Tout d'abord c'est la voix d'un homme, un obscur sous-secrétaire d'Etat à la défense nationale et à la guerre. Cette voix décide qu'il faut résister, en lançant un appel à tous les français en écoute, son appel du 18 juin 1940 sur les ondes de radio Londres BBC :
- Il appelle à la France libre .
- Il appelle à l'unité nationale.
- Il appelle au refus de se rendre.
- Il appelle la France réelle, populaire et profonde !
Cet appel, faible écho au départ, s'amplifiera petit à petit, de croix de Lorraine en insignes tricolores en passant par des tracs traçant les prières destinées à la gloire d'un certain général
De Gaulle élevé au rang de sauveur, jusqu'à devenir la bataille des V. V comme Victoire.
Cet appel sera entendu notamment par des oreilles normandes, actives et déterminées.
Cet appel chargé d'organiser la résistance et la libération de tout un peuple, cet appel c'est l'espoir, c'est la confiance, cet homme qui parle c'est un "nouveau Bayard".
Quel serait le visage de la France aujourd'hui sans ce gaullisme de résistance et de libération (40/46) ?
Que serions nous devenus sans cette certaine idée de la France ?
L'auteur se focalise dans cet ouvrage sur la génèse du Gaullisme dans ces "régions des hommes du Nord" de Basse Normandie, terres de droite, terres conservatrices.
3 autres volumes suivent, le Gaullisme d'opposition (46/58), le Gaullisme sous
De Gaulle (58/59) et enfin le Gaullisme après
De Gaulle soit la fin du Gaullisme (59/2002).
L'ouvrage est austère, ouf la première partie se lit comme un roman où l'on apprend que la plupart des fonctionnaires en poste (préfets, maires, commissaires de police) sous le régime de Pétain ne reconnaissaient pas le chef politique du gouvernement provisoire de la République Française GPRF et obéissaient aveuglément aux ordres données par l'autorité occupante, croyant bien faire. Croyant toujours bien faire. Face à eux l'engagement Gaulliste, la résistance pour une souveraineté nationale à retrouver.
La 2ème et la 3ème parties sont des éléments de preuves, des scrutins, de référendums et des statistiques imbuvables et ennuyeuses. On s'y perd.
On retient que
De Gaulle, de passage en Basse Normandie, préfère voire la citronnade d'une concierge que la coupe de champagne d'un sous-préfet, tout un symbole.
Grand merci pour cette découverte aux éditions Eurocibles dans le cadre de Masse critique.