le bât blesse, c'est qu'à un moment, le récit change nettement de qualité, tombant dans de l'invraisemblable et du peu crédible. Un peu comme dans les histoires pour enfants où l'on s'inquiète mais où tout s'arrange, où tout se passe pile comme il faut.
Dès lors, mon intérêt a beaucoup faibli, et l'ensemble du livre me laisse forcément une impression de déception, que je regrette par rapport aux autres titres d'Ariane Bois lus précédemment.

En conclusion : ce fut une lecture décevante sur la fin, même si le roman reste, dans sa globalité, tout à fait agréable à lire.
Une lecture légère, à glisser entre deux livres plus consistants.
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