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3,81

sur 420 notes
Mon premier Pierre Bordage, il n'y a pas si longtemps. Je ne m'attendais pas à ça, le style m'a scotché, il n'est pas extraordinaire, mais c'est très, très bon et très efficace. C'est sombre (au sens propre et au sens figuré), noir et violent, mais pas trop pessimiste. La structure du récit est remarquable, avec en parallèle le trajet du retour de Franx de Paris à son repère survivaliste du Feu de Dieu au coeur du Périgord noir et un huis-clos très malsain dans ce repère. C'est plutôt un roman centré sur l'action, mais la psychologie des personnages n'est pas pour autant négligée. le personnage de Jim manque de finesse, mais en même temps je ne suis pas sûr que des pervers dans son genre en ait beaucoup. Dans les pires moments de ce roman post-apocalyptique il y a toujours une faible lueur d'espoir (et pas pour sauver le monde, juste pour trouver à manger, un vêtement chaud ou un endroit où se reposer), Franx avance presque kilomètre par kilomètre pendant que nous voyons la situation se dégrader au Feu de Dieu. Une fois plongé dans cet univers, impossible d'arriver à reposer le livre avant la fin. Ce fut une belle découverte. Depuis j'ai lu pas mal d'autres Bordage.
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Ecrit à l'époque où la collapsologie commençait à se faire connaître du grand public, le récit met en scène la famille de Franx, co-fondateur d'une communauté qui a décidé de se préparer à une probable apocalypse. Pour cela elle a acheté, réparé, bunkerisé et équipé soigneusement une vieille bastide fortifiée, nichée au sommet d'une colline du haut Périgord, le "Feu de Dieu". C'est là qu' elle espère pouvoir survivre à l'abri jusqu'à l'avènement des temps nouveaux.
Mais pour finir de financer le projet, Franx ne peut se dispenser d'un aller-retour à Paris, où l'attend un héritage providentiel. Car les autres familles de la communauté ont lâché l'affaire, excédées par la dégradation de l'ambiance au sein du groupe. Franx quitte donc le "Feu de Dieu" pour quelques jours. Il y laisse sa femme Alice, leur fille Zoe - une pré-ado sensible et vive douée pour l'écriture, leur fils Théo - un enfant renfermé et secret mais carrément surdoué dans des registres paranormaux. Avec eux, ne reste dans la communauté que Jim, un parasite séducteur assez louche qui a rejoint le groupe peu avant le départ de la dernière des autres familles.
Le problème, c'est que l'apocalypse survient plus tôt que ce qu'avait prévu Franx, grand connaisseur des prédictions occultes traditionnelles et chamaniques consignées dans les écrits sacrés du monde entier... le cataclysme le surprend alors qu'il est à Paris !
Il survit au séisme bien sûr, et décide de tenter un retour chez lui à pied. Il réussit à s'équiper pour affronter le froid et l'obscurité qui s'installent, sort de la ville et rencontre une femme noire mourante qui le supplie de prendre en charge sa petite fille. Subjugué par le charme de l'enfant, il promet de la protéger et l'emmène avec lui dans la nuit, le froid polaire, les bourrasques brassant les cendres mêlées de cristaux de neige glacée, pour un road-trip de 500 km...

Bordage aligne ses chapitres pour nous donner à voir, en alternance, les dangers de la route et la vie au "Feu de Dieu" où Alice, Zoe et Théo ont fort à faire pour cohabiter avec Jim, le prédateur parasite, le parano tyrannique qui s'achemine vers la folie.
Si on a pratiqué Robert Merle et son "Malevil", Cormac Mac Carthy et "La route", voire S.King et ses quelques dystopies, on ne peut s'empêcher d'y penser en tournant les pages, parfois avec un peu de frénésie. Emporté par le style fluide et efficace de Bordage, on gobe au passage quelques invraisemblances ou références au paranormal, et on accepte (ou accueille) avec soulagement le message final d'une assez vague espérance en l'homme de demain.
Un assez bon bouquin, avec un peu de fond derrière la forme. Si vous aimez le genre, allez-y !
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Je ne me suis pas brulé au feu de Dieu, même si ce roman ne démérite pas, loin de là. Je n'étais pas en ébullition même si je l'ai lu assez rapidement. Il m'a manqué un pincée de réalisme pour que j'y trouve un roman accompli sur une fin possible de nos manières de vie ; une goutte de nuance dans certaines psychologies, un soupçon de manque de soupçon (trop appuyé) contre nos congénères qui seraient avant tout, en pareil cas, des loups les uns pour les autres. Certes cela donne du piquant, mais à trop se piquer de vouloir faire frissonner, Bordage m'a moins bousculé qu'il n'aurait sans doute pu, car il a du talent, je n'en doute pas.
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Du sous Bordage
Beaucoup moins réussi que ses précédents romans. Il s'agit ici d'une nouvelle qui s'allonge sur 400 pages. On est loin de la trilogie des prophéties (l'évangile du serpent, l'ange de l'abime, les chemins de Damas) qui est un must dans le domaine de l'anticipation.
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Franx a crée un endroit appelé le "feu de dieu" pour préservé sa famille de la fin du monde qu'il pense prochaine. Malheureusement , quand l'apocalypse survient il se trouve lui a paris à quelques 400 km de là.

Encore un post apo de l'auteur que j'apprécie beaucoup ( j'avais lu précédement les derniers hommes.) Dans ce roman on va suivre d'un côte le périple de franx pour rejoindre sa famille semé d'embuches. Et de l'autre ces enfants et sa femme contraint de vivre avec un homme dur. On retrouve beaucoup de thème cher a l'auteur la spiritualité , la mutation et les visions. Une nouvelle très bonne lecture
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Bordage figurait parmi les auteurs que j'avais envie de découvrir depuis un moment déjà, c'est maintenant chose faite et je suis contente d'avoir enfin sauté le pas !

En grande amatrice de tout ce qui gravite autour du genre post-apo et n'ayant pas spécialement envie de lire de la science-fiction à ce moment-là, je me suis naturellement tournée vers le Feu de Dieu. Tous les éléments étaient là pour me plaire : une planète Terre soudainement en chute libre, un huis-clos (en partie), de la survie et un petit morceau de Paris (que ça fait du bien de lire des récits se tenant place en France ! L'histoire n'en parait que plus proche à mon sens…).
Et en effet : le livre m'a plu, avec toutefois quelques bémols…

Le style de Bordage est plaisant, fluide sans être trop simpliste même si parfois un peu répétitif à mon goût. Nous sommes ici dans un roman de survie en plein dans un monde qui s'effondre, c'est noir, c'est froid, on est embarqué avec les protagonistes, les pages se tournent, les descriptions sont immersives à souhait.

Les personnages se montrent bien construits et attachants mais n'évitent pas quelques gros clichés: Un héros que rien ne semble pouvoir atteindre sauf les charmes de la gente féminine (était-on vraiment obligé?), un vilain muni du package complet «pervers, égoïste, laid et paresseux» qui manque vraiment de subtilité, une mère un brin passive qui affirmera que "réparer un truc en ciment, c'est un boulot d'homme" (ça aussi je crois qu'on peut s'en passer de nos jours non ? ).
En temps qu'amatrice du genre, j'ai forcément apprécié ma lecture mais j'y ai malheureusement retrouvé des ingrédients très communs à cette littérature (un schéma narratif assez évident, des actions plutôt classiques, un environnement de neige et de cendres assez peu recherché) qui m'a ôté un peu du plaisir.que j'ai pris.

Le dénouement pour finir est cohérent mais m'a laissée sur ma faim car peu surprenant, et c'est là ma vraie déception: j'aurais aimé que Bordage conclue son histoire d'une manière moins facile, moins évidente ( je préfère nettement l'effet « claque » au côté humaniste et lumineux en refermant un livre mais c'est surement mon esprit tordu qui parle ici ! ).

Un bon roman très divertissant en somme, qui se lit d'une traite avec plaisir mais qui manque d'originalité et de complexité à mon goût: Si vous êtes un habitué de ce type de récit, il ne fera peut-être que se placer derrière les grands du genre.
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Ce roman est du pur post-apocalyptique. Une famille désunie. Une secte vivant dans un lieu reclus "Le feu de Dieu" dans l'attente du cataclysme. La catastrophe arrive tandis que le père prédicateur est en déplacement à Paris. S'en suit un récit coupé en deux. D'un côté un huis-clos sous l'emprise d'un homme violent et obsédé par le sexe. de l'autre, une quête du père (prenant sous son aile une enfant) pour rejoindre les siens. La tension est forte, les chapitres sont courts. Des thèmes arrivent soit attendus (le centre commercial assiégé par des gendarmes armés), citant les classiques du genre soit (film de zombi) au contraire amenant du nouveau (les Thénardiers qui empoisonnent leurs victimes). C'est très bien construit, certaines scènes me parlent moins que d'autres mais dans la globalité le message est intéressant. L'apparition du fantastique apporte une belle respiration, en douceur, sans spectacle aucun. La résolution positive donne un autre souffle au récit et permet de le "relire" autrement sous une forme de sagesse qui ne renie en aucun cas la violence de la situation. Bref, c'est un chouette ouvrage ! Bravo à l'auteur et merci à l'éditeur pour ce cadeau de confinement que je lis que maintenant, comme quoi. Avis aux amateurs.
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Je suis passé à côté de ce livre, malgré une écriture fluide, agréable et bien rythmé. J'ai trouvé l'histoire creuse et tellement prévisible, les personnages manquent de cohérence et n'ont rien d'attachant.
On connaît d'avance le dénouement de chaque péripétie comme celui du livre en lui même.
Quant à la crédibilité, il en manque cruellement.
En conclusion, il manque un gros quelque chose à ce livre pour le rendre réellement intéressant de mon point de vue.
On est à des années lumières de la route (bien entendu), malevil ou même de la constellation du chien (dans le même domaine).
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Je poursuis ma connaissance de l'oeuvre de Pierre Bordage à cause des commentaires élogieux des Babéliotes. J'avais apprécié « Abzalon » et « Les derniers hommes » sans non plus crier au chef d'oeuvre.

Mais je n'ai pas aimé du tout "Le feu de Dieu ». Les revirements de situation sont brutaux, mal amenés : le personnage principal devient l'opposé de ce qu'il était (p. 168), une Surya qui ressuscite (p. 407), laisser vivre les vieux (p. 327) et bien d'autres incohérences. Tout sonne faux, les aventures, les gens, les dialogues inintéressants, des histoires toutes faites, réglées d'avance. On dirait des chapitres mis bout à bout sans liant avec des vieux stéréotypes : les vieux, la star ; les handicapés …. etc.

Et les deux rôles féminins, c'est une horreur tant elles sont idiotes. L'histoire avec le Grax est lourde et les hésitations de la mère également. Rien d'original, rien d'intéressant, une grosse déception. J'ai lu récemment Jean-Pierre Andrevon « le monde enfin », ces deux livres ont le même thème, un homme qui traverse la France sur fond d'Apocalypse. Ce n'était pas un gros coup de coeur, mais au moins chez Andrevon la description de la nature est très réussie.
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Dans une France dévastée, on suit en parallèle,un huis-clos brutal où des rescapés s''organisent pour survivre non sans mal et un homme et une enfant qui, dans un périple homérique façon La Route, tentent de les rejoindre. La chute a été brutale, surprenante et meurtrière, le monde est à l'agonie, livré aux ténèbres, enseveli sous les cendres et la glace.Les humains ne sont,selon toute vraisemblance,plus qu'une poignée éparpillée sur les vestiges de la civilisation. Pierre Bordage aligne les stéréotypes sans trop s'encombrer d'explications ni sur le cataclysme ni sur les personnages, sans finesse ni originalité. La psychologie des protagonistes est des plus primaires, naïve et frôlant même souvent le ridicule et la stupidité. Beaucoup de plates évidences, de réflexions sans intérêt, de questionnements grotesques et de facilitées scénaristiques rendent le récit plus ennuyeux et caricatural que passionnant malgré quelques passages intéressants.On reste souvent perplexe face aux décisions consternantes,pas franchement en adéquation avec les évènements et à l'attitude exaspérante des acteurs de ce drame . Si ce n'est pas, du point de vue de l'écriture, un mauvais roman, il n'est pas pour autant transcendant dans son développement et l'histoire,par rapport au sujet, ne présente finalement que peu d'attraits . Les personnages sont fades,désespérant, insupportable,détestables même pour certains et si la trame est cohérente, l'ensemble reste plutôt basique et fastidieux,sans réel intérêt .
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