L'aube sera grandiose

Un soir, alors qu'elle aurait dû se rendre au lycée, Nine a la surprise de voir sa mère l'embarquer avec quelques valises pour l'emmener :
1) au-delà du périph'
2) dans une cabane près d'un lac où on ne capte pas !
Pour l'adolescente, c'est terrible - et ça fait sourire le lecteur adulte.
Titania, la mère, a juste la soirée pour lui racontée la véritable histoire de sa famille... Attention au débalage de gros dossiers, les secrets laissent toujours des traces...

Ce roman est bien le produit des discussions auxquelles ont assiste depuis quelques années. Anne-Laure Bondoux y évoque notre rapport au passé ainsi que notre besoin de l'interroger pour avancer, se construire et en tirer les leçons adéquates. Ce thème soulève aussi le problème de la difficulté de transmission et des fidélités familiales (conscientes ou inconscientes) ; et surtout de la façon dont la relation avec nos parents conditionnent nos relations.

Un roman dans l'air du temps, donc.
Si j'ai beaucoup accroché au début, j'ai trouvé beacoup de longueurs dans ce récit et avais hâte d'en finir !
Toutefois, je trouve très intéressant que l'auteur ait abordé ces thèmes pour les mettre à portée des ados.

J'ai passé un agréable moment avec Nine et Titania, cette adolescente n'ira pas à la fête prévue car sa mère va l'amener au chalet appartenant à sa famille mais sans le dire à Nine.

Là-bas les souvenirs vont remonter à la surface et Titania va raconter son histoire à sa fille, elle qui ne connait absolument rien de sa famille, sa mère ne parlant pas de celle-ci.


Nous oscillons donc entre passé et présent dans ce récit en évoquant la vie de Titania sa mère, ses frères jumeaux et les nombreux compagnons de celle-ci.

J'ai eu du mal avec tous les prénoms de récit et j'ai également été frustré de cette absence de fin à mes yeux, cependant j'ai aimé le fait que le temps du récit mère et fille se rapproche.

CE ROMAN A OBTENU LE Prix Vendredi 2017.
Ce nouveau prix littéraire, dont la première édition a eu lieu en 2017, est le premier Prix national de littérature pour ados qui récompense un roman de littérature francophone à destination d'un public de plus de 13 ans. Il vise à prouver (pour ceux qui ont encore besoin de preuves) la richesse et la créativité de la littérature à destination des jeunes...

Titania est un auteur à succès. Un soir, juste avant la fête du lycée où sa fille Nine compte bien se rendre avec ses amis, elle embarque valise et ado en colère, quasiment de force, pour un voyage imprévu et vers une destination inconnue.
Nine a 16 ans et ne comprend pas que sa mère fasse tant de mystère, puis roule pendant 500 kilomètres pour la mener loin de Paris dans un endroit où il n'y a même pas de réseau. Elle est carrément furieuse !
Mais elle n'est pas au bout de ses surprises vous vous en doutez. Sa mère a des révélations importantes à lui faire...
D'abord quand elles arrivent dans cette petite cabane au bord d'un lac, Nine est ébahie de ce qu'elle découvre : sa mère a l'air de la connaître parfaitement et sait même où sont cachées les clés, des photos de gens inconnus ornent les murs.
Et de plus...sa mère a l'air bien décidé à lui dire toute la vérité sur ses origines, sujet que jusqu'à présent, elle avait totalement évité.
Voilà le lecteur pris dans l'histoire de cette famille...
Nine découvre en même temps que le lecteur, et au fil du récit de Titiana, que Rose-Aimée sa grand-mère, dont elle ignorait l'existence, est toujours en vie, et que sa mère a deux frères jumeaux, Octo et Orion.
Elle apprend quel lourd secret les unit, un secret qui explique que Titania (de son vrai nom Consolata) n'ait pas pu en parler plus tôt à sa fille...et un secret dont elle est heureuse aujourd'hui de se libérer.
Mais il faudra pour le connaître rester éveillé toute la nuit, remonter jusqu'à la toute petite enfance de Titania, alors qu'elle se trouve avec sa mère et ses frères dans la vieille Panhard familiale, en panne d'essence...et que sa mère n'a plus d'argent.
Mais chut ! Ne comptez pas sur moi pour vous en dire plus, ce serait trahir Titania et vous empêcher de découvrir avec vos ados, cette histoire de famille pas comme les autres...mais qui parle avant tout d'amour, d'émotions et de retrouvailles.
Au centre du récit, bien sûr vous vous en doutez, il y a Rose-Aimée la grand-mère, mais aussi l'enfance, l'insouciance et l'amour sans borne pour une mère.

L'écriture est fluide. le ton est intimiste, souvent grave mais non dénué d'humour. Les personnages sont parfaitement crédibles et leur propos sonnent toujours juste. Les allées et retours entre passé (les années 70-80) et présent, sont parfaitement compréhensibles.
C'est un roman qui se lit d'une seule traite.
Mais ne vous y trompez pas pour autant, l'analyse des personnages est toute en finesse...
J'ai juste regretté une fin trop rapide, mais cela n'entache en rien la qualité de l'écriture et la justesse des sentiments partagés entre Titania et sa fille, et l'importance de ce moment inoubliable, celui de la transmission aux générations futures de l'histoire familiale...
A noter, ce roman est aussi un instant de partage mère -fille car l'auteur a confié à sa propre fille les dessins "style catalogue" qui illustrent le récit.

A lire à partir de 13 ans sans problème.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..

Un roman Young Adult sans grande originalité. Une histoire de filiation maternelle qui nous laisse entrevoir les confidences d'une mère à sa fille de 16 ans sur une enfance assez tourmentée mais pas plus extraordinaire qu'on pourrait le croire.
L'écriture de l'auteure est fluide mais les personnages restent froids en surface, le récit est plat dès le départ et il faut aller à plus de la moitié du roman pour rentrer dans le vif du sujet.
Il n'y a rien d'haletant et pas de quoi faire passer une nuit blanche à sa fille pour raconter son histoire.
Bref, rien de transcendant et vu les nombreuses critiques élogieuses, j'ai dû passer à côté de quelque chose...

Après avoir été enthousiasmée par "Nous traverserons des orages", j'ai voulu poursuivre la découverte d'Anne-Laure Bondoux. Ce roman a été écrit avant mais déjà l'auteure utilise la même technique, à travers le destin de ses personnages, elle nous fait revivre L Histoire(avec un grand H) d'une ou deux décennies. C'est donc avec un grand bonheur que j'ai retrouvé les années 70/80 de ma jeunesse.

Même si j'ai moins accroché au scénario, j'ai une fois de plus, été séduite par la plume tendre et drôle parfois d'Anne-Laure Bondoux. Avec "L'aube sera grandiose", elle nous entraîne dans un tête-à-tête entre Titiana, la mère et Nine, la fille, durant toute une nuit où cette dernière va recevoir oralement l'héritage familial. le lecteur s'évade de ce huis-clos avec l'histoire peu conventionnelle de Rose-Aimée, la grand-mère, une "sacrée bonne femme". Passé et présent alternent. L'amour maternel et la transmission sont au coeur de l'intrigue. Dommage qu'aux 3/4 du livre on commence un peu à tourner en rond et que la fin soit si décevante. Un 11/20 pour conclure cette lecture.

Un gros coup de coeur pour ce roman que je conseils de lire d'une traite.
On est rapidement dans les années 70 puis 80.
Cette histoire est additif jusqu'à la dernière ligne je suis restée dessus.J'ai tellement aimé les personnages j'aimerai une suite.
L 'histoire d'une famille.
Dans ce contexte particulier que le monde traverse ce livre fait beaucoup de bien.
A quel moment doit t on dire les secrets?
Doit t on pardonné certains mensonges?
Faut t il être loin pour s'aimer?

Grandiose, c'est le mot qui convient ! J'ai eu un énorme coup de coeur pour ce récit familial menée d'une main de maître. Au fur et à mesure que Titania égrène ses souvenirs, trois générations de femmes se racontent. C'est bien écrit, sensible, et un chapitre en appelle forcément un autre : il m'a été impossible de le lâcher une fois commencé !
Nous suivons la grande histoire des années 70-80 et en même temps la petite histoire, celle de Titania et sa famille, leur secret. le tout est mêlé avec douceur et drôlerie. Un vrai beau roman sur la filiation et la quête de soi. J'approuve totalement le premier prix Vendredi. Foncez !
Anne Laure Bondoux a reçu beaucoup de prix comme : le Prix Frissons du Vercors pour son livre : le Destin de Linus Hope en 2000 , le Prix France Télévisions pour le livre : Les larmes de l'assassin en 2004 et bien sûr le Prix Vendredi pour L'aube sera grandiose qu'elle a reçu en 2017 !!

Une histoire familiale dans les années 70, un secret, des secrets, et les révélations d'une mère à sa fille, racontées toute un nuit, jusqu'à l'aube. Un huis clos dans une cabane au bord d'un lac qui nous tient en haleine. Une histoire à la fois tragique et drôle, qui alterne entre les seventies et le moment présent. C'est rythmé et palpitant. le roman se lit vite tellement on est piqué de curiosité. Il nous fait également réfléchir sur la question de la transmission à nos enfants. Doit-on tout révéler, garder des secrets ? A quel moment les dire ?
Une histoire captivante, belle, émouvante...
Encore un merveilleux moment, grâce à Anne-Laure Bondoux. 

Voici un livre que j'ai dévoré en 3 jours, et encore, en regrettant de ne pas pouvoir m'enfermer dans une cabane au fond des bois, à l'instar de ses héroïnes, pour le finir en une nuit blanche !
L'histoire est vraiment captivante : une mère emmène sa fille de 16 ans dans un étrange refuge caché du monde pour lui dévoiler un secret de famille, tout un pan de sa vie qu'elle devait cacher jusqu'à présent.
J'ai adoré la narration naviguant entre les époques, le style toujours très fluide d'Anne-Laure Bondoux et la construction parfaite de l'histoire. Un seul regret : une fin peut-être un peu bâclée...
Un très bon roman.

Inaugurant le Prix Vendredi, premier prix dans la catégorie jeunesse, je ne pouvais décidément pas passer à côté de ce roman. Emprunté à la médiathèque grâce à la réactivité de ses bibliothécaires, je me suis empressée de le lire... pour mon plus grand plaisir ! L'aube sera grandiose, mystérieux et intimiste, aussi léger que grave, lève le voile d'un secret familial depuis trop longtemps étouffé. Tandis que Nine, seize ans s'apprête à rejoindre la fête du lycée, sa mère Titania en décide autrement. Destination forcée : une cabane isolée au bord d'un lac. Quelle est donc cette confidence qui ne peut attendre ? Pourquoi une nuit pour tout révéler ? Après ces révélations sorties des replis de la mémoire, l'aube sera grandiose...

Un nouvel élément dans la vie de Titania est en passe de bouleverser sa vie. Il est temps pour elle de révéler à sa fille, Nine, son passé trop longtemps caché. Pour ce faire, une nuit, elle l'emmène dans une cabane isolée, prête à raconter une vie refoulée où au terme, l'aube sera forcément grandiose... Une foule de questions assènent Nine : à qui appartient cette cabane ? qui sont Octo, Orion et Rose-Aimée, personnages qui doivent les rejoindre au lendemain ? Troublée de découvrir un pan de l'histoire familiale, Nine écoute tandis que Titania replonge dans ses souvenirs.

En nous proposant cette histoire obscure et originale, Anne-Laure Bondoux titille avec malice notre curiosité. Par petites touches et sur le ton de la confidence, celle-ci lève le voile d'un récit touchant composé d'un amour filial absolu. Animé de flash-back, le récit alterné de Titania nous entraîne des années 70 à 90 jusqu'à cette fameuse nuit pour un faire un roman familial teinté de nostalgie.

De son enfance, Titania raconte sa mère et les hommes qui en sont entrés comme sortis, ses frères, la solitude imposée... Puis doucement, sur la pointe des pieds, elle livre à l'abri du cocon de la cabane la terrible histoire qui se cache derrière la rencontre de ses propres parents. La subtilité des personnages, la construction intelligente et la fluidité de l'écriture confèrent au roman un aspect intime d'une grande sensibilité.

J'ai aimé l'ambiance, les interrogations parfois violentes et légitimes de Nine, le tendre épanchement de Titania, les thèmes comme le handicap ou la recherche d'identité abordés, mais aussi la force qui se dégage du noyau fraternel.

De ce roman d'une mère qui se confie, la complicité prolongée en dehors de la fiction par l'auteure et sa fille, qui y livre quelques illustrations, résonne et complète parfaitement l'objectif d'Anne-Laure Bondoux : en faire un livre moderne et délicat.

Pour pousser la lecture avec gourmandise rien de mieux qu'une verrine de poires à la mousse de cookie dough au praliné !