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4,11

sur 5550 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Je ne peux pas.
Je ne peux pas.
Je ne peux pas.

J'espère que je me suis bien fait comprendre.
Je ne peux pas continuer à lire ce roman de tortures physiques et mentales.
Je ne peux pas encaisser ces viols, ces esprits dérangés, cette cruauté absolue.

Je ne raconterai pas l'histoire.
Je ne veux pas.
Bien des lecteurs l'ont fait sur Babelio. Si vous vous sentez l'âme aguerrie pour aborder ce domaine des ténèbres, allez-y. Vous êtes plus forts que moi.
Mais laissez-moi tranquille.

Ce roman m'a fait penser à « Règne animal » de del Amo. Pourriture. Douleur. Brûlure.
Le style était lui aussi très spécial. Ici aussi. C'est le piège, évidemment. Enfin, pour moi. J'adore le style qui se démarque.
Donc je me suis fait piéger.
Heureusement je suis forte : je sais mes faiblesses.

Je sais aussi que je ne ressemble pas à la majorité des lecteurs puisqu'ils ont plébiscité ce roman.
Eh bien tant pis.
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Rien dans ce roman n'a su trouver grâce à mes yeux. Je ne voudrais surtout pas heurter la susceptibilité de ceux et celles qui l'ont apprécié mais je vais dire tout net ce que j'en pense: une horreur !
Tout d'abord j'ai détesté l'intrigue affreusement nauséabonde, pleine de violence et de perversité : voyeurisme, sadisme, viol, meurtre, torture. Que du bonheur ! Et tout ça pour quoi ? Pour faire pleurer Margot tout en la laissant frémissante d'horreur à la lecture de ces vieux fantasmes faisandés, cuisinés à la sauce mélodramatique...
Ensuite j'ai trouvé le style fort moyen, pêchant par un excès d'effets qui se veulent probablement poétiques mais alourdissent inutilement le texte. Et trop de réflexions imitant la profondeur sonnent creux. C'est typiquement le genre d'écriture à laquelle je suis allergique.
Bref, ce roman n'était visiblement pas fait pour moi. Ne m'en veuillez pas trop de me montrer si sévère, ça n'est juste que mon humble avis. ☺
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Je crois qu'il est urgent de lancer un avis de recherche ! Où sont donc passés les lecteurs qui n'ont pas aimé ce roman ? Je sais qu'il y en a, et plus d'un, un simple sondage auprès de mon entourage m'en ayant donné la certitude. Où êtes-vous, lecteurs qui ne vous êtes pas enthousiasmés pour l'histoire navrante de Rose ? Craindriez-vous vraiment de publier un avis à contre-courant ?

Deux mois entiers pour venir à bout de ce roman qui compte pourtant moins de 350 pages... Quel chemin de croix ! Quel ennui ! Quel pensum ! Oh, et les retours en arrière narratifs incessants pour rejouer la scène à travers le regard d'un autre personnage témoin de ladite scène ! Quoi de plus lourdingue ?

Mais, au juste, à quoi ça sert un tel roman ? Ce n'est ni divertissant ni angoissant, ça n'apporte aucun élément sur une époque, un événement, un mode de pensée... On ne peut situer ni le lieu ni l'espace ; aucune description de traits ou de particularités, ce qui donne inévitablement des personnages sans consistance dont la moitié est parfaitement inutile si ce n'est pour permettre à l'auteur de noircir quelques chapitres supplémentaires.

L'héroïne elle-même n'est pas crédible pour un sou : jeune campagnarde vivant dans la misère noire mais pourtant lettrée, suffisamment en tout cas pour écrire son histoire dans des cahiers, pas assez lettrée toutefois pour avoir un langage écrit correct, mais quand même assez lettrée pour sortir un aphorisme toutes les trois lignes. C'est la cata quand un auteur prétend faire s'exprimer un personnage aussi ambigu sans véritable statut. On peut légitimement supposer que le récit se déroule quelque part entre la moitié du XIXème siècle et le premier tiers du XXème siècle et ça parle comme dans la cour de votre immeuble : "Ce putain de vide et ce putain de rêve qui avaient pas voulu se mélanger à moi."

Et même quand c'est un narrateur impersonnel aux manettes, on n'échappe pas à un style bancal ("Edmond ne me quittait pas de ses yeux réduits à deux rondelles claires évidées en leur centre."). Parlons-en d'Edmond, le personnage masculin dont la virilité (quelles épaules ! quel cou de taureau !) est bien mise à mal par une couardise qui ferait pâlir d'envie Joseph Bruce Ismay en personne !

Franck Bouysse m'a donné la désagréable impression de constamment chercher à dorer son blason d'écrivain en servant au lecteur un lexique un brin atypique pour l'étonner et le convaincre qu'il maîtrisait avec agilité la langue de Molière. Au final, cette technique aura été sans effet sur moi, je ressors exténuée par cette lecture et, cerise sur le gâteau, pas émue une seconde par le destin improbable des personnages. le puzzle est gros, les sabots sont gros, les ficelles sont grosses ; trop de tiroirs finalement vides pour une histoire sans finalité et au dénouement lapidaire qui n'apporte aucune réflexion, aucun enseignement et ne contient aucune profondeur.

Enfin, je m'étrangle en apprenant que ce roman a reçu un prix des lecteurs dans la catégorie "Policiers" ; si "Né d'aucune femme" est un roman policier, alors moi je suis la femme cachée de Theo James !


Challenge MULTI-DEFIS 2021
Challenge ATOUT PRIX 2021
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Onésime vend sa fille Rose, à un maître de forge afin de sortir sa famille de la misère. le maître et sa vieille mère réduisent Rose en esclavage. Non seulement elle s'occupe de toute la maison, mais le maître la viole systématiquement. La pauvre Rose va-t-elle échapper à ces horribles personnes ?
Le roman se passe à une époque passée, indéfinie, où l'on se déplace à cheval. On est dans une campagne misérable où règne la misère à côté de quelques privilégiés, propriétaires et chasseurs. Tous les caractères sont rudes, abrupts et parfois féroces, comme celui du maître qui n'hésite pas à marquer Rose au fer rouge, ainsi qu'une bête.
Pourtant, Rose raconte elle-même son histoire, elle s'exprime dans le style oral que les écrivains prêtent aux paysans, car elle a appris à se raconter en lisant en cachette le journal du maître (sans toutefois parvenir à utiliser le « ne » explétif.)
Le problème de ce roman, c'est qu'on se demande de quel monde et de quels êtres il parle. On est, en fait, dans un univers de conte avec tous ses stéréotypes : la famille pauvre, les parents qui vendent les enfants, la pauvre jeune fille prisonnière qui s'occupe du ménage, le méchant ogre avec sa meute de chiens et la vilaine sorcière, le frère cadet évincé, le secret inavouable et même la fin heureuse qui réunit ceux qui s'aiment.
Le roman laisse un sentiment de malaise comme si on était allé déterrer de vieux fantasmes.
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Je suis très déçue. Pas brillant mais clinquant et en rien transcendant car lourd... très lourd. Je trouve que ça devient vite verbeux, ça patauge dans le pathos, ça s'embourbe dans l'effet. À mon goût trop de styles tuent le style. Trop de voix tuent la voix. Comme moi, d'aucuns seront tentés par les critiques... Au final je me suis sentie roulée dans un tissu de clichés racoleurs, portés par une écriture qui se regarde le nombril. Bref, très loin de la lumière d'un Georges-Bataille par exemple. Dommage.
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Je n'ai pas réussi à terminer ce livre que je trouve , contrairement à beaucoup, très glauque, pas beau , voire même malsain. Teulé à côté c'est de la gnognotte! Je ne trouve pas d'intérêt à lire cette histoire abracadabrantesque et nauséabonde où plus on avance plus on s'enfonce dans des descriptions de scènes d'horreur. Autant relire Le Marquis de Sade ou les mille et une vierges ... bref, boff, beurk.
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Une photo de couverture très réussie et en quatrième de couverture du Livre de poche une avalanche de critiques enflammées de la presse. J'achète le livre sans me souvenir d'avoir déjà lu cet auteur…

Le sujet du roman ? A une époque paysanne indéterminée mais proche (où y on roulait encore en calèche mais on s'y exprime comme en banlieue…), Rose, une pauvre fille a été vendue par son père. Propriété du « Maître » elle va subir les plus infâmes maltraitances dont des viols répétés. Son père, pris de remords (ah bon !) tente (très maladroitement) de la récupérer. Il connaitra également une fin des plus trash possible (coups de boule, marteau et braises), confirmant ainsi sa certitude que « les filles sont la ruine de la maison… et seules responsables du malheur qui lui pesait.» La suite est du même calibre !

Cruelle désillusion de lectrice et constat amer d'une totale complaisance des médias unanimes à manier les compliments à la pelle ! Car à moins d'attendre avec impatience les mémoires de Fourniret, comment ne pas être profondément irritée, et même révoltée, par le roman Né d'aucune femme ? Dès lors, faut-il oublier ce livre au plus vite ou en parler ?

En parler pour se dire écoeurée par tant de violences décrites avec force de détails, comme un plaisir malsain que voudrait nous faire partager l'auteur. Pour moi, l'écriture n'est jamais innocente dans ses choix et ses propos. Se complaire dans le sang, la misogynie, la violence et le viol faites aux femmes (sous prétexte de vouloir dépeindre la misère du monde paysan - un gros cliché- ) est plus qu'une simple faute de goût littéraire. A ce titre, une presse responsable ne peut encenser de tels propos, de telles descriptions dégradantes, même sous couvert de fiction, d'un passé révolu et d'une prétendue ruralité aussi rustre que violente. Encore moins aujourd'hui qu'hier !

Il ne s'agit pas d'être prude, moralisateur et encore moins censeur. Ok, cette littérature du terroir, pleine de rudesse, de taiseux et de gore paysan trouve son public. Il en faut pour tous les goûts ! Mais que nos grands influenceurs littéraires déclarent ce livre « absolument formidable », disent qu'il « prouve que le romanesque peut encore éblouir » (quel romanesque ?) et que c'est « un roman rare dans la littérature française d'aujourd'hui », c'est faire injure à la véritable littérature !

Soyons un peu sérieux ! Nous sommes en présence d'un petit roman, simplet dans l'histoire et les enchaînements, stupidement brutal et en fin de compte, d'une complaisance dans la description de la violence totalement rebutante. Une lecture qui finit par être blessante (et non pas « éblouissante et envoûtante » comme le dit la presse). Une lecture que l'on voudrait éviter à un public adolescent en lui conseillant le meilleur dans le genre et l'époque lorgnée par l'auteur : Hugo, Maupassant, Zola... Avec un conseil : pour vous former le goût, ayez de bonnes références, alors SVP, relisez les classiques !

Si l'on va plus loin dans l'analyse, quel plaisir peut-on tirer de la lecture de ce roman ? Les premières pages sont incompréhensibles, ensuite, la technique de narration use d'une recette éculée : le témoignage d'un homme âgé (comme dans Little Big Man, Amadeus…), ici un vieux curé, je vais vous raconter une terrible confession… Retour en arrière…
Le curé nous fait la lecture du manuscrit de Rose. (mais chose curieuse, d'autres personnages s'expriment au fil de l'histoire et donnent leur version,. Passons sur cette construction du roman assez bancale…)

Le début est prenant, mais malheureusement, on déchante très vite. le récit cumule les anachronismes et les clichés : la paysannerie misérable matériellement et intellectuellement, la vache efflanquée, les filles qui sont une plaie mais qui triment comme des bêtes, etc.
L'histoire s'avère lourde, irréaliste, maladroite dans l'intrigue et surtout très mal écrite. Souvent, on doit relire la phrase pour la déchiffrer (avec pour alibi qu'il s'agit du cahier intime de la pauvre Rose, limite analphabète…). de ce fait, aucune négation, des dialogues imbriqués et indigents : « le diable a rien à voir avec ce qui t'arrive, ma fille. Qu'est-ce qui m'arrive, alors, dis-le moi. T'inquiète pas, c'est normal. le sang reviendra tous les mois, maintenant que t'es plus une petite fille. »

Edifiant ! Les pensées des personnages sont du même tonneau : « Il s'en foutait que je gueule qu'il me faisait mal, je crois même que ça l'excitait un peu plus ».
Ai-je l'envie de lire de telles foutaises ? Non ! Alors, désolée pour le gotha littéraire, « autorisé à parler de … », désolée pour ceux qui l'on aimé, mais pour moi, Né d'aucune femme n'est vraiment pas un bon roman et surtout pas une bonne lecture !
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Ce n'est jamais agréable de dire qu'on n'a pas aimé un livre. Mais puisque j'ai décidé de donner un avis honnête sur mes lectures, et que je ne travaille pour aucun auteur ni éditeur, je m'autorise à dire que je n'ai pas du tout apprécié ce roman. Pourtant j'avais tellement envie de l'aimer, car l'auteur vient de ma région ! Mais la vérité est que, Prix "Psychologies", "ELLE", etc., ce fut un calvaire de terminer ce bouquin. Malgré ça, je suis allée au bout de la lecture, pour vous.

Dès les premières pages, j'avais deviné la fin. J'ai trouvé l'histoire banale et prévisible. Tous les clichés y sont : la pauvre fille "vendue", qui comme par hasard va se faire violer par son nouveau "maître" ; l'amour "impossible" ; le curé qui raconte l'histoire qu'il a apprise grâce à une confession... Et le coup du journal intime... Affligeant. J'ai trouvé que les personnages n'ont aucune profondeur psychologique, et qu'ils sont désespérément prévisibles (sauf à la rigueur le père qui change d'avis, mais bon c'est amené d'une façon tellement grossière...).

En plus, ce style littéraire est typiquement ce que je déteste : flou, alambiqué, avec plein de métaphores foireuses. J'appelle ça de la "soupe pseudo-poétique". J'aime que l'écriture soit efficace et incisive, et que toutes les phrases veuillent dire quelque chose.

Un exemple de plus qu'un Prix littéraire ne garantit pas tout.
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Quand les Thénardier sont des Bisounours...
Ce livre, c'était pour moi d'abord une couverture aux tons sépia. Une photo d'une femme, torse nu, allaitant un bébé. Photo de la photographe Sarah Saudek que j'ai vu jusqu'à l'indigestion dans toutes les vitrines chez tous les libraires, empilé en nombre au moment de sa sortie.
J'avais déjà ressenti une gêne avec cette photo, difficile à expliquer. le port de tête, la musculature, la position inconfortable, l'absence de dossier, le dos trop droit, le regard froid, distant...
Une petite voix intérieure me disait : n'y va pas.
Et quelques années plus tard, je trouve le livre dans une boîte à livres et voilà !
Je découvre la vie de merde de Rose.
Y'a-t-il des livres qu'on peut regretter d'avoir lu? Ou pourquoi ai-je continué ? Pourquoi ai-je poursuivi ma lecture ? Curiosité malsaine, obscène.
Pourquoi Bouysse a-t-il écrit cela ? Quel est l'intérêt ? Qu'est-ce que ça apporte ? Comme si l'auteur se complaisait dans le glauque.
Je précise que je ne transmets ici que mon ressenti personnel et je ne juge pas l'auteur qui au demeurant écrit vraiment très bien, cela ne fait aucun doute. le livre est construit comme un thriller et ce qui est horrible, c'est qu'on a envie de savoir. Encore et encore...
C'est un peu comme quand on passe devant un accident de la route; l'air de rien, on ralentit, on regarde.
C'est le sentiment que j'ai eu à la lecture de ce livre, ce côté voyeur et j'en suis un peu honteux.
Tant pis, c'est fait.
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Une fois n'est pas coutume, il m'est parfois arrivé de ne pas comprendre certains prix littéraires et d'avoir eu l'impression d'avoir perdu mon temps face à tous les autres merveilleux romans qui existent. A ma grande déception, “Né d'aucune femme” fait partie de ceux-ci. Outre le fait que ce roman est d'une noirceur totale (franchement, est-on obligé de lire/écrire des histoires aussi tristes et sordides? Ca en devient presque gênant.), il est surtout affreusement convenu. Toutes les ficelles y sont pour nous plonger non seulement dans le désespoir de Rose, l'héroïne, mais également du lecteur que nous sommes, tant les (non)rebondissements sont prévisibles. J'avoue avoir sauté des paragraphes, lu en diagonale certaines pages, mon idée fixe étant de finir rapidement. Je suis déçue. Vivement que je me mette quelque chose de meilleur sous la dent.
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