La nuit du Jabberwock (Drôle de Sabbat)

Tel un illusionniste, F.Brown fait de son récit un conte policier et entraîne le lecteur dans une histoire fantaisiste mais bien tangible. Les personnages sont extras, les situations dans lesquelles se trouve le personnage principal sont complètement invraisemblables et drôles, les références au monde d'Alice sont un régal. Un excellent roman, à découvrir.

Un auteur que je découvre avec ce petit roman noir qui se lit très vite. C'est drôle, parfois absurde. Ça m'a fait pensé à Donald Westlake, le type un peu raté a qui il arrive des tas de mésaventures en peu de temps.
C'est un roman divertissant, qui ne réinvente pas le roman noir mais vraiment plaisant à lire. Petit bémol pour la fin, très même trop rapide, il a manqué de détail, j'ai trouvé ça presque bâclé.


A l'occasion j'essayerai de lire un roman SF de cet auteur.

C'est à force de persévérance que j'ai réussi un jour à dénicher chez un bouquiniste un exemplaire paru sous le titre "Drôle de sabbat".
De plus, cette jolie trouvaille s'accompagne d'une préface et d'une bibliographie, toutes deux rédigées par Francis Lacassin.
Aux éditions Edito-Service pour ceux et celles qui voudraient se lancer dans cette quête...

Un roman étrange. une énigme plaisante quoique prévisible et abracadabrantesque. Un hommage à l'oeuvre de Lewis Caroll bien intégré à l'intrigue. Par contre, un narrateur déplaisant, auquel j'ai eu beaucoup de mal à trouver des circonstances atténuantes. il cherche à minimiser son alcoolisme et je n'arrive pas à savoir si l'auteur a cherché à accentuer cette négation ou s'il souhaite réellement que nous acceptions ce point de vue du narrateur.

Une petite ville des États-Unis où il ne se passe généralement rien, où l'ennui semble être la règle… Ajoutez à cela un rédacteur en chef de feuille de chou locale érudit et franchement pochtron… Et grand amateur de Lewis Carroll. Son journal reflète la vie locale pas folichonne… Jusqu'à un certain soir…

L'histoire est délirante mais implacable, le héros est un doux rêveur qui manque de se faire superbement manipuler par ceux qui ont compris sa nature profonde, son univers (où l'on retrouve Alice aux pays des merveilles…). On est bien loin de la société formatée de nos jours, vous constaterez que l'absorption de boissons fortes joue ici un rôle majeur dans l'intrigue…!
Lien : http://www.urbanbike.com/ind..

Un journaliste dans une petite ville américaine cherche à boucler son édition hebdomadaire. Il va passer une nuit ou le roman noir se conjugue au fantastique et à l'humour dans une succession d'événements et de rebondissements. le personnage principal est un admirateur de Lewis Carroll auquel les références dans le texte sont nombreuses. Une lecture divertissante et davantage que ça car elle questionne sur le rapport au réel et à l'écriture des différents personnages. D'ailleurs, Frédéric Brown avait également écrit une parodie satirique SF "Martians Go Home" dont la lecture m'avait beaucoup emballé il y a assez longtemps, à voir si ce texte-là aussi a passé l'épreuve du temps.

Brown Fredric (1906-1972) – "La nuit du Jabberwock" – Payot / Rivages, noir, 2020
– Titre original "Night of the Jabberwock", traduit par France-Marie Watkins ; avait été publié dans une autre traduction en 1951 sous le titre "Drôle de Sabbat".

Une fois de plus, je me suis laissé avoir sottement. Alors que je n'achète que rarissimement des romans états-unisiens, je me suis laissé influencer d'une part par la signature de l'éditeur Rivages/Noir (sensé publier des bons polars) d'autre part par l'allusion – en quatrième de couverture – à Lewis Carroll.
Mal m'en a pris : il ne s'agit ici que d'un roman de énième zone, se voulant drôle. L'auteur abuse de la référence à l'oeuvre phare de Carroll "Alice au pays des merveilles", malheureusement, cela ne fait que refléter sa propre médiocrité. Bien entendu, il nous inflige ce personnage d'enquêteur états-unisien standard qui ne dort ni ne mange, mais avale des hectolitres de whisky, ce qui ne l'empêche nullement de se tirer de situations abracadabrantesques en galopant comme un lapin (au pays d'Alice). C'est vraiment mauvais, avec des longueurs indigestes, un sermon moralisateur insipide (pp. 105-107) et des questions rhétoriques lourdingues.

La page de présentation nous apprend que Fredric Brown était considéré comme un maître d'une part de la nouvelle courte et percutante, d'autre part du récit de science-fiction parodique. Pourquoi alors rééditer ce piètre roman qui ne donne vraiment pas envie de découvrir d'autres textes de cet auteur ?

Un livre qui vous accroche sans que vous sachiez pourquoi mais il vous accroche et reste accroché même une fois terminé.