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4,27

sur 986 notes
Exceptionnel ! Un coup de coeur....
Une critique tentante de jeanfrançoislemoine suivie d'une autre tout aussi tentante de foufoubella.... le livre est enfin disponible. Ma foi ! Allons-y ! Aucune déception. Un livre magnifique. Bouleversant. Qui fait oeuvre utile.

L'Irlande de 1945 à nos jours. Son intolérance vis-à-vis des filles mères, des homosexuels.... en fait de tous ceux qui n'entrent pas dans le moule. Oh cette première scène qui donne le ton du livre : la pauvre gamine d'à peine 16 ans, humiliée devant tous pendant la messe par le prêtre, comprenez c'est une putain, elle est enceinte.... Ca m'a coupé le souffle. Ce sentiment a perduré durant tout le roman. Je crois que c'est la première fois que je mesure autant la difficulté d'être un homosexuel dans un pays qui l'interdit.
Un livre sur l'intolérance et l'amour. Sur la famille et la différence.
J'aimerais trouver les mots pour vous dire que c'est une vraie belle réussite.
J'aimerais trouver les mots pour vous le conseiller.....

Un livre que je n'oublierai pas.

Challenge pavés 2020
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Attention, coup de coeur !

1945. Catherine Goggin, 16 ans, est enceinte. Problème : elle vit dans un petit village irlandais où la catholicisme virulent ne plaisante pas avec les filles-mères. Chassée du village comme une vulgaire putain par un curé tyrannique, elle prend sa valise et part pour Dublin. Dans la capitale, elle donne naissance à un petit garçon qu'elle met à l'adoption.
C'est le début de l'histoire de Cyril Avery, adopté par un couple aisé et excentrique, Charles et Maude Avery. Problème : Cyril découvre à l ‘âge de sept ans qu'il aime les garçons. Dans une Irlande rétrograde et férocement homophobe, où le pouvoir religieux tient lieu de pouvoir tout court, la vie de Cyril, garçon timide et peu sûr de lui, promet d'être semée d'embûches. Pourtant, à force de rencontres déterminantes et de hasards prédestinés, Cyril encaisse les coups et parcourt les années en affirmant progressivement son identité tout en traversant les bouleversements de son époque.

C'est durant sept décennies que John Boyne, auteur du célèbre livre jeunesse « le Garçon au pyjama rayé », nous fait suivre le chemin de Cyril Avery. A travers ce personnage extrêmement attachant, nous partageons des trajectoires intimes tout en survolant l'histoire sociétale et politique de l'Irlande. En effet, derrière les paysages verts turquoises et pittoresques de la campagne irlandaise se dévoile un pays régenté par un catholicisme outrageusement hypocrite qui a longtemps enfermé les femmes dans un système patriarcal autoritaire et machiste, et qui a traité les homosexuels comme des parasites à exterminer. Mais c'est également l ‘évocation des années sida dans les années 1980, lorsque le VIH fait des ravages et est désigné comme « la maladie des homosexuels ». C'est enfin l'évolution, certes lente et limitée, des mentalités en Irlande, notamment à propos de la sexualité. Pour rappel, l'homosexualité a été décriminalisée en 1993 et l'avortement autorisé depuis 2018, sans parler du divorce légalisé en 1995…
Mais « Les fureurs invisibles du coeur », s'il plonge le lecteur dans la grande Histoire, est avant tout un grand roman qui nous insuffle une bouffée d'émotions diverses : gaieté et tendresse, humour et cruauté, tout y est… Cyril et la mosaïque de personnages qui gravite autour de lui nous offrent des moments de pur bonheur, des dialogues savoureux et très drôles où l'ironie met à bas les instants de chagrin. Je n'oserais parler de personnages secondaires en pensant à Mme Goggin, à Julian, à Alice, à Ignac, à Charles et Maud, à Bastiaan, à Jack et les autres. Tous sont exceptionnels et tous forment la famille peu conventionnelle de Cyril.
John Boyne a écrit un récit splendide, l'histoire d'une vie que l'on ne peut oublier.

J'ai terminé ce livre un sourire ému aux lèvres et une boule dans la gorge. Décidément, je ne voulais pas quitter Cyril même s'il nous dit au revoir de la plus belle des façons.

Je conseille cette lecture, évidemment...
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Dès le premier paragraphe, ce roman m'a saisi, d'emblée il nous plonge dans l'Irlande catholique de l'immédiat après-guerre où la morale est ultra stricte.
La mère du héros est chassée violemment par le curé car, enceinte et non mariée, elle est donc une putain.
La rigueur morale du pays rejette tous ceux qui enfreignent les moeurs, et est particulièrement intolérante pour tout ce qui concerne le sexe : une jeune fille doit être vierge, un homosexuel doit se cacher.
Et la répression est sévère : la jeune fille sera bannie par sa famille et sa communauté, l'homosexuel pourra être battu à mort par son père sans être condamné par les tribunaux.

le roman nous relate la vie de Cyril depuis sa conception sur près de soixante-dix ans et les péripéties durant ce parcours sont nombreuses, variées, terribles souvent et nous entraînent en Irlande bien entendu mais aussi à Amsterdam où le héros trouvera plus de compréhension, à New York où le Sida prend de l'ampleur avant de retourner en Irlande, il regrettera alors d'être né trop tôt au vu de l'évolution du pays.
Il s'agit d'une véritable saga avec des passages parfois très durs, violents et crus mais aussi d'autres emplis d'humour.

Cyril nous est présenté sans pudibonderie, avec ses qualités mais aussi avec ses défauts, ce qui nous le rend proche. Nous le suivons et le voyons jeune enfant découvrir qu'il n'est pas attiré par les femmes, se prendre de passion pour un ami tout en s'efforçant de cacher ses sentiments, être capable de lâcheté en se mariant sans amour et abandonnant tout à l'issue de la cérémonie.

La charge contre l'Irlande, contre les prêtres catholiques est féroce.

C'est aussi un véritable roman, John Boyne sait nous captiver, enchaîner des rebondissements, ceux-ci ne sont pas toujours vraisemblables, il y a des coïncidences improbables mais l'auteur sait nous les faire oublier.

On ne s'ennuie pas une seconde dans ce roman !

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Comment être soi-même quand votre pays n'accepte pas qui vous êtes ? Quand la société vous rejette et que vous devez cacher votre nature profonde ?
Voilà tout le drame du narrateur, qu'il nous expose en racontant soixante-dix ans de son existence.
À travers ce personnage, John Boyne dresse un tableau peu reluisant de l'Irlande des décennies d'après-guerre : un pays sous le joug d'une église catholique particulièrement conservatrice et obtuse, dont le clergé veille farouchement aux bonnes moeurs des ouailles dont il entend régenter les vies.

L'auteur ne tergiverse pas. Il attaque bille en tête et poursuit tout au long de son roman avec une incroyable intensité.
Pas de répit, pas de temps mort.
Ce livre est un tourbillon, un vortex géant qui happe le lecteur et le fait passer par toutes les émotions existantes.
C'est tout à la fois : tendre et cynique, doux et cruel, drôle et ironique, cru et pudique, cocasse et dramatique.
John Boyne remue le couteau dans la plaie, une plaie vilaine et infectée dans laquelle il incise profondément pour mettre à jour la moindre trace à éliminer. En médecine, on appelle cela : "débrider" la plaie. John Boyne se fait médecin des âmes, et il exerce son art avec un grand talent.

Ce roman est formidablement bien construit, avec une grande maitrise du rythme.
Trois parties pour raconter une vie : Honte, Exil, Paix. Trois titres parfaitement trouvés.
Très incisif sur l'intolérance de la société irlandaise d'autrefois vis à vis des "filles-mères" (quel horrible mot !) et des homosexuels, l'auteur termine sur une note bien plus positive et souligne les évolutions des mentalités et des lois. Cette paix finale fait un bien fou, après toutes les turbulences traversées.

J'ajoute ici une réflexion personnelle : la religion catholique a beaucoup changé sur les sujets de société et même s'il reste encore des progrès à faire, il faut souligner cette évolution positive.
Il serait grand temps qu'une autre religion le fasse à son tour. Dans cette religion, l'homosexualité est toujours condamnée, et dans les pays qui appliquent la charia, les homosexuels sont considérés coupables d'un crime qui peut être puni de lapidation. Dans ces mêmes pays, les femmes sont invisibilisées, condamnées à vivre une vie de citoyennes de seconde zone n'ayant quasiment aucun droits.
Charmant, non ?
Surtout quand on voit que des sondages récents indiquent que 57% des jeunes musulmans français considèrent que la charia est plus importante que la loi de la République. (Voir lien ci-dessous)
Ça fait réfléchir, ou plutôt, ça devrait faire réfléchir...

Revenons à notre ouvrage.
Le héros est terriblement attachant et le lecteur suit ses tribulations avec empathie. de même pour ceux, nombreux, qui l'entourent ou qui le croisent : John Boyne a créé des personnages très réalistes, des hommes et des femmes de chair et de sang, qui éprouvent des sentiments, qui sont touchés par des émotions. Des personnages très humains.
Quelques invraisemblances dans le scénario, quelques coïncidences un peu trop "magiques", mais tout cela n'a aucune importance et ne nuit ni à la cohérence du texte ni au plaisir du lecteur. Quelques scènes un peu caricaturales ou exagérées, mais elles renforcent le propos et s'insèrent parfaitement dans la narration. Une juste dose d'humour et d'ironie soude tous les éléments, dans une construction très habile.
Il y a de la vie dans ce livre, ça palpite entre les pages !
Les fureurs invisibles du coeur doivent être invisibles parce qu'elles doivent rester cachées, mais John Boyne a décidé de les montrer au grand jour, et il a bien fait.

Voilà un bon gros pavé comme je les aime !
Une histoire furieusement romanesque qui vous emporte dès le début et ne vous lâche qu'une fois la dernière page tournée... et encore...
Un livre terriblement addictif, des heures de pur bonheur de lecture.

Pour terminer, je voudrais parler de la traduction, ou plutôt des traducteurs.
Je tiens à remercier ces gens de l'ombre sans qui nous ne pourrions pas nous régaler de tous ces livres écrits dans des langues qui nous sont étrangères.
Sans eux, je n'aurais pas pu lire Luz ou le temps sauvage d'Elsa Osorio puisque je ne connais pas l'espagnol. Pas plus que le pianiste de Wladyslaw Szpilman, écrit en polonais ou le fidèle Rouslan de Gueorgui Vladimov écrit en russe.
Sans traducteurs, mon champ de lecture serait considérablement réduit. Quelle tristesse !
Alors, un grand merci à ces indispensables !
Pour ce roman, c'est un peu spécial. Il figurait depuis longtemps sur ma liste et je comptais le lire en anglais. le hasard, qui fait bien les choses, a fait que je l'ai vu dans ma bibliothèque ; en le feuilletant, j'ai lu le nom de la traductrice : Sophie Aslanides. Ni une ni deux, hop, je l'ai emprunté sans hésitation.
Pourquoi ? Parce que je connais personnellement Sophie. Nous avons enseigné dans la même classe prépa pendant plusieurs années. Une collègue charmante et ultra compétente. J'ai été ravie de la retrouver dans cet ouvrage et vais de ce pas lui envoyer un message pour la féliciter de la qualité de sa traduction. Qualité qui a largement contribué au plaisir de la lecture.
Bravo et merci !

https://www.lepoint.fr/politique/pour-57-des-jeunes-musulmans-la-charia-plus-importante-que-la-republique-05-11-2020-2399511_20.php#
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Catherine vit dans un village près de Cork. On est en 1945 .16 ans , enceinte, elle est chassée du village par le curé , ce type qui a tous les droits, même celui d'être éloigné du droit chemin par des voix impénétrables.
Direction Dublin où elle accouchera d'un petit Cyril. C'est l'histoire de Cyril que ce livre va nous conter, et à travers lui celle de l'évolution des moeurs vis à vis de la communauté homosexuelle.

Grande saga que ces fureurs invisibles du coeur et comme toutes les sagas, si les personnages sont attachants, on a du mal à les lâcher.
On a rendez vous avec Cyril et sa vie tous les sept ans . Sa jeunesse avec ses parents, l'internat, les premiers boulots et nous voilà à 35 ans dans une autre vie.
On est bien sur affligé par les traitements des homosexuels en Irlande au moins jusqu'en 1980. Il n'y a cependant pas qu'en Irlande que l'homosexualité est considéré comme une maladie . le coté sordide des amours faciles et futiles est mis en exergue par la répression morale de la société vis à vis des "gays".
Cependant, Cyril n'assume pas son état, et dieu sait s'il a des circonstances atténuantes. Qu'en aurait il été autrement? Cela lui aurait sans doute éviter de se comporter comme le plus sinistre des individus.
Je n'ai pas d'expérience en terme de littérature "gay" mais il me semble que l'auteur a montré le meilleur et le pire de ce que pouvait être la vie pour cette communauté. Les dilemmes moraux de Cyril ne peuvent qu'interpeler sur nos sociétés qui longtemps ont banni les homosexuels. Je suis fier d'être d'un pays où , me semble-t-il, les lois sont protectrices.
Il y a beaucoup d'autres choses dans ce livre. Une vie de rencontre. Les personnages qui gravitent autour de Cyril sont très attachants , avec des forces de caractères remarquables , rendant notre héro encore plus petit.
Charles, Maude, Julllian, Jack, Alice, Ignac, Baastian, Liam vont apparaitre et disparaitre au gré des rencontre et des années. Et Mary Margareth ? pas de mon standing, je passe .
Un peu trop de coïncidences à mon avis si l'on peut apporter un petit bémol. Dublin a beau être une petite ville , on se serait cru parfois dans un village tellement les gens s'y retrouvent facilement.
Tant qu'on est dans le bémol, les métaphores sont peu inspirées. Ce n'est pas du Hanouna mais ça dénote un peu au milieu de l'excellente histoire.

Et puis , il y a la relation fils/ mère qui finiront par se retrouver (c'est dit à la page 10 !). On comprend très vite qu'ils se croiseront très souvent , modulo 7 , et nous lecteurs aurions aimé les aider à se reconnaitre le plus tôt possible. C'est sans doute la force d'un livre de nous inciter à vouloir orienter les personnages. Et ,ami(e)s lecteurs, combien de fois avez vous parlé à l'oreille de Cyril, en le réconfortant parfois, en lui transmettant toute l'empathie possible ou en lui disant comme ça m'est arrivé que c'était le dernier des trouducs que la terre ait porté ??

De l'amour , beaucoup , du suspens, soixante dix ans d'une vie , des retrouvailles , des personnages très bien campés, un regard sans concession sur l'homosexualité , une Irlande puritaine qui tue ses enfants, une mère qui sacrifie sa vie pour essayer d'en sauver une. Et tellement d'autres choses.
Une très très belle histoire.
Merci à thedoc pour le partage.

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Je suis une nouvelle fois conquise par John Boyne.
Des années 1940 à nos jours, ce roman retrace la vie d'un homosexuel dans une Irlande répressive et brutale.
Ce récit aborde également l'intolérance, la position des femmes, le pouvoir de l'Église, l'hypocrisie de la société, l'amour, l'amitié et la fraternité à travers un personnage humain et attachant.
C'est émouvant, déchirant mais drôle aussi parfois notamment par la qualité des dialogues.
Il est question d'identité bien sûr mais aussi de résilience et de ce qui constitue une famille.
La plume de l'auteur est précise et élégante.
Malgré ses 600 pages, l'histoire est rythmée, les personnages sont haut en couleurs et émouvants.
J'ai souri, j'ai été émue, j'ai été captivée.
J'ai adoré.
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*****

Cyril voit le jour à Dublin en 1945. Sa mère, une jeune fille de 16 ans chassée de Goleen, petit village près de Cork, a été obligée de quitter sa famille pour la honte qu'elle a jeté sur ses parents. Démunie, elle décide très vite d'abandonner ce fils qu'elle ne pourra pas élever. Adopté par les Avery, dont il ne sera toujours que le fils adoptif, Cyril grandit dans une Irlande puritaine et rigide. de son homosexualité, il ne pourra jamais parler et encore moins la vivre au grand jour. C'est en quittant son pays, en voyageant, qu'il pourra doucement se construire. Mais c'est sans compter sur son destin plus que chaotique...

Durant plus de 500 pages, John Boyne nous livre le roman poignant de la vie de son personnage. Si l'homosexualité de Cyril est la toile de fond, on est avant tout plongé dans le quotidien irlandais, hollandais et américain de ces jeunes hommes rejetés de tous, sans avenir et pour qui le droit de vivre était un combat.
Par étape de 7 ans, nous suivons l'évolution de Cyril, sa conquête vers la liberté, son envie de bonheur et les regrets des mensonges qu'il a du multiplier.
C'est avec un magnifique écriture, fluide et limpide, que John Boyne nous enchante... Un roman fort et vrai...

Un grand merci à NetGalley et aux éditions JC Lattès pour leur confiance...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2018..
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Un roman, dense et très profond où l'auteur aborde plusieurs thèmes sur plusieurs décennies. On s'aperçoit surtout que malgré les années qui passent, certaines choses demeurent immuables.

Nous partons à la rencontre de Cyril Avery, né d'une fille-mère, d'à peine seize ans, en Irlande, pays catholique, ultra conservateur, juste après la guerre. Une situation impensable, impossible… Bannie, elle n'a qu'un choix : celui de fuir et faire adopter son enfant…

À partir de là, l'auteur fait alterner les chapitres en les faisant correspondre à sept ans de la vie de Cyril Avery, en brossant la société dans laquelle il évolue.

À travers ce livre, l'auteur dénonce les injustices sociales, les discriminations, le rejet et les accusations dont sont victimes les homosexuels, la façon dont ils sont traités, par l' Église ou par la société, en pointant les aberrations auxquelles son personnage principal sera confronté

Avec un vocabulaire cru, cynique, l'auteur aborde la violence physique ou morale dans tout ce qu'elle peut avoir de révoltant, surtout avec notre point de vu de lecteur de 2019. Il brosse, non pas l'Irlande des cartes postales, mais l'Irlande méprisante pour ceux qui s'affranchissent des codes établis. Et là, tout y passe, les femmes, les hommes, les filles mères… Tout est sujet à controverse ou jugements de la part des Hommes ou de l' Église. Il n'est pas loin le temps, où la transposition pouvait se faire (elle peut encore) à la France… Il n'est pas loin ce temps, où les homosexuels étaient pointés du doigt, rejetés, parfois rués de coups, tués. Il n'est pas loin le temps où l'église parlait de la punition de Dieu, pour imputer le SIDA aux homosexuels…

Une magnifique plume au service d'un grand roman émouvant, où l'auteur aborde plusieurs thèmes de manière légère et rythmée, malgré les évènements tragiques, les répliques sont parfois drôles, car tout est tourné en dérision. Une manière de montrer que tout doit être pris du bon côté pour garder foi en l'être humain et foi en la vie.

Près de 600 pages que je n'ai pas vu passer, puisque l'auteur nous entraîne vers une large palette d'émotions, puisque j'ai à la fois été amusée, émue, et bouleversée.

Un roman qui se dévore sur la vie, l'amour, la tolérance, la liberté, mais surtout sur les combats que l'on doit mener pour être heureux.

Lien : https://julitlesmots.com/201..
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Irlande, année 45...Un foetus, de son nid censé être douillet, nous conte le bannissement de sa mère, à grands coups de pied, par un curé pas très catholique, au sein d'une église ni consolatrice, ni rédemptrice. Cette jeune fille de seize ans, enceinte, répudiée par les siens, trouve refuge chez un couple d'homos...jusqu'à ce que survienne une autre tragédie, une bastonnade, sévère et meurtrière, d' un père vengeur surprenant son fils en pleine scène d'infamie.....Et voici , en plein carnage, Cyril Avery qui pousse son premier cri, "décidant" de faire son entrée (ou plutôt sa sortie) dans un environnement chaotique et quelque peu problématique. Soixante dix ans ( de 7 en 7 ) de sa vie vont défiler, nous émouvoir, nous captiver.
Quelques invraisemblances, extravagances, coïncidences, mais aussi de la fantaisie, voire cocasserie, un style enlevé, un langage pas très châtié.....un cocktail littéraire bien à mon goût !
Je ne peux donc que vous inviter à vous atteler à ce roman-torrent, charriant bien des tourments, et des fureurs contre les préjugés, hélas, encore d'actualité.



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Les fureurs invisibles du coeur de John Boyne est un roman de la rentrée littéraire 2018 qui m'a été envoyé par les éditions J.-C. Lattès via net galley.
Cyril Avery est né d'une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi.
Cyril est devenu le fils adoptif des Avery mais ces derniers lui font bien comprendre qu'il ne sera jamais un "vrai Avery".
Mais s'il n'est pas un vrai Avery, qui est-il ?
Ballotté par le destin et les coïncidences, Cyril passera toute sa vie à chercher qui il est et d'où il vient – et pendant près de trois quarts de siècle, il va se débattre dans la quête de son identité, de sa famille, de son pays et bien plus encore...
Les fureurs invisibles du coeur est un excellent roman qui traite notamment de l'homosexualité, de la quête d'identité..
Nous sommes dans une Irlande puritaine et le fait pour Cyril d'être homosexuel (en plus d'être adopté sans pour autant être considéré comme leur fils) est compliqué. Il se perd, il va voyager, il va peu à peu accepter ce qu'il est..
Ce roman est assez long mais je n'ai pas vu le temps passer :) J'ai beaucoup aimé le personnage de Cyril. J'ai apprécié de découvrir la vie dans cette Irlande très puritaine, vraiment peu tolérante pour ceux qui ne rentrent pas dans le moule..
L'histoire est bien ficelée, il se passe énormément de choses et je ne me suis pas ennuyée une minute.
C'est un très bon livre de la rentrée littéraire, j'ai apprécié ma lecture et je mets cinq étoiles :)
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