AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,14

sur 185 notes
5
8 avis
4
7 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je retrouve Richard Brautigan, avec ces Mémoires sauvés du vent.
Nous ne sommes, avec ce court opus, pas si loin de l'extraordinaire Un privé à Babylone... Mais cette fois, la surprise et l'enchantement, le drame aussi, viennent de l'enfance après-guerre de l'auteur.
Les rencontres et les personnages y sont parfois curieux voire fascinants tel ce couple qui fait salon au bord d'un étang... Tel, aussi, cette petite fille aux mains froides.
Nous voyons l'enfant Richard, faire la connaissance de la mort et de ses interrogations... Mais ce n'est jamais lourd: C'est à hauteur d'un gamin curieux.
Si seulement Richard avait choisi le hamburger avec les oignons, si seulement.... Richard, qui retarde l'arrivée du couple et de ses meubles au bord de l'étang, pour narrer une tragédie que subodore le lecteur.
Brautigan... Décidément un auteur dans le panthéon des lettres américaine et définitivement incontournable.
Commenter  J’apprécie          542
Depuis le temps que j'avais noté ce rendez vous avec Richard Brautigan, j'avais toujours trouvé une excuse pour le décommander. Vous savez ce que c'est, les titres qui grillent tout le monde dans la file d'attente de nos lectures prévues et qui repoussent les rencontres qu'on s'était promis d'honorer plus ou moins rapidement. Un billet de Blackbooks sur « Mémoires sauvés du vent » et voilà comment ce rencard est devenu d'un coup prioritaire.

Bon, comment dire… Je crois que c'était le moment pour Brautigan vu mes dernières lectures. Je suis dans une période « fracassés de l'intérieur » ou « rebelles qui peuvent changer le monde » et j'ai pas trop envie d'en sortir pour l'instant à part pour de doux moments de poésie.
Dans la famille « fracassés de l'intérieur » je voudrai Brautigan. Bonne pioche.
Par contre « Mémoires sauvés du vent » je suis pas sur qu'il me fallait ce titre pour une première rencontre ou plutôt pour mes lectures du moment.

L'Amérique d'après guerre, 47 / 48, ça m'excite pas vraiment pour tout vous dire. La période n'y est pour rien mais l'Amérique toutes époques confondues bah… c'est pas mon truc on va dire.
Oui je sais, Brautigan, j'avais des indices quand même mais sait-on jamais...
Les souvenirs d'enfance de Richard Brautigan, c'est pas que ça ne m'intéresse pas mais dès le début je me dis que même s'il n'y a que 163 pages, je risque de trouver long. J'essaye bien au début, pour me motiver, de me dire que les racines du futur bordel intérieur sont peut être là mais après quelques pages, c'est mort. Je n'arrive pas à entrer dans le bouquin, pire, je m'ennuie. Je dois me rendre à l'évidence, les souvenirs d'enfance de Richard, aujourd'hui, je m'en fous.
Que de redondances dans ces pages où les questions existentielles de l'auteur à 12 ans, tournent autour du nombre de poissons pêchés et non mangés par un couple de pêcheurs bien barrés, et une fixette sur les hamburgers. Hamburgers qui sont la clé d'un drame, fil rouge du bouquin. Pour ce qui est du drame, le suspens bah, c'est plombé dès le début.
J'irai pas jusqu'à dire que je reste sur ma faim car les poissons et les hamburgers m'ont plutôt occasionnés une indigestion mais quelle déception quand même.
En refermant le bouquin je me suis dit qu'il y avait erreur. C'est pas un bouquin c'est un scénario. En fait ce bouquin est un film et un film qui sous cette forme serait probablement excellent avec la voix off de l'auteur trente ans plus tard. Vu comme ça, c'est bien écrit. Je n'ai malheureusement pas ressenti la poésie croisée dans les billets lus sur babel mais je n'en resterai pas là avec Brautigan.
Je vais persévérer et laisser dans ma file d'attente « Journal japonais » et « Il pleut en amour » qui seront certainement plus à mon gout afin de rencontrer enfin Brautigan le poète.
Commenter  J’apprécie          387
Comment ai je pu ignorer si longtemps l'existence de BRAUTIGAN !? Quel gâchis !!!
Maintenant que j'ai comblé cette lacune, j'ai hâte de le découvrir encore et encore...

Tout en féerie, petites touches gracieuses et détails bruts, ce poète des petites sensations a fait vibrer que dis je frissonner, trembler en moi des cordes sensibles que je ne soupçonnais même pas.......Mémoires sauvés du vent ne se raconte pas, il se ressent, ou pas, j'imagine. Pour moi c'est une révélation!

PS: Je remercie Thirdlake qui à l'insu de son plein gré (comme dirait l'autre) en ouvrant sa bibliothèque et ses impressions à des incultes comme moi, a su me donner l'envie de découvrir ce très bel auteur si singulier.

Commenter  J’apprécie          232
MÉMOIRES SAUVÉS DU VENT de RICHARD BRAUTIGAN
Il fait des courses pour une vieille dame avec un landau, rêve de la conquête de l'Ouest vers l'Oregon à la tête d'une file de landaus, puis ce rêve l'ennuie, trop d'indiens hostiles, soleil brûlant, manque d'eau. Finalement le landau va servir à ramasser des bouteilles de bière vides, il se voyait en avoir des millions, craignit de faire concurrence à Rockfeller.
Un vieux veilleur de nuit dans une scierie s'est organisé pour ne pas recevoir de factures, il a toujours une bière à la main. Il récupère les bouteilles, il en a trois caisses qu'on lui vole, sa femme l'avait quitté.
Il se souvient d'avoir été un enfant morbide, il vivait à côté d'un magasin de pompes funèbres, visions de cercueils. Il y avait une petite fille aux mains froides, il ne l'a jamais revue.
On a déménagé, la TSF a claqué, ma mère me tolérait à peine, elle avait peur du gaz, elle se levait 4 fois par nuit pour vérifier.
Il allait à la pêche dans un étang où un vieux gazé par les allemands survivait dans une cabane en ruine. C'était bizarre, les gens qui venaient pêcher amenaient leurs meubles, canapés, fauteuils, tables.
Il avait hésité entre acheter des balles pour un 22 long rifle ou s'offrir un hamburger, il avait pris les balles, mauvais choix mais il l'a su trop tard.
C'est tendre, poétique, chargé d'émotions, c'est vraisemblablement très autobiographique, l'enfance de BRAUTIGAN, ses fragments de souvenirs éparpillés au fil des années, des images, des rêves, des galères et la catastrophe qui lui fera brutalement quitter l'enfance. Un des plus faciles à lire chez cet auteur si délicieusement atypique.
Commenter  J’apprécie          205
La grâce du titre est une raison suffisante pour le lire, vous ne trouvez pas ?


"Je colle mon oreille au passé comme si c'était le mur d'une maison qui n'est plus" : l'auteur semble laisser parler le jeune garçon qu'il a été, comme un dialogue intérieur où l'imagination flirte toujours dangereusement avec la folie. le caractère autobiographique de cette enfance placée sous le signe de la misère sociale et affective, entre désoeuvrement et solitude, est troublant lorsque l'on sait qu'un an après la publication de ce livre qui ne rencontra pas de succès, Richard Brautigan se suicida.

Le ton ingénu et humoristique qui sied à l'âge du narrateur contraste avec la gravité des sujets, donnant au récit le même paradoxe, à la fois léger et profond. D'un propos social (« poussières d'Amérique » comme le scande l'auteur tout au long de son récit) et psychologique, poétique et drôle par son écriture, ce court récit inclassable se lit d'une traite.
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
Commenter  J’apprécie          90
Les éditions 10/18 possèdent avec son Domaine Étranger une bien belle collection. C'est d'ailleurs avec plaisir que j'y ai découvert de fabuleux auteurs comme Haruki Murakami, Nick Hornby et bien d'autres. Peut-être pourrais-je aujourd'hui ajouter Richard Brautigan à cette liste, auteur que je viens de découvrir au travers de ce livre. Écrivain que je découvrirais bien plus avant au travers d'autres de ces livres tels que "La pêche à la truite en Amérique" et "Un privé à Babylone".

En attendant, c'est avec "Mémoires sauvés du vent" que j'ai découvert Brautigan. Un livre contant les souvenirs d'enfance d'un homme du temps où il était un gamin de 12/13 ans. Parcourant sa vie au gré des rencontres, croisant des gens bizarres et des souvenirs de pêche. Monde fictif ou romancé d'une Amérique que l'on ne connait pas. Souvenirs intimes et sensibles d'un temps passés Beauté des instants d'avant...

Il y'a comme une fêlure qui traverse ce livre de part en part. Une ligne de faille tragique embellie d'une prose ironique. Un roman parcouru de flashs souvenirs, beaux comme l'image romantique d'un souvenir d'enfance.

Un très beau roman donc qui possède un certain onirisme triste. Comme si toutes les images vues dans ce livres se peignaient de teintes sépia. Un court roman lu en deux soirées... deux belles soirées sauvées du vent.
Lien : http://naufragesvolontaires...
Commenter  J’apprécie          60
En convoquant ses souvenirs, Brautigan nous emmène et nous plonge avec lui dans une Amérique des années 50 déglinguée et de peu mais oû un petit garçon d'une douzaine d'années peut sans affolement aucun jouir d'un liberté sans entraves et fatale.
C'est une promenade poétique, éveillée et souvent drôle à laquelle nous convie R.B et si le livre vous tombe entre les mains, il convient de ne pas la refuser. On en revient marqué.
Commenter  J’apprécie          20
J'adore Brautigan
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (457) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}