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Depuis toute petite j'adore L Histoire et je suis fascinée par certaines figures historiques mythique comme c'est le cas pour Anastasia, fille du dernier tsar dont la mère porte en plus mon prénom. J'ai lu et vu nombre de romans et reportages sur sa famille mais face à l'enthousiasme de Steven concernant ce roman, alors qu'il est dans le même cas que moi, ça m'a donné très envie de le découvrir à mon tour !


Le titre déjà interpelle : La maison des intentions particulières, il est la traduction la plus proche du titre originel mais d'anciennes parutions l'avaient remplacé par La maison Ipatiev ou Ne m'appelle plus Anastasia, qui sont encore plus parlant, Ipatiev étant la dernière demeure des Romanov. La couverture, elle aussi, m'a interpellée avec cette femme vêtue de rouge au milieu de cette allée enneigée avec ce cheval prêt à faire demi-tour pour s'enfuir au galop. C'est une très belle composition.

Cependant ma lecture fut plus complexe que ce à quoi je m'attendais. J'ai d'abord eu beaucoup de mal à pleinement apprécier ce roman car j'en attendais autre chose. Connaissant plutôt bien l'histoire de la fin du règne de Nicolas II, je pensais vivre ces années / mois-là au plus près. Ce ne fut pas le cas. J'ai donc été perturbée en étant une spectatrice plus lointaine que prévu et qui plus est avec des trous assez importants dans la chronologie, ainsi que des libertés assez flagrantes.

Malgré tout j'ai passé un très bon moment. Pourquoi ? Parce que l'auteur fait vraiment oeuvre de romancier. Il nous propose une histoire inédite qui se traduit par une double temporalité que j'ai adoré, en mode "Malgré Tout" (la BD) où le temps s'écoule à reculons jusqu'au moment clé d'un côté, et en mode je m'introduis dans la grande Histoire à l'aide d'un petit personnage de l'autre. C'est une belle idée pour revisiter un mythe déjà connu et rebattu.

Le narrateur de cette histoire, celui grâce à qui celle-ci vaudra le coup, c'est Gueorgui Yachmenev, un jeune paysan russe, qui suite à un concours de circonstance va se retrouver parmi les très proches de la famille impériale pour assister à leur chute. A ses côtés, nous allons découvrir la vie de la paysannerie en Russie au début du XXe siècle, puis la vie des domestiques à la cour impériale, et enfin la vie intime de cette famille si éloignée de nous : les Romanov, dont les époux se surnomment entre Nicky et Sunny, et dont les enfants aiment bien faire des frasques dans le dos de ceux qui les surveillent et protègent. L'auteur nous propose une vraie incursion dans les coulisses de cette grande Histoire.

Mais paradoxalement, ce n'est pas la partie de l'histoire que j'ai préféré. Non, moi ce que j'ai aimé, c'est le récit de Gueorgui adulte qui raconte à reculons son exil avec sa femme Zoïa, de leurs vieilles années à l'heure actuelle, jusqu'au tout début de cet exil en 1918. A travers ce récit, nous allons voir comment ce couple si soudé va surmonter ou pas au fil des décennies les traumatismes de cette Révolution qui va arriver peu à peu sur l'autre ligne temporelle. Nous allons les découvrir dans le Londres présent avec une Zoïa malade, avant de remonter peu à peu dans le temps tandis que leur couple affronte bien des souffrances : tromperie, deuil, perte d'enfants, tentative de suicide, perte d'amis, etc. C'est une vie bien rude qui nous est contée dans un contexte historique riche puisqu'ils ont également connu la Guerre froide, la chute de Lénine, la Seconde Guerre Mondiale et l'ostracisme des Russes, mais aussi la montée de l'extrême-droite en Europe. Leur histoire devient au fil des chapitres aussi riche qu'émouvante avec un Gueorgui pierre angulaire de celui-ci, alors on lui pardonne ses débuts peu crédible et leur fuite improbable.

Cependant, à vouloir raconter tout cela, l'auteur a dû faire des choix, des impasses et c'est notamment dans le récit passé de ce qu'ils ont vécu que cela pêche le plus, l'autre fil scénaristique n'en souffrant pas vu que conçu comme ça avec ces bonds dans le temps. Ainsi si j'ai ressenti de l'attachement pour le couple Gueorgui-Zoïa adultes, ce ne fut pas du tout le cas avec leurs pendant jeunes, ni avec la famille du Tsar. A force de ne nous raconter que quelques instantanés de vie, je n'ai pas ressenti d'attachement particulier pour ceux-ci et je n'ai pas vraiment perçu ça comme un drame que la Révolution les renverse. Il y a même un certain parti pris historiographique pas forcément très juste, ni honnête, envers Nicolas et Alexandra qui m'a agacée, celle-ci étant transformée en la Marie-Antoinette russe, ce qui ne fut pas forcément le cas...

La maison des intentions particulières fut donc une riche lecture mais pas sans défaut. J'en ai aimé l'audace narrative avec cette double ligne temporelle dans l'avancement et le recul se croisent. J'ai été profondément émue par le narrateur âgé et sa femme et leur parcours de vie après le grand drame de l'Histoire. Mais, ce fut justement la partie historique qui a pêché pour moi, manquant de détails, manquant de justesse, ayant trop de parties pris et prenant trop de liberté malheureusement sur un sujet que je connais. Ce ne fut donc pas la pleine réussite que j'attendais mais tout de même un très joli moment.
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En 1981, à plus de quatre-vingt-deux ans, Gueorgui Yashmenev se remémore son enfance dans sa Russie natale. Il y a plus de soixante années qu'il n'a pas revu un seul membre de sa famille d'origine. La Russie, Gueorgui Yashmenev l'a quittée en 1918, avec sa compagne Zoïa, pour se rendre en France où il l'épousa. Ils se sont finalement installés définitivement en Angleterre en 1923, où Gueorgui fut employé à la bibliothèque du British Museum, jusqu'à sa reraite. Depuis, il est devenue un lecteur assidu de ladite bibliothèque.

En 1981, Zoïa, l'amour de sa vie, est en train de s'éteindre doucement dans un hôpital londonien …

Tout a commencé en 1915, alors qu'il avait un peu plus de seize ans, quand il sauva la vie du Grand Duc, cousin du Tsar Nicolas II et qu'il devint - en récompense - le garde personnel du Tsarevitch Alexei (tout juste âgé de onze ans et frère d'Anastasia qui en avait quinze) dans la belle ville de Saint-Pétersbourg.

L'auteur nous emporte, au fil des chapitres de son intrigue, vers l'histoire un peu “re-visitée” de la Russie et de sa révolution, vers les joies et les tragédies qui ont jonchées le chemin de vie peu banal de Gueorgui et Zoïa. Et l'ombre de la Grande Duchesse Anastasia, fille préférée du Tsar Nicolas II, plane en permanence sur ce long récit …

Moi qui avais tant aimé les sagas russes de l'inoubliable Henri Troyat au cours de ma jeunesse, je ne pouvais passer à côté de cette histoire ! La lecture du roman de l'écrivain irlandais John Boyne fut donc un réel plaisir et une belle détente.
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Avant de commencer ce roman, il faut connaître une petite partie de l'Histoire Russe: celle de la famille Romanov, qui aboutie à l'un des plus grands mystères du XXe siècle et qui est le point central du récit. Walt Disney en a fait un très beau dessin-animé, John Boyne nous livre ici sa version du mythe. Ceci dit, je dois vous avertir que connaître cette Histoire vous spoilera automatiquement.

Ne m'Appelle Plus Anastasia est un roman qui m'a passionnée. Il est raconté de manière très touchante, puisque le narrateur, Gueorgui Daniilovitch Yachmenev, bibliothécaire à la retraite, est un vieil homme fou amoureux, au chevet de Zoïa, sa femme mourante, nous racontant petit à petit ses souvenirs, en alternant avec le présent qui recule de plus en plus dans le passé à mesure que l'on avance dans le livre (on passe, par exemple, de 1981 à 1979, puis 1970, 1953, ...). C'est une construction étonnante qui marche bien !
Il nous plonge donc dans son enfance, son adolescence, jusqu'à ce jour où tout a changé pour lui. Jusqu'à ce jour où il a sauvé la vie du grand-duc Nicolas Nicolaïevitch, commandant des armées russes, cousin du tsar Nicolas II à qui il va être recommandé. En effet, va lui être incombé la tâche de protéger le tsarévitch (fils du tsar, pour les non-avertis) Alexeï Romanov, cet enfant précieux pour la Russie et terriblement fragile.
On découvre Gueorgui jeune homme, tombant amoureux de la mauvaise personne - l'une des filles du tsar - et rencontrant de nombreux personnages: la famille Romanov, évidemment, qu'il côtoie quotidiennement, puisque son métier est de surveiller à chaque instant le fils du tsar; des princes, des duchesses, mais aussi de plus sombres personnes telles que Raspoutine (décrit d'une telle manière que j'en ai eu des frissons).
On est confronté aux préjugés de la guerre, on voit des manières de vivre radicalement opposée, et on prend parti pour les Uns ou les Autres. On découvre une patrie et ses spécificités...

J'ai aimé la manière qu'à John Boyne de décrire au fil des péripéties une histoire d'amour profonde, pure, puissante, sans que l'on puisse vraiment qualifier ce livre de "romance". Je le répète, c'est extrêmement touchant de décrire ce vieil homme au travers de chaque étapes de sa vie.
Grâce aux détails apportés aux paysages et à l'atmosphère globale, je me suis sentie Russe, et ça a été un voyage magnifique.
Ce roman est passionnant, les personnages sont intéressants, et l'histoire est sublime mais Ô combien triste, environnée de beauté et de mélancolie.
C'était une très belle découverte.
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Voici un joli roman mêlant romance, fiction et histoire. J'ai adoré le couple que forment Gueorgui et Zoïa, ils sont attachants et sont un bel exemple d'un amour sincère qui a su affronter les épreuves d'une vie peu ordinaire. le roman présente une construction chronologique particulière avec des retours en arrière entre la vie de couple de Zoïa et Gueorgui et la fin de l'époque impériale en Russie. J'ai beaucoup aimé cette structure à rebours, mais j'avoue que ce sont les parties se déroulant en Russie qui m'ont tenue en haleine. Je me suis sentie bien avec les personnages de ce roman et je le conseillerais à tous les fans de romance et les amateurs de l'Histoire russe avec une bonne ouverture d'esprit.
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l'histoire d'un paysan devenu un membre de la leib gard, qui vivra la fin de la russie sous le règne du tsar, s'attachera a des membres de la famille, et en parallèle sa vie a londre avec sa femme, le livre suis une lecture qui fait un chapitre croissant et un chapitre décroissant; de plus on apprend ce qui c'est passé pour les membres de la famille des romanov. livre passionnant
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J'ai adoré ! J'ai mis un petit moment avant de me décider à me lancer dans ce roman. Je n'ai pas été déçue.

En tant que grande passionnée de la Russie, j'ai été largement satisfaite. L'écriture de l'auteur ne s'est pas révélée lourde, contrairement à ce que je pensais (bien qu'il y ait quelques passages un peu lourds), l'histoire s'est avérée passionnante, les personnages attachants. J'ai été transportée dans cette histoire. J'ai préféré les passages avec l'ancienne vie du personnage principal, en Russie... Vous comprendrez pourquoi. Pendant un long moment, j'ai crains qu'Anastasia ne survive pas. La fin ne m'a pas déçue, je n'en n'attendais pas mieux. C'est une jolie histoire (j'aurais préféré que ce soit réel...),qui nous en apprend davantage sur la famille Romanov, les tsars, la Russie, la vie dans ce pays durant cette période. Je le recommande.
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J'ai lu ce livre sous le titre de "La maison Ipatiev" avec un autre couverture...Peu importe, il s'agit bien du même roman! J'avais lu "Le garçon en pyjama rayé" que j'avais apprécié, moins que celui-ci! L'écriture est aussi bonne, John Boyne est un excellent conteur et même si "Le garçon en pyjama rayé" est un livre touchant, je pense que j'ai préféré "La maison Ipatiev" pour une raison assez simple. Je suis fascinée par l'histoire et la littérature de ce merveilleux pays qu'est la Russie! Surtout lorsqu'il s'agit de la période du début du siècle passé, le triste sort de la famille Romanov, Raspoutine (il faut reconnaître que c'était un homme fascinant, lui aussi)!
John Boyne imagine ici une version quelque peu différente de la réalité tout en conservant l'essentiel de l'Histoire de cette sombre période! C'est un très bon écrivain qui lui aussi aime la Russie, on ressent cette passion tout au long du livre. Je recommande donc vivement ce livre à ceux qui ont aimé tous les romans qui ont un rapport avec l'histoire des Romanov (il y a notamment aussi de très bons polars, je pense à "L'oeil du Tsar rouge" de Paul Watkins) qui racontent très bien cette partie de l'histoire de la Russie!
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Deuxième livre de John Boyne, et je retrouve bien des aspects qui m'avaient plu dans le premier (Les Fureurs invisibles du coeur, excellent), mais sans le même coup de coeur.

Le jeu temporel, la narration à la première personne et la description des ambiances de chaque scène sont toujours aussi plaisants. La plume de Boyne fait toujours des miracles et la lecture est agréable. Toutefois, le sel (voir le mordant) que j'avais trouvé dans ma première lecture de Boyne m'ont un peu manqué. Avec un sujet "princier" et historique c'était, je le reconnais, moins évident. Il m'a toutefois parfois manqué un peu de surprise pour vraiment être subjugué par La Maison des intentions particulières.

Je dois toutefois concéder que le sujet est passionnant, et je me suis retenu à peu près tous les soirs de ma lecture d'aller fouiller les pages Wiki de tous les personnages (le tsar, Raspoutine, Anastasia et bien d'autres) et, plus globalement de l'histoire russe. de ce côté, chapeau bas, ce n'était pas gagné !
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L'histoire d'Anastasia m'a toujours intriguée. Une princesse russe qui aurait pu survivre au massacre des siens... de quoi emballer l'imagination. Même si aujourd'hui la science a prouvé d'autres faits, j'ai été ravie de me plonger dans ce roman ne serait-ce que pour en découvrir plus sur la famille Romanov.

L'auteur nous propose une plongée dans le palais impérial au côté de Gueorgui, paysan russe devenu malgré lui garde et compagnon de l'héritier du trône de Russie.

La plume de l'auteur est envoûtante et je me suis laissée entraîner dans les morceaux de vie qu'il nous délivre. J'ai apprécié le choix des sauts entre les époques aux différents chapitres. Dans un désordre faussement apparent, le puzzle de la vie de Gueorgui et Zoïa se dévoile peu à peu. Une vie qui n'a pas été tendre pour eux. Leur histoire m'a plu même si j'ai vécu avec une certaine distance leurs émotions. J'ai néanmoins apprécié la profondeur de leurs personnalités.

J'ai aimé en découvrir plus sur cette Russie en guerre, au bord de la révolution, puis plonger dans le Londres du Blitz.
J'ai à présent envie de lire un essai historique sur le sujet afin de découvrir le vrai du faux sur la famille impériale et ce fameux Raspoutin.

En conclusion, une belle lecture !
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J'ai l'impression de le dire à chaque fois que je rédige une chronique sur l'un de ses romans, mais John Boyne est un écrivain que j'aime beaucoup. Chaque livre me fait redécouvrir son grand talent de romancier, au sens strict du terme : sa capacité à écrire des romans, à les construire pièce par pièce comme un puzzle, à inventer et faire vivre des personnages qui semblent vivants, et qui sont mémorables.

C'est donc avec beaucoup d'espoir que j'ai commencé récemment The House of Special Purpose, un roman qui n'est pas son dernier, mais au contraire l'un de ses premiers, paru en 2009. Son résumé me laissait avec de belles promesses.

John Boyne propose de nous emmener dans les dernières années de la Russie tsariste, à la veille de la Révolution bolchevique. Pour cela, il nous présente Georgy, un adolescent fils de paysan, qui se retrouve emporté par l'Histoire de son pays après avoir sauvé la vie d'un membre de la famille impériale de passage dans son village. Nous sommes en 1915 et Georgy va quitter sa campagne natale pour être accueilli à Saint-Petersbourg, la capitale de l'Empire russe, où il va devenir le garde du corps et le compagnon d'Alexei, l'héritier du tsar Nicolas II.

Le récit se poursuit jusqu'en 1918, après l'abdication du tsar et l'exécution de la famille impériale sous les ordres du nouveau gouvernement bolchévique. La trouvaille de John Boyne, c'est que le roman ne se limite pas à ce récit-là. En parallèle, il nous raconte la vie de Georgy et son épouse Zoya, exilés russes à Londres, au début des années 1980, puis il remonte dans le temps jusqu'en 1918, où les deux récits se rejoignent.

Il n'y a pas réellement de suspense dans ce double récit : nous connaissons d'avance la destinée de la dynastie Romanov, et l'identité de Zoya n'est pas vraiment une surprise, surtout quand on connait le titre donné à l'une des traductions françaises de ce roman. Mais ce manque de surprise n'est pas un défaut, au contraire : on assiste à un enchainement rondement mené, un roman habilement construit par son auteur, on profite de cette plongée dans l'Histoire, et on apprécie le résultat, passionnant du début à la fin.
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