AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,62

sur 301 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quel bonheur de me replonger dans une des histoires fascinantes de Serge Brussolo !

Cet auteur à l'imagination débordante nous confine cette fois-ci dans un de ses huis-clos machiavéliques.
Nous suivons Jeanne, une journaliste en mission dans un immeuble de huit étages nommé la maison Malestrazza.
Un lieu à la réputation sordide puisque plusieurs crimes inexpliqués ont été commis par le passé.
Les résidents craintifs semblent croire que l'assassin se cache et hante toujours les lieux.
De plus, on dit que les cadavres des victimes sont entre les murs de la bâtisse, tel un cimetière vertical.
Jeanne va devoir s'installer au coeur de cette étrange endroit pour écrire son reportage.
Au risque d'y laisser sa vie...

Dans ce roman, le personnage qui m'a le plus fascinée est Pierrot, un adolescent de douze ans et fils de la concierge.
Pour son âge, il semble extrêmement tordu et malicieux.
Il boit du vin et vit à travers l'histoire du meurtrier de l'immeuble dont les crimes lui procurent un plaisir secret.
Joue-t-il un rôle pour se rendre intéressant aux yeux de Jeanne ?
C'est un personnage dérangeant. Même s'il est très jeune, on reste méfiant à son égard.

La première partie permet à l'ambiance de s'installer doucement.
On fait un tour d'horizon sur le passé de Jeanne, puis sur l'histoire de la maison Malestrazza.
On découvre aussi quelques résidants encore sur place.
J'ai apprécié le fait que l'auteur ne fasse pas de « remplissage » avec des personnages inutiles.
Un sentiment d'inquiétude s'installe alors, puisqu'on a l'impression que les lieux sont presque inhabités.
Jeanne mène sa petite enquête pour en savoir plus.
Peu à peu, les élucubrations qui occupent les pensées des habitants vont hanter l'esprit de la journaliste, jusqu'à faire naitre un sentiment de malaise.

Dans la seconde moitié, l'idée de huis-clos se renforce encore plus avec un rebondissement auquel on ne s'attend pas.
L'angoisse monte d'un cran.
C'est surtout cette partie du roman qui va marquer les esprits je pense.

Je n'ai pas visionné l'adaptation cinématographique qui, d'après les critiques, n'a pas eu l'air de convaincre.
Par contre, le roman mérite bien que l'on se penche dessus.
Commenter  J’apprécie          7314
Je n'ai encore jamais été déçue par un roman de Brussolo !
Certes, je n'en ai lu qu'une dizaine sur les 200 et quelques qu'il a écrit mais j'aime décidément beaucoup cet auteur et les univers qu'il invente.

"Les emmurés" se déroule à huis-clos dans un immeuble qui a été le théatre d'atrocités il y a 17 ans. En effet, l'architecte du lieu y a emmuré vivantes plus d'une dizaine de personnes, et il a disparu avant d'avoir pu être arrêté par la Police.
Jeanne, une journaliste, a pour mission de s'installer dans un des appartements vacants et d'enquêter sur ce lieu qui serait hanté.

Ce qui change dans ce roman, c'est que l'immeuble n'est pas délabré, lugubre ni rien de tout ça, il est parfaitement entretenu, propre, et n'inspire au premier abord pas grande crainte.
Les habitants restants sont tout à fait normaux, bien que souvent âgés et pas bien riches.

J'ai été véritablement happée par cette histoire dont je ne révélerai rien de l'intrigue, car ça a été une véritable surprise pour moi de découvrir vers quel genre de délire nous entraîne l'auteur.
J'ai pris un plaisir fou à suivre Jeanne, elle-même sur les traces du meurtrier mystérieusement disparu.
Le roman est assez court (250 pages en format poche) et se dévore donc rapidement.
Commenter  J’apprécie          563
Je termine un très bon Brussolo avec celui-ci ; c'est le meilleur à ce jour pour moi...
On a ici un solide thriller bien angoissant avec des touches fantastique brussolien, un peu d'érotisme et de folie mais le tout se tient bien tout du long sans tomber dans le n'importe quoi, comme parfois avec cet auteur. On a aussi une excellent montée dramatique bien angoissante qui fait dévorer la fin du livre. Un livre vraiment bien sympa j'ai trouvé.
Commenter  J’apprécie          80
Ce livre m'a collé quelques frissons, mais ne m'a pas vraiment fait peur. C'est l'histoire de Jeanne qui va devoir faire un livre sur l'immeuble Malestrazza, où quelques années plus tôt on a trouvé à l'intérieur des murs, des cadavres emmurés.
L'immeuble a quelque chose d'effrayant, et les histoires de Pierrot, le fils de la concierge, ne rassure pas. Alors, est-ce que Malestrazza est encore en vie ? Et hante ces lieux ?

La première partie du livre, m'a collé des moments de stress. Mais suite à un retournement de situation, je me suis sentie plus à l'aise, malgré ce qu'il se passe. Je ne peux rien dire au risque de spoiler, mais cette deuxième partie m'a un peu moins plu que la première avec la découverte de l'immeuble et de ses secrets.

Je ne me suis attachée à aucun personnage. L'héroïne ne m'a pas plu, Matthias et Pierrot non plus. Mais ça ne m'a pas dérangé du tout dans ma lecture, je ne pense pas qu'ils soient fait pour être attachant.

Les pages se tournent toutes seules et on a envie d'en savoir plus sur cet immeuble, sur Malestrazza, sur ses raisons. On a envie de comprendre.
J'avais compris quelques petits trucs qui ne m'ont pas surprise et qui sont plutôt évident, mais le retournement de situation, j'avoue que je ne m'y attendais pas.

La fin m'a un peu laissé sur le cul, même si je voyais venir le truc.

Au final, j'ai bien aimé ma lecture, j'aurais juste voulu avoir encore plus peur.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          51
Voilà quinze ans que je n'avais pas relu de roman de Serge Brussolo qui fut longtemps mon auteur fétiche. Est-ce la recette qui ne fonctionne plus ou bien ce titre qui ne fait pas partie des meilleurs de l'auteur, toujours est-il que je n'ai pas accroché autant que je l'aurai pensé.
L'immeuble de la place Verneuve n'a rien d'une maison hantée traditionnelle ("Comment je vais faire peur aux lecteurs avec un cadre pareil ?") : il est moderne et entretenu avec ferveur par la concierge Mme Cliquet qui se voit comme une sorte de "gardienne de musée" dans ce bâtiment où se sont autrefois déroulés des crimes atroces. Toujours habité par quelques irréductibles locataires, son sixième étage est entièrement voué à la mémoire de l'assassin ("Les dix-sept années de solitude avaient désincarné l'endroit") et fait l'objet d'une visite guidée par le fils de la concierge, Pierrot.

Pierrot est sans conteste le personnage le plus fascinant et en même temps le plus exécrable de ce huis-clos, même si chacun des protagonistes dispose d'une personnalité marquée (un des points forts de Brussolo). Fasciné par ces récits de victimes emmurées vivantes, il fait l'effet d'un "gosse un peu désaxé qui s'est complètement immergé dans cette histoire d'assassin fantôme pour oublier la médiocrité de sa petite existence". le meurtrier et architecte de cet immeuble, Beppo Malestrazza, n'a en effet jamais été retrouvé et les hypothèses les plus farfelues circulent. "Coincé entre l'imaginaire et le réel", Pierrot entretient la légende, provoquant un certain malaise chez Jeanne la journaliste.

Car le lieu, son histoire, Pierrot lui-même, tout est ici profondément malsain, comme la jeune femme va l'apprendre à ses dépens au fil de son enquête. Un mystère plane sur Malestrazza que personne n'a jamais connu mais dont pourtant "chacun esquissait un portrait fantasmé". Une chose est sûre : "Sans femme, sans amis, sans enfants, il avait traversé la vie comme un fantôme". de même, la conception architecturale de son immeuble défie toutes les lois : "La maison restait un véritable défi à la logique", s'éloignant de la science pour verser dans la magie. Jeanne oscille sans cesse entre peur et raison, mais plus l'aventure avance, plus cette "certaine forme de peur délicieuse" se transforme en cauchemar pour elle. le roman prend un tournant inattendu à mi-parcours, relançant l'intrigue. La journaliste obtiendra (à quel prix !) les éclaircissements qu'elle venait chercher, qui n'ont rien de surnaturels, mais ces explications rationnelles n'en seront pas moins terrifiantes ! Au final Jeanne se laissera contaminer par le délire de l'architecte fou pour un aller simple vers la psychose...
Lien : https://www.takalirsa.fr/les..
Commenter  J’apprécie          50
Cela fait des années que je voulais lire ce roman donc quand il a, par hasard, croisé ma route je l'ai lu de suite :)
Je viens de le finir et je trouve que c'est un thriller très fort qui m'a quelquefois mis mal à l'aise.
L'auteur va loin parfois, ça prend aux tripes et j'ai eu du mal avec certains passages.
Ces personnes emmurées, pour protéger la maison, avec des personnages un peu pervers, c'est étonnant. Et la fin ! Quelle fin !
L'ensemble est bien trouvé, et pas mal du tout.
Je n'ai pas eu un coup de cœur, mais je mets 4 étoiles avec plaisir :)
Commenter  J’apprécie          50
Deuxième Brussolo pour moi et encore une belle surprise. Quelle imagination débordante !. Ce livre n est pas un grand livre, l écriture n est pas exceptionnelle, les personnages ne sont pas exceptionnellement bien creusés mais Brussolo se permet de nous embarquer dans cet immeuble sinistre et malsain où l architecte a disparu, laissant derrière lui des cadavres emmurés dans la batisse. On peut feliciter l auteur qui ose aller la où on ne l'attend pas, ce qui a le mérite de nous surprendre. Je regrette neanmoins que l ambiance épouvante-etrange tout en suggestion et pleine de mystère de la première partie se soit arrêtée et n est pas perduré. C est un choix de l auteur qui a cassé ce rythme en nous entraînant dans d' autres spheres dans la deuxième partie. Un peu dommage car si Brussolo a le mérite de surprendre et d'oser avec son imagination sans limite, il a également baissé d'intensité et de suspense dans l évolution de son récit. En d'autres termes j'aurais aimé frissonner un peu plus. Les Emmurés est en tout cas un livre qui se lit vite et bien et on prend du plaisir à plonger dans cette histoire. Cette deuxième lecture de Brussolo après Cendres Vives a confirmé mon envie de découvrir d autres livres de Brussolo. On peut ergoter sur son style ou son originalité mais nous avons affaire a un écrivain qui a son véritable univers ce qui n est pas donné a tout le monde. Je vais donc continuer a découvrir Brussolo en lisant d autres livres. Vu le nombre d ouvrages qu il a écrit j'ai en plus l'embarras du choix.. Et c'est tant mieux !
Commenter  J’apprécie          41
 Un bon petit roman agréable à lire et, comme de coutume avec Brussolo, doté d'idées originales voire loufoques. Pour autant, ce roman n'est pas selon moi ce qu'il a écrit de mieux, le nuisible et La main froide étant bien meilleurs. Il n'en reste pas moins un bon divertissement.
Commenter  J’apprécie          40
Premier livre que je lis de cet auteur Serge Brussolo.
Une ambiance qui vous fait frissonner, on plonge dans ce livre sans pourvoir le lâcher. On a envie de savoir si la légende comme quoi le tueur est toujours dans les murs de cette maison est réelle...si vous voulez le savoir alors n hésitez pas à lire ce petit roman ...
Commenter  J’apprécie          30
Parce qu'elle a foiré son précédent reportage, le patron de Jeanne lui donne une dernière chance : elle doit loger un mois dans la Maison Malestrazza, un immeuble où une dizaine de personnes ont été emmurées vivantes, dix sept ans plus tôt, par l'architecte des lieux lui-même. Elle doit s'imprégner de l'ambiance du bâtiment pour pondre un article à sensation. Un reportage en immersion, en somme...

Jeanne est un personnage très touchant car c'est une femme à la fois pleine de ressources mais également vulnérable. On découvre les lieux en même temps qu'elle : un immeuble d'apparence tout ce qu'il y a de plus banal. En apparence seulement.
Le drame commis il y a dix sept ans a laissé des traces et les habitants ont tous des histoires à raconter. Mais comment démêler le réel du fantasme dans tout ça ? Car l'assassin n'a jamais été retrouvé et de nombreuses théories courent à son sujet. Certains pensent que l'architecte s'est enfuit quand d'autres jurent l'entendre errer la nuit dans les couloirs... Est-il vivant ou bien mort ? Ce qui est bien avec un auteur aussi éclectique que Brussolo, c'est que tout est possible.
Ici, le traitement du fantastique est très subtil. Qu'on choisisse d'y croire ou d'être sceptique, le récit fonctionne tout aussi bien. C'est un point que j'ai particulièrement apprécié.

Les Emmurés est un huis clos angoissant, surprenant, au rythme savamment étudié. À lire la nuit, toute portes fermées.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (713) Voir plus



Quiz Voir plus

Peggy Sue et les fantômes

Quel est le nom de famille de Peggy Sue ?

Fairway
Trueway
Fairpath
Farewell

10 questions
26 lecteurs ont répondu
Thème : Peggy Sue et les Fantômes, tome 1 : Le Jour du chien bleu de Serge BrussoloCréer un quiz sur ce livre

{* *}