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sur 417 notes
un honnête bouquin post-apocalyptique, mais bon, mystère quant à la nature de la catastrophe (toujours ça de moins à imaginer) et une pointe de surnaturelle qui, si elle permet aux héros de se sortir facilement de situations compliquées, fait perdre toute crédibilité au récit...
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Franx a pressenti la fin du monde. Il a emmené avec lui sa femme Alice, sa fille Zoé et son fils Théo ainsi que plusieurs familles dans la constitution d'un groupe survivaliste et la rénovation d'une bâtisse, le Feu de Dieu, dans le Périgord noir pour en faire une arche. Les doutes rongent la cohésion du groupe, les familles partent l'une après l'autre et une dispute éclate entre Franx et Alice. le cataclysme mondial survient alors que Franx se trouve à Paris pour liquider un héritage, les bâtiments s'écroulent et le ciel disparait derrière les cendres d'une éruption volcanique. Accompagné par une petite fille muette que lui a confiée sa mère avant de mourir et qu'il appelle Surya, il doit parcourir 500 km pour rejoindre sa famille coincée avec Jim un psychopathe. Franx et Théo commencent à avoir des visions chacun de son côté.
Cette histoire post-apocalyptique de voyage et de réclusion est très psychologique, déployant des situations extrêmes et montrant les pires côtés de l'humanité. le récit se déroule sur deux plans, passant alternativement de l'odyssée sauvage de Franx au calvaire de sa famille enfermée avec un tyran pervers. La catastrophe climatique était inévitable, provoquée par l'égocentrisme et l'irresponsabilité, l'espèce a besoin d'une tabula rasa pour évoluer et se purger d'un système de vie nocif. le monde s'écroule et apparait une nouvelle humanité dont Surya et Théo font partie grâce à des visions qui exposent les dangers, offrant un recul et la possibilité d'un choix éclairé. La religion ne peut plus rien pour les hommes devenus barbares, envieux et brutaux d'intolérance, seules les capacités télépathiques des mutants peuvent dépasser la férocité des animaux et des humains régressifs, la folie de la survie, les viols et le cannibalisme. Ce roman d'une grande violence exploite un côté fantasy par un voyage initiatique et une quête immobile en parallèle jusqu'à la révélation d'une renaissance individuelle dans une perspective collective, dans un monde de paranoïa et de claustrophobie qui s'efface en faveur de la vie et de l'espoir. Pierre Bordage opère un mélange plein de mystères et pourtant limpide de science fiction, de fantasy et de fantastique pour développer le thème classique de l'évolution de l'espèce.
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Rares sont les livres que j'ai arrêtés en cours de lecture. Et je ne m'attendais pas à ce que le premier roman de Pierre Bordage auquel je m'attaque connaisse une telle fin tant cet auteur occupe une place importante dans la science-fiction française. Pourtant, c'est bien ce qu'il s'est passé : je n'ai pas pu terminer la lecture du Feu de Dieu…

On ne pourra pas me reprocher de ne pas avoir donné sa chance au livre, de ne pas avoir persévéré. En effet, si j'ai senti dès les premières pages que quelque chose n'allait pas me convenir et que j'ai failli arrêter une première fois lorsque j'ai atteint la centième page, j'ai poursuivi. le livre faisant presque 500 pages et l'auteur étant Monsieur Pierre Bordage, je me suis dit qu'il avait peut-être un potentiel insoupçonné qu'il restait à découvrir et qu'il fallait lui laisser sa chance. J'ai donc persévéré… mais au bout de 200 pages, j'ai définitivement jeté l'éponge.

Ce qui m'a attiré : un univers post-cataclysme, un voyage à travers une France ravagée où la société humaine s'est décomposée… bref, un thème classique mais qui prend place en France, ce qui n'est pas souvent le cas pour ce sous-genre de la science-fiction. Et puis je voulais enfin découvrir cet auteur dont j'ai tellement entendu parler (pas toujours en bien, ceci dit). Il faut aussi dire que c'était un des rares romans de Pierre Bordage qui était sur les étagères de ma bibliothèque de quartier. Ne nions pas l'importance de ce fait dans le choix qui fut le mien.

Un thème donc très en vogue, qui a été maintes fois traité, en littérature comme au cinéma, et qui présente donc l'inconvénient de devoir être abordé avec intelligence pour ne pas aboutir à un récit fade et peu original. Malheureusement, Pierre Bordage n'a, selon moi, pas réussi son coup. Non seulement le roman n'est pas vraiment original dans son traitement du thème mais l'ensemble se démarque par un incroyable manque de finesse et de subtilité. Voilà le principal problème de ce roman : les personnages sont caricaturaux, ils n'agissent pas toujours en cohérence avec leur personnalité et leurs valeurs, et l'ensemble manque globalement de crédibilité.

J'ai par exemple été assez dubitatif quant à la vitesse à laquelle la société s'est effondrée suite au cataclysme qui s'est produit : le jour-même, le chaos le plus total régnait dans Paris, avec des pillages et des affrontements entre groupes armés. Bien que les circonstances semblent particulièrement apocalyptiques et aussi violentes que soudaines, toute forme d'organisation collective s'évapore en quelques heures. Cela m'a semblé assez peu crédible et assez pessimiste. Au contraire, des situations bien réelles ont souvent montré une grande solidarité au sein d'une population victime d'une catastrophe naturelle comme un puissant séisme qui ravage une ville et enseveli des milliers de personnes sous les gravats.

En ce qui concerne les personnages, Pierre Bordage manque vraiment de subtilité pour les présenter, notamment le personnage de Jim qui est le principal antagoniste, le « mal » incarné, le loup dans la bergerie. Celui-ci est immédiatement présenté comme une personne toxique puisque, en plus d'être égoïste, profiteur et manipulateur, il est décrit comme un prédateur sexuel qui ne semble pas s'embarrasser de la question du consentement. Alice entrevoit déjà la violence physique dont il peut faire preuve si elle s'oppose à lui et préfère se livrer sans résistance pour protéger ses enfants. Ainsi, il est clairement identifié dès le départ comme un danger grave et imminent pour la famille de Franx qui se retrouve isolée avec lui dans le domaine du Feu de Dieu. C'est à se demander comme un type pareil à pu atterrir dans la communauté et ne pas en être éjecté manu militari au bout d'une semaine. Je comprends bien l'idée de départ que l'auteur a voulu développer et ses raisons : cette situation permet d'avoir une tension immédiate avec Franx qui doit se dépêcher de rentrer au Feu de Dieu pour protéger sa famille à la merci d'un psychopathe. le frisson semble garanti ! Mais tout cela a été mis en place très vite, trop vite, et sans grande subtilité. le Jim en question en devient fade, un personnage juste bête et méchant, sans aucune profondeur psychologique.

Je passe sur certains aspects un peu sexistes et le prévisibilité des événements (j'ai feuilleté la fin et oui, cela se termine à peu de choses près comme je le pressentais). C'est donc une belle déception que ce Feu de Dieu et cela m'a un peu refroidi vis-à-vis de Pierre Bordage. Je pense que je lui donnerai une nouvelle fois sa chance mais probablement pas tout de suite. En conclusion, je ne peux donc pas décemment recommander ce roman.
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Première découverte (audio) de Pierre Bordage en post-apocalyptique.

Au départ, tout est normal. le désastre n'a pas encore eu lieu. Mais Franx convaincu cependant que la fin du monde est proche, a organisé un lieu de vie et une communauté pour pallier à cette éventualité. Quand « l'apocalypse » se déclenche, sa famille est prête, sauf qu'il se trouve à des centaines de kilomètres.
On suit donc d'un côté la traversée de Franx dans une France dévastée et glacée pour retrouver sa famille, et de l'autre, le quotidien de cette dernière dans une maison bunker fournie en vivres et chauffage, mais avec un intrus.

Pas de grande surprise et une fin conventionnelle pour ce roman divertissant dans le genre post-apocalyptique : j'ai passé un bon moment.
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J'ai toujours adoré les romans SF et quand il s'agit un roman post apocalyptique, c'est encore mieux ! Pour l'histoire, nous suivons plusieurs protagonistes dont Franx qui a prévu le cataclysme bien avant et a fortifier un abri au nom du feu de Dieu. Alors quand la catastrophe survient, sa femme et ses deux enfants sont à l'abri sauf que lui il est à Paris, à plus de 500km de sa famille. Commence alors un périple unique pour rejoindre les siens et aussi préserver son humanité lors du trajet car pour survivre, les êtres humains sont capables des pires atrocités.
Dans le bunker du feu de Dieu, les survivants sont peut être à l'abri du déchaînement de la Terre mais sont enfermé avec une menace plus grande, celle d'un dangereux psychopathe paranoïaque.
L'auteur nous offre un roman digne des grands maîtres du genre et nous tient en haleine tout au long de l'histoire. Un véritable chef d'oeuvre de la science-fiction moderne.
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Pierre Bordage | 492 pages | 2009 | AU DIABLE VAUVERT | le Feu de Dieu
Zoé, fille oppressée et révoltée, aime plus que tout son paternel, quoi que l'on dise sur lui! Celui-ci s'appelle François Xavier, Franx. Et il se retrouve à s'occuper d'un bébé après l'avoir promis à une mourante. Zoé a aussi un frère, Théo, et une mère aimante, Alice. La petite se sent seule... Son amie Julie est partie... Jim, le Grax, lui, est resté, hélas... Alice et Franx s'étaient éloignés sans heurts, et à présent, ils le regrettent bien...
Au dehors c'est la catastrophe, on vit donc en huis clos...
Beaucoup de citations, alors pas mal de contenu pertinent.
Des rats partout comme dans "A Plague Tales" le jeu vidéo sur XBOX !...
Le Grax Jim est invivable à tel point que les petits souhaitent sa mort, notamment la petite Zoé, qui est très vénère.
« Tu crois que c'est si facile de tuer un homme ? Si on le rate lui ne nous ratera pas. Il faut guetter le bon moment, ne lui laisser aucune chance. »
Malgré un talent de narrateur, le récit avance mollement.
Le pitch c'est une famille coincée avec un taré et le père fait ce qu'il peut pour les rejoindre de là où il est… ça traine. Heureusement, c'est fort bien écrit! :-o...
Et FX se tape Charline (huhu !! C'est un de mes surnoms xd) le romantisme est définitivement mort !! ...
(FX C'est François Xavier, le daron)
C'est moins sympa pour Alice qui doit faire la femme objet pour Jim...
Papa essaye de revenir au Feu de Dieu... Espoir...
Lien : https://vella.blog/
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Un roman post-apo plutôt sympatique, qui aurait pu être beaucoup mieux d'après moi.

L'idée de cette apocalypse "période glaciaire" est bien trouvée, la quête de cet homme qui veut retourner chez lui pour rejoindre sa famille est belle, la petite Surya est adorable et son rôle est très beau. Et aussi, cette situation qu'il y a au Feu de Dieu (le cinglé qui habite avec la petite famille) apporte une part de suspens et rend le roman encore plus sombre ; ce qui sert bien le livre.

Mais il manque quelque chose pour amener ce livre au rang "incontournable" ; la fin est précipitée et un peu prévisible et ça laisse le lecteur sur cette question "tout ça pour ça?" ce qui est dommage au vu de toute l'aventure...

Bref ; un bon roman post-apo mais qui ne m'aura pas marqué plus que ça.
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Comme toujours, j'ai immédiatement été attirée par ce roman sur la fin du monde. Celui-ci est dans le style de Malevil, de Robert Merle : suite à une catastrophe, une poignée d'hommes et de femmes vont devoir organiser leur survie dans un monde devenu hostile.
Franx avait tout prévu, il a construit un bunker imprenable en le remplissant pour tenir plusieurs années en autarcie. Mais lassés des prédictions qui ne se réalisent jamais, ses amis et même sa femme doutent fortement de l'imminence du grand chamboulement.
Ils ont tort. La catastrophe arrive et en quelques instants, le monde est définitivement transformé. La terre est complètement remodelée, des volcans apparaissent, des failles avalent des villes entières, les rivières sont aspirées, des gaz mortels fauchent des populations fuyant sur les routes, jusqu'à ce qu'un froid sibérien paralyse le monde.
Franx est à Paris lorsque tout arrive et il n'a qu'un pensée, revenir dans le Périgord retrouver sa famille qu'il espère à l'abri dans la ferme fortifiée. Marcher ne lui fait pas peur, mais la lutte pour la survie est lancée. Chercher sa nourriture, survivre au froid et échapper aux diverses bandes de survivants dont l'accueil est plutôt... fluctuant..., tout ceci avec à charge une petite fille muette dont la mère lui a laissé la garde, ça n'est certes pas du gateau. Malgré quelques embûches et toutes les difficultés qui surgissent, Franx poursuit son chemin, comme s'il bénéficiait d'une aide extérieure. Surya, la petit fille, paraît ne pas être étrangère à tout ça. 
Dans le même temps, sa femme et ses enfants, à l'abri du monde dans "Le Feu de Dieu", vont découvrir qu'un tel abri est précaire lorsqu'un intru malfaisant entend y faire sa loi. le "grax" est devenu dangereux, trop dangereux...
Nous suivons tantôt Franx et Surya dans leur incroyable odyssée, tantôt sa famille et même parfois l'éclairage est donné sur les évènements par des extraits du journal de Zoé, la fille de Franx.
J'ai vraiment apprécié cette lecture car c'est un sujet que j'aime beaucoup, qui nous pose quantités de questions sur l'humanité. Une des principales question du livre est sur le partage dans la survie. Doit-on se couper du monde et bénéficier des richesses amassées ou partager avec les autre survivants ? Doivent-ils se barricader dans leur ferme fortifiée et repousser les éventuels survivants, comme c'était prévu ? Après tous ces évènements qui ont fait que rien n'a fonctionné comme prévu, Franx et sa famille arriveront finalement aux mêmes conclusions.
Un bon moment de lecture qui m'a fait découvrir cet auteur dont je suis sûre maintenant de lire d'autres romans.
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Je continue mon exploration du genre post-apocalyptique et découvre par la même occasion Pierre Bordage avec le feu de Dieu que j'ai dévoré. Il n'y a pas un moment de répit dans ce roman qui démarre à Paris en compagnie du personnage principal, Franx, au moment où un cataclysme ravage la Terre. Franx n'aura plus qu'un but : rejoindre sa famille près de Brive flanqué d'une orpheline recueillie en chemin. Tout ce qu'il avait prédit et auquel il s'était préparé prend vie : tremblements de terre, volcanisme, la terre projetée dans la nuit perpétuelle, froid polaire, il devra affronter les éléments et d'autres dangers pour tenter d'atteindre son but. Bordage atteint le sien, un roman qu'on ne lâche pas !


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Romancier reconnu et prolifique, Pierre Bordage n'est pas toujours égal mais, pour ma premiére lecture du bonhomme, je lui reconnais d'emblée de bonnes idées

Franx est un survivaliste. Et avec sa famille, ils vivent dans une sorte de Bunker nommé le feu de Dieu, pour survivre à la fin du monde qu'il sent arriver. Avec eux, plusieurs sont passés mais seul Jim, alias le Grax, est resté. Un jour, Franx doit se rendre à Paris. Malheureusement, l'apocalypse arrive. Il va devoir survivre pour retourner au Feu de Dieu. Et sa famille survivre à Jim…

Roman post-apocalyptique, le feu de Dieu adoopte un point de vue original en prenant pour personnage principal un survivaliste, qu'on tourne souvent en dérision. Pour le coup il avait raison et va devoir sauver sa famlle. Mais ce qu'on va suivre, c'est son périple pour le sretrouver, en paralléle de sa famille qui doit faire avec Jim, type détestable, violent, prédateur sexuel. Si l'écriture général m'a parfois laissé un gout mitigé, le roman reste apréciable car il assume jusqu'où bout ses idées. L'une d'elle semble malheureusement d'être proche du « divertissement » alors même qu'il se lance sur des pistes trés durs et ne peut donc les pousser à leur paroxisme. En témoigne un final clairement rushé, bouclé en moins de 10 ages alors que le roman en fait prés de 500. Reste que, heureusement, les personnages sont assez profonds pour convaincre et que toute l'originalité de l'oeuvre repose sur un personnage de Franx qu'on devrait détesté, ou moqué, dans toute autre oeuvre, mais qui ici se doit d'être aimé. Et ce même s'il est parfois limite. le roman aussi a les siennes, mais il reste globalement assez réussit.
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