Un livre assez exceptionnel, qu'il faut avoir lu si on veut découvrir la littérature russe.
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Commencée sur un coup de tête puis laissée de côté, j'ai repris du début ce roman courant décembre.
Il m'a fallu quelques semaines pour le finir tant ce classique m'a déconcertée. C'est un texte assez étrange qui met en relief l'hypocrisie du régime stalinien.
Je suis clairement passée à côté de pas mal de références. Je n'avais pas toutes les clés de lecture en main pour vraiment apprécier ce roman et comprendre ses saynètes abracadabrantes.
J'aurai vraiment apprécié découvrir ce texte lors de mes études, j'aurai pu alors bien mieux l'appréhender et l'apprécier.
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Lecture abandonnée au bout de la page 360/600, aucun plaisir. le diable qui semble tenir un magasin de farces et attrapes joue des tours aux méchants, c'est bien trop répétitif, très enfantin et téléphoné. On ressent de l'ennui devant un travail trop studieux, scolaire.
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Le principal ressort du livre est le contraste entre une nomenklatura et une bureaucratie soviétiques ankylosées, normées, figées, et des interactions surnaturelles, d'essence diabolique, dans le Moscou des années 1930.
En parallèle prennent place un récit sur une journée de Ponce Pilate, au moment de la crucifixion de « Iéchoua » qu'on assimile sans peine à Jésus ; et la passion inexpliquée, et pour tout dire peu vraisemblable, d'une femme, Marguerite, pour l'écrivain pâlot auteur de ce récit para-biblique.
Le livre est alerte et plaisant dans l'accumulation de désordres liés à un paranormal bien déjanté : la magie noire est comme un chien dans un jeu de quilles. A force, cependant, cette accumulation devient assez répétitive, et peut finir par lasser.
La scène de music-hall est très bien venue, en ce qu'elle révèle sous le vernis social, la cupidité, l'individualisme et même la sauvagerie qui ne demandent qu'à jaillir. A l'inverse, tout ce qui va de l'envol de Marguerite jusqu'à la fin du bal chez Satan m'a paru d'une surcharge et d'un ennui pesants ; trop, c'est trop.
Le livre comporte d'assez nombreux passages entre crochets. le traducteur (édition Folio) indique qu'il s'agit de passages « censurés » lors de la première publication, dans une revue. A y regarder de près, ces passages semblent pourtant bien anodins, et on ne voit pas ce qui aurait pu justifier une censure ; à mon très humble avis, ils n'apportent strictement rien et encombrent plutôt le texte, à tel point que je me demande s'il ne s'agit pas plutôt de l'intervention finalement assez pertinente d'un éditeur de revue soucieux de « dynamiser » certains passages.
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Un Chef d'oeuvre disent certains, une chiure disent les autres. Ce livre est le premier de Bouliakov que je lis, et j'ose avouer que cela risque aussi d'être le dernier. C'est surement dû au fait que je ne connais pas cet auteur et que sa vie, comme celles de bien d'autres de cette période tourmentée que fut la période Stalinienne. On pense savoir ce qui s'est passé dans ce pays mais sans en avoir la totale notion. C'est une chose de savoir qu'ici ou la l'art, la personne humaine peut être encensée un jour et partir au goulag le lendemain.. mais entre le savoir et le vivre au quotidien, nul ne peut s'imaginer ce que c'est. Marguerite vend son âme au diable par amour du Maitre? Mais qui est le Maitre? Bouliakov lui même? Ils ont tout deux effectué un séjour en milieu psychiatrique comme c'était souvent le sort de ceux qui avait le malheur de ne pas plaire en haut lieu. Ce fut le cas sembles t'il de Bouliakov qui retravailla sans cesse son roman et dont les parcelles furent sauvées et publiées post mortem par son épouse. Nous faisons connaissance avec Marguerite que vers le milieu du roman. Auparavant, nous faisons connaissance de Berlioz et de son ami par le truchement d'un Professeur étranger qui leur raconte une histoire à dormir debout.. ”Vous ne croyez pas en Jésus? Mais vous ne croyez pas au Diable non plus”..
CE roman complètement loufoque nous entraine dans le théâtre de l'absurde ou tout y apparait détaché et sans lien entre les évènements. Ce n'est que petit à petit que tout se met en place et que l'on fini par comprendre un tant soit peu ce qui lient ses personnages entre eux. Bouliakov à été persécuté par la critique, les cercles littéraires, l'administration du système Stalinien.. En quelque sorte, il se venge, le diable avec ses acolytes apparait plutôt comme un justicier qui se venge des bureaucrates en se moquant d'eux et en les faisant plonger pour les condamner dans ce qui est interdit.. Sous les dessous de sociétaires bien pensant, Bouliakov met le doigt sur la corruption qui empoisonne le système. le diable apparait alors plutôt comme un vengeur et Marguerite se libère par le biais de la sorcellerie..
Malgré tout, cette oeuvre est assez fouillis mais il se peu que je ne sois pas à même d
en comprendre la portée…
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