«En déroulant le film de ces soixante années, on verra apparaître bien des Flaubert, du jeune Gustave jouant dans l'atmosphère familiale et médicale de l'Hôtel-Dieu de Rouen, au Flaubert las de la vie qui ne quittait guère son cabinet de travail de Croisset : l'adolescent faisant ses premières conquêtes en même temps qu'il écrivait ses premières œuvres ; l'amoureux sentimental découvrant tôt celle qui restera le grand amour vrai de sa vie, Élisa Schlésinger ; l'autr... >Voir plus
Comme tous les albums de la Bibliothèque de la Pléiade, ce livre conscré à Flaubert nous relate la vie de l'écrivain.cimme
Il est agéable à lire, est lu ueusement presente comme tous les livres de la Pléiade, et est agrémenté d'une très riche iconographie ce qui augmente le plaisir du lecteur.
Je connaissais peu la vie de Flaubert, je l'ai donc trouvé particulièrement intéressant.
Flaubert est à ce jour le seul écrivain qui a fait l'objet de deux albums pléiade, l'un en 1972, l'autre en 2021. J'ai désormais une certaine impatience de lire le second, pour comprendre ce qui a causé un tel hommage.
L'album 1972 est de bonne facture, très classique. L'iconographie, principalement composée de portraits, est commentée par une biographie simple et sans chichis. On y découvre un auteur moins sauvage que je ne l'imaginais, qui se méfiait de toute illustration - un paradoxe pour le seul auteur à qui Gallimard a consacré deux albums pléiades.
Le scandale fait vendre Madame Bovary. Si le roman est vigoureusement attaqué par la presse de droite, il est défendu, jusqu’à un certain point, par Barbey d’Aurevilly et par Sainte-Beuve. Baudelaire, enthousiaste, écrit des pages lumineuses sur le sens et la beauté de l’oeuvre. Une vielle fille de province, elle-même auteur à ses heures, Mlle Leroyer de Chantepie, envoie une longue lettre à Flaubert pour le féliciter d’avoir si bien compris les « mœurs de province ».
Quelques heures plus tard, à Saint-Paul-hors-les-murs, il croit voir son idéal féminin incarné venir vers lui : « Une rage subite m’est descendue, comme la foudre, dans le ventre, j’ai eu envie de me ruer dessus comme un tigre, j’étais ébloui ! » Les notes de Flaubert mêlent toujours, de la façon la plus émouvante et la plus savoureuse, les découvertes esthétiques et les aventures sentimentales et pittoresques !
En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.