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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Troisième tome des six livres concernant Oscar Wilde.

Ce récit se présente comme un récit antérieur de dix ans à tous les autres, adressé à Arthur Conan Doyle et ayant trait aux années où Oscar Wilde, jeune poète commençait à se faire connaître notamment grâce à son excentricité vestimentaire.
Après une série de conférences aux États-Unis, Oscar accepte d'aider Edmond La Grange à monter Hamlet dans son théâtre à Paris. Au moment de l'arrivée du paquebot en Angleterre, le cadavre de Marie-Antoinette, la chienne de Mme La Grange mère est retrouvée enterrée dans l'une des malles d'Oscar... Premier meurtre d'une longue série.
Une fois à Paris, Oscar travaille avec acharnements Hamlet ; il fait également la connaissance de Robert Sherard ,son futur meilleur ami et biographe. le théâtre est malheureusement vite endeuillé suite à la mort de Traquair Washington, l'habilleur d'Edmond La Grange ... Accidents ? Suicides ? Meurtres ?


Cette série est un vrai plaisir à lire bien que dans ce dernier livre, j'ai trouvé que la première partie du livre (Oscar Wilde aux États-Unis jusqu'au meurtre de Traquair) manquait de vitalité dans le récit, voire décevait comparativement aux précédents ouvrages. L'intrigue policière ne prend vraiment sa place que tardivement dans le récit avec un final vicieusement pensé : nous avons en effet à la fin, au chapitre 27 la version officielle des faits... et l'épilogue qui nous dévoile une autre vérité. le lecteur ne peut que savourer ce coup de théâtre machiavélique et apprécier les rouages de toute l'histoire. Des mobiles purement machiavéliques et tordus !!! 😈 J'ADORE !!!!💕


Parlons maintenant de l'autre aspect de cette série : le Paris vécu par Oscar Wilde. Un Paris décadent où le théâtre tout en étant réprouvé est apprécié ; où les acteurs sont excommuniés mais adulés par les nobles et le peuple. Un Paris de la débauche qu'elle soit dans les moeurs avec des salles de la mort où contre quelques sous, n'importe qui peut regarder des pauvres ou des handicapés dans une pièce et, où la mort attire le chaland dans les morgues comme au spectacle. Un Paris du spectacle macabre !


Ce troisième volet n'est pas mon préféré (j'avais adoré le second : Oscar Wilde et le jeu de la mort) en raison du temps que met l'action en elle-même pour se mettre en place. Par contre, le final compense amplement ce désagrément. Qu'ajouter de plus si ce n'est que vous avez en une série merveilleusement écrite à la fois le côté ludique en menant une enquête ... et le côté éducatif à la fois historique et biographique. Et tout cela pour le même prix !!! 😛

Lecture du quatrième tome pour bientôt : Oscar Wilde et le nid de vipères. Quand c'est bon, pourquoi se priver. ❤️
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J'aime bien ces séries d'Oscar Wilde. C'est une lecture reposante pleine de bons mots, bien sympas comme je les aime.

Je pense que Gyles Brandreth a eu une formidable idée de combiner policier avec cet extravagant personnage. Je me régale a chaque fois même si je trouve ce tome un peu en dessous des précédents. Oscar est tel que je me l'imagine. Une intelligence hors norme tout en gardant une identité décalée par rapport aux normes de l'époque.

Si ma lecture a été agréable, le scénario m'a un peu freinée car malheureusement il est un chouia trop prévisible. Bien entendu malgré cela, je lirais très certainement avec plaisir la suite des aventures d'Oscar Wilde.

J'ai aussi apprécié la note de fin faite par l'auteur car hormis les remerciements d'usage il étale bons nombres de titres d'ouvrages retraçant la vie du célèbre écrivain que je me suis fait une joie de noter , afin de découvrir plus en profondeur cet homme. J'espère juste pouvoir en trouver une bonne partie en Français.
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Promenade délicieusement rétro dans le monde théâtral parisien et mondain de la fin du XIXe siècle.
Jeu de piste plein de malices à travers quelques référents littéraires et autres, à nous de décrypter, à nous d'hésiter en nous demandant où se situe la réalité.
L'existence des personnes entourant Oscar Wilde est bien réelle mais quid des rapports entretenus entre elles et/ou avec le héros principal ? La lecture d'une biographie (non romancée) s'avèrera utile.
Oscar Wilde visite la prison de Reading, nous sursautons : « mais c'est l'horrible prison où il a purgé une peine ». L'a-t-il vraiment fréquentée et y a-t-il vraiment rencontré le régicide Roderick ?
Voilà qui nous fait aller beaucoup plus loin que la simple lecture d'un « policier ».
Des noms défilent : Sarah Bernhardt, La Grange (évocation de son célèbre aïeul) et le « fameux fauteuil où mourut Molière (jouons le jeu mais nous savons qu'il est à la Comédie française), Maurice Rollinat, Jacques-Emile Blanche le peintre et tant d'autres.
Toute une époque, l'époque du chat noir, du laudanum, des fiacres, du Boulevard du Temple et ... de l'horrible Salle des Morts.
Mais il y a Londres aussi et l'histoire du Musée Tussaud.
On y apprend beaucoup avec un plaisir fou devant les aphorismes (authentiques ou non) d'Oscar Wilde, détective posthume et crédible sous la plume documentée et pertinente, voire délicatement impertinente, de Gyles Brandreys.
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Dans ce troisième roman mettant en scène le détective Oscar Wilde, Gyles Brandreth nous emmène à Paris après un petit détour par la patrie de l'Oncle Sam.

Oscar Wilde, après une tournée en Amérique, gagne Paris afin de travailler sur la traduction d'Hamlet pour le compte du célèbre acteur Edmond La Grange. Il y rencontre le Tout-Paris dont Sarah Bernhardt, Maurice Rollinat, Jacques-Émile Blanche et Robert Sherard. La vie s'écoule joyeusement mais une mort mystérieuse vient gâcher la fête.

Après un prologue très réussi, le livre s'ouvre sur le voyage d'Oscar Wilde en Amérique. Cette première partie m'a un peu déçue, surtout les premières pages, car le style manque de chaleur. Ce n'est pas Robert Sherard qui s'exprime, ce qui m'a chagrinée, et il y a une distance avec le sujet. Heureusement, le style redevient rapidement aussi agréable que dans les autres romans. Il n'empêche que cette partie américaine ne m'a pas vraiment enchantée d'autant qu'elle ne s'intègre pas aisément dans le récit et que son intérêt n'apparaît vraiment qu'à la toute fin du roman.

Le reste de l'histoire est aussi dépaysante et romanesque que les précédentes aventures d'Oscar Wilde. Cependant, il faut se montrer patient pour que l'enquête s'amorce : il faut attendre plus de soixante-dix pages pour qu'un crime soit commis sur un animal et plus de deux-cents pour une victime humaine. Les amateurs de meurtres en série risquent de trouver le temps long ce qui n'a pas été mon cas. Je reconnais bien volontiers apprécier cette série plus pour la compagnie De Wilde et l'atmosphère que pour l'enquête proprement dite.

Il n'empêche que l'enquête est parfaitement tarabiscotée et que je n'ai pas vu venir le rebondissement final. J'étais d'ailleurs un peu déçue par le dénouement aussi le dernier chapitre m'a redonnée le sourire.
La solution de l'énigme fait froid dans le dos et nous fait apprécier nombre de personnages d'un nouvel oeil.

L'ensemble est toujours aussi bien troussé, riche d'anecdotes historiques, d'aphorismes bien sentis et de traits d'esprit divins.
À mes yeux, l'énigme du cadavre souriant est une réussite.
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Histoire agréable peuplée de personnages hauts en couleur et agréables à côtoyer. L'intrigue et l'histoire sont palpitantes d'autant que l'auteur sait nous garder en haleine jusqu'au bout de l'histoire. Gyles Brandeth est cultivé et il a du style : il mérite une place d'honneur dans le roman policier contemporain.
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Troisième de la série policière autour du personnage d'Oscar Wilde.
Il s'agit d'un retour dans le passé d'Oscar lors de sa tournée américaine et de son escapade parisienne autour de la traduction et du montage de la pièce d'Hamlet.
Un roman plaisant qui ravira les amateurs d'Oscar Wilde. Une description de la vie parisienne de la fin du XIXème siècle autour de l'univers artistique entre théêtre, peinture et post-romantisme.
Une intrigue soigneusement portée.
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Parti aux Etats-Unis où il a été invité pour des conférences, auréolé de la parution récente de son recueil de poèmes publié en 1881, Oscar Wilde est aussi connu pour son excentricité vestimentaire. Il débarque le 2 janvier 1882 à New-York puis il va parcourir le pays, le succès le boudant au début de sa tournée mais allant grandissant.

A Leadville, dans le Colorado, il fait la connaissance dans une situation critique pour son portefeuille d'un professionnel des jeux de cartes. Un certain Eddie Garstrang qu'il retrouvera, à la fin de son périple, dans les bagages d'un homme de théâtre français, Edmond La Grange, dont la tournée a été triomphale. Garstrang, ayant perdu aux cartes contre La Grange, est devenu son secrétaire. Et comme le vieil habilleur de l'homme de théâtre vient de décéder, ce sera Traquair, le serviteur noir américain d'Oscar, qui le remplacera.

Mais ce qui unit Oscar à La Grange, c'est la proposition que ce dernier a faite au poète. Traduire Hamlet afin que la pièce de Shakespeare soit jouée à Paris, au Théâtre La Grange. Oscar embarque fin décembre en compagnie de la troupe La Grange afin de regagner l'Angleterre puis la France. Autour de la table, Edmond La Grange, Liselotte La Grange, sa mère qui pour tout le monde est Maman et est affublée d'un détestable caniche nommé Marie-Antoinette. Richard Marais est l'homme d'affaires de la compagnie. Il est chauve, terne, sans personnalité ni point particulier sauf celui d'être atteint de surdité. Carlo Branco, descendant d'une longue lignée d'acteurs portugais, est le plus vieil ami d'Edmond et l'acteur principal. Enfin, Gabrielle de la Tourbillon, actrice trentenaire et maîtresse officielle d'Edmond qui possède le double de son âge. Juste une petite remarque comme cela en passant et qui ne prête pas à conséquence, quoi que Gabrielle soit attirée par les hommes jeunes.

Les deux enfants d'Edmond, issus d'un précédent mariage avec Alys Lenoir, décédée, les jumeaux Bernard et Agnès, vingt ans, ne sont pas présents sur le navire, mais leur rôle dans la pièce qui sera montée à Paris est déjà défini.

Si le voyage se passe bien, l'arrivée à Liverpool est mouvementée, à cause de l'humour d'Oscar Wilde, humour pas apprécié par les douaniers. Et en ouvrant la malle du poète, ils découvrent non pas des livres comme Oscar le prétend, mais de la terre et Marie-Antoinette morte étouffée. le premier cadavre de la liste qui sera suivi par bien d'autres, et des humains cette fois, lorsque tout ce beau monde sera arrivé dans la capitale française.

C'est au commencement du mois de février 1883 (à Paris, au début du printemps ?!) que Robert Sherard, le narrateur, rencontre par hasard dans le foyer du théâtre La Grange celui qui deviendra son ami et dont il écrira les mémoires. Mémoire peut-être défaillante ou approximative comme on peut le lire, puisque février est considéré comme le début du printemps. Ne nous formalisons pas pour si peu et continuons notre lecture.

Traquair, l'habilleur de la Grange est retrouvé décédé dans une petite pièce attenante à la loge du comédien. Il se serait asphyxié au gaz. Suicide, meurtre, accident ? La Grange et ses proches décident de ne pas prévenir la maréchaussée, et le soin de procéder aux premières constations et aux formalités administratives est confié aux bons soins au docteur Ferrand ami et médecin de la troupe. Et par voie de conséquence, Robert Sherard devient l'habilleur d'Edmond La Grange, ce qui lui permet de côtoyer l'univers théâtral de l'intérieur.



Et cet univers, Sherard ne le dédaigne pas, au contraire. Outre son amitié avec Oscar Wilde, et ses relations privilégiées avec Gabrielle de la Tourbillon, un véritable tourbillon, il sera amené à faire la connaissance d'autres personnages, parfois hauts en couleurs, telle Sarah Bernhardt et sa ménagerie, ses fêtes, ses exigences, sa beauté, son talent.

L'auteur, via son personnage de Robert Sherard qui a réellement existé, nous entraîne dans une histoire dont Oscar Wilde est le héros. Tandis que Wilde fête ses vingt-huit ans, Sherard lui n'en a que vingt et un et il est subjugué par le poète. Et ils vont ensemble découvrir Paris, ses quartiers louches, mais également les beaux quartiers, dont Neuilly où est située la clinique psychiatrique du docteur Blanche. L'opium et autres produits illicites sont consommés avec abondance. Et surtout l'univers du théâtre, avec ses acteurs qui subissent l'ostracisme de la plupart des gens bien pensants, même si cela reste l'occupation favorite du peuple.

L'intrigue est presque mise de côté, et ne trouve une véritable résolution que dans l'épilogue, quelques années plus tard, et qui donne véritablement son sens au titre. le récit est enchâssé en effet dans une scène se déroulant lors de la visite chez Madame Tussaud, un musée de cire antérieur à celui du Musée Grévin, avec comme protagonistes, nos deux amis et Conan Doyle. Lequel est mystifié par le sens de l'observation et de la déduction d'Oscar Wilde.

Wilde possède bien d'autres qualités dont l'humour qui parfois lui joue de bien mauvais tours. Mais il ne peut s'empêcher de manier l'ironie. Il pratique aussi les aphorismes ce qui se trouve être le sel d'une intrigue où le côté policier est quelque peu dilué mais habilement amené.


Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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L'auteur

Écrivain et ancien membre du Parlement britannique, il a écrit entre autres 4 romans «policiers» avec Oscar Wilde comme personnage principal. Il aurait déclaré : « J'ai vécu toute ma vie sous le signe d'Oscar Wilde ». Il connaît par coeur non seulement l'oeuvre et la vie De Wilde, mais également cette époque passionnante qu'est la fin du XIXe siècle, aussi bien en France qu'en Angleterre. J'ai déjà commenté le tome précédent, Oscar Wilde et le jeu de la mort.

Le livre

Oscar Wilde nous emmène cette fois de New York à Paris, dans une enquête au coeur du monde théâtral français …

Ce que j'en ai pensé

Gyles Brandeth restitue à la perfection l'atmosphère des milieux cultivés de l'époque, et la personnalité De Wilde dans un roman policier, qui n'est pourtant pas mon genre de prédilection, qui tient bien la route ! Et il est loin d'avoir épuisé sa réserve de bons mots de cet auteur qui j'admire énormèment. Il nous le rend extrêmement proche de nous, et l'on prend conscience qu'il serait sûrement très fatiguant de vivre sans arrêt à ses côtés … :)

Mais cela n'empêche pas que grâce à ce roman, j'ai un regain d'intérêt pour toute son oeuvre et je ressors aussitôt mon anthologie en langue originale, pour la placer à côté de ma table de chevet et y picorer de temps en temps … A lire rien que pour la plongée dans le monde littéraire du XIXe siècle !

Ces romans sont donc un bel hommage à l'homme qui, au moment de mourir, déclara : « Ce papier peint est trop laid ! L'un de nous deux doit disparaître ».
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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