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3,27

sur 919 notes
Je referme le livre d'Adrien Bosc « Constellation » avec une certaine émotion. L'essai ?, le roman ? Revient sur le terrible accident du vol F-BAZN de la compagnie Air France le 27 octobre 1949, entré dans la légende puisque s'y trouvait à bord le boxeur Marcel Cerdan, passager de dernières minutes pour rejoindre Edith Piaf. Adrien Bosc choisit lui de s'intéresser aux autres victimes, notamment à la violoniste Ginette Neveu. Il retrace les conditions du vol jusqu'à sa disparition de l'appareil, les recherches, la localisation et le travail minutieux pour reconnaître les victimes et tenter d'apporter des réponses aux nombreuses interrogations. Son enquête apporte de nombreuses anecdotes, elle nous interroge aussi sur nos croyances, sur ce fameux destin (est-ce que tout est écrit à l'avance?). le livre se perd par instant dans des digressions intellectuelles qui me passent par dessus la tête (ça va, je ne suis pas grand). Mais c'est l'empathie et la tristesse qui nous étreint tout du long. Je garderai notamment en tête cette anecdote d'une émission de Jacques Chancel (que vous découvrirez vous-même) bouleversante. Grand Prix de l'Académie française 2014.
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J'avais envie de lire ce livre… Conseillé avec enthousiasme par ma kiné, il reçoit le Grand Prix du roman de l'Académie Française… Petit bémol, j'avais moyennement apprécié la prestation d'Adrien Bosc à la Grande Librairie, mais bon, pas de quoi m'arrêter.
Et bien, c'est rare, mais je n'ai pas accroché à la lecture de Constellation. L'idée de départ était bonne pourtant, même très bonne. le crash de l'avion Constellation le 27 octobre 1949 qui est resté dans les mémoires car Marcel Cerdan était à bord. Il partait rejoindre Edith Piaf aux Etats-Unis et reconquérir son titre de champion du monde.
Adrien Bosc, par ce roman, avait le projet de redonner « vie » aux autres passagers, aux personnels aériens, les oubliés de l'Histoire… Toutes ces personnes qui se sont croisées quelques heures pour mourir ensembles aux Açores. Ainsi que ceux que le « hasard », la destinée, a épargnés. Pour diverses raisons, ils n'ont pas pris ce vol.
Sur le papier, intéressant, et qui aurait pu être passionnant, émouvant… mais non. La magie n'a pas fonctionné. A aucun moment, l'écriture d'Adrien Bosc m'a emportée, captivée… c'est relativement bien écrit, mais trop emmêlé, brouillon pour bien se repérer dans les évènements, les histoires. Avec trop de références dans tous les sens, pour bien appréhender les choses. de plus, parfois, même trop souvent à mon goût, Adrien Bosc fait référence à des évènements ou personnes qui n'ont rien à voir dans cette histoire. Un peu comme s'il voulait à tout prix les « placer », les plaquer… étaler sa culture ? (je suis sans doute trop dure). Les récits des différentes vies sont trop rapides, trop superficielles pour que l'on s'y attache.
Bref, premier roman que je vais vite oublier.
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Constellation: 1) Ensemble d'étoiles
2) Nom de l'avion qui s'est écrasé près des Açores, le 27 octobre 1949....

A partir de là, l'auteur crée une oeuvre originale, à mi -chemin entre l'enquête fouillée ( il s'est beaucoup investi dans cette recherche de témoignages, a compulsé de nombreux documents) et le ressenti personnel, fait de poésie et de métaphysique, avec comme postulat: " le hasard nous ressemble" ( Bernanos), plus exactement l'idée que les disparus de ce crash ne se sont pas trouvés réunis par le simple fait du hasard. Quelque chose les reliait...comme les étoiles d'une constellation.

C'est là que je n'adhère plus tellement au propos.Ce point de vue est contestable, peu convaincant et pourtant, je ne suis pas du tout réfractaire à l'imaginaire, au paranormal. Les étoiles de la mort, les destins qui s'entrechoquent et convergent dans le ciel, c'est une idée séduisante mais réductrice, je trouve.Et quand on cherche, c'est sûr qu'on finit toujours par trouver des coïncidences troublantes...

Et comme d'autres babeliotes, l'évocation finale de Cendrars, certes , à travers les vers d'un poème décrivant les Açores, ne m'a pas paru très logique ni pertinente.

Par contre, j'ai aimé que l'auteur évoque tous les passagers de ce vol mortuaire, car on ne garde en souvenir que Marcel Cerdan ( qui prend l'avion en dernière minute pour rejoindre plus vite Edith Piaf) et Ginette Neveu, violoniste de génie.C'est injuste pour les autres personnes décédées. Il restitue ainsi leur souvenir , par un travail biographique de fourmi, très intéressant. Il montre bien aussi les fausses rumeurs répandues à propos de ce drame, le goût du sensationnel prédominant sur la dignité due aux proches des morts.

Et même si je ne goûte pas le côté " c'était inscrit dans leurs destins", je reconnais que ce livre a un charme particulier et une dimension intemporelle touchante. Je comprends qu'il ait plu à beaucoup de lecteurs.

" Sa main laisse glisser les constellations"...Claude Roy parlait de la nuit, Adrien Bosc y voit, lui, la main de la destinée, tapie au creux des nuages....
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Le 27 octobre 1949, l'avion F-BAZN d'Air France, aussi appelé Constellation, disparaît des radars, pour la catastrophe que l'on sait : les trente-sept passagers et les onze membres d'équipage de ce vol en direction de New York sont retrouvés morts dans l'épave carbonisée de l'appareil, sur une île des Açores. « Un concours infini de causes détermine le plus improbable des résultats. Quarante-huit personnes, autant d'agents d'incertitudes englobés dans une série de raisons innombrables, le destin est toujours une affaire de point de vue. Un avion modélisé dans lequel quarante-huit fragments d'histoires forment un monde. » (p. 37) Sur ce vol, Marcel Cerdan et Ginette Neveu, deux virtuoses à leur manière, le premier avec ses poings, la seconde avec son archer. Mais il y avait aussi tous ces inconnus que le temps pourrait se charger de faire disparaître. Au terme d'un long travail de recherche sur toutes ces trajectoires interrompues, Adrien Bosc dresse des portraits volés à l'oubli. Cette galerie de visages forme une constellation humaine qui brille là où le soleil s'est couché pur toujours.

L'exhumation de ces histoires anonymes et de leur voyage sans retour donne un texte qui, nourri de références poétiques, est un dernier hommage funèbre, mais aussi une main tendue à ceux qui partent. « Quand tu aimes, il faut revenir. Une vie à casser la boussole, à s'ouvrir aux points cardinaux, et puis, au bout du monde, le lieu commun. Quand tu aimes, il faut revenir. Une vie à jouer à cache-cache, à tromper l'ennui, à tromper la mort, et au seuil, la vieille cabane, l'origine, le trésor. Quand tu aimes, il faut revenir. Maudit, désespéré, en vrac. [...] Quand tu aimes, il faut revenir. » (p. 191) Premier roman, coup de maître : Adrien Bosc maîtrise son sujet et sa plume. le grand ramdam des prix littéraires me laisse assez froide, mais je ne serai pas étonnée que le jeune auteur décroche un titre.
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Alain Bosc inhume du passé ceux qui sont morts au large des Açores et dans la mémoire collective, ceux dont on a oublié le nom pour ne retenir que celui de Marcel Cerdan, les passagers du vol F-BAZN d'Air France du 27 octobre 1949.

Des anonymes qui ne l’étaient pas tant que cela, dont l’auteur nous parle avec beaucoup d’intérêt. Récit d’histoires individuelles qui le conduit à une réflexion sur la part du hasard dans la destinée humaine et sur le faisceau de coïncidences que l’on retrouve inévitablement dans tout accident.

Un premier roman ambitieux et plutôt réussi en dépit de ses envolées lyriques finales.
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"Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel"

28 octobre 1949: crash dans les Açores. le bel oiseau avait perdu son cap, et ce fut un sommet volcanique de São Miguel qui le brisa.
L'Histoire ne retient que la mort du boxeur Marcel Cerdan sur ce vol Paris New-York, mais ils étaient 36 autres passagers.
Aucun survivant.

Ayant beaucoup entendu parler du livre, j'ai donc perdu la spontanéité d'une découverte de lecture nouvelle, sans pour autant m'en détacher. Il correspond bien à l'idée que je m'en faisais: un récit documenté de personnages réels, célèbres ou anonymes, ressuscités dans leur époque, dans leur parcours professionnel et personnel, et que l'on peut mettre en images pour les plus connus.

Adrien Bosc a écouté "la résonance intime de ces hommes et de ces femmes qui avaient vécu et aimé".
Il semble avoir bien travaillé son sujet, créant un condensé de fatalités dans un récit vivant et dynamique, utilisant des chapitres courts et concis dans les détails. le timing intercalé des minutes de la tragédie restitue ce qu'a dû être l'émotion du fait divers et l'impact médiatique du moment. Et que dire des opérations de secours, devenant enquêtes de d'identification morbide sujet à erreurs, confrontées au pillage du site du crash par les habitants!
Autres temps, autres moeurs également, au constat de la ridicule compensation financière donnée par Air France aux familles des victimes.

Troublante, la prophétie faite à Cerdan de se méfier des voyages en avion, vite oubliée dans la griserie d'un amour pour une petite chanteuse qu'il fallait rejoindre au plus vite. Un jeune couple en voyages de noces, refoulé à l'embarquement, en aura la vie sauve.

Un épisode dramatique qui interroge sur les coïncidences, le hasard et la destinée, où la vie tient parfois à un petit rien qui sauve la mise...
L'imprévisible est au détour du chemin.
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27 octobre 1949.
Au-dessus des Açores, le vol du Constellation d'Air France disparaît des radars.
À son bord 48 personnes, équipage inclus.
Parmi eux un grand nom de la boxe mondiale, Marcel Cerdan et une jeune violoniste au talent incroyable, Ginette Neveu.
Adrien Bosc nous fait revivre, dans son roman, les derniers instants du F-BAZN, dont on retrouvera la carcasse calcinée sur l'île Santa Maria, ne laissant aucun survivant.
Il nous dresse un portrait des passagers et personnels d'équipage de l'appareil.
Qu'ils soient célèbres ou inconnus.
Les raisons de leur présence à bord.
À la conquête d'un titre mondial, d'un public, à la reconquête d'une femme, pour repartir à zéro, pour solder une vie ou en construire une nouvelle.
Destins tragiques.
Certains n'auraient pas dû se trouver là. 
D'autres par contre ont eu plus de chance.
Et il y a même une 49ème victime...
La vie vous joue de drôle de tour parfois.
Plus de 60 ans plus tard, l'accident reste un mystère et l'enquête de l'auteur n'apporte pas d'explication, mais, était-ce le but ?
Pourquoi ?
Comment ?
On ne saura jamais.
Bosc, lui, à juste voulut faire revivre, le temps de quelques pages, les victimes de cette tragédie aérienne.
Ce livre terminé, je ferme les yeux.
Une douce musique me pénètre, c'est un violon que j'entends, le fantôme d'un Stradivarius.
Il était là, lui aussi. Qu'est-il devenu ?
J'ai ressorti ce Constellation de mon immense pile à lire, et j'ai bien fait...





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Il faut bien reconnaitre que l'on ressent à la lecture de cet ouvrage un gros travail d'enquête, de documentation, d'écriture aussi parfois. Mais c'est là tout son défaut : le très, le trop… j'ai eu l'impression d'être devant un travail de journaliste, une dissection et du coup j'ai trouvé l'ensemble froid, sans âme. J'ai également été gêné sur les passages plus « écrits », plus romancés : je ressentais trop l'application, le travail d'écriture, ce qui m'a empêché de me laisser complètement embarquer.
Au final, rien de rédhibitoire, on peut quand même passer un bon moment tout en apprenant beaucoup de choses sur cette catastrophe aérienne, mais j'ai trouvé ce livre trop froid pour en faire un véritable coup de coeur.
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Je ne vais pas vous résumer l'histoire. Certains d'entre vous ont lu ce livre et d'autres les commentaires précédemment publiés.

Si on se souvient particulièrement de cet accident, c'est parce que deux célébrités de l'époque (le boxeur Marcel Cerdan et la violoniste Ginette Neveu) en ont été les victimes.

Adrien Bosc a voulu aller au-delà de ce fait divers et nous livre les résultats de ses recherches. Nous découvrons les autres victimes issues de divers milieux, originaires de divers pays. On apprend pas mal de choses sur le côté technique de cette affaire et aussi sur ses dommages collatéraux.

J'ai beaucoup aimé cet aspect documentaire du livre ainsi que la retranscription d'un passage particulièrement émouvant du "Grand échiquier". Adrien Bosc informe mais ne noie pas le lecteur sous une quantité indigeste de détails, il va à l'essentiel.

J'ai été un plus déconcertée par certaines "saillies" stylistiques. Elles ne sont pas nombreuses mais incongrues à mon sens et n'apportent rien au récit.

Un livre abordable, instructif et parfois émouvant.


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Je suis très mitigée par cette lecture je pense que la note de 2.5 aurait plus convenu mais comme il n'y a pas de demi étoiles je mets la note de 3 mais pour une seule raison. Cet ouvrage m'a permis de connaître de tragique accident je savais qu'un avion s'était écrasé avec le boxeur Michel Cerdan mais je ne connaissais rien d'autre de cette accident.

J'ai donc plus en apprendre plus sur le contexte, les passagers (pour certains cela se résume vraiment au minimum 1 ou 2 lignes) ceux sur lesquels on en apprend plus sont tout de même Michel Cerdan et Ginette Neveu. On en apprend également sur le contexte "historique" de ce vol d'avion. Mais le style littéraire ne m'a pas vraiment emballé je l'ai tout de même lu très rapidement. Comme d'autres lecteurs je n'ai pas du tout aimé les dernières pages qui n'ont pour moi rien a faire dans ce livre. Pour les quelques pages en arrière concernant la 49ème victime je peux à la limite le rattacher au bouquin.
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