C'est une oeuvre bien triste sur un sujet fort délicat à savoir le retour des survivants juifs des camps de concentration. Une femme, à savoir Marguerite, ne retrouve que l'ombre de son mari qui reste alité et qui ne communique plus.
Elle avait épousé un jeune et beau prince charmant. Elle se retrouve avec un vieillard ayant vécu des choses incommensurables. Pour autant, elle aide les autres rescapés car cela lui permet de tenir bon. A l'occasion d'une pièce de théâtre à savoir le retour d'Ulysse au pays, elle va s'identifier à la pauvre Pénélope.
Ce livre est unique en son genre par l'angle du sujet traité. le graphisme est assez puritain. Il y a également une fausse lenteur afin de faire monter l'émotion. C'est toute la psychologie d'un personnage qui remonte à la surface. C'est une oeuvre forte qui pourrait faire partie des douleurs intimes. Cela respire la mélancolie.
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La conscience de l'absurdité de l'ensemble, son aberration, le non-sens absolu de ces meurtres et de ces déportations que nous appelons la solution finale, l'holocauste, la catastrophe juive et depuis peu la shoah, toujours des appellations nouvelles, parce que les noms pour désigner tout cela se putréfient très vite dans la bouche.