Si vous cherchez un polar savoureux, drôle et habile, "La nuit de Jabberwock" est fait pour vous. Frederic
Brown, plus connu pour son parodique "
Martiens, go home", compose avec ce roman une enquête malicieuse et pleine de rebondissements.
A Carmel City, Doc Stoeger dirige son petit journal local, le "Carmel City Clarion" sans enthousiasme ni passion. Ce qui l'anime lui, c'est
Lewis Caroll, à qui il voue une admiration quasi religieuse, et l'espoir qu'un jour, il se passe quelque chose de palpitant pour une fois dans sa petite ville (trop) tranquille. Un soir qu'il somnole avant le bouclage de son journal, l'impossible vient frapper à sa porte.
S'engage alors pour notre narrateur l'aventure la plus dingue qui soit. le basculement s'opère et le précipite de l'autre côté du miroir.
Ponctuée par la poésie du grand
Carroll, le récit nous entraîne à un rythme frénétique et halluciné dans une enquête jubilatoire, copieusement arrosée de whisky : partie de cache-cache géante, enquête invraisemblable, personnages ridicules ou meurtres mystérieux,
Brown maîtrise son récit à la perfection.
Telle
Alice, le lecteur n'hésite pas une seconde à entrer dans cet imaginaire et à se saisir du flacon "Buvez moi" tendu par les personnages. A défaut de rapetisser, il est assuré de se régaler!