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4,26

sur 999 notes
J'ai beaucoup aimé.

Cette histoire se passe entre 1945 et 2015 en Irlande. Cyril, adopté par une famille bourgeoise, découvre son homosexualité et essaie de la vivre dans une société irlandaise qui manque totalement de tolérance. Pas facile d'être différent de ceux qui nous entourent !
Malgré le sujet assez sensible, c'est très agréable à lire. On partage la vie de Cyril avec beaucoup d'émotions. On s'offusque, on rit, on pleure.
L'auteur maitrise bien son écriture. A la fin, la boucle est bouclée, rien ne manque, rien n'est laissé au hasard.
Cela dit, je ne voyais pas l'Irlande comme un pays si fermé mais peut-être est-ce spécifique à l'Irlande du Nord ? Il me semblait que les jeunes allaient faire la fête à Dublin.
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Magnifique. Absolument magnifique. John Boyne signe ici un tout grand roman sur l'homosexualité, sur l'Irlande, sur l'adoption, sur la quête du bonheur. Il est un magnifique conteur et ce n'est pas un hasard de le voir dédier son oeuvre à John Irving. Il en a la liberté de ton, le sens du récit épique, sa riche imagination. C'est un grand roman sur l'homosexualité et l'homophobie, sur les méfaits des églises, sur la violence de l'intolérance, sur le courage que manifestent ceux qui demeurent en marge des conventions pour oser tout simplement être eux-mêmes. le narrateur, Cyril, traverse le livre et la vie à la simple recherche de lui-même, au prix de compromis, de lâchetés, de ruptures, d'errances, de blessures. C'est un homme qui apprend à aimer et à s'accepter, qui se découvre peu à peu et qui, au prix de formidables rencontres, finit par s'accomplir. Que de beaux personnages : Alice, sa femme… Bastiaan, son grand amour. Et en apothéose la découverte de son fils et de sa mère… John Boyne trace ainsi divers portraits avec un humour corrosif et une rare sensibilité. Même l'improbable sonne juste. Une fois le livre refermé, le lecteur n'a qu'une envie, l'ouvrir à nouveau… Les fureurs invisibles du coeur sont en réalité un ode à la liberté, une manière de célébrer les chemins de traverse et de briser les conventions sociales et une prétendue morale. Un livre à faire lire dans toutes les écoles car il ouvrira les yeux de tous ceux qui s'engluent dans leur préjugés.
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J'étais en panne de lecture et souhaitais juste une romance courte. Et me voilà dans une brique de 850 pages.
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Dans ce roman, nous suivons Cyril et un bout de sa vie tous les 7 ans depuis un peu avant sa naissance en Irlande.
Cyril est un petit garçon tout ce qu'il y a de plus normal seulement voilà, ça commence dans les années 50, dans une Irlande hyper coincée et conservatrice ce qui ne va pas lui faciliter la tâche.
Cyril va donc passer sa vie à chercher qui il est, sa place et à s'adapter à ce monde souvent cruel.
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Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de lecture mais après la surprise, j'ai été littéralement happée par le bouquin.
C'était beau, simple, les dialogues sont spontanés et réalistes. C'était injuste par moment et tellement drôle à d'autres.
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Ce sont tous des personnages forts et intéressants auxquels on s'attache tout de suite.
J'ai adoré le personnage de Cyril qui est calme mais curieux et bourré d'humour.
Ses parents adoptifs, complètement loufoques et décalés, ont une manière bien à eux d'avoir un fils. Et j'adore les personnages décalés.
Sa mère biologique aussi, une femme forte et une battante.
Et tous ont un trait d'humour, ce petit côté décalé ou ce répondant bien placé.
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Dans ce roman, Il y a quelques hasards un peu trop gros mais on s'en fiche et on se prend au jeu. Tout est excusé parce qu'au fond de nous, on aime quand même bien que les éléments s'alignent de temps en temps. Et puis c'est tellement beau.
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C'est le 2ème livre de john Boyne que je lis et je pense que je vais continuer car sa plume est géniale.
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Vous l'aurez compris, je ne fais pas exception à la règle, comme beaucoup des autres lecteurs 2020, j'ai adoré cette lecture et la recommande à tous. Ça a été un veritable coup de coeur qui a guéri ma panne de lecture.
Et n'ayez pas peur de sa taille, c'est un veritable page turner.
Bonne lecture.
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Comment trouver sa place dans la société et son identité lorsqu'on est adopté et homosexuel ? Malheureusement, cette question semble toujours d'actualité aujourd'hui mais alors imaginons cela dans les années 60, en Irlande.

Tout au long du roman, nous grandissons, nous évoluons avec Cyril dans ce contexte. Nous partageons ses difficultés, ses questions, ses amitiés, ses amours tout au long de sa vie.
Comment nous nous en serions sortis à sa place ? Quelle aurait été notre histoire ?

Une chose est sûr, c'est que ce personnage, qui est certainement très proche de personnes qui ont vécu les mêmes difficultés que lui, est très courageux.

Ce livre nous offre une belle conclusion, celle de se battre et de s'accepter et de s'assumer car malgré tout, c'est ça la clé du bonheur.
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Quand tout du long de ta lecture, (580 pages) tu te dis " qu'est-ce que c'est bien"!...
Que tu n'as pas envie de le terminer, que chaque saut dans le temps te fait réaliser que c'est moins de temps qui te reste avec le personnage, que tu passes de l'émotion au rire en permanence avec une aisance déconcertante, que tu es écoeurée en bloc par l'homophobie, la pudibonderie, l'hypocrisie, que tu découvres des pans de la vie en Irlande , sous l'emprise d'un fervent catholicisme...tu lis... " Les fureurs invisibles du coeur".

Tout commence avec le bannissement de Catherine d'un petit village en Irlande, fille-mère jugée indigne de faire partie de la communauté.
Des années plus tard, le petit Cyril, 7 ans, a été adopté par les Avery, un couple excentrique, Max, financier, et Maud écrivaine ne souhaitant surtout pas le succès, le jugeant vulgaire.
Bercé par la rengaine qu'il n'est pas un membre de la famille à part entière, Cyril fait preuve de sensibilité et d'une certaine naïveté, et va s'attacher dès sa première rencontre à Julian, fils de l'avocat consulté par son père, qui deviendra son meilleur ami.
On suit alors toute la vie de Cyril, qui réalise peu à peu son attirance pour les garçons, et doit la dissimuler au sein de ce pays puritain, faisant malgré lui preuve de lâcheté pour tenter d'afficher une vie "dans les normes". Septante années vont donc s'écouler, restituant le chemin de croix des homosexuels, devant d'abord se cacher, parfois ensuite un peu mieux tolérés pour être considérés plus tard comme l'objet d'une punition bien méritée avec les années SIDA.
C'est une saga familiale avec parfois des coïncidences heureuses, mais qui m'a réellement emportée par son souffle romanesque, ponctué d'un humour dévastateur. Une très belle découverte que cet auteur, grâce à #lemoisbritish.



Lien : https://instagram.com/danygi..
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Voici un livre qui marquera le début de l'année 2021. Avant de commencer, je vais clairement signaler qu'il s'agit d'un livre qui sera parvenu à me faire sortir quelques larmes. Il m'a fallu un ou deux jours avant de pouvoir entamer une nouvelle lecture vu la puissance du récit.

L'Irlande, la très précieuse et ultra conservatrice Irlande où une jeune fille non mariée se retrouve enceinte et se fait ensuite chasser de son village. Tout commence là. A travers son périple qui l'amènera en ville pour donner un avenir à son enfant avant d'abandonner celui-ci.

Et nous voici, quelques années plus tard, à suivre le jeune Cyril Avery qui n'en sera jamais un. Élevé entre un père adoptif pour qui l'image de soi prime avant tout et d'une mère adoptive qui voit l'enfant adopté comme un bibelot encombrant. Une famille spéciale qui n'en ressemble à aucune autre. Et dans cette famille, le jeune Cyril rencontra un jeune garçon envers qui il éprouvera des sentiments forts, une fureur qu'il ne pourra pas comprendre.

Cette une histoire que j'ai vraiment beaucoup aimée. Tout d'abord, je me suis assez attaché au personnage de Cyril qui lorsqu'il était petit aurait, parfois, mérité d'être un peu secoué devant sa gaucherie. Mais c'est clairement tout l'ensemble du personnage qui est profondément attachant et ce à travers les différents âges qu'il traverse. Manière de faire évoluer le personnage que j'ai aussi apprécié. Créer quelqu'un de la jeunesse à la vieillesse. Et dans tout cela, ce jeune Cyril vit dans une société qui refuse ce qui est différent, qui n'est pas dans les standards, qui fait honte, provoque le vice pour la vertu. L'enfant se découvre précocement une homosexualité à laquelle il devra faire face tout au long de sa vie. Qu'il tentera de masquer et qu'il finira finalement par accepter.

J'ai souvent été partagé par différents sentiments qui ont été retranscrits dans le texte comme l'humour, la colère, la haine, le cynisme, l'amertume, l'amour, l'amitié. Des sentiments et des émotions qui cohabitent ensemble pour le pire et le meilleur. C'est une des forces de ce roman, car le personnage principal qui est Cyril est quelqu'un de profondément attendrissant sur qui ont a envie de veiller. Et dans tout cela, il y a les faits historiques de l'Irlande, sa mentalité, la norme socialise, la croyance et la religion qui font barrière et en suivant l'évolution historique, le HIV est aussi présent afin de le pas oublier qu'il cause encore en 2021 bien des dégâts.

Les fureurs invisibles du coeur est clairement un roman qui mérite d'être lu. Il ne m'a pas semblé que les personnages étaient des personnages caricaturaux. Chacun a une vie et une psychologie qui lui est propre et qui apporte quelque chose à la vie de Cyril. Je n'ai pas lâché l'histoire une seule seconde, car j'avais envie de voir comment Cyril évoluait et comment, celui-ci, a pu faire preuve de courage et de résilience tout au long de son existence
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Quelle grande fresque ! Je n'ai pas vu le temps passer lors de la lecture de ce roman alors qu'il fait quand même environ 850 pages. Il y a toujours un risque avec ces pavés, celui d'avoir des temps morts, des descriptions à rallonge ou bien des longueurs qui viennent complètement casser la rythme du roman. Ici, ce n'est pas le cas. Je ne me suis ennuyé à aucun moment et c'est déjà un gros point fort.

Le style d'écriture et la construction du récit sont plutôt classiques, rien d'original, c'est plutôt simple et très bien maîtrisé.
Le lecteur est invité à suivre l'histoire d'un jeune garçon confié à l'adoption par sa mère. Ce jeune garçon découvre son homosexualité et les difficultés commencent dans une Irlande très rétrograde sur le sujet.

Chaque long chapitre couvre une période de 7 ans de la vie de ce garçon. Il va voyager, connaître le bonheur, la tristesse, la colère, le désarroi, l'amour...
C'est un roman très complet, qui aborde des thèmes très forts.

On retrouve beaucoup de dialogues, dont certains sont très savoureux. Il y a également de nombreux retournements de situation, d'évènements imprévus ainsi que des chassés-croisés entre les différents personnages. L'auteur sait indubitablement jouer avec le lecteur tout en faisant passer des messages forts et en distillant des détails sur le fonctionnement de la société irlandaise dans la période de l'après second conflit mondial.

J'ai donc particulièrement apprécié ce long roman. L'auteur a réussi à lui insuffler un extraordinaire souffle romanesque et à aborder avec une grande justesse le thème de la différence, de l'homosexualité et du rejet de la société. Je le recommande sans hésiter.
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Quelles émotions ce livre a suscité chez moi tout au long de sa lecture.
J'aime vraiment beaucoup cet auteur et ne peut que le recommander.
Je ne vais pas raconter l'intrigue (les intrigues devrais je dire) la présentation et les autres critiques l'ont très bien fait. Je veux parler de la qualité de l'écriture (et de la traduction) car les 800 et quelques pages de ce très gros bouquin peuvent rebuter certain, mais dès que vous aurez lu les premières lignes vous ne voudrez plus le quitter jusqu'à la fin tant la fluidité du texte vous emporte dans les aller-retour de la mémoire du protagoniste Cyril Avery qui raconte sa vie à travers l'histoire de l'Irlande et l'évolution très lente des moeurs et coutumes de ce pays.
Tous les personnages sont finement décrits et on passe par un spectre très large d'émotions. A la fin du livre j'avais la gorge serrée par l'émotion de devoir les quitter.
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Magie de la littérature, j'ai adoré ce roman dès les premières lignes. Immédiatement, il ne vous lâche plus, il vous emporte avec lui. J'aurais voulu m'abstraire du monde et rester dans ma lecture jusqu'au mot fin sans devoir m'arrêter.

Le narrateur nous raconte sa vie, depuis sa conception dans le péché, car sa mère n'avait que seize ans et ça se passait en 1945. Elle fut chassée par ses parents après avoir été copieusement insultée par le curé pendant la messe. Elle accoucha à Dublin, où, seule et sans argent, elle confia son fils à l'adoption.
C'est ainsi que Cyril, enfant à la maturité étonnante, grandit chez les Avery ses parents adoptifs, un couple dysfonctionnel passablement déjanté.

J'ai eu sans cesse l'impression d'être parachutée dans un monde inconnu. L'Irlande, pays étrange pour moi qui n'en connaissais que le nom et la situation géographique, m'est apparu extrêmement puritain et intolérant, presque moyenâgeux. D'ailleurs l'auteur le dit explicitement que "L'Irlande est épouvantablement rétrograde, dirigée par des curés malveillants, malintentionnés et sadiques [...]"

J'ai adoré Cyril qui, à sept ans avait déjà un regard acéré sur ce qui l'entourait, qui se rendait bien compte qu'il ne fonctionnait pas comme la majorité des gens, et qui acceptait la place étrange qu'il occupait auprès de ses parents adoptifs, pas vraiment un meuble mais pas un enfant non plus. D'ailleurs les parents sont des phénomènes dans leur genre, complètement inconséquents, égoïstes et superficiels mais jamais malveillants. En réalité, tous les personnages sont incroyables et souvent très drôles.

Cyril est torturé par sa conscience : il déteste le mensonge. Or, à l'époque, l'homosexualité était pénalement réprimée en Irlande ce qui l'obligeait à cacher ce qu'il avait compris sur lui-même depuis très longtemps. Sans parler de l'homophobie ambiante totalement assumée par tout un chacun et la violence qui en résultait à l'encontre des homosexuels considérés comme des pervers et des moins que rien.

Les nombreux personnages et leurs destinées sont passionnants.
Chose à laquelle je ne m'attendais pas en commençant ce livre, j'ai énormément ri ! Des dialogues totalement hilarants ponctuent ce roman. C'est d'une drôlerie incroyable alors que le sujet est douloureux dans les époques que le narrateur traverse, toutefois sans jamais donner dans le pathos, bien au contraire, tout en étant très émouvant par moments.
C'est un énorme coup de coeur que ce roman qui nous dit la difficulté, la douleur et la peur souvent, de vivre son homosexualité selon l'endroit et l'époque où l'on nait. L'auteur met en exergue la beauté intérieure de ceux qui en sont pourvus, nous éclaire sur les liens invisibles et les pirouettes du destin qui se jouent de nous.
J'ai adoré ce récit d'une vie entière et de toutes celles dans son sillage, raconté avec tant de verve et de délicatesse aussi, qui nous montre l'évolution de la société irlandaise qui a eu bien du mal à s'ouvrir l'esprit, de 1945 à nos jours.

Une chose est sûre, c'est que je vais poursuivre la découverte de l'oeuvre de John Boyne qui vient d'entrer dans mon panthéon des auteurs incontournables auprès de Yasmina Khadra, Pat Conroy, Jeanine Cummins, Lance Weller, Anne Steiger, Maria José Silveira, Laurent Gaudé et Paul Auster entre autres.
Les 853 pages lues en cinq jours, c'est dire si l'histoire est prenante.
Lien : https://mechantdobby.over-bl..
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Bien conseillée par Keisha et Katell , j'ai lu avec grand plaisir ce gros roman : comme quoi, de gros pavés peuvent me plaire ! Cet auteur m'avait, pourtant, rendue si triste avec « L'audacieux Monsieur Swift » : John Boyne a vraiment une plume particulière et beaucoup de comptes à régler avec son pays natal.

Ce roman s'étend de 1945 à 2015 et nous décrit une Irlande bien différente de la vision folklorique que l'on pouvait avoir (musique, bière danse …et paysages !). Cette vision avait déjà été bien abimée par les révélations sur la puissance malfaisante de l'église catholique en particulier sur les jeunes femmes qui avaient le malheur d'avoir des enfants sans être mariées. C'est encore cette puissance perverse qui a fait le malheur des homosexuels. L'hypocrisie de ceux qui se réjouissent que l'homosexualité soit un crime, que les filles mères soient bannies et qui satisfont leurs désirs de façon variées est répugnante. Comme dans tous les pays où l'homosexualité est pénalisée cela laisse la place à une prostitution qui doit se cacher donc terriblement dangereuse.

La première scène est inoubliable : la jeune Catherine Goggin, âgée de seize ans est traitée de putain par un prêtre d'une violence inouïe, car elle attend un bébé et est bannie de l'église et de son village. Arrivée à Dublin, elle connaitra au terme de sa grossesse une deuxième scène violente. Elle avait, en effet, trouvé deux hommes qui avait accepté de la loger, c'est très intéressant de voir combien cette jeune femme est totalement incapable d'imaginer l'homosexualité, hélas ce n'est pas le cas du père d'un des deux jeunes hommes. Dans une scène à peine soutenable celui-ci tuera son fils et ratera de peu son amant et Catherine qui accouchera ce jour là d'un bébé qu'elle fera adopter. Elle ne reverra ce fils qu'en 2008 . Cet enfant, Cyril qui va être le fil conducteur de tout le roman, sera élevé par une famille pour le moins originale qui ne saura pas l'aimer mais qui ne le rendra pas malheureux. Son père adoptif est accusé de fraude fiscale et fera de la prison et précise à chaque fois qu'il présente son fils qu'il est adopté et qu'il n'est pas un vrai « Avery » . Sa mère vit enfermée dans son bureau et écrit des romans et fuit toute célébrité. Après sa mort, elle deviendra une des plus grande écrivaine irlandaise. Cyril, vivra une passion amoureuse avec Julian, cette passion n'est pas partagée mais Julian reste son ami. Il finira par épouser sa soeur mais prendra la fuite le soir de ses noces. Sa jeunesse irlandaise sera d'une tristesse sordide car il ne pense qu'à assouvir ses pulsions sexuelles sans connaître l'amour, adulte en Hollande il connaitra une période de bonheur en vivant un amour partagé avec un médecin qui consacrera sa vie à soigner des malades du SIDA.

J'arrête de vous raconter tout ce roman qui saute d'époque en époque et de pays en pays ce qui permet – mieux qu'un essai sur le sujet- de comprendre combien les homosexuels ont souffert de ne pas pouvoir vivre leur sexualité normalement. Quand on sait que certains pays vivent encore sous cette condamnation morale cela fait peur, comme les homosexuels sont considérés comme des malades ou des êtres anormaux on peut tout leur faire subir, si la condamnation est religieuse ce qui est souvent le cas, alors tout devient très dangereux pour le jeune qui perd tous ses repères.

L'aspect romanesque est bien construit, même si les hasards romanesques font se rencontrer des personnages qui avaient vraiment peu de chance de se retrouver, on accepte cette fiction littéraire car le second plan sociétal est riche et très bien argumenté. Je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans ce roman et tant pis s'il dégrade encore un peu plus l'image de l'Irlande Catholique. La religion y a joué un bien vilain rôle dans ce domaine là, l'église fera certainement un jour des excuses, il faut espérer que cela permettra aux mentalité de vraiment changer. Ce roman en tout cas peut y contribuer mais sera-t-il lu par des gens qui ont des idées bien arrêtées sur le sujet, à plusieurs reprises l'auteur se plaît à rapporter des propos « ordinaires » sur « ces gens là » de personnes qui imaginent qu'ils sont eux « normaux » et cela est criant de vérité et permet de nous rendre compte qu'il faut être attentifs sur ce genre de sujets.
Lien : https://luocine.fr/?p=15369
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