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EAN : 9782881829536
160 pages
Editions Zoé (03/09/2015)
3.9/5   39 notes
Résumé :
A 24 ans, Charlie est apprenti-poissonnier au Grand Magasin. Son quotidien a l’aspect moiré des écailles: découpage, évidage, emballage et autres savantes manipulations de la marchandise, nettoyage méticuleux des tables de travail, et puis visites au grand frigo et à la gigantesque poubelle, café et cigarette des pauses avec ses collègues, enfin les clients, les anonymes et les habitués, les affreux et les charmants. Mais Charlie ne veut plus de l’image que lui renv... >Voir plus
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Charlie travaille à la poissonnerie du Grand Magasin. Il le vend bien son poisson. Toujours souriant, poli avec les clients. Boulot, dodo métro. Voilà la vie de Charlie.

Il faut dire qu'il a pas été trop aidé dans la vie Charlie. Il a vécu toute son enfance et son adolescence dans un orphelinat Charlie.

Il est gentil Charlie. Un peu naïf, et jamais méchant. Tous ses collègues l'aiment bien Charlie.

Un beau jour Emile arrive au Grand Magasin. Oh, personne ne le connaît, personne ne sait qui il est. Et pour cause, il travaille au niveau Zéro. Charlie va se lier d'amitié avec Emile. Emile avec qui Charlie a de longues conversations, le soir après le travail, au niveau zéro.

Si vous voulez connaître la suite, alors il faudra lire « l'oeil de l'espadon ».

Petit roman court, très prenant, sur le fonctionnement d'un supermarché vu à travers les yeux d'un employé peu dégourdi mais très gentil. Et surtout sur le gaspillage, notamment alimentaire. Un peu déçue par le dénouement. Je m'attendais à autre chose.
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Charlie est apprenti poissonnier dans un grand magasin. A 24 ans, cet orphelin n'ayant jamais quitté sa ville natale, n'ayant jamais vu la mer et n'ayant jamais eu la moindre petite amie est installé dans une routine qui lui convient. Il raconte ses journées faites de découpage, écaillage, évidage, emballage et nettoyage, ses relations avec les collègues, les clients, la hiérarchie, le rush de Noël, les promos qui attirent le chaland et le gâchis permanent.

Le jour où il rencontre Emile, nouveau préposé à la gestion des poubelles au « niveau zéro », sa vie change. Emile est un idéaliste qui s'est fait embaucher à ce poste ingrat pour mener une enquête sur le gaspillage dans les grandes surfaces et dénoncer le scandale dans les médias, photos à l'appui. Emile est aussi un lettré dont la liberté d'esprit va peu à peu influencer la vision du monde du naïf Charlie.

Un premier roman venu de Suisse qui offre une vision décalée du monde du travail. Charlie est un esprit simple qui porte un regard sans filtre sur son environnement et son statut d'employé. Mais sa candeur a aussi des limites, notamment face à l'indifférence et au manque de politesse : « C'est vrai qu'après le dix-huitième client qui ne dit pas au revoir bonne journée quand on lui donne son sac sous vide avec le poisson dedans, le dix-neuvième qui me sourit et puis m'adresse juste la parole pour me dire une banalité, je pourrais lui sauter au cou de joie. Ça fait simplement du bien de sentir qu'on existe. Qu'on est autre chose que le gardien d'une proie appétissante. Autre chose qu'une machine, qu'un distributeur, qu'un automate. Parfois j'ai l'impression que les clients, ils nous regardent moi et les autres employés du Grand Magasin comme de la marchandise. »

Un texte qui tient presque de la fable. Ni glorification ni condamnation de la grande distribution, la vision en apparence naïve de Charlie, ses mots simples ont une portée bien plus efficace que n'importe quel discours militant. Et Charlie le vrai gentil ne vous fera plus jamais regarder les employés de supermarché du même oeil.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Charlie travaille comme apprenti dans un grand magasin. Toute sa vie se déroule dans le rayon poissonnerie où chaque événement prend des dimensions épiques.

Tout le monde le trouve gentil alors qu'il aimerait arriver à plaire et à accrocher la belle Angela du rayon pâtisserie.

Sa vie va basculer par la rencontre avec Emile, du niveau zéro, qui s'occupe des déchets...Car tous les soirs, les employés se rendent au sous-sol afin de jeter les marchandises devenues invendables.

Or Emile récupère des livres qu'il tente de proposer à Charlie. Progressivement, ils se rapprochent et en viennent à évoquer la structure de l'entreprise et la place des déchets dans cette grande machine à jeter...

Un livre qui étonne. le lecteur est plongé dans le quotidien d'un rayon d'un grand magasin. Il saura tout sur le mode de fonctionnement de la poissonnerie mais aussi la relation entre les vendeurs et leurs clients.

Les scènes révèlent une vie étroite, répétitive et en définitive triste et sans grand avenir. Pourtant le héros tente de prendre du recul face à sa situation et de comprendre le système. Mais est-il encore possible d'agir dans une société figée ?

Le livre se lit avec plaisir avec une écriture fluide qui sait peindre aussi bien les situations cocasses que dramatiques. Un premier livre qui gratte qui amène à réfléchir à nos modes de vie et de consommation.

Un roman qui remue. A lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Avec candeur et sincérité, Charlie nous raconte son quotidien d'apprenti-poissonnier au Grand Magasin. Ses collègues, les clients, les tâches premières de son métier, sa rencontre au niveau zéro, tout y est raconté. On pourrait imaginer qu'il ne se passe pas grand-chose et effectivement c'est le cas puisque Charlie passe la majeure partie de son temps au travail et on ne le découvre qu'épisodiquement en dehors du Grand Magasin. Mais tout est raconté avec tellement de justesse qu'il est impossible de ne pas s'émouvoir. Et je ne parle pas d'une pitié, d'une compassion mal placée par rapport à la simplicité de Charlie. Je parle d'émotions réelles, exactement comme celles que je peux ressentir dans la vie, quand un bout d'humanité me touche.

Charlie est brut, vrai et j'ai adoré le suivre dans ces réflexions, parfois d'une pertinence incroyable. Il a une vision du monde comme il est, sans détours, sans hypocrisie. Ce qui occasionne évidemment des situations cocasses parfois, mais il finit par apprendre que l'autre n'est pas toujours bon, alors que lui a le coeur pur et ne rêve que de bonheurs simples.

Ce roman est comme une remise en question, je le quitte avec Charlie encore un peu dans la tête et dans le coeur. Je retiendrais la véracité des sentiments, la justesse de l'analyse du monde d'aujourd'hui et je garderais dans le coeur, une tendresse pour cette rencontre particulière.
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Vous avez rêvé de vous mettre dans la peau d'un vendeur du rayon poissonnerie de votre supermarché ? Avec « L'oeil de l'espadon », c'est fait. Nous suivons Charlie dans ses moindres faits et gestes et Charlie n'a pas inventé l'eau chaude !

C'est le premier roman du suisse Arthur Brûgger et il ne faut pas s'attendre à de littérature de haute mer, vu que l'auteur nous narre tout cela à la premier personne de Charlie et que Charlie comme je vous l'ai dit n'est pas une lumière.

On s'ennuie !

Passé le premier étonnement, la découverte des petits faits et gestes du rayon poisson, il ne se passe rien. Rien sinon du convenu, de l'attendu. Une amourette avec une collègue, un autre collègue au sous-sol poubelle qui lit et s'en veut de balancer autant de nourriture alors que le monde crève de fin. Les souvenirs de l'orphelinat où Charlie a passé son enfance…
Et beaucoup de répétitions. Normal me direz-vous puisque c'est de l'immersion dans les tréfonds de la pensée creuse du héros mais quand même.
Enfin, il en faut pour tous les goûts !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
[...] et si la nuit, les aliments se réveillaient, discutaient, buvaient des coups et se faisaient des blagues ? Mais des blagues bien à eux, j'entends ! Tiens, les poissons, par exemple... Les poissons se font des blagues de poissons, sans l'omble d'un doute, voient rouget, se disputent, se retrouvent dans de baudroie !
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Tu sais ce que ça représente, en chiffres, le gaspillage alimentaire à l'échelle mondiale ? Plus de la moitié de ce qu'on produit finit dans les ordures avant même d'avoir été consommé.
Il faudrait pouvoir tout vendre. Commander moins. Que les rayons soient vides en fin de journée.
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Je me suis toujours demandé pourquoi on appelait ça des fruits de mer parce que sincèrement, quel est le point commun entre un abricot et un moscadillo ?
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Mais si je suis le héros, c'est sûrement d'un téléfilm un peu raté, ou bien d'une comédie dramatique qu'on va voir au cinéma avec son amoureuse et, où on a son premier baiser, mais ca aussi, ca arrive qu'au cinéma.
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On voit d s containers remplis à ras bord. Tu veux le mot juste, pour décrire tout ca ? Il y a un adjectif : "aseptisé ". Tout beau en apparence mais quand tu grattes un peu tu tombes sur le degueulasse.
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