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EAN : 9782809812381
320 pages
L'Archipel (26/06/2013)
3.35/5   10 notes
Résumé :
Samedi 26 juillet 2003. Alors que Marie Trintignant séjourne en Lituanie pour le tournage du téléfilm Colette, une femme libre, une dispute éclate avec l'homme qui partage sa vie depuis 18 mois, le chanteur Bertrand Cantat. Le ton monte, les coups pleuvent. À la quatrième gifle, Marie s'effondre. Le 1er août, transportée à Paris, elle meurt. Le leader du groupe Noir Désir est incarcéré, en Lituanie puis en France. Il est libéré pour bonne conduite en 2007.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'ai envie de commencer cette critique en disant que je n'ai nullement envie de rentrer dans un débat ou une polémique, ce que je vais dire ensuite n'est que mon avis personnel. Ce livre, je l'avais croisé dans un rayon livre d'un supermarché lors d'une visite en France. Ce genre de livre polémique, je les évite très souvent... et puis le 8 mai, j'ai fait un aller retour express en France pour assister au concert de Détroit (nouveau groupe formé par Bertrand Cantat et Pascal Humbert). J'avais déjà assisté a pas mal de concerts mais celui-ci est sans aucun doute le meilleur que j'ai pu vivre. Déjà musicalement, l'ambiance, la voix de Cantat, l'énergie du groupe sur scène, la sélection des morceaux joués, tout était parfait. Et aussi bien sur cette attente, pendant de longues années, a se demander si un jour ou l'autre on reverrait Bertrand Cantat ou Noir désir sur scène. Après le drame de 2003, rien n'était acquis...

Mais revenons en arrière en 2003, justement. J'avais 15 ans, j'adorais Noir désir que j'écoutais très régulièrement et puis un jour comme tout le monde, je découvre l'arrestation du chanteur du groupe suite a une bagarre avec sa compagne de l'époque, Marie Trintignant.

Cette ouvrage nous refait vivre cette affaire. On commence par une courte biographie de l'actrice et du chanteur, puis les auteurs nous raconte les débuts de leur histoire d'amour, jusqu'à cette nuit tragique. Ce que j'ai apprécié dans l'ouvrage, c'est qu'il essaie au mieux d'être objectif, de ne prendre parti pour personne, de juste relater les faits. C'est la première fois que je découvre un récit neutre sur cette affaire, car a l'époque les médias sent sont donnés a coeur joie pour décrire Cantat comme le monstre et Marie comme la femme parfaite. Cet acharnement médiatique du clan Trintignant est juste affreux. Alors certes, ils ont perdu un membre de leur famille mais cette manipulation est vraiment malsaine (les déclarations changeantes notamment). Je ne dis absolument pas que Bertrand Cantat est un saint, loin de la, je ne dis pas non plus qu'il est normal qu'une femme meurt car un homme l'a frappé. Aucune femme ne doit subir ça, c'est évident. Mais Cantat, n'a jamais menti, il a toujours reconnu et assumer ses actes, il a toujours tenu les mêmes propos (des premières déclarations a son procès). Ce n'est pas le cas dans le clan adverse.
Mais je pense que plus de 10 ans après, il est tant de laisser Marie reposer en paix et laisser Bertrand vivre ou tenter de vivre (parce qu'il subit encore beaucoup de critiques) avec ce poids sur la conscience.

L'ouvrage revient aussi sur la mort de Kristina, c'est d'ailleurs un réédition qui inclut cette nouvelle "affaire". Alors autant j'ai trouvé l'affaire de Vilnius, intéressante, le procès, l'enquête de police, autant la je trouve ça vraiment déplacé et je me suis sentie gênée de lire cela. Pour Marie Trintignant, il y a eu un procès alors que l'on en parle dans les médias, je le comprend, les procès sont d'ailleurs en France souvent ouvert au public. Mais la mort de Kristina est selon moi une histoire privée. Elle a choisit de se suicider, pour commettre cet acte, elle devait être très malheureuse et personne ne peut connaître les raisons qu'ils l'ont poussé a commettre cet acte. Je pense que tout ce qui touche a sa mort (c'est surtout ce message laissé sur le répondeur de ses parents), ça ça n'aurait jamais du être rendu public. Premièrement par respect pour ses proches, notamment ses enfants qui sont encore jeunes. Et puis encore une fois, ce n'est absolument pas au public de juger cette histoire. Si une enquête doit être ré ouverte, alors qu'on le fasse, mais les gens n'ont pas a s'en mêler.

Je ressors de cette lecture bien évidemment touchée, ce rappel des faits mais aussi des découvertes ne peuvent qu'émouvoir. C'est une histoire très complexe et l'on se rend compte de la difficulté judiciaire en cas d'affaire comme celle-ci. Ce livre est en tout cas, un sacré travail d'investigation, il est plutôt bien écrit et vraiment très bien documenté. Comme je le dis plus haut, je reste sceptique sur l'utilité de la dernière partie.
Enfin je vais finir cette critique comme je l'ai commencé : tout ceci n'est que mon avis personnel. Je n'ai absolument pas honte de dire que j'aime Bertrand Cantat, c'est un artiste formidable. Malheureusement, quand on dit cela, beaucoup nous regarde de travers ! Je ne fais juste pas l'amalgame entre l'homme et l'artiste.
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L'émotion un peu retombée, je peux tenter de "critiquer", je peux tenter d'analyser tous ces sentiments contradictoires suscités par cet horrible "fait divers" survenue le 26 juillet 2003 à Vilnius, le tristement célèbre évènement de Vilnius... : la mort de Marie Trintignant sous les coups de Bertrant Cantat.
Comme nombre d'entres nous nés vers les années 66, j'ai commencé à écouter Noir Désir très jeune, dès la montée encore confidentielle du groupe, je n'ai pas attendu "Ô sombres héros" pour tomber dedans. du ciment sous les plaines, Tostaky, Veuillez rendre l'âme... La musique et les paroles de Noir Dès, c'était moi, c'était mon âme torturé, mes pensées enfin accouchées par ce charismatique petit frère de Jim Morrison... Jusqu'à ce terrible jour de début août, où la nouvelle est tombée en France : Cantat a tué celle qui l'aimait, une que j'aimais aussi, Marie Trintignant, dont j'aimais voir le visage et les yeux énigmatiques manger l'écran depuis "Série noire" avec Dewaere.

Ce livre, comme une enquête, retrace ces évènements, et tente d'éclairer cette sombre histoire d'une lumière froide et clinique : il faut comprendre pour pouvoir faire son deuil.
Car c'est ce que je tente de faire depuis 15 ans, mon deuil de Noir Désir, ce groupe culte, dont je me suis petit à petit détachée, sans le vouloir, mais parce que les textes de Cantat et sa musique, sombre, ne me conviennent plus.
Et puis, pour moi, tout cela ne me regardait pas. C'était leur histoire, leur amour mis à mort.
Je n'avais pas voulu prêter foi, ni même attention aux dires de Lio, de Nadine Trintignant, toutes deux très affectées par la perte de Marie. Elles me semblaient trop à vif pour être objectives. Et cela était bien ainsi.
Mais il y eut la mort de Kristina Rady, la femme de Cantat, suicidée quelques années après le drame.
PUis récemment, des journalistes ont "rouverts" les cicatrices, arguant que des langues se déliaient, une omerta se diluait, pour laisser apparaitre des zones bien sombres dans les comportements censés exemplaires de Bertrant Cantat : il n'aurait pas été ce mari et ami si parfait, il serait un pervers narcissique de plus, ayant fait subir des violences morales et physiques à Kristina, et se montrant sans doute irascible aussi avec Marie.
Le récit de ce livre rejoint parfois ces témoignages tardifs. Tout est disséqué (les interrogatoires, les dires des uns et des autres) mais comment savoir si ce qu'a dit Cantat aux enquêteurs est vrai et c'est bien passé comme il le prétend ?
Face aux dires récents, mon opinion est faite.
Cantat a tué Marie, de ses mains, il l'a frappée plusieurs fois, et l'a laissée agoniser. C'est impardonnable.
Qu'ils se disputent, qu'ils s'empoignent, et qu'il ne se maitrise plus et lui balance une ou deux baffes, ça se peut, la passion, l'alcool, les drogues dures (il a eu beau nier, un point reste très mystérieux lors de cette terrible nuit, un témoin est mis un peu à l'écart, cela arrange bien la police lituanienne et Cantat), mais lui massacrer le visage, et la laisser agoniser, prétendant qu'elle dort !!! Je ne peux l'entendre. C'est le comportement de quelqu'un qui se sent merdeux, et qui a peur des conséquences de ses actes. Pas de quelqu'un d'amoureux qui s'inquiète pour son amour tombé dans les pommes sous ses coups !!!
Comment oser dire : "elle dormait, je n'ai pas voulu la réveiller, elle était fatiguée..." ??? alors que tu viens de la massacrer, et qu'elle est à terre ?
Non je ne comprends plus cet homme qui se fait passer pour un autre depuis si longtemps. D'ailleurs ses amis lui tournent le dos, se rendant compte de leur erreur aussi, se rendant compte qu'ils ont donné leur amitié à un sale type. Tout comme eux, je me sens flouée, trahie.
Je regrette de ne pas avoir lu ce livre plus tôt. J'aurais pu clore le sujet plus tôt.
Pour moi Noir Désir est mort ce mois d'août 2003. Il me restait des vestiges, des souvenirs aimés, mais c'est maintenant un goût d'amertume qui me vient quand j'entends leurs chansons.
Cantat a détruit sa vie, celle des Trintignant, celle de sa femme, Kristina Rady, de ses parents... Je me demande parfois avec tristesse et compassion comment les enfants de Kristina et ceux de Marie vivent-ils la leur, de vie ?
Et comment Cantat peut-il continuer la sienne, et continuer à vouloir monter sur scène ?
Je comprends mieux Nadine Trintignant.



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« Bertrand Cantat est-il mort à Vilnius ? »

Dans « l'amour à mort » les deux journalistes-auteurs complètent leu premier ouvrage « mort à Vilnius » paru en 2004.

Vilnius, Lituanie, le 26 juillet 2003. Un couple regagne son appartement après une soirée arrosée. Les amoureux sont tous les deux jaloux. Une dispute éclate. le ton monte. Les coups partent. Marie Trintignant s'effondre. Cinq jours plus tard, Bertrand Cantat est incarcéré. le 1er août 2003 Marie Trintignant décède.

Les auteurs (qui avaient à l'époque déjà couvert cette affaire) remontent de façon objective et très documentée la biographie de chacun des protagonistes, la chronologie des faits, puis les investigations judiciaires, la lutte des deux clans et le procès.
Leur récit est carré et sans être de la grande littérature il sait rester efficace (difficile de parler de suspens, mais le lecteur est tenu en haleine) et bien écrit.

Ils ne manquent pas de pointer des carences notables de l'enquête (par exemple, la piste de la produits stupéfiants, la non-prise en compte d'un précédent accident de Marie Trintignant qui lui avait cassé et fragilisé le nez). Mais ils s'intéressent aussi à l'après incarcération de Bertrand Cantat. le suicide mystérieux de son ex-femme pose question (d'ailleurs la révélation par l'ouvrage d'un message sur répondeur de cette dernière va peut-être servir de base à une nouvelle plainte contre Bernard Cantat).
Cet ouvrage ouvre le débat de la question de la reconstruction et la réinsertion (du droit à l'oubli) après l'incarcération, mais le sans creuser. C'est une déception pour moi, mais je ne pense pas que le but du livre était là, même si le constat des auteurs me semble fondé et sans appel : oui, Bertrand Cantat est mort à Vilnius.
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Un homme, une femme... un dérapage...la drogue, l'alcool et la justice qui ne fait pas toujours son travail...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Voici comment, par le fruit de ses propres actes, un artiste vénéré, nommé Bertrand Cantat, a laissé place à un homme seul, un personnage mortifère, pathétique survivant d’un monde qu’il a lui-même anéanti.
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Bertrand une poésie de moi à toi moi poete',la lumière que je dois à l'amour me fais retrouver la clarté de mes qualitees
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