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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Sous le pavé, le panard !

Tu aimes les ambiances polar, version années 40, et tu prises la mussecu au plus haut point, alors ce volume avoisinant le demi-quintal devrait trouver grâce à tes yeux élitistes et tes biceps atrophiés.

Fondu au noir, scénarisé par Ed Brubaker, crayonné par Sean Phillips et colorisé par Elizabeth Breitweiser (ce qui nous change un peu de Donald Cardwell et de Roger Harth, soi dit en passant, sans animosité aucune) possède véritablement toutes les caractéristiques du must-have.

Un contexte politique délicat, le maccartysme.
Une industrie intrigante, Hollywood.
Des personnages torturés, qui par sa quête de vérité, qui par la réussite à tout crin, qui par sa soif de vengeance, qui saura qui saura qui...

Un coup de crayon old-school, des planches aussi cafardeuses que l'intrigue qui paradoxalement nous électrise, le tout au service d'un scénario hyper visuel qui se prêterait parfaitement sur grand écran format Imax, son Dolby Atmos, Fondu au Noir, le bien nommé, n'est que manipulation et désillusion saupoudré d'un brin de violence, parfois alcoolisée, souvent punitive. Bigre, l'enthousiasmant programme que voilà.

Deux scénaristes à la ramasse.
La disparition douteuse d'une starlette en devenir.
Le train de la bonne humeur et de la gaudriole est lancé, puissant, dévastateur, aussi addictif et étourdissant que l'alcool millésimé qui coule ici à flot histoire d'oublier la vacuité d'existences en perdition.

Le parfait rendu de la tension régnant au sein d'un studio aux abois associé aux vélléités souvent pathétiques de jeunes actrices avides de reconnaissance participe à ce climat anxiogène et dramatique qui nimbe cette oeuvre magistrale de son préambule à son épilogue.
Niveau personnages, il y en aura pour tout le monde et toutes les bourses. du naïf au rebelle en passant par l'homme de main détestable et le big boss manipulateur, des personnalités aussi diverses que variées illuminent ce récit en lui conférant une dramaturgie qui ne se dément jamais.

Excepté un tarif quelque peu consistant, 40 euros, nan j'déconne, 39,95 euros seulement, aucune raison pour que ce pavé de noirceur désabusée ne trouve un large écho.
Ajouter à cela moult illustrations de couverture histoire de faire durer le plaisir et c'est le coeur gros mais cependant empli d'une joie ineffable que l'on referme ce petit bijou, véritable hommage de genre, heureux d'avoir tutoyé le bonheur pendant quelques heures...

Merci à Babelio et aux éditions Delcourt pour l'acquisition de ce pur joyau !
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"Ce sont toujours les petits riens qui rouvrent les portes de l'oubli. Les détails... Un rouge à lèvres évoque un sourire... le sourire une voix... Puis un visage...
Et d'un coup, Charlie comprend chez qui il vient de se réveiller juste avant de la trouver morte sur le sol du living."

Le fondu de l'âge d'or du cinéma que je suis ne pouvait pas passer à côté de ce monumental roman graphique.

Dans une ambiance polar qui m'a rappelé L.A. Confidential de James Ellroy, se croisent stars, starlettes, professionnels du cinéma, pourris et les rôles sont parfois étonnamment interchangeables surtout en pleine chasse aux sorcières.

Quand Charlie Parrish, scénariste sur le déclin, se réveille dans une baignoire, il n'a plus beaucoup de souvenirs de la veille. Ah si, des brumes de son esprit émerge le souvenir d'une danseuse et d'une pipe dans un dressing ! Mais, quand dans la pièce d'à côté, il découvre le cadavre de son amie Valérie Sommers, la star du studio qui l'emploie, c'est la douche froide. Qu'a-t-il bien pu se passer ici la veille ?

Comprenant qu'il pourrait facilement se faire broyer par le studio, Charlie va tenter de remonter le fil de cette funeste nuit…

Une histoire envoutante comme un bon roman noir et difficile à lâcher qui rappelle la toute-puissance des studios de l'époque sur leurs employés, stars ou simples gratte-papiers. A travers certains personnages secondaires, on s'amusera de retrouver l'ombre de vedettes de l'époque comme James Dean ou Montgomery Clift.

Une plongée en eaux troubles dans cette usine à rêve qui peut très facilement transformer votre vie en cauchemar.

Fondu au noir
Scénario : Ed Brubaker
Dessin : Sean Phillips
Couleur : Elizabeth Breitweiser

The End


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Ce comics de plus de 300 pages vous entraîne dans une enquête à la fin de l'âge d'or de Hollywood. Charlie est un scénariste sur le déclin et traumatisé par la guerre. Un matin, après une soirée des plus alcoolisées, il se réveille et découvre à ses côtés le corps sans vie d'une actrice, visiblement assassinée. Celle-ci qui était une star adulée du grand public était surtout son amie, voir bien plus que cela… Que s'est-il passé cette nuit-là ? La version officielle est celle du suicide mais Charlie sait qu'il n'en est rien. Il va mener sa propre enquête pour tenter de découvrir la vérité… mais il plongera alors dans la noirceur du milieu du cinéma.

Excellent polar dans une ambiance de film noir, parfaitement adapté au contexte de l'histoire, qui vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière page.
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Ce pavé de 400 pages reprend les douze épisodes de « The Fade Out », la dernière saga en date des auteurs de « Criminal », « Fatale » et « Incognito » : le scénariste Ed Brubaker et le dessinateur Sean Phillips.

Le récit se déroule en 1948 à Hollywood, au lendemain de la seconde guerre mondiale et en pleine période du Mac Carthysme. L'histoire débute dans un des bungalows de Studio City, où Charlie Parish, scénariste en manque d'inspiration, se réveille dans la baignoire avec une sacrée gueule de bois. A quelques mètres de lui, gît le corps sans vie de Valeria Sommers, la star du film dont il écrit le scénario. Lorsqu'il découvre que le crime a visiblement été camouflé en suicide, il cherche à découvrir toute la vérité sur ce drame…

Ed Brubaker était déjà une référence au niveau du polar noir, mais en nous plongeant dans les coulisses d'Hollywood en compagnie d'un héros qui s'attaque à ce monstre du cinéma tout en affrontant ses propres démons, il démontre une nouvelle fois tout son talent. Usant d'une narration en voix-off dont il a le secret, il nous plonge au coeur de ce monde beaucoup moins glamour que prévu, au plus près d'un personnage principal délicieusement tourmenté.

Au-delà de l'enquête policière, Ed Brubaker lève donc le voile sur univers sombre, gangrené par l'alcool, le sexe, la corruption et les jeux de pouvoir, où les femmes ne disposent pas encore du hashtag « metoo » et où de nombreux auteurs sont victimes de la chasse aux sorcières communistes. le tout étant rehaussé par le dessin expert d'un Sean Phillips au sommet de son art et par la colorisation experte d'Elisabeth Breitweiser, je ne peux que vous conseillez vivement ce roman graphique que vous retrouverez d'ailleurs au sommet mon Top comics de l'année !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Jusqu'à présent, je n'avais jamais tout à fait accroché aux lectures du duo Brubaker/Philips. Elles ont pu être tantôt agréables (Pulp) tantôt plutôt cool (Un été criminel). Mais là, on est sur autre chose, là on est sur du très lourd !

A travers ce gros et joli pavé de 400 pages, Ed Brubaker et son acolyte préféré nous emmènent dans le Hollywood d'après-guerre (fin 40's). L'époque de Clark Gable (seul vrai acteur faisant un mini passage dans le livre), de Cary Grant, Audrey Hepburn ou autres James Stewart. L'époque aussi du maccarthysme et de la chasse aux sorcières. Et enfin, une drôle d'époque pour les femmes du milieu (et d'autres aussi…) pour qui les choses n'étaient pas rose tous les jours…

On rentre dans le bain dès l'introduction, avec Brubaker nous racontant son oncle, un scénariste très réputé durant la golden area d'Hollywood. On y apprend qu'à cette époque, il y avait la liste des 10 d'Hollywood: 10 personnalités du cinéma blacklistées car accusées de pencher côté bolchevico-gaucho. Encore une fois, drôle d'époque, je ne comprendrai vraiment jamais le discours du "c'était mieux avant" 😁

En tout cas, voir Brubaker raconter comment son oncle et tante se retrouvent d'une certaine façon mêlés à tout ça, m'a immédiatement rappelé Jason Aaron qui fait la même chose (mais avec son cousin) à la fin de The Other Side. Deux histoires de famille qui ont inspiré les auteurs, pour deux réussites littéraires.

Car oui, The Fade Out (titre VO) est une franche réussite. On se retrouve dès les premières pages happé par ce monde clinquant, flamboyant mais aussi nauséabond. On suit rapidement une multitude de personnages mais c'est fluide et toutes ces personnes croisées ou rencontrées par le protagoniste (un scénariste impliqué dans la chasse aux sorcière tiens tiens) profitent toutes (ou quasi) d'un super caracter design.

Et que dire de l'intrigue ? Quand on est fan comme moi de polar noir, c'est un vrai régal. Rien de trop téléphoné ni de trop conventionnel. Alors, ca reste tout de même assez classique dans l'approche, mais la profondeur des personnages et de l'intrigue nous plonge dans un monde dont on ne ressortira que quelques minutes après avoir tourné les dernières pages.

Et c'est alors, en fin de lecture, que j'ai tout de suite pensé à l'excellent film de Robert Altman sur les vices d'Hollywood avec le génial Tim Robbins en tête d'affiche, The Player. Si l'occasion s'en fait, ne surtout pas se priver de le regarder.

Prochaine lecture du duo: les Sleeper ou les Kill or Be Killed
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Hollywood années 50, Charlie est scénariste pour un petit studio. Un matin, après une soirée très arrosée, il se réveille dans la chambre de l'actrice principale qu'il retrouve morte, étranglée.

Pris de panique, il s'enfuit et découvre plus tard que le service de sécurité du studio a maquillé le meurtre en suicide afin de ne pas salir la réputation du studio. le poids est trop lourd, Charlie se confie à Gil, ami scénariste, qui l'aide dans l'ombre à être ses scripts.

Alcoolique depuis qu'il est persona non grata suite à l'affaire des dix d'Hollywood, Gil supporte mal ce secret et se lance dans une croisade entraînant avec lui Charlie. Ce roman graphique nous plonge dans l'univers sombre d'un Hollywood sans pitié. Absolument génial !
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Cette BD est un chef d'oeuvre absolu! de Brubaker je connaissais la série Criminal que j'adore. Nul ne conte aussi bien bien des récit complexes dans le format bande dessinée. Lorsque l'histoire se déroule dans le monde fascinant de Hollywood, que cette brillante plume est servie par le dessin de Sean Phillips qui colle parfaitement au contexte, entre ombres et lumières, on est ébahi à chaque page, et des pages, il y en a dans cet épais volume. C'est le seul reproche que je pourrais formuler, c'est que j'aurais préféré découvrir cette histoire au fil du temps sur plusieurs années, pour faire durer le plaisir quoi. Ici on a en 1 seul volume, l'intégral des 12 épisodes de cette histoire, complexe, riche, ambitieuse. du coup il faut aligner 40€ pour lire cet ouvrage, et je pense qu'à cause de cela beaucoup seront passé à côté. Mais si l'ont se laisse aller, quel plaisir! Les personnages ont une réelle épaisseur, les starlettes prêtes à tout pour être dans la lumière, les producteurs véreux,les scénaristes sous pression, bref, les coulisses de la machine à produire des rêves et à broyer des vies qu'est Hollywood. le contexte historique de l'après guerre, la chasse aux sorcières menée par le FBI rend le climat plus que pesant. Bref, je me suis régalé.
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Je tiens à remercier chaleureusement Les éditions Delcourt et la Masse Critique de Babélio pour l'envoi de ce superbe ouvrage qu'est la bande dessinée Fondu au Noir.

Charlie Parish, le héros, est scénariste dans un studio hollywoodien. Il fréquente assidûment les acteurs et les starlettes. Mais après une soirée arrosée, il va se retrouver avec un cadavre sur les bras ! Celui de son amie, Valeria Sommers, jeune actrice tenant le rôle principale dans un film en cours de tournage. Pris de panique, Charlie va fuir l'appartement…

L'amatrice de romans policiers et de films noirs que je suis a été ravie par la lecture de cette histoire très bien écrite par Ed Brubaker et superbement illustrée par Sean Phillips. Elisabeth Breitweiser en est la coloriste.
Brubaker déroule son histoire noire, très noire sur fond de Maccarthysme à Hollywood. Il nous plonge dans une ambiance de film des années 1950. J'ai adoré ce climat à la James Ellroy qui allie la femme fatale, blonde platine, au flic désabusé planquant sous la pluie la « clope » au bec !
Une fois cette bande dessinée terminée…on en redemande… :-)

Ps. : un fondu au cinéma est une transition entre deux plans qui prend la forme d'un écran devenant progressivement noir.
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