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4,2

sur 2970 notes
Un livre assez exceptionnel, qu'il faut avoir lu si on veut découvrir la littérature russe.
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Je ne goûte pas le fantastique, le surnaturel, les contes sortis de l'imagination d'un auteur. Je partais donc avec un boulet au pied.
Boulgakov maîtrise son art cela ne fait aucun doute.
Les descriptions des situations les plus loufoques sont tellement réalistes que l'on a l'impression de voir défiler un film, avec son présent et ses flash-back, la mise en place des histoires et des personnages dont les destins se croiseront jusqu à nous donner les explications rendant l'ensemble très cohérent.
La limpidité de la narration est remarquable au regard de la complexité du "scenario".
Je ne suis pas un converti, mais je comprends que l'on puisse être emballé par ce roman.
Ponce-Pilate et le poète découvrant son manque de talent m'ont particulièrement touché par leur fragilité, ce qui peut surprendre pour le premier.
Il me semble qu'ils sont les seuls à prendre du recul, à se tourmenter, alors que les autres sont dans l'action, dans le court terme, le quotidien.
Je suis persuadé que je me souviendrai longtemps de l'atmosphère de ce livre.
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Il arrive parfois qu'une discussion dans un parc public tourne mal. Ainsi, le révéré Berlioz, directeur d'une revue littéraire moscovite et Biezdomny, un collègue poète, discutent de la non-existence manifeste de Dieu, un agréable matin de printemps, lorsqu'ils font la rencontre d'un certain Woland, qu'ils prennent tout d'abord pour un touriste allemand. Celui-ci, alerté par la nature de leur discussion, intervient en prenant le parti inverse. Prétendu spécialiste en magie noire, il fait apparaître Ponce Pilate devant leurs yeux ébahis et ira même jusqu'à prédire la façon dont Berlioz va mourir : la tête coupée par une femme. Et quelques minutes plus tard, le malheureux glisse sur les pavés et périt décapité par un tramway, conduit par une femme, évidemment. Biezdomny, effaré par de tels événements, se retrouve dans un asile de fous dirigé par un éminent psychiatre, le Professeur Stravinski. le Diable a débarqué en ville, tous aux abris!... la suite sur le blog
Lien : http://www.gueusif.com/artic..
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Commencée sur un coup de tête puis laissée de côté, j'ai repris du début ce roman courant décembre.
Il m'a fallu quelques semaines pour le finir tant ce classique m'a déconcertée. C'est un texte assez étrange qui met en relief l'hypocrisie du régime stalinien.
Je suis clairement passée à côté de pas mal de références. Je n'avais pas toutes les clés de lecture en main pour vraiment apprécier ce roman et comprendre ses saynètes abracadabrantes.
J'aurai vraiment apprécié découvrir ce texte lors de mes études, j'aurai pu alors bien mieux l'appréhender et l'apprécier.
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Lecture abandonnée au bout de la page 360/600, aucun plaisir. le diable qui semble tenir un magasin de farces et attrapes joue des tours aux méchants, c'est bien trop répétitif, très enfantin et téléphoné. On ressent de l'ennui devant un travail trop studieux, scolaire.
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Le principal ressort du livre est le contraste entre une nomenklatura et une bureaucratie soviétiques ankylosées, normées, figées, et des interactions surnaturelles, d'essence diabolique, dans le Moscou des années 1930.

En parallèle prennent place un récit sur une journée de Ponce Pilate, au moment de la crucifixion de « Iéchoua » qu'on assimile sans peine à Jésus ; et la passion inexpliquée, et pour tout dire peu vraisemblable, d'une femme, Marguerite, pour l'écrivain pâlot auteur de ce récit para-biblique.

Le livre est alerte et plaisant dans l'accumulation de désordres liés à un paranormal bien déjanté : la magie noire est comme un chien dans un jeu de quilles. A force, cependant, cette accumulation devient assez répétitive, et peut finir par lasser.

La scène de music-hall est très bien venue, en ce qu'elle révèle sous le vernis social, la cupidité, l'individualisme et même la sauvagerie qui ne demandent qu'à jaillir. A l'inverse, tout ce qui va de l'envol de Marguerite jusqu'à la fin du bal chez Satan m'a paru d'une surcharge et d'un ennui pesants ; trop, c'est trop.

Le livre comporte d'assez nombreux passages entre crochets. le traducteur (édition Folio) indique qu'il s'agit de passages « censurés » lors de la première publication, dans une revue. A y regarder de près, ces passages semblent pourtant bien anodins, et on ne voit pas ce qui aurait pu justifier une censure ; à mon très humble avis, ils n'apportent strictement rien et encombrent plutôt le texte, à tel point que je me demande s'il ne s'agit pas plutôt de l'intervention finalement assez pertinente d'un éditeur de revue soucieux de « dynamiser » certains passages.
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On ne devrait pas se fier pour choisir un livre au fait qu'il soit encensé par la critique comme un chef d'oeuvre. Dépourvu de goût pour le fantastique, ou pour des oeuvres purement imaginatives totalement débranchées du réel, je suis passé à côté de ce roman de Boulgakov, en dépit de mes efforts, comptant les pages jusqu'à la dernière. Ne voyant pas l'intérêt de l'écriture d'un tel livre, je me suis dit que si je m'étais lancé dans un écrit aussi fantasque, j'aurais éprouvé une sorte de honte à soumettre un roman aussi débridé à la lecture de proches, et n'aurais jamais pu trouver un seul éditeur susceptible d'y trouver une miette d'intérêt. La seule chose qui m'ait un peu intéressé est le retour sous Ponce Pilate, du procès et du supplice de Jésus. Mais, alors il vaut nettement mieux se tourner vers "L'Evangile selon Pilate" d'Eric-Emmanuel Schmitt, que je recommande en passant.
Comme quoi, des goûts et des couleurs... il faut de tout pour faire un monde.
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Un Chef d'oeuvre disent certains, une chiure disent les autres. Ce livre est le premier de Bouliakov que je lis, et j'ose avouer que cela risque aussi d'être le dernier. C'est surement dû au fait que je ne connais pas cet auteur et que sa vie, comme celles de bien d'autres de cette période tourmentée que fut la période Stalinienne. On pense savoir ce qui s'est passé dans ce pays mais sans en avoir la totale notion. C'est une chose de savoir qu'ici ou la l'art, la personne humaine peut être encensée un jour et partir au goulag le lendemain.. mais entre le savoir et le vivre au quotidien, nul ne peut s'imaginer ce que c'est. Marguerite vend son âme au diable par amour du Maitre? Mais qui est le Maitre? Bouliakov lui même? Ils ont tout deux effectué un séjour en milieu psychiatrique comme c'était souvent le sort de ceux qui avait le malheur de ne pas plaire en haut lieu. Ce fut le cas sembles t'il de Bouliakov qui retravailla sans cesse son roman et dont les parcelles furent sauvées et publiées post mortem par son épouse. Nous faisons connaissance avec Marguerite que vers le milieu du roman. Auparavant, nous faisons connaissance de Berlioz et de son ami par le truchement d'un Professeur étranger qui leur raconte une histoire à dormir debout.. ”Vous ne croyez pas en Jésus? Mais vous ne croyez pas au Diable non plus”..

CE roman complètement loufoque nous entraine dans le théâtre de l'absurde ou tout y apparait détaché et sans lien entre les évènements. Ce n'est que petit à petit que tout se met en place et que l'on fini par comprendre un tant soit peu ce qui lient ses personnages entre eux. Bouliakov à été persécuté par la critique, les cercles littéraires, l'administration du système Stalinien.. En quelque sorte, il se venge, le diable avec ses acolytes apparait plutôt comme un justicier qui se venge des bureaucrates en se moquant d'eux et en les faisant plonger pour les condamner dans ce qui est interdit.. Sous les dessous de sociétaires bien pensant, Bouliakov met le doigt sur la corruption qui empoisonne le système. le diable apparait alors plutôt comme un vengeur et Marguerite se libère par le biais de la sorcellerie..

Malgré tout, cette oeuvre est assez fouillis mais il se peu que je ne sois pas à même d
en comprendre la portée…
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Un livre virtuose, complexe à résumer tant il mélange les thèmes, les époques et les personnages. Mythe de Faust revisité, satire de l'époque stalinienne et de sa bourgeoisie d'Etat, parallèle bouleversant avec la vie de l'auteur qui a mis plus de 10 ans à terminer son oeuvre et ne l'a pas vue paraître de son vivant, histoire d'amour... C'est un pur chef d'oeuvre qui s'apprécie davantage lorsque l'on connait la trajectoire de Boulgakov (j'ai trouvé la préface de l'édition Robert Laffont parfaite et incontournable pour cette raison). En bref un pur chef d'oeuvre, un livre qui ne ressemble à aucun autre, souvent désarçonnant mais d'une intelligence rare.
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Une oeuvre majeure que celle de Boulgakov. Faust chez les communistes. Excusez du peu. Mais un Faust déboussolant, qui ne laisse pas indemne. Les repères traditionnels du roman ont laissé place à une forme nouvelle. le texte est-il fantastique, merveilleux ? Est-ce encore un classique au sens littéraire du terme ? Difficile à dire. La satire politique côtoie l'histoire d'amour qui, elle-même, valse avec la comédie burlesque, le tout sans repère temporel. Novateur assurément. Certainement une merveille du genre. Mais ça ne parle pas à tout le monde.
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