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EAN : 9782714475428
448 pages
Belfond (30/03/2017)
3.88/5   64 notes
Résumé :
New York, 1970. Shawn Pepperdine, jeune de Harlem, assiste, horrifié, au meurtre de son meilleur ami. Pour échapper aux assassins, il trouve refuge dans les sous-sols du Dakota, l'immeuble le plus mythique de Manhattan.
Au coeur d'une ville en pleine ébullition, le Dakota reste, lui, immuable : un club très fermé, un château médiéval sur Central Park, un havre de paix des " rich and famous ". S'y côtoient Lauren Bacall, Leonard Bernstein et Rudolf Noureev. I... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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Un bien étonnant roman à tiroirs qui pour le plus grand plaisir du lecteur va présenter une chronique new-yorkaise par le biais de la petite histoire.
Il s'agit en effet de rendre un bel hommage au Dakota, un immeuble du XIXème siècle, une sorte de manoir cossu de style néo-gothique, un mélange d'architecture renaissance et victorienne , un château peut-on dire au coeur de New-york.
Et , à architecture exceptionnelle, habitants exceptionnels !

L'auteure va nous livrer la vie de l'immeuble un peu façon puzzle . Comme dans un feuilleton, on va suivre avec intérêt la vie de plusieurs habitants et pénétrer dans les somptueux appartements . On va suivre aussi la vie et le travail quotidien du personnel .
Ici, tout est hors du commun : si certains occupants sont célèbres, tous sont fortunés et choisis par la communauté résidentielle , une cooptation qui influe bien-sûr sur l'ambiance générale et qui donne au roman son rythme , son atmosphère et son piquant.

Au début, j'ai un peu craint de devoir subir une saga façon 'Paris-Match",le choc des mots sans les photos ! Mais bien vite , le côté racoleur de la peopolisation s'estompe et les célébrités du Dakota deviennent tout simplement acteurs de la grande comédie humaine.
Mais, quand-même, parfois, quand , par exemple, l'auteure fait descendre de l'Olympe Bernstein, Lauren Bacall, Yoko Ono ou John Lennon pour les faire assister à une fête des voisins où ça papote tant et plus , j'ai un brin souri ! "N'est-ce pas Madame ...euh ? "
Bref, on s'amuse mais on s'émeut aussi .

Ce roman , je pense qu'il fera varier les plaisirs selon les générations. Pour les plus "vieux", nostalgie et larmichette au programme ... mais instructif pour tous . En effet, le travail d'investigation est à saluer tant sur le plan sociétal qu'architectural et historique.
Petit bémol, devoir définitivement constater que John Lennon est un personnage historique , ça rend morose le dinosaure !
Enfin, ce Dakota reste terriblement attachant et le mélange réalité-fiction est particulièrement réussi.
Une belle prouesse .
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Un roman choral truculent, foisonnant, riche et astucieux, très astucieux !

On est en 1970 , à New-York et Shawn , jeune black habitant le quartier d'Harlem doit échapper au gang qui a tué devant lui, son meilleur ami . Il trouvera refuge au Dakota , à Manhattan, (immeuble qui deviendra mythique ); son oncle y dirige "quarante-neuf membres du personnel, de jour et de nuit, pour quatre-vingt-treize appartements. Des liftiers, des portiers, des factotums, un type dans chaque ascenseur, des concierges, un préposé au courrier..." . Shawn deviendra le premier black à y travailler .
Le Dakota a été "commandé " pour ressembler à un château , appartements immenses "tous différents", "certains ont jusqu'à vingt pièces", "cinq mètres de hauteur sous plafond", immense hall d'entrée, "domesticité" aux petits soins pour les habitants ...
Et quels habitants ! Lauren Bacall , Léonard Bernstein , Rudolf Noureev. de quoi vous rendre un peu snob ...
Polanski se verra refuser de tourner les scènes de" Rosemary Baby" à l'intérieur du Dakota, il ne filmera que l'entrée ...Quand John Lennon voudra y acheter un appartement , certains propriétaires s'y opposeront ! On connaît la suite ... le Dakota deviendra l'immeuble devant lequel Lennon a été assassiné et rentrera dans la légende .
Mêlant habilement l'Histoire du Dakota , les petites anecdotes de ses célèbres propriétaires et celles de personnages totalement fictifs, Ariane Bois dresse le portrait de New-York, des années 70 à 95 . de Harlem à Manhattan, de la communauté black à celle des nantis, des homos aux juifs en passant par les fêtes mémorables de New-York et ses lieux de nuit : tout est survolé , un peu à la manière d'un Amistead Maupin et ses "Chroniques de San Francisco" .
C'est agréable, instructif , distrayant , foisonnant . On se dit que la société a bien évolué pour certaines minorités , ou qu'il reste du boulot à accomplir, des oeillères à faire sauter ! On n'a pas envie de laisser Shawn et les autres, voguer vers une autre partie de leur vie en toute discrétion, qu'on ferait bien encore un bout de voyage avec eux ... On se dit aussi qu'on habiterait bien le Dakota dans une autre vie !
Dakota Song , c'est comme une chanson douce que nous aurait chanté les actualités, toutes ces dernières années , j'ai adoré .

Il parait que lorsque je suis allée à New-York, on est passé devant . Je ne me souviens de rien ... C'est" ballot" , il va falloir que j'y retourne ! ;-))
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Rendez-vous manqué dans la Grosse Pomme.
New York, 1970. Shawn Pepperdine, 19 ans, se fait embaucher comme homme à tout faire au Dakota Building, afin d'échapper à la violence de Harlem. Ce faisant, il réalise le grand écart entre son quartier d'origine, extrêmement pauvre et abandonné par les pouvoirs publics, et l'Upper West Side de Manhattan, élitiste et richissime. Shawn va peu à peu grimper les échelons au sein de l'équipe d'intendance de l'immeuble, au service de ses occupants capricieux et souvent méprisants. On le suit pendant dix ans, tout comme on suit la vie de quelques uns des habitants (un psychiatre, une éditrice, un publiciste, une héritière, un professeur... et Lauren Bacall, et John Lennon, et Leonard Bernstein...), et tout comme on suit la vie de la cité pendant cette décennie.
Et qu'est ce que je me suis ennuyée dans cette gentille chronique ! Je l'ai trouvée trop aseptisée, là où j'attendais de l'émotion et du mouvement.
D'abord, les personnages sont mal définis (j'ai eu du mal à me souvenir de qui était qui) et peu attachants. Ensuite, l'auteur coche tous les événements survenus à New York pendant les 70's, tous les effets de mode, toutes les nouveautés culturelles, tous les courants musicaux : rien n'est oublié, tout est énuméré mais sans ressenti -autant lire une page de Wikipédia. Enfin, les incohérences m'ont agacée : par exemple, comment expliquer que dans un immeuble de 9 étages, Rudolf Noureev puisse habiter au 15e ? Pour ajouter à ma déception, je n'ai pas adhéré au style d'Ariane Bois, je l'ai trouvé plat et décousu. Néanmoins, j'ai pu apprendre 2 ou 3 choses sur le Dakota Building, et j'ai apprécié les descriptions de l'ambiance new yorkaise, surtout les soirs d'orages.
Mais ça reste trop policé pour moi. Mieux vaut se (re)plonger dans "Taxi Driver" ou "A la recherche de Mr. Goodbar" pour retrouver l'atmosphère de cette époque.
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À Harlem, dans les années 70, Shawn voit son meilleur ami se faire assassiner sous ses yeux. de peur de représailles, son oncle décide alors de le cacher sur son lieu de travail, au Dakota.
Il va accepter un premier travail puis un second, jusqu'à avoir sa propre place au sein de cet immeuble mythique de New York, emblème des « rich and famous people » de l'époque. Shawn sera le premier Noir de l'histoire du personnel de l'immeuble, à mi-chemin entre l'hôtel particulier et le palace - pour l'assistance proposée par un personnel nombreux à ses locataires souvent millionnaires.
Le Dakota, c'est toute un histoire que racontent les vies de ces tumultueux habitants, dont John Lennon sera sans doute la plus marquante…
J'ai adoré ce livre que m'avait soufflé une babeliote, que je remercie vivement. J'ai aimé toutes ces vis racontées par l'autrice, Ariane Bois. Qu'ils soient flamboyants artistes comme Lennon ou Noureev, ou solaires comme Bacall, ou professeur d'Université inconnu ou simplement membre du personnel, tous les gens du Dakota font le mythe. La partition qui se joue là est d'une belle dimension, pleine de couleurs et d'émotions, et on est tout illuminé, comme si on nous avait donné l'accès à la face caché de la lune, c'est assez fantastique. Bref, j'ai adoré.
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J'ai beaucoup aimé ce livre auquel j'ai trouvé beaucoup de charme, de sensibilité pour relater les vies réelles et fictives des habitants de l'immeuble Dakota à New York. On a également une peinture sociologique de la grosse pomme dans les années 70-80 qui est très intéressante. Une première lecture de cette auteure que je ne connaissais pas et j'ai vraiment le souhait de poursuivre la découverte de son oeuvre.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
En cette belle année 1970, mon quartier [ Harlem ] est devenu une zone de non-droit régie par la loi de la jungle. L'espérance de vie se rapproche de celle d'un jeune en Afrique, à cause des armes disponibles partout .
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L'avantage avec les bêtes, c'est qu'elles vous vous aiment sans distinction de couleur de peau ou de compte en banque, et on est pas obligés de leur faire la conversation.
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A Harlem, les funérailles, trop fréquentes, sont célébrées dignement. Chacun a perdu un proche : drogue, meurtre , suicide ; la mort fait ici son marché.
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Il connaissait bien le dicton new-yorkais : " Sur l'Avenue A, tout va bien, sur l'Avenue B, vous êtes courageux, sur l'Avenue C, vous êtes fou, sur l'Avenue D, vous êtes mort."
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Dans les beaux quartiers, on parle du "pouvoir noir" avec un frisson dans la voix. Laissez-moi rigoler ! Il est où , notre pouvoir ?
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Vidéo de Ariane Bois
Ariane Bois nous fait découvrir, grâce à ses personnages Léo et Margot, le Camp des Milles, le plus grand camp de concentration et d'internement situé en zone libre, près d'Aix-en-Provence.
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