L’éditeur Jean-Christophe Brochier rend hommage à l’écrivain Jean-François Vilar et se raconte dans « Petits remèdes à la dépression politique ».
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Ce livre cherche à répondre à deux besoins. Celui de rendre hommage à Jean-François Villar, un écrivain récemment disparu que j'ai beaucoup aimé, et plus encore celui, dans le pourrissement accéléré d'une vie sociale déjà blette, dans le quotidien absurde et déprimant qui est le nôtre - et malgré l'âge et la vie bourgeoise qui sont les miens - de prendre fait et cause pour l'aventure révolutionnaire.
Le jour de la quille, j'ai acheté une cinquantaine d'exemplaires de ce fort beau texte qu'est Notre besoin de consolation est impossible à rassasier, de Stieg Dagerman (Actes Sud), et en ai offert un à chaque personne avec qui j'avais bossé. Je trouvais cela élégant et drôle. La plupart des mes collègues estimèrent au contraire que c'était une ultime provocation. Trois ans de salariat n'y avaient rien changé : j'étais toujours un incompris. (p. 154)
Il faut attendre le 17 mai 1990 pour voir l'homosexualité disparaître de la liste des maladies mentales de l'OMS.
Respectons-nous : révoltons-nous. (p. 244)
L’histoire de ma génération est l’histoire de ceux qui n’ont pas fait la guerre (ni la révolution ni rien du tout).