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4,27

sur 986 notes
Je continue la découverte de cet auteur contemporain.
Le roman commence en 1945. Une jeune fille de 16 ans est humiliée publiquement par un prêtre au cours de la messe du dimanche matin. En effet, elle est enceinte. Elle décide alors de quitter sa famille et son village et s'installe à Dublin pour faire adopter son bébé, afin qu'il ait une vie meilleure. le petit garçon, Cyril, est adopté par un couple aisé : Max et Maud Avery. Il ne manque de rien sur le plan matériel même si ses parents adoptifs sont un peu distants et pas démonstratifs.Cyril est fils unique et assez solitaire. Son enfance est éclairée par sa rencontre avec un garçon du même âge que lui : Julian. Ils partageront une chambre pendant leur scolarité. Petit à petit, Cyril se rend compte qu'il est attiré par les garçons et en particulier par Julian. Mais celui-ci collectionne les conquêtes féminines.
Le roman couvre une période de 70 ans à peu près, dans une Irlande puritaine où l'Eglise occupe une place essentielle. On suit le personnage principal Cyril avec beaucoup d'intérêt et de compassion lorsqu'il est victime d'exclusion et de violences. Cependant ce n'est pas un personnage parfait, il est lâche et ne se comporte pas toujours très bien avec les autres.
J'ai été happée par ce roman, dévoré en quelques jours. Un très bon moment de lecture. Une petite réserve car quelques petites invraisemblances.
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Abandon ultra rapide, dès la page 60 pour être précise, quand une femme dit à un enfant de 5 ans " le vagin est un instrument tellement pur. Je ressens une admiration pour le vagin que je n'ai jamais ressenti pour le pénis "
Et puis quoi encore !!? Après une entrée en matière déjà peu convaincante par son manque de réalisme, je n'ai pas eu envie de continuer à supporter de telles fadaises qui me hérissent à coup sûr. le thème de ce roman parait intéressant mais je n'ai pas su apprécier la façon dont il est ici abordé avec un style à l'humour plutôt discutable, et c'est très suffisant pour me dissuader rapidement d'en savoir plus. J'en suis désolée, mais je n'ai aucune envie de perdre mon temps avec ce qui de prime abord ne me convient pas...
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Un grand coup de coeur pour ce roman !
J'en ai savouré chacune des 852 pages .
John Boyne nous raconte la vie de Cyril , né en 1945 ,
fils d'une fille-mère , dans l'Irlande bigote et puritaine .
Ce pays est décrit sous un jour peu flatteur : la religion catholique oppressante transformant ses habitants mâles en d'horribles hypocrites et obligeant le héros , Cyril , à fuir sa sexualité et son pays .
Heureusement , depuis , les mentalités ont évolué ...le Premier Ministre actuel est gay !
Cet hymne à la tolérance est bien écrit , fin , intelligent , émouvant
et les dialogues sont furieusement drôles !
Il y a longtemps que je n' avais pas éprouvé un tel bonheur de lecture …
Certains passages et dialogues m'ont fait éclater de rire ,
d'autres m'ont bouleversé .
La comparaison avec John Irving est tout à fait justifiée et l'humour des dialogues m'a rappelé P.G.Wodehouse dans la série des «  Jeeves » .
A ceux qui ne l'auraient pas encore compris , je le redis :
j'ai adoré "Les fureurs invisibles du coeur" .
Ce roman fait partie de ceux qu'on n'oublie pas et qu'on termine à regret !
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J'ai eu un énorme coup de coeur pour cette saga. Dès les premières pages, j'ai senti que j'allais l'adorer. Il fait 580 pages et, pourtant, j'aurais pu en lire le double tant j'ai aimé Les fureurs invisibles du coeur.


Une jeune fille, enceinte, est répudiée par le curé de son village. Elle fuit à Dublin, où elle met son enfant au monde qu'elle fait adopter.


Dans ce roman, nous suivons Cyril Avery, de sa naissance, en 1945 jusqu'en 2015. Chaque chapitre correspond à une période sept ans de sa vie. Ses parents ne cessent de lui rappeler qu'ils l'ont adopté, qu'il n'est pas un vrai Avery. Leurs paroles à son égard m'ont fait très mal, même s'ils ne l'ont jamais maltraité. A sept ans, une rencontre bouleverse sa vie. Il s'agit de Julian, qu'il retrouve quand il a quatorze ans. Les deux garçons partagent une chambre, au collège. Cyril se pose de plus en plus de questions sur son orientation sexuelle. Nous sommes au début des années 60, en Irlande, pays où les homosexuels sont emprisonnés.


Cyril ! Cher Cyril ! Que je me suis attachée à lui. J'ai partagé ses doutes, j'étais avec lui lorsqu'il a vécu des épreuves. J'ai savouré son humour pince sans rire. J'ai regretté certains de ses actes qui ont fait souffrir certaines personnes. Mais quand on aime, on pardonne et on se met à la place de l'être aimé et c'est ce que j'ai fait avec ce jeune homme. J'ai eu mal lorsque Cyril a été malheureux, j'ai été heureuse lorsque le bonheur était à sa portée.


John Boyne dénonce les injustices sociales, les discriminations faites aux femmes, le rejet et les accusations dont sont victimes les homosexuels, la façon dont sont traités ces derniers par l'Eglise catholiques. Il raconte...


La suite sur mon blog.
Lien : http://www.valmyvoyoulit.com..
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Ce roman pourrait s'intituler "Confession d'un enfant du siècle " car, pour le héros d'Alfred de Musset, il s'agit du mal du siècle et pour Cyril.. celui de John Boyne : c'est le parcours d'un jeune irlandais dans un état catholique et répressif à propos de l'homosexualité !
Cyril a été adopté par un couple d'excentriques aisés et il va découvrir auprès de Julian, fils de l'avocat du couple son orientation sexuelle ! Mais pour assouvir ses désirs, ses pulsions, il va être obligé de rechercher la nuit des partenaires dans des rencontres furtives, anonymes et sans affect !
Pour répondre à ses fureurs invisibles du coeur, pour calmer ses sentiments de culpabilité, il va même tenter d'épouser Alice qui est la soeur de Julian ! Au dernier moment, il fuira en Hollande pays aux moeurs plus tolérantes et, il y rencontrera Bastiaan avec qui il pourra vivre quelques années de tranquillité et d'amour ! Hélas, son bel ami décèdera accidentellement et Cyril reviendra à Dublin ou il découvrira qu'il a un fils Liam !
L'Irlande a évolué et, est devenue plus tolérante mais il continue de culpabiliser et il va tenter de mener une vie paisible avec ses descendants et sa nouvelle famille.
John Boyne nous fait vivre le parcours chaotique , les affres de son héros qui doit mener une vie double et cachée pour exister. Et, à sa détresse psychologique et affective s'ajoutent les ravages du SIDA dans les communautés " gay" et, on peut dire que pendant 70 ans, son héros a été obligé de subir le malaise de la génération " arc-en-ciel".
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Homosexualité, préjugés, amitiés, Sida et Religion...

Ah ! Non ! C'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... oh ! Dieu ! ... bien des choses en somme...

Ok, ok.
Alors, si je m'en étais tenu à la première partie du bouquin (qui en compte trois - Honte-Exil-Paix) j'aurais dit ouais, bof bof quoi...

Assumer ou refouler son homosexualité dans une Irlande puritaine, conservatrice et homophobe ? That's the question.

John Boyne nous propose de suivre le chemin de vie de Cyril Avery de Dublin à Dublin en passant par Amsterdam et New-York, histoire de boucler la boucle.

Deuxième lecture de John Boyne pour moi après son célébrissime garçon au pyjama rayé.

"Les Fureurs invisibles du coeur" nous relate la vie du dénommé Cyril de 0 à 70 ans, du ventre de sa mère aux derniers mois de son existence, racontée en 10 chapitres, chacun d'entre eux séparé de 7 ans du précédent.

Alors oui, je l'avoue, l'ouverture du livre est assez phénoménale, très visuelle, avec cette jeune fille-mère condamnée à l'exil de son petit village irlandais par la diatribe haineuse d'un prêtre du haut de sa chaire. La suite est comme un feuilleton à épisodes où Cyril, né de mère inconnue et adopté par un couple plutôt singulier, va tenter de trouver un semblant d'équilibre à défaut de pouvoir retrouver sa génitrice.

Le romancier est très rusé car le lecteur sait, lui, qui est cette femme que le héros du livre va côtoyer à plusieurs reprises à Dublin en ignorant son identité.

Au passage, et c'est sans doute le principal reproche que je ferais à "Les Fureurs invisibles du coeur", son excès de hasards pour faire avancer l'histoire.
Le livre multiplie les coïncidences aussi improbables qu'opportunes et les situations incongrues. Mais on l'accepte finalement parce que John Boyne est un conteur inspiré.

Dans le récit, se succèdent drames absolus et moments de bonheur provisoires, toujours contrecarrés par le secret de Cyril.

Un fond de grand mélodrame souvent balayé par de chouettes scènes de comédie, voire de burlesque, à la manière d'un écrivain auquel Boyne fait plus que se réfèrer, son mentor, John Irving.



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« Pour John Irving » : telle est la dédicace qu'adresse John Boyne à son mentor, en tête de ce roman.
Ce livre, John Irving aurait pu l'écrire ; on n'y aurait vu que du feu, et c'est un gage de qualité !

La vie de Cyril Avery, le personnage principal, accompagne l'évolution des moeurs et de la législation en Irlande (et ailleurs) de 1945 à 2015. Mais pendant une grande partie de sa vie, le poids du mensonge et de la clandestinité seront insupportables.

On aura droit notamment à un échange truculent entre Cyril et son médecin auquel il demande un remède à son homosexualité. Sa réponse : Certes, il existe des homosexuels en Angleterre et en France en quantité pléthorique, mais il n'y a pas d'homosexualité en Irlande. Cyril étant irlandais, il ne peut être homosexuel, CQFD.
Il lui administrera cependant un remède atterrant, inspiré des expériences pavloviennes, que je vous laisse découvrir.

On verra aussi que l'amour entre un homme et une femme est une chose, mais que le désir peut en être une autre.
Mais j'en dis peut-être trop... Lisez ce roman, cette saga addictive et surprenante jusqu'à son terme. Moi, j'ai adoré.
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L'Irlande, ce pays qui me tente tant est quand même un drôle de pays ! En dehors de son interminable guerre, sa grande famine, il a aussi fallu que ce pays supporte les injonctions d'une église barbare et intolérante jusqu'à il y a peu! Pauvres Irlandais, cela fait beaucoup pour un même peuple !

L'auteur nous livre ici le visage, non pas de la belle Irlande, celle des cartes postales aux paysages tellement séduisants mais celui d'une Irlande intolérante et malveillante envers les siens.

Pour être tout à fait honnête, ce n'est pas le seul pays qui a eu du mal avec la sexualité de ses habitants, filles mères et homosexuels ne sont pas les bienvenus depuis si longtemps en France. Et quand je dis bienvenus... les infos régulièrement nous ramène à une haine encore bien tenace.

Catherine jeune adolescente de seize ans est jetée hors de son village pour cause de grossesse hors mariage. Elle part à Dublin pour y travailler et accoucher. Son projet est d'abandonner son enfant pour qu'il soit adopté et avoir ainsi de meilleures chances.

Son fils sera adopté par les Avery, riches certes mais si peu aimants. le jeune Cyril est un enfant un peu particulier qui vit dans un monde où s'il n'est pas maltraité, ses parents adoptifs ne sont pas bienveillants non plus. Très vite, Cyril va sentir une attirance pour les garçons ... mais qu'en faire . Cela va être le grand chemin de vie de Cyril et de tant d'autres. Comment vivre en étant honnête quand on vous dit qu'il n'existe pas d'homosexuels en Irlande, ailleurs peut-être mais pas en Irlande! de honte en mensonges, de tromperies en fuites, la vie de cet homme va prendre un chemin bien compliqué dont il sera le premier à souffrir mais pas le seul.

Il parait loin ce temps où les homosexuels étaient non seulement montrés du doigt, rejetés mais aussi tabassés, tués, emprisonnés, où le fléau d SIDA leur était imputé , où l'église parlait du doigt de Dieu ... encore qu'il n'y ait pas besoin d'agiter longtemps le drapeau anti -homo pour que les débordements reviennent.

Un long roman émouvant sans être pleurnichard qui apporte une autre touche de couleur à la verte Irlande.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Je découvre John Boyne avec ce roman et je dois dire que je suis assez mitigée. le vocabulaire est assez cru il faut le dire, la violence qu'elle soit physique ou morale est certes bien décrite mais reste trop importante à mon goût. Ça me fait grincer un peu des dents quand je perçois les personnages comme des êtres qu'on méprise à cause de leurs penchants homosexuels, qu'on fait culpabiliser sous prétexte qu'ils ont été adoptés, qu'on humilie en leur faisant comprendre qu'ils sont inférieurs à ceux qui ont réussi...mais que c'est sombre,  même si je veux bien entendre que le roman se déroule en Irlande, avec ses codes sociaux et religieux tellement limités  enfin, pourquoi tant de personnages aussi pathétiques, tant de noirceur, tant de violence pour exprimer une différence.
Cela reste un roman très acerbe à mon goût et ça ne sera pas un coup de coeur, la réalité pour moi ne réside pas dans un registre de noirceur où l'on sombre bien froidement. Je ne m'évade pas au contraire je risque de m'enfoncer...
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En lisant ce livre, je me suis rendu compte qu'il avait mérité ici, sur Babelio, une foule de "coups de coeur", "pépites" et autres éloges passionnés, et qu'il a été classé dans la "littérature écossaise", d'après l'une de ses étiquettes. Il faut croire que l'Ecosse et l'Irlande, c'est pareil. L'étiquette "montagne", en revanche, m'a surpris, même si un épisode de la vie du narrateur se passe en Hollande.

Ce roman agréable, quoi qu'un peu alourdi par des longueurs (voir l'étiquette "saga" qui lui a été accolée), a pourtant l'Irlande, non l'Ecosse, pour personnage principal. Une Irlande cléricale, retardée, où l'on acquitte un père assassinant son fils homosexuel et où les prêtres ont la haute main sur tout, surtout sur la vie des femmes (qui doivent abandonner leur travail quand elles se marient). Le narrateur grandit dans ce pays-là et comme il cumule les tares d'être à la fois homosexuel, illégitime et adopté, on pourrait s'attendre avec un tel sujet à une satire amère du pays et de l'Eglise. S'il y a bien satire, elle n'est pas amère, mais loufoque et drôlatique, dans la veine de Tom Sharpe, ce qui sauve le roman (enfin, la "saga écossaise") de l'engagement LGBT vertueux et larmoyant. Cette qualité protège le roman du style de sermon bien-pensant, alors qu'il reste parfaitement conforme à la norme idéologique : d'où son succès, je suppose.

Son héros est une victime, qui a intériorisé le mépris qui pèse sur l'homosexualité et vit à Dublin une vie d'insecte lucifuge, jusqu'au moment où il quitte l'Irlande, pour retrouver ailleurs les mêmes violences homophobes qu'il a fuies. Mais John Boyne évite de "s'indigner" comme un auteur français ne manquerait pas de le faire : il est suffisamment romancier pour comprendre qu'être victime ne dispense en rien de la responsabilité morale. Son héros, s'il subit des injustices, en commet aussi, et sait être aussi lâche et méchant que n'importe qui. En fin de compte, le mal dont on souffre et celui qu'on inflige ne se répartissent pas mécaniquement entre victimes sans tache et bourreaux sans coeur : c'est le talent de John Boyne d'avoir inventé un personnage de roman ni bon ni mauvais, mais humain et capable de tout. Le caractère romanesque du héros, ce sont ses défauts, et l'on échappe au plaidoyer lacrymatoire et manichéen pour lire un vrai roman.

Malgré toutes ces qualités, le livre manque de sobriété et certains endroits mériteraient un élagage. L'auteur a recours à des facilités et à de très grosses ficelles, ce qui n'est pas bon signe mais garantit le succès dans un certain public. On lui pardonnera car il sait faire rire.
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