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3,81

sur 416 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un style très efficace et un très bon moment dans un monde âpre et dure !
Je ne suis pas un inconditionnel de P Bordage . Cependant j'ai dévoré ce roman .
Il contient selon moi tout ce qui peut combler l'amateur du genre post apocalyptique .
La catastrophe est brutale . Nous la vivons en direct dès les premières pages et tout le reste du temps les personnages ( ciselés et prégnants de réalité ) en assument les conséquences, ballotés par les vents et marées .
Le récit se structure entre deux pôles :
Le personnage principal est coincé à paris et il tente de rejoindre son domicile . C'est un parcours hallucinant dans un environnement de froid extrême .. de lave .. de vapeurs dangereuses et mortelles , avec des rencontres pas toujours bonnes et pas toujours mauvaises ( des fois les deux ensemble malgré tout ). Cet exode du personnage principale est une virée hallucinante et spectaculaire de chaque instant .
L'autre volet du texte concerne la famille , qui attend le retour du personnage principal dans une sorte de fortin ( la maison familiale fortifiée ) , assiégée par des malheureux , occasionnellement assiégée mais principalement sous la coupe d'un personnage limité , dangereux et nocif .
Un homme qui s'est incrusté dans la maison .Cette maison est superbement décrite et habitée ( la situation et les lieux sont très fouillés ) .
Franchement c'est un excellent moment de lecture apocalyptique plein de rebondissements , de nuances et de suspens . le feu de dieu est tout simplement excellent . Une lecture post apocalyptique du tonnerre , que je recommande aveuglément pour qui voudra découvrir ce sous-genre de la SF .
Ps : je mets le mot-clef guerre parce que la maison subit un véritable siège et la route est émaillée d'affrontements .
Ps bis : Dans ce genre je mentionne un texte qui est un autre must du genre post apocalyptique francophone : L'autoroute sauvage de Julia Verlanger .
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La malédiction de Cassandre a toujours frappé les visionnaires : ils prédisent l'avenir, mais jamais personne ne les croit.
Ainsi en est-il de Franx, héros de ce livre, vilipendé, moqué, trahi, méprisé, qui prophétise la fin de ce monde, et l'avènement d'une nouvelle ère après une décennie de bouleversements géologiques et climatiques.
Franx a eu l'incroyable énergie de réaliser son rêve de fou en construisant avec l'aide d'une petite communauté une véritable forteresse dans le fin fond du Périgord noir, au lieu-dit le « Feu de Dieu ». Une forteresse destinée à les protéger durant la décennie que durerait les cataclysme climatiques et géologiques.
Mais qui, à l'exception de Franx avec son caractère bien trempé et son intransigeance, pourrait durablement croire à l'extinction prochaine de l'espèce humaine ?
C'est au moment où la petite communauté se désagrège de l'intérieur et quitte le « Feu de Dieu » que le « Grand Bouleversement » finit par arriver, si promptement que Franx n'a même pas le temps de dire aux incroyants, aux sceptiques et aux persifleurs : « Vous voyez, je vous l'avais bien dit ! »

Deux destins se déroulent en parallèle.
Le voyage apocalyptique et dantesque de Franx pour rejoindre sa famille terrée au « Feu de Dieu ». Cinq cent bornes à pied au milieu d'un paysage ravagé, d'orgueilleuses cités millénaires englouties ; une marche harassante dans le blizzard, la nuit perpétuelle et les pluies de cendre ; un combat inégal contre la faim, l'épuisement, le découragement, et le froid mordant jusqu'à l'os ; une lutte de chaque instant contre soi-même et contre tous les autres survivants, et d'abord les rats, éternels rivaux de l'homme. Pour survivre et avancer, Franx doit abandonner toute émotion, toute compassion. Se faire plus dur que le roc.
Quant au « Feu de Dieu », nous assistons à un huis-clos malsain et étouffant où la famille de Franx se protège tant bien que mal et cherche à se libérer de la tyrannie de Jim aux « doigts tentaculaires ».

Pourtant, malgré cette atmosphère oppressante, cet épuisement des corps et des âmes tellement palpables, ce fatalisme mortifère, il existe toujours un peu d'amour et d'humanité qui permet à nos héros si malmenés de poursuivre leur chemin, de chercher à survivre, vaille que vaille.
On entrevoit, de temps à autre, dans une fugace éclaircie une espérance nouvelle pour l'humanité, et c'est tout le talent de Pierre Bordage que d'avoir confié les clefs de ce monde en gestation aux deux êtres les plus fragiles, les plus innocents et les plus démunis de cette sombre histoire.
Un beau livre, d'une noirceur sidérale, d'une violence pure, mais aussi plein d'espérance, qui m'a tenu en haleine jusqu'au bout.

Challenge 2016 Pierre Bordage


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En ces temps de crise sanitaire et de confinement contraint liés à l'épidémie de Coronavirus qui sévit partout dans le monde, lire et faire la critique du génialissime "Feu de Dieu" de Pierre Bordage, c'est principalement taper dans le mille de l'actualité.

Certes, le confinement dont il est ici question est davantage lié à une planète en fureur qui se réveille tant elle a été violentée et exploitée sous toutes ses formes, et décide de faire endurer à l'humanité toute entière sa revanche. Et à la différence de nous autres, les protagonistes ont déjà accumulé vivres et énergie pour des années ...

Je n'avais jamais lu d'ouvrage de Pierre Bordage et "Le Feu de Dieu" est donc la première rencontre opérée avec cet auteur prolifique. Cette découverte a été très agréable tant l'auteur a un style efficace et qui maintient en haleine dans un monde de chaos, post apocalyptique, doublé d'un superbe thriller au sein de la communauté de repli.

Ce roman nous ouvre les yeux sur les cataclysmes qui surgissent avec de plus en plus de régularité et de violence, mais aussi sur le monde d'après que personne n'ose imaginer mais dont peut-être un jour qui sait nous serons les acteurs du renouveau. Franx, bien que rejeté par ses pairs, est un visionnaire qui a prédit le pire et qui s'est organisé en conséquence quand bien même son projet passe pour une pure folie en plein coeur du Périgord, mais c'est là que l'humanité reprendra son chemin.

"Le Feu de Dieu" était donc la première découverte de Pierre Bordage et je ne cache pas que, sans être adepte de littérature science-fiction, il me tarde de me replonger dans ses oeuvres.
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C'est mon premier livre de Pierre Bordage. Il est spectaculaire à mes yeux. Je suis transportée. Je suis ravie par cette lecture majestueuse. J’ai découvert cet auteur par «Masa». C’est grâce à sa belle critique que je suis restée intriguée. Je pars donc à la découverte d’un nouvel auteur et je ressens un coup de cœur instantané…

Pierre Bordage est un auteur français, dans le domaine de la science-fiction. Je suis impressionnée par les belles couvertures de ses livres. Elles sont magnifiques, grandioses tout comme l’image du livre le «Feu de Dieu». Je suis contente d’apprendre qu’il a reçu le Grand Prix de l’imaginaire et le Prix Verlanger en 1994 pour sa trilogie «Les Guerriers du silence». C’est aussi par cette trilogie qui s’est fait connaître et il a récolté autant de succès. Quand tu regardes sa fiche, tu vois qu’il n’en est pas à ses premiers romans et qu’il est polyvalent. De plus, j’apprends que sa thématique est orientée par le côté humaniste, il s’intéresse ainsi à la spiritualité. Je découvre son combat contre le fanatisme et le pouvoir politico-religieux. J’aime bien comprendre la thématique de l’auteur car ça t’amène un autre regard.

Dès le départ, il faut savoir que Franx est un scientifique. Il craint toujours que la fin du monde peut arriver. Pour protéger sa famille, il crée le «Feu de Dieu». C’est un bunker capable d’héberger une dizaine de personnes. Il organise tout pour qu’il ne manque de rien. Franx doit quitter le nid familial pour une urgence à l’extérieure. Il laisse donc sa femme, Alice avec ses enfants au «Feu de Dieu». Tout d’un coup, la catastrophe survient. Personne ne pouvait prévoir qu’il était pour avoir un bouleversement planétaire. Franx est loin de son domicile et il a peur pour sa famille. Il essaie par tous les moyens d’aller les rejoindre mais il a une grande route à faire. Il n’a pas juste peur pour leur survie mais il appréhende un certain parasite. Le temps est compté, va-t-il y arrivé ?

Je crois que l’histoire comprend deux parties. Quand la tempête arrive, le récit se divise. D’un côté, tu vois Franx, qui survit à la tempête. Tu suis son parcours, tu perçois ses pensées. Il doit survivre pour aller retrouver sa famille. D’un autre côté, tu aperçois Alice qui se retrouve seule avec ses enfants : Zoé et Théo. Elle doit composer avec la nouvelle situation et elle doit toujours se méfier du parasite : Jim.

Dans ce récit, ce qui me séduit, c’est que Pierre Bordage exploite bien sa force d’écriture, il sait bien détailler les lieux et il donne une vie propre à tous les personnages. Il gère bien sa grande force. Tout au long du parcours, on sent la température changer, on voit l’évolution des personnages et on constate qu’il y a une remise en question. Tu sens aussi Franx, dans ses moments de réflexions. Il y a cette citation qui le démontre bien :

On constate dans ce roman, que les thèmes comme l’apocalypse, le changement planétaire, la survie, l’instinct et le danger sont abordés. On exploite aussi l'esprit familial, la fraternité et l'amitié. Au cours de l’aventure, il y a des éléments surprises qui se rajoutent. J’inclus donc cette citation qui le représente :

Je découvre aussi dans son écriture, des belles phrases, à lire, à déguster. Pour les yeux, on ressent ce parfum magique, il s’y dégage une dose mystérieuse avec une lueur irréelle. Je mets, donc, ici, quelques-unes de ses poses qui font du bien à l’âme :
- «Aucun autre bruit ne résonnait que le grésillement des flocons de cendres et les mugissements du vent, et cette impression de paix, de silence, soulignait la splendeur du jaillissement de lave.»
- «Le destin, par l’un de ces détours ironiques dont il avait le secret, l’avait entraîné loin du Feu de Dieu juste avant le grand bouleversement.»
- «Le vent se glissait sous les diverses couches de ses vêtements et semait sur sa peau des baisers glacés.»
- «Elle lui adressait l’un de ces merveilleux sourire qui avaient le don de désamorcer instantanément les humeurs et les colères les plus noires.»

Quand tu avances dans l’histoire, tu n’es plus capable de lâcher ton livre. Il y a cette brume qui flotte, il émane une ambiance menaçante. Tu fais parfois le saut et ton cœur débat. Tout le monde, même les espèces, veulent sauver leurs peaux. Tu es toujours sur le qui-vive. Je me suis crue par moment dans un univers à la James Herbert : «Les Rats» et «Fog». Je rajoute cette description qui me plait :

À travers cette longue route, je ne me suis jamais lassée de cette aventure ardue. On retrouve un autre monde, on aperçoit des endroits lamentables et effrayants. On y croise des personnages secondaires qu’on regarde avec sympathies ou effrois. Dans ce lot de personnages, il y en a un qui me marque. Il s’appelle Milou. Il ne ressemble pas du tout au Milou qu’on connait dans Tintin. Il y a aussi un passage qui ressemble un peu à du Graham Masterton, du livre «Le rituel de chair.» C'est un livre où l'action est permanente et la crainte est toujours présente. Par-dessus tout, on se pose toujours la question : «Est-ce que nos héros vont s’en sortir ?»

Pour terminer, je suis triste de finir le «Feu de Dieu». Je m’y sentais à l’aise, c’était comme si c’était ma famille. Je m’y suis vue. C’est un incontournable pour moi, c’est un coup de foudre. Je ne me suis pas trompée, c’est une belle découverte. Il n’y aucune longueur, ça se lit comme du bon vin. J’ai relevé le défi, ma critique est déposée. La lecture est aussi un beau partage. Pierre Bordage, m’a touchée aussi, quand il rend hommage à Anne Franck, dans son livre. C’est un bel honneur pour elle. Je me suis surprise à la fin de chanter, de fredonner : «Les cauchemars se dispersent d’un seul coup, comme si les âmes se mettent à briller, à chanter»… et mon esprit est comblé par une lecture envoûtante et prenante....


P.S : Il y a aussi la critique de Gruz et de Finitysend !

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Non, je ne ferai pas de vilains jeux de mots avec le nom de cet auteur dont, après avoir lu ce livre, j'ai le plus grand respect.
Quand le lecteur se lance dans « le feu de Dieu », il découvre la signification de ce nom. Mais il aurait pu également indiquer la vengeance du tout puissant, puisque nous avons droit à un roman post-apocalyptique. Il s'agit là, d'un VRAI roman post-apocalyptique (excusez du peu la répétition) de la même veine que le très bon « Terre brûlée » de John Christopher et non de l'imposture Cormac MacCarthy et son indigeste « La route ». Là, le récit est travaillé et très réaliste.
D'un côté, nous avons le père qui tente de rejoindre son refuge et sa famille, accompagné d'une petite fille aux pouvoirs extralucides, de autre, la famille dans son refuge entouré d'un maniaque sexuel.
Comment réagirons-nous si la Terre subissait subitement une métamorphose climatique et que les températures seraient proches de celles du cercle polaire ? Tiraillé par la faim et le froid, l'envie de survivre, Pierre Bordage nous narre sa version apocalyptique. Elle s'avère être cynique, horrifique et se permet de nous poser des questions sur notre humanité.
C'est le premier roman que je lis de cet auteur, que je connaissais uniquement de nom. Je dois avouer que je suis agréablement surpris par son style et sa richesse.
Souvent dérangeant dans les événements, ce livre se lit trop vite grâce à une écriture fluide et une histoire rythmée.
Nous tremblons devant le parasite qui impose sa tyrannie à la famille, la petite Zoé, le jeune Théo et la mère impuissante Alice.
Sur les routes, le père (Franx) doit parcourir une distance impressionnante à pied entre Paris et le Périgord.
Le genre post-apocalyptique est certainement celui que je préfère, à condition de tomber sur ces petites merveilles, dont « Le feu de Dieu » en fait partie.
La seule fausse note que je devrais lui trouver, Pierre Bordage se justifie en fin de roman sur les pouvoir fantastique de la jeune Suraya et de Théo. J'aurai préféré qu'il reste muet sur ce sujet, car le fantastique ne demande pas forcément de réponses.
Trois mots me viennent pour conclure : Magnifique, Magistrale et Merveilleux.
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J'ai passé un excellent moment ,déjà je suis fan des romans post-apo mais en plus c'est du Bordage ! ET honnêtement on ne le lâche pas de bout en bout . Cet environnement complètement bouleversé , qui a tué la majorité de la population sur le coup , est très bien décrit ,glaçant (dans tous les sens du terme) . ET le huit-clos qui se déroule dans le feu de Dieu ,c'est une autre sorte d'angoisse . Comme dans beaucoup des romans du genre ,c'est encore une fois l'humain qui est le plus à craindre pour l'homme mais cette fois il y a une note d'espoir et une conclusion assez positive . Un aspect un peu surnaturel vient ajouter un peu de surprise et permet des retournements de situation bienvenues .
En conclusion ,un très bon livre à la lecture addictive .
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Le dernier roman de Pierre Bordage se lit... comme du petit lait.
Maître dans le domaine des mondes imaginaires, un des chef de file de la SF « à la française », il se lance dans un scénario catastrophe digne des grands maître du genre.
Rythme et suspense se mêlent et s'entremêlent. Les sentiments naissent et se croisent, s'affrontent parfois dans cette lutte pour la vie dans un monde en déliquescence.

Franx et la fillette sont deux figures de proue dans un paysage qui tient du lunaire, où la température chute jusqu'à des – 50°c. et où l'obscurité règne. Neige et cendre tombent de concert et le lecteur suit les péripéties de ce voyage complètement fou avec avidité.
Dans le Feu de Dieu, l'ambiance n'est pas moins électrique. le Grax est le nuisible de service. Nécessaire dans quelques situations désespérées mais un fléau social dès qu'il n'a plus de but. Alice, Zoé et Théo, la femme et les enfants de Franx, sont eux aussi en pleine recherche d'eux même. Entre une fille en passe de devenir femme et qui tente d'égaler Anne Franck et un jeune garçon qui n'arrive pas à prendre sa place d'homme, Alice doit maintenir la cohésion familiale et s'efforcer de croire malgré tout, malgré sa conviction profonde que tout est fini. Alice, où l'art d'aller au bout de soi et du sacrifice pour les siens.

L'écriture est toujours un véritable régal à lire. Les chapitres s'enchaînent sans que l'on s'en rende compte et le doute s'insinue au cours de la lecture. L'identification à Franx a pour moi été complète. Et le doute. Sur la réussite du périple, sur la nécessité de se battre quand il serait tellement plus simple de fermer les yeux... Et subtilement, le message d'espoir que Bordage distille dans tous ses ouvrages prend place. Et subtilement on y croit, on s'accroche, on est avec Franx et la fillette, les encourageant à aller plus loin, toujours. Jusqu'à la fin.

Un roman fort, servi par un style fluide et très profond, amenant les thèmes chers à Bordage qui sont l'amour, le sexe, la compassion, le don de soi... l'humanité en quelque sorte. Un roman coup de poing qui nous met face à nous même. le tout dans un décor apocalyptique.
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Dans tous les livres que j'avais lus auparavant de Pierre Bordage, l'histoire se passait sur d'autres mondes que le nôtre. Ici, tout se passe sur Terre. Une histoire post-apocalyptique qui, par certains aspects, rappelle l'excellent "La route" de Mc Carthy. Une histoire violente, parfois crue qui nous fait découvrir une autre facette de l'auteur. J'ai encore adoré lire ce merveilleux conteur qu'est Pierre Bordage, qui fait partie de mes favoris.
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J'ai toujours adoré les romans SF et quand il s'agit un roman post apocalyptique, c'est encore mieux ! Pour l'histoire, nous suivons plusieurs protagonistes dont Franx qui a prévu le cataclysme bien avant et a fortifier un abri au nom du feu de Dieu. Alors quand la catastrophe survient, sa femme et ses deux enfants sont à l'abri sauf que lui il est à Paris, à plus de 500km de sa famille. Commence alors un périple unique pour rejoindre les siens et aussi préserver son humanité lors du trajet car pour survivre, les êtres humains sont capables des pires atrocités.
Dans le bunker du feu de Dieu, les survivants sont peut être à l'abri du déchaînement de la Terre mais sont enfermé avec une menace plus grande, celle d'un dangereux psychopathe paranoïaque.
L'auteur nous offre un roman digne des grands maîtres du genre et nous tient en haleine tout au long de l'histoire. Un véritable chef d'oeuvre de la science-fiction moderne.
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Présentation de l'éditeur

Franx a prévu le cataclysme planétaire qui détruira une grande partie de l'humanité. À l'aide de trois autres familles, il a réalisé une arche dans un coin perdu du Périgord, un domaine appelé le Feu de Dieu prévu pour une autonomie totale de sept ou huit ans, afin de passer les années difficiles. Mais les familles se sont lassées, disputées, et ont abandonné le projet l'une après l'autre. L'histoire commence quand Franx, à Paris pour quelques jours et apprend que ses amis les plus fidèles viennent à leur tour de quitter le Feu de Dieu, y laissant seuls sa femme et ses deux enfants. Seuls ? Pas tout à fait : Jim, un parasite, s'est incrusté dans la communauté et ne semble pas décidé à en partir. Quand le cataclysme se déclenche sous ses yeux à Paris, Franx comprend tout et décide derentrer immédiatement chez lui. Il entame alors son périple dans un pays dévasté, une obscurité perpétuelle et un froid de plus en plus intense. Au sortir de Paris, une femme mourante lui confie sa petite fille muette qui semble autiste mais n'est peut-être pas étrangère aux visions et aux perceptions étranges de Franx. À deux, ils vont entreprendre l'impossible voyage vers le Périgord, peinant à pieds dans des ténèbres perpétuelles. Pendant ce temps, dans le Feu de Dieu, Alice et les enfants transforment l'arche en bunker autarcique dont Jim se croit bientôt le maître…


Mon avis

Un excellent cru ! Ce livre me réconcilie avec cet auteur !
Pas que j'étais vraiment fâchée avec lui, mais après avoir beaucoup aimé « Porteurs d'âme » et « Les fables de l'Humpur », j'avais été très déçue par « Graine d'immortels », du coup, j'ai attendu un peu avant de me lancer à nouveau dans un de ses livres, mais je ne le regrette vraiment pas ! J'ai adoré !
Si j'avais pu, je l'aurais lu d'une seule traite tellement il est captivant, plus j'avançais, plus j'avais du mal à le poser, je voulais absolument savoir ce qui allait arriver aux personnages.

Même si le style est très différent, j'ai trouvé à l'histoire des liens de parenté avec « La route » de Cormac Mc Carthy, pour l'ambiance sans doute d'une part, ce cadre post-apocalyptique, gris, sombre, glauque, dépouillé de tout vie. Et puis ici aussi, il y a un homme et un enfant, qui marchent. Il nous interroge aussi de la même façon, sur ce que l'on ferait si…
Mais la comparaison s'arrête là, les deux livres sont très différents (ce qui n'empêche pas que j'ai beaucoup aimé les 2).

J'ai adoré suivre les personnages, c'était vraiment passionnant.
J'ai aussi aimé le fait qu'on alterne entre ce qui ce passait dans la « maison » et sur la route, ça rendait le suspens encore plus fort, et ça permet aussi que ça ne devienne pas monotone, puisque les deux récits sont en huit-clos d'une certaine façon.

On s'identifie forcément à un personnage (voir à plusieurs), ce qui rend l'histoire d'autant plus forte. Malgré leurs défauts, on s'attache à eux (enfin, sauf pour un…) et on souhaite que tout aille bien pour eux.
C'est aussi très intéressant de les voir évoluer au fil des évènements, certains vers le meilleur, d'autres vers le pire. On se rend compte à quel point un évènement comme celui-ci doit vous changer, forcément, que ce soit dans un sens ou dans l'autre, on ne peut pas en sortir en restant la même personne (si on s'en sort bien sûr). J'ai été particulièrement touchée par l'effet que ça a sur Franx, qui à priori n'avait pas l'air d'être quelqu'un de très sympathique, mais qui après ce qu'il se passe et aussi (et surtout) au contact de la petite, commence à voir la vie autrement et à s'ouvrir petit à petit.

Le livre nous pose aussi un tas de questions : Comment se comporterait-on face à la disparition de la civilisation telle que nous la connaissons ? Qui restera humain ? Qui sera prêt à tout pour sa propre survie ? Qui profitera de l'occasion pour laisser libre cours à ses pulsions les plus horribles ?
D'ailleurs, je pense qu'à la place de la femme, j'aurais très vite vu monter en moi des instincts meurtriers…

Bref, je m'arrête, je vais en dire trop ! En tout cas, c'est déjà un de mes livres préférés de l'auteur !
Lien : http://l-imaginarium.forumac..
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