Bon, pour ceux et celles qui ne le sauraient pas encore, j'ai rencontré ce poète il y a peu (qui soit dit en passant était un ancien prof d'histoire-géo de ma mère), et comment dire, je suis devenue assez fan. Non seulement de ses poème mais également de ses peintures et encore plus, comment oserais-je le formuler, de sa simplicité et de sa gentillesse. Entendez pas simplicité un compliment à savoir qu'il s'agit d'une personne qui ne se prend pas au sérieux, extrêmement généreuse et qui sait tout bonnement et simplement apprécier les choses de la vie à leur juste valeur. de toute façon, si il ne s'y prêtait pas, je crois qu'il n'écrirait pas de la poésie mais enfin, ce point de vue ne regarde que moi !
Ici, dans ces quatre grands chants, les thématiques propres à tout poète son abordées : l'amour, disons les sentiments au sens large du terme pour le premier chant, la mort pour le second, la nature pour le troisième et enfin ce que moi j'ai appelé les souvenirs mais que l'auteur, dans sa postface, appelle l'interrogation pour le quatrième et dernier chant.
J'ai trouvé, une fois encore, comme dans les précédents ouvrages que j'ai lu de l'auteur, bien qu'ils aient été écrits après celui-ci, un amour profond pour sa terre d'adoption, à savoir la Haute
Provence. Bien entendu, il célèbre la beauté des montagnes et du soleil bleu et pur de
Provence, comme le qualifiait lui aussi
Jean Giono mais sans toutefois se concentrer uniquement sur cette terre. Quand cela lui semble approprié, il rend aussi hommage à certains paysages de Bretagne où encore à Paris. Composé parfois sous la forme de haïkus, concentrées parfois en de très courtes lignes parfois, le lecteur ressent bien cette urgence du poète à laisser trace de lui et de ce qu'il a ressenti. Si au contraire certains de ses poèmes s'étendent sur une page entière voire deux ou trois, dans ce cas-là, le lecteur lui aussi prend le temps...celui de lire, de savourer, de comprendre et de voir là où le poète veut le mener. Car il la première et la troisième parties, à savoir celles consacrées à l'amour et à la beauté de la nature qui nous entoure sont assez légères, la seconde en revanche est assez dure à digérer. Ce n'est jamais très agréable que l'on vous rappelle sans cesse que l'homme étant fait de chair et de sang, il est inexorablement voué à mourir un jour. Alors, autant profiter maintenant afin de ne pas avoir de regrets plus tard, ce que j'ai un peu ressenti dans la quatrième et dernière partie de ce recueil et voilà pourquoi je pensais que cette dernière était consacrée aux souvenirs plus qu'à l'interrogation ...mais au final, les deux ne seraient-ils pas compatibles ?
Je ne peux, pour conclure sur cette critique, que vous inviter, amis lecteurs, à venir goûter au plaisir de l'écriture de
Claude Braun et, pourquoi pas, en commençant par cet ouvrage-là puisqu'il s'agit du dernier que j'ai lu ! Sachez également qu'il vient d'en publier un tout autre récemment (dont vous trouverez ma critique si vous fouillez un peu dans les livres que j'ai critiqués) et qu'à mon avis, cet auteur n'a pas dit son dernier mot ! A découvrir !