AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,53

sur 864 notes
J'aimais l'idée de suivre la vie d'une gamine qui avait été entraînée malgré elle dans la spirale des concours de beauté pour enfants et qui plus tard, choisissait de faire subir le pire à son corps, juste pour se venger de sa mère.
Mais très rapidement, je me suis ennuyée.
La partie sur les mini-miss m'a intéressé, mais ensuite, j'ai trouvé exaspérante cette gamine qui déteste tout et tout le monde, et qui au final, est une petite égoïste qui ne réfléchit pas beaucoup.
Le style est assez froid, et ne m'a pas aidé à m'attacher à cette enfant qui devient une ado puis une jeune femme, qui va choisir de devenir une sorte de phénomène de foire ou un "modèle" car à ses yeux, elle sublime son corps.
J'ai été déçue par ce roman plein de promesses mais au style pauvre et souvent vulgaire, qui ne me laissera qu'un souvenir de profond ennui.
Commenter  J’apprécie          382
J'ai vraiment adoré et dévoré ce nouveau roman d'Olivier Bourdeaut, qui a su se réinventer dans un registre très différent d'En attendant Bojangles qui m'avait déjà conquise.
Nous lisons le journal d'une mini-miss qui a soif de vengeance, à cause de la pression que sa mère lui a imposé. le style est cru, ça m'a fait pensé à Lolita Pille et Joyce Carol Oates.
Une vraie réflexion sur la pression que l'on met aux enfants pour qu'ils réussissent, parfois là où nous avons échoué avant. C'est aussi un rappel, les femmes ne veulent pas forcément briller et être adulées que pour leurs apparences physique. J'ai hâte de découvrir ce qu'Olivier Bourdeaut nous réserve pour la suite !
Commenter  J’apprécie          330
"Lu en audio".
Ma critique va se focaliser sur la très belle adéquation entre le sujet du roman et la lectrice, Adeline d'Hermy. Cette dernière réussit à donner vie à cette jeune fille et à ses sentiments.
Du coup, on reste dans l'intimité d'Elizabeth, il n'y a plus de distance entre sa détresse, sa violence, sa fausse rébellion et l'auditeur/lecteur.
De ce point de vue, découvrir le roman ainsi est très agréable émotionnellement.
Le contrepoint est tout de même le manque de recul par rapport au sujet, ce qui est peut être différent si on "lit en vrai" le roman. Il n'est pas question d'une famille dysfonctionnelle axée sur l'image de sa mini-miss, mais d'une société entière qui, d'un côté, prône l'émancipation, mais de l'autre ferme les yeux (plutôt en les ouvrant grand d'ailleurs) sur la sexualisation du corps féminin, du jeune corps en plus.
Suivi de son utilisation commerciale...
Beau sujet de réflexion, voire de méditation.
Commenter  J’apprécie          320
Le jour de ses 7 ans, Elizabeth Vernn reçoit en cadeau de la part de sa mère une jolie robe de princesse. Pour se déguiser ? Non, pour aller défiler. C'est ainsi qu'Elizabeth entre dans le monde des mini-miss. Jusqu'à l'âge de ses douze ans, ses week-end seront rythmés par de longs déplacements pour rejoindre des salles des fêtes glauques où des gamines, à partir de 3 ans, doivent convaincre le jury de leur beauté. String taille 8 ans, soutiens-gorges rembourrés, faux-cils, extensions… tout est bon pour transformer ces petites-filles en poupée. Mais Elizabeth restera à jamais l'éternelle deuxième au grand désespoir de sa mère qui ne sait plus quoi ajouter à sa marionnette. Alors à 12 ans, Elizabeth explose. de princesse, elle se transforme en punk trash. Elle se sépare de son corps qu'elle voit comme un ennemi et débute sa révolution. Sa vengeance est en marche.

C'est à travers le journal de son héroïne, au style direct et plein d'ironie, qu'Olivier Bourdeaut nous fait entrer dans un monde où l'excès est la norme. A Miami, les mini-miss sont monnaie courante. Ces petites-filles transformées en poupées par de multiples artifices sont pour certaines aussi célèbres que les stars de la chanson ou du cinéma. Et c'est ce dont rêve la mère d'Elizabeth pour sa fille.  Mais Elizabeth, à 12 ans, a un déclic. le traumatisme est déjà là, malheureusement. Son corps, cause de tous ses malheurs, elle n'en veut plus. La séparation est nette et Elizabeth fera ce qu'elle voudra de son apparence. Obèse, maigre, culturiste, tout y passe… Olivier Bourdeaut nous décrit à merveille ces étapes qui nous parlent du rapport au corps et du culte qu'on lui voue dans l'art et le sport. Elizabeth, en transformant son corps, souhaite blesser sa mère qu'elle hait. Mais à chaque fois, quelque soit son apparence, c'est son corps qui reprend le dessus sur son destin, pur produit de la culture de l'image. Qu'elle séduise, qu'elle horrifie, qu'elle fasse envie ou qu'elle fascine, Elizabeth reste prisonnière de son enveloppe qu'elle-même malmène et exhibe jusqu'au bout.
Il ne pouvait y avoir de meilleur décor à cette histoire tragique que Miami, mégalopole ultra bling-bling. Olivier Bourdeaut, au-delà de son personnage, nous donne à voir un monde qui n'aime rien tant que les monstres. Fascination des enfants-stars qui partent à la dérive à l'âge adulte, culte pour des stars bodybuildées… L'Amérique est l'écrin de ce culte du corps, véritable diktat de l'apparence. Et comme dans son roman à succès « En attendant Bojangle », la folie n'est jamais loin…

Un roman au style ultra vitaminé et acerbe, mené tambour battant par une héroïne à l'énergie et à la lucidité impitoyables que l'on n'arrive pas à plaindre tellement elle nous emporte dans sa rage autodestructrice.
Commenter  J’apprécie          300
« Ma mère s'emmerdait, elle m'a transformée en poupée. Elle a joué avec sa poupée pendant quelques années et la poupée en a eu assez. Elle s'est vengée. »
La vengeance est un plat qui se mange froid, et Elizabeth a patiemment ourdi la sienne pour la balancer glacée à la figure de ses parents, particulièrement à celle de sa mère.

Florida, c'est l'histoire d'une mini miss.
L'histoire d'une petite fille à l'enfance saccagée.
L'histoire d'une vie entière saccagée.
L'histoire d'une vengeance magistrale.

Vous avez certainement entendu parler des concours de mini miss.
Ces concours vomitifs venus des États-Unis où des fillettes dès l'âge de trois ans (oui, vous avez bien lu !) défilent devant des jurys en tenues affriolantes, maquillées à outrance et se trémoussant d'une façon plus que suggestive et totalement déplacée compte tenu de leur jeune âge.
"Il suffit de taper mini-miss dans le moteur de recherche pour se régaler jusqu'à la nausée" écrit Olivier Bourdeaut : si vous n'avez jamais vu d'images de ces dingueries, allez-y !

Elizabeth fait partie de ces mini miss.
C'est une victime.
Victime des tordus qui osent organiser ce genre de concours, et de sa mère qui, voulant vivre la réussite à travers sa fille, ne recule devant rien et lui fait subir tout un cortège de choses invraisemblables.
L'auteur s'est manifestement régalé et a laissé libre cours à une imagination débridée. Son roman est plein d'humour, décalé et caustique à souhait.

La haine et le désir de vengeance sont de puissants moteurs, Elizabeth en est une excellente illustration.
Dès qu'elle se libère de ce monde délirant et malsain, elle n'a qu'une idée en tête : se venger.
Irréversiblement marquée par une enfance qui lui a été volée, elle va utiliser toute son énergie pour atteindre son but. D'autant plus que, comme elle l'écrit au début de son texte : "Je ne pardonne pas. Je ne pardonnerai jamais."
Je la comprends ! Si j'avais subi ce que sa mère lui a fait subir, je n'aurais pas pardonné.

Florida est un livre choc, drôle et plein d'ironie.
J'ai ri aux larmes par moments, je me suis indignée à d'autres. Parfois, j'ai fait les deux en même temps.
En tout cas, j'ai éprouvé de la compassion pour Elizabeth de la première à la dernière page.
Qu'un roman procure autant d'émotions, voilà ce que j'adore !
Florida est un ouvrage satirique formidable, un immense plaisir de lecture.

PS : sur le thème des mini miss et dans un genre complètement différent, je vous recommande Petite soeur, mon amour de Joyce Carol Oates.
Commenter  J’apprécie          292
En 2006 j'avais beaucoup aimé Little Miss Sunshine qui traitait du même sujet que Florida avec humour et légèreté mais pourtant avec une réelle force de dénonciation de la marchandisation de l'enfance engendrée par les concours de beauté. C'est donc avec enthousiasme que je me suis lancée dans cette lecture,et ce d'autant plus que j'avais énormément aimé En attendant Bojangles.
Grande déception ! La narratrice s'adresse au lecteur pour lui livrer son histoire,sa haine pour ses parents,son désir de vengeance. Pourquoi pas ? Cependant, très vite le personnage a perdu toute crédibilité à mes yeux. Méconnaissance de la psychologie infantile? En tout cas, Olivier Bourdeaut ne surfe que sur la rage et la rancoeur en passant à côté de ce qui aurait pu être plus subtile,plus complexe dans le ressenti de cette fillette puis jeune femme.
J'ai totalement conscience d'être très sévère mais le sujet m'a semblé traité à l'emporte pièce sans prendre en compte l'ambivalence des sentiments. Seul le besoin de se réapproprier son corps, même dans une démarche d'autodestruction est intéressante,mais cela aurait pu être une partie de l'histoire...
Commenter  J’apprécie          290
Elizabeth Vernn a sept ans lorsque sa mère la fait participer à son premier concours de mini-miss. Durant cinq ans elles écumeront les concours, Elizabeth devenant cette bête de foire étrange, une enfant déguisée en princesse, maquillée, transformée en adulte pour plaire à un jury. Jusqu'à ce que la petite fille se rebelle et mette un terme à ces exhibitions. Mais ces cinq ans ont laissé des traces sur Elizabeth. Et ce sont ces séquelles qu'Olivier Bourdeaut explore à travers les transformations qu'Elizabeth fait subir à son corps. Une lente dérive qui va des 14 ans au 19 ans d'Elizabeth, d'une prise de poids excessive à sa transformation en bodybuildeuse.

Quel sujet magnifique ! Un sujet en or pourrait-on dire. Sur les ravages psychologiques de ces exhibitions d'enfants, sur la difficulté de la relation à son corps quand on a pris l'habitude de le montrer pour gagner des concours, sur la relation d'une fille victime des rêves de sa mère.
Mais qu'est-il advenu d'Olivier Bourdeaut ? de sa tendresse pour ses personnages ? de son humour distillé avec subtilité même à travers les situations les plus graves ? de sa sensibilité et de son élégance ?

Ici le style est lourd, répétitif, sans nuance. Elizabeth n'est que haine, envers ses parents, ses professeurs, ses camarades de classe, elle-même. Mais tout cela est asséné, martelé sans aucune analyse ni recul. Elizabeth ne connaît qu'un mode d'expression, l'agressivité. Et cela devient usant à la longue. le propos manque totalement de finesse aussi bien dans les dialogues que dans le récit à la première personne de ce roman dont le sujet était pourtant tellement prometteur.

Autre difficulté, j'ai eu un mal fou à imaginer que le personnage était une jeune fille. Olivier Bourdeaut n'arrive jamais à se glisser totalement dans la peau d'Elizabath pour laquelle, en plus, je n'ai jamais ressenti la moindre empathie.

Et rien à attendre du côté des rebondissements que nous annonce le personnage d'Elizabeth à longueur de pages. On ne fait que suivre la chute inexorable d'une jeune fille pour qui le traumatisme initial vient d'avoir été une jolie petite fille mais dont Olivier Bourdeaut n'arrive pas à nous faire comprendre l'intimité profonde.

Ironie ultime, le dernier chapitre ouvre sur cette interrogation : « OK, vous êtes encore là ? ». Eh bien ce n'est pas faute d'avoir pensé à abandonner. Mais un reste de fidélité à un auteur qui m'a bouleversée avec son premier roman, En attendant Bojangles, et beaucoup amusée avec le second Pactum Salis, m'a conduite à poursuivre cette lecture déprimante. Mais très franchement j'ai été ravie d'arriver à la fin de ce roman et de le refermer.


Commenter  J’apprécie          270
C'est l'histoire d'une jolie petite fille que sa mère va transformer en mini-miss, en reine de beauté; le début de l'enfer pour cette gamine intelligente.
Mais elle sera toujours seconde aux concours de beauté d'où un acharnement de la mère à modifier cette enfant qui finira par s'enfuir pour retomber entre autre dans une autre folie, elle fait souffrir son corps avec une rare violence en pratiquant du bodybuilding en vue d'un autre Concours. A cette époque elle a 18 ans.Jusqu'à un drame prévisible qui ramènera cette pauvre Elisabeth en enfance mais avec des envies de meurtres. Elle n'a aucune envie de pardonner à ses parents son enfance volée.
0 Bourdeaut raconte les vanités superficielles de ce siècle, leur férocité.
Mais j'ai vraiment eu l'impression qu'il écrivait avec un marteau-piqueur, à la longue, ça fatigue. Ironique, satirique, oui,mais parfois trop c'est trop.
J'en fais peut-être la victime de son premier roman "En attendant Bojangles", et ne devrais pas faire de comparaisons...

Commenter  J’apprécie          260
Un livre sur le thème de notre corps, enjolivé pour concours 'mini-miss', boulimique à l'adolescence, dopé en endorphines par overdoses de culturisme, bodybuildé aux anabolisants, décrépitude, ...la faute à qui? La faute aux parents!

Bourdeau rassemble ces clichés aux relents de documentaire chez une jeune américaine peu crédible mais ça fait un correct bouquin pour ados.
Commenter  J’apprécie          250
Florida est le journal intime d'une gamine en Floride, qui pour ses 7 ans reçoit en cadeau une robe de princesse et une inscription à un concours de mini-miss ! A partir de cet instant, sa mère " qui s'emmerdait a voulu transformer sa fille en poupée "et pour gagner des concours tous les moyens vont être utilisés : habillages, essayages, coiffages par Warren, faux cils, épilations, spray autobronzant, blanchiment des dents et même sous-tifs rembourrés ! Miss Kodak devait supplanter ses rivales, et même prendre des leçons particulières et, puis un jour, révoltée, elle se laisse aller à "pisser" sur scène , : la honte et la déchéance : du coup, la Reine Mère et son Valet, son père qui est une lavette vont voir un psy qui leur conseille de la mettre en internat !
Elle va fuir, laisser tomber les concours, les parents qu'elle hait mais elle va compenser ces années de contrainte en se défoulant sur la nourriture et devenir énorme. Plus tard, elle reprendra sa silhouette et aimera un homme avec qui elle aura quelques jours heureux, mais elle sera rejetée par sa belle-mère car le mari a " flashé" sur son corps ! Dans sa fuite, elle sera recueillie par Alec un homo "bodybuldé" qui va lui faire rencontrer des artistes originaux et l'inciter à présenter des concours, elle prendra un coach César qui va faire de la mini-miss un mini-monstre ! Un échec l'attend et, surtout l'obligation de retourner chez ses parents ! Une honte et un drame .
Ce roman n' a rien à voir avec " en attendant Bojangles", qui était un hymne à la vie, à la joie et à la fantaisie ! Ici, Olivier Bourdeaut présente une " héroïne " qui manque de confiance en elle, manipulée par une mère qui veut vivre la célébrité, ses ambitions personnelles au travers de sa fille, une Florida qui pour exister ne se nourrit que de haine, de vengeance contre ses parents , contre ses rivales et surtout contre elle ! le récit est vif, incisif, acide, cru voire vulgaire et, il est regrettable de ne pas avoir fait une analyse plus fine, plus sensible, plus psychologique du sujet ! Car, en fait : il s'agit de la perversion d'un système basé sur l'apparence physique et ses dictats .
L.C thématique de Novembre : vider sa PAL 2
Commenter  J’apprécie          243





Lecteurs (1680) Voir plus



Quiz Voir plus

En attendant Bojangles

Qui a écrit la chanson Mr Bojangles ?

Whitney Houston
Nina Simone
Amy Winehouse
Edith Piaf

12 questions
580 lecteurs ont répondu
Thème : En attendant Bojangles de Olivier BourdeautCréer un quiz sur ce livre

{* *}