AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,26

sur 999 notes
Un petit bijou que ce roman qui suit le parcours d'une famille et en particulier d'un homme de 1945 à 2015 dans l'Irlande catholique, engoncée dans son esprit conservateur franchement détestable. L'écriture oscille avec brio entre humour grinçant et réalisme cru pour nous dépeindre cette superbe saga familiale. On ne peut qu'être touché par la thématique centrale de l'homosexualité et de l'intolérance qui est bien malheureusement dans ces années sa corollaire. Les personnages sont touchants, qu'ils soient secondaires ou non, et vous aimerez passer du temps avec Cyril Avery, Charles et Maude Avery, Julian, Mrs Goggin, Alice, Bastiaan et tant d'autres. Un roman à partager sans modération !
Commenter  J’apprécie          100
Aujourd'hui, je vous parle d'une des lectures les plus marquantes de mon année : Les fureurs invisibles du coeur de John Boyne ( mais quel titre formidable ❤️ ).

Dans cette grande fresque qui se déroule sur la seconde moitié du XXe siècle en Irlande, nous découvrons le destin de Cyril Avery, un enfant adopté.
-
L'auteur, avec sa plume merveilleuse et un très grand talent de conteur, dépeint l'Irlande machiste et traditionaliste de l'époque et son évolution ( à travers les épreuves traversées par nos personnages ).
Cyril découvre assez tôt son homosexualité et est vite confronté à la haine. [ Attention, certaines scènes sont d'ailleurs d'une grande violence. ]
-
Je me suis énormément attachée aux personnages et j'ai versé ma petite larme face à la force d'émotions de cette histoire ( qui m'a fortement fait penser à L'ange de l'histoire de Rabih Alameddine).
-
Un vrai page turner qui retrace à merveille au fil des décennies l'évolution sociétale, sanitaire et politique de l'Irlande et du monde.
Une grande histoire ❤️
Commenter  J’apprécie          100
Cyril n'est pas « un vrai Avery » et il ne le sera jamais – du moins, c'est ce que lui répètent ses parents, Maude et Charles. Mais s'il n'est pas un vrai Avery, qui est-il ? Né d'une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi, devenu fils adoptif des Avery, un couple dublinois aisé et excentrique, Cyril se forge une identité au gré d'improbables rencontres et apprend à lutter contre les préjugés d'une société irlandaise où la différence et la liberté de choix sont loin d'être acquises.
Un vrai coup d2 coeur pour ce roman malgré le nombre de pages. J'ai été transporté par l'histoire de Cyril. Au fil des pages, on voit évoluer Cyril et on s'attache aux autres personnages qui rencontrent. Malgré tous ces instants difficile dans sa vie, il nous transporte dans son histoire riche en émotion, être gay en Irlande,son amitié avec Julian, sa rencontre avec Baastian, sonretour en Irlande, etre père, et savoir davrzie histoire familiale. Un livre qui est très riche en émotion, très dur parfois. Cette lecture est un vrai coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          100
Quelle belle surprise que cette histoire qui, de prime abord, présentait, de par son sujet (la vie d'un homosexuel au temps et dans un pays où l'homosexualité était un délit), des risques énormes de clichés, de leçons de morale (anti ou pro) etc... Rien de tout cela. On nous emmène de 1945 à 2015 tout au long de la vie de cet homme qui se cherchera quasiment jusqu'à sa mort. On est immédiatement pris par l'histoire et on ne lâche pas le livre jusqu'à la fin. Ecrit comme une série télévisée, cette histoire nous montre une Irlande dont le puritanisme à outrance et l'emprise de l'Eglise catholique ont fait d'énormes dégâts, ont détruit bon nombre de vie. La vie des filles-mères, l'emprise malsaine et le caractère "faux-cul" des religieux, le milieu politique, tout y est bien décrit. On y voit aussi que certains pays étaient plus "ouverts" que d'autres. L'histoire est triste, certes, mais elle comporte aussi des notes d'espoir et des moments "heureux". Bref, un roman à ne pas laisser au fond de sa bibliothèque, et que les plus de 800 pages ne vous effraient pas, cela se lit très facilement. Vous ne regretterez pas.
Commenter  J’apprécie          100
On sourit, on rit et on pleure à la lecture des "Fureurs invisibles du coeur", un roman qui vous indignera et vous bouleversera.
Le destin de Cyril Avery, abandonné à la naissance et homosexuel à une époque et dans un pays, l'Irlande, qui le condamne, est un vrai trésor.
Doux et amer, drôle et noir, beau et violent... Un roman avec beaucoup d'émotions, fort et très humain !
Commenter  J’apprécie          100
J'ai ouvert ce livre persuadée qu'il allait me plaire. Et cela a été le cas pour la première période, qui vous prend au coeur. J'ai moins aimé le récit du narrateur lors des périodes de jeunesse, avec l'impression d'avoir déjà lu des choses un peu similaires. Et puis la magie de ce livre a opéré. Je me suis laissé emporter complètement par la vie de Cyril, la magie de l'histoire et celle des mots. J'ai beaucoup apprécié le style et l'humour qui malgré toute l'horreur par moments, et les difficultés de la vie de Cyril, est présent tout au long du livre. Un vrai coup de coeur pour ce début d'année
Commenter  J’apprécie          101
Quand John Boyne parle de son Irlande, on ne peut que ressentir son attachement à ces terres. Rudes, intransigeantes, inhospitalières, violentes, malgré cela il en résulte un sentiment de bienveillance.


John Boyne que je découvre est un auteur extraordinaire. Il insuffle une dose de magie dans un univers, dans une Irlande rigoriste et dirigée d'une main de maître.


Alors que l'actualité irlandaise annonce la légalisation de l'avortement, John Boyne, lui, nous fait découvrir l'enfer d'un jeune homme orphelin, Cyril Avery, qui ne peut pas assumer sa véritable personnalité. Etre homosexuel est alors considéré (et peut être encore de nos jours) comme étant une maladie mentale. Les passages à tabac, les meurtres sont tout simplement impunis quant les agresseurs sont adulés et innocentés. Cyril Avery est élevé par une père et une mère qui n'assume pas tellement leur rôle de parent. Tel une sorte de trophée pour parachever l'image d'une famille normale. Cyril grandit et s'interroge. Ses pulsions deviennent incontrôlables le mènent sur des chemins dangereux. Il souffre de son incapacité à être normal, se morfond, s'isole, s'imagine même être une bête. Survivre dans une Irlande catholique où l'Eglise dirige tout, le pousse à s'afficher avec la gente féminine, notamment avec la soeur de Julian Woodbead qui subira de plein fouet les remords de Cyril. Julian incarne l'homme idéalisé. Cyril ne peut rien lui refuser et est prêt à tout pour garder au moins son amitié. Julian est un homme à femmes, trop de femmes et cela lui sera fatal. Caricature parfaite du bon vivant, Julian détonne par son caractère nonchalant et bienheureux.


Cyril est un homme d'une gentillesse extrême et innée, bienveillant, certes un peu perdu mais tout au long de l'histoire il va s'affirmer et assumer toutes ses erreurs.


LES FUREURS INVISIBLES DU COEUR est une pépite, de celle qui témoigne des difficultés dues à l'ignorance et à la différence. John Boyne avec tact, humour et honnêteté relate l'histoire d'un homme qui en aime d'autres, qui se cherche, se trouve et se perd. Un homme qui doit fuir, se reconstruire et aimer. La pureté de l'amour entre deux personnes est si belle. Un amour qui prend une dimension significative et sensible dans les différents voyages qui prennent alors la dimension de la quête initiatique, de soi, de l'autre. Un quête contre l'ignorance, les préjugés et contre la maladie. Celle qui foudroie, qui intrigue et qui subjugue. Une quête rédemptrice. Si John Boyne ne tombe pas dans le mélodramatique, il insuffle une dose d'optimisme et d'humour à bien de scènes. Les dialogues pimpants et ingénieux viennent contrecarrer les monologues déprimants. John Boyne confronte la haine et le pardon. Les murs sont si difficiles à abattre.


Après un début difficile car je suis sortie de ma zone de confort, la suite a été un véritable délice. Les aventures de Cyril sont à la fois émouvantes et déconcertantes. La vie et son sens de l'humour s'invitent dans un décor sinistre et violent. Comment ne pas succomber et apprécier à sa juste valeur le dernier roman de John Boyne ? Une pure merveille tout simplement à dévorer !


Lien : https://lesmisschocolatinebo..
Commenter  J’apprécie          100
Le roman de John Boyne, Les Fureurs invisibles du coeur, commence par une dédicace à John Irving dont l'influence est parfois évidente dans le ton et dans la manière de présenter des événements en même temps drôles et tragiques. L'ouvrage est divisé en trois parties (Honte, Exil, Paix) elles-mêmes divisées en chapitres datés de 7 ans en 7 ans et comprenant plusieurs sous-titres souvent très drôles ou particulièrement ironiques. L'histoire commence en 1945 et se termine en 2015.

Le premier chapitre est assez déroutant : le narrateur raconte l'histoire de sa mère comme s'il avait assisté aux événements, ponctuant (rarement) le récit de « dit-elle » ou « me raconterait-elle plus tard », ce qui produit un curieux effet de ventriloquie que j'ai trouvé un peu dérangeant et très artificiel avant… de l'oublier complètement. La mère du narrateur se retrouve enceinte à 16 ans et, dans un petit village d'Irlande dans ces années-là, c'est impardonnable ! L'ignoble curé du village, affreux hypocrite père de deux enfants, qui plus est de deux femmes différentes, lui impose cruellement une humiliation publique à l'occasion de la messe du dimanche, et la chasse en l'insultant et en la maltraitant. Catherine fait preuve d'un grand courage en refusant de dénoncer le père de l'enfant et en partant seule, sans argent, pour Dublin où elle n'a jamais mis les pieds... Enceinte et cherchant un travail, le mensonge devient pour elle un mode de survie ; elle prend la décision de confier l'enfant à l'adoption quand il sera né. Ce premier chapitre se termine par une tragédie et par l'accouchement de Catherine.

Il faudra beaucoup de courage à cet enfant, pendant toute sa vie ! Il est adopté par une famille de riches bourgeois qui le baptise Cyril en souvenir d'un épagneul qu'ils ont beaucoup aimé. Charles et Maude lui rappellent sans cesse qu'il n'est pas un « vrai Avery ». Il grandit sans amour, presque sans chaleur humaine, mais ne manque de rien sur le plan matériel. Cyril va progressivement découvrir son homosexualité et il en sera complètement désemparé : dans l'hypocrisie ambiante, il vit la honte et la frustration sexuelle, tentant de se comporter comme les autres garçons de son âge au collège d'abord, puis au travail. Il subit une solitude extrême, vivant des aventures assez sordides, cherchant sans cesse l'affection qu'il ne trouve pas, et se cherchant lui-même. Pour lui, la honte et la culpabilité sont indissociables de la sexualité.

S'exilant d'Irlande à la suite d'événements qu'il n'est pas question de raconter ici, Cyril vivra successivement en Hollande et aux États-Unis, puis de nouveau en Irlande. Et les choses changent, lentement, mais l'évolution de la société est nette : pour la plus grande partie des individus, les homosexuels ne sont plus des parias, même si le drame couve toujours à cause de la violence et de la haine encore présentes dans quelques esprits dérangés. le roman va s'attacher à mettre en lumière ces avancées, tout en ne cachant rien de la terrible régression provoquée par l'arrivée du sida : la communauté homosexuelle est de nouveau pointée du doigt et accusée de répandre le mal. Au fil des années, on constate aussi que le regard sur les femmes a beaucoup changé et que les choses se sont lentement améliorées, même s'il reste beaucoup à faire…

J'ai lu ce roman avec un grand plaisir malgré de nombreuses invraisemblances, d'improbables rencontres, de coïncidences cousues de fil blanc. Ce qui m'a vraiment plu et qui m'a touchée, c'est le ton. Comme en lisant Irving, je me suis plusieurs fois sentie gênée d'avoir ri à un moment crucial d'une remarque ou d'une réplique qui rend acceptable une situation sans éliminer l'émotion… et ça, c'est fort !
Commenter  J’apprécie          103
Il y a des livres qui traversent votre vie sans y faire de dégâts, d'autres qui vous chamboulent tout, vous mettent en vrac avant de disparaître, et puis il y a ceux qui s'installent et s'immiscent dans chaque cellule de votre corps, dans chaque neurone, ils vous obsèdent des jours entiers, vous arrachent les tripes sans bruit. Et restent en vous jusqu'à la fin de vos jours.

Ce roman fait partie de cette catégorie de livres que vous lisez et que vous n'oubliez jamais.

C'est un fabuleux maelström d'émotions, j'ai beaucoup ri, j'ai pleuré, été en colère, j'ai aimé Cyril, mais aussi, énormément Catherine Goggin.

L'auteur a un humour très caustique, so british. C'est savoureux. Il sait manier le sarcasme comme personne avec des passages éminemment drôles où le couple Avery est détestable au possible.

J'ai aimé vivre cette histoire à travers les yeux de Cyril, depuis sa naissance à la fin de ses jours. Il n'y a aucun passage creux dans ce roman, tout est dense et terriblement présent.

L'auteur trouve à chaque instant l'équilibre entre les émotions, cela aurait pu virer à la caricature, au contraire, c'est d'une justesse folle.
Vous l'aurez compris, ce roman est pour moi un véritable coup de coeur.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          90
1945, Irlande. Cyril naît d'une fille-mère excommuniée et chassée de son village. Elle a trouvé refuge à Dublin et c'est là qu'elle abandonnera Cyril à la famille Avery. Cyril grandit dans une famille étrange qui lui fait sans cesse remarquer qu'il n'est pas un « vrai Avery » mais qu'il a été adopté. Entre une mère loufoque et un père escroc, Cyril tente de se construire.

Quel roman! J'ai été emportée par Cyril et sa vie tourbillonnante. C'est un énorme coup de coeur pour moi. J'ai tout aimé dans ce livre: l'intrigue, les personnages, le rythme, le style de l'auteur. Je n'ai senti aucune longueur, aucun ennui et je l'ai dévoré en quelques jours.

John Boyne situe son intrigue dans une Irlande plus catholique que jamais dans laquelle les prêtres ont tous pouvoirs et les femmes ne sont rien. Elles ne servent qu'à enfanter, au sein du mariage bien sûr. La scène inaugurale est d'une noirceur terrible et d'une cruauté totale! La mère biologique de Cyril, jetée plus bas que terre, n'aura d'autre choix que de fuir et d'abandonner son enfant.

La suite du livre se concentre sur la vie de Cyril. On le suit alors qu'il est enfant puis qu'il devient adolescent, jeune homme et qu'il s'accomplit dans sa vie d'adulte. Cyril sent qu'il est différent des autres garçons. Il est attiré par eux et tombe d'ailleurs amoureux de son meilleur ami, Julian. John Boyne traite avec véracité de la situation des homosexuels dans cette Irlande intolérante où l'homosexualité est assimilée à une maladie mentale. Contraint de fuir, Cyril aura du mal à s'accepter tout au long de sa vie. L'auteur nous fait passer par toutes les émotions. J'ai beaucoup ri dans ce livre. L'humour est très présent. J'ai ressenti aussi de la rage et de la peine en suivant Cyril dans ses combats, en voyant l'épidémie de Sida frapper la communauté gay. Certaines scènes m'ont laissé K.O.

Ce livre est grandiose et bouleversant. Il ne pourra vous laisser indifférent. A lire absolument!
Lien : https://carolivre.wordpress...
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (2347) Voir plus



Quiz Voir plus

Le garçon en pyjama rayé.

La soeur de Bruno est...

' Une source d'ennuis '
' Le bazar continu '
' Un cas désespéré '

6 questions
92 lecteurs ont répondu
Thème : Le garçon en pyjama rayé de John BoyneCréer un quiz sur ce livre

{* *}