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Pour autant que je me souvienne, c'est grâce à ce livre qu'est né mon intérêt pour ce grand et vaste pays qu'est la Chine. Alors même si je ne cautionne pas que les européens se soient encore mêlés d'aller porter l'étendard de leur religion à des peuples qui ne l'avaient pas demandé, cette lecture fut un choc culturel !
Pearl Buck nous raconte l'histoire de sa famille, plus précisément de sa mère, qui après avoir épousé un homme qui se destinait à être missionnaire le suivit en Chine, et y fonda sa propre famille. Que d'obstacles allaient ils devoir surmonter ! les déménagements incessants au gré des pérégrinations du père, la perte de leurs enfants en bas âge, et leur découverte de cette nouvelle culture aux antipodes de la leur ! Et c'est cette dernière qui fut une découverte pour moi....
Madame Pearl Buck était une grande dame et un grand auteur.
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J'ai découvert Pearl Buck à l'adolescence et j'ai alors dévoré ses livres sans pour autant y revenir par après ; par manque de temps, par attrait pour d'autres écrits qui chaque jour viennent agrandir ma PAL. Je suis donc bien contente dans le cadre du challenge Nobel de replonger dans l'oeuvre de l'auteure, pour redécouvrir cette Chine du début du vingtième siècle, pour découvrir un roman biographique que je n'avais jamais lu.
Ce n'est pas vraiment un roman, ce n'est pas non plus une biographie classique, c'est juste la vie de la mère de l'auteure racontée avec beaucoup d'humilité et d'amour. Des souvenirs d'enfance aux écrits retrouvés, Consolation ou plutôt Pearl Comfort nous décrit la vie de sa maman dans cette Chine où les femmes sont des esclaves, dans cette Amérique presbytérienne où les femmes, finalement, ne comptent pas vraiment.
L'auteure nous chante une femme forte, instruite, pleine de joie et de beauté qui donne son amour sans compter. Une femme qui souffre pour ses enfants, une femme qui pleure pour les miséreux, une femme qui se bat contre l'injustice et enfin, une femme seule et déchirée par son impuissance à trouver Dieu alors qu'il est manifestement présent, à chaque instant, en « Elle ».
C'est une écriture riche en émotions où l'on perçoit, à travers les différentes épreuves de la mère, l'amour de sa fille. C'est un ouvrage de réflexion où l'auteure met clairement en parallèle le Dieu des âmes, froid et droit, de son saint « père » et l'engagement chrétien, le don de vie et d'amour, de sa « Sainte » mère. C'est un livre bien écrit qui m'a beaucoup émue et fait pleurer aussi...
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Après un premier voyage en Chine en mars avec Epouses et concubines, j'y suis retournée en mai pour la deuxième fois cette année avec l'Exilée, superbe roman à forte connotation autobiographique qui rend un hommage empli d'amour et d'admiration à la mère de l'auteure.

Avec le personnage de Carie, Pearl Buck évoque la vie de sa mère ainsi que sa propre enfance. Carie, jeune américaine élevée au sein d'une famille aimante dans un milieu pastoral très pratiquant, attend avec toute la ferveur de sa jeune âme que Dieu lui envoie un signe ou lui indique sa voie. Ce signe s'incarnera dans la forme bien physique mais très mystique du jeune Andrew, dont l'esprit exalté ne rêve que de missions d'évangélisation. Cette aspiration rejoint celle de Carie qui l'épouse à 22 ans sur un coup de tête malgré l'opposition de son père, et s'embarque pour un long voyage en bateau vers la Chine.

Là-bas, installée au bord du fleuve Yangsté, Carie se trouve brutalement confrontée à la misère et la saleté. Mais pleine d'un courage et d'un optimisme qui ne failliront jamais malgré les conditions de vie plus que rudimentaires, au milieu de la crasse, des insectes, du climat malsain qui amène son lot de maladies mortelles, elle s'emploie à nourrir, soigner, soulager, écouter les souffrances des chinois tandis qu'Andrew s'occupe de sauver leurs âmes. Puis Carie devient successivement mère de deux enfants et s'épanouit dans la maternité. Ce bonheur sera de courte durée... Mais à chaque drame intime qui la frappe, Carie toujours se relève et bravement s'occupe des enfants qui lui restent et de tous les miséreux qui l'entourent.

J'avais déjà lu ce roman il y a une trentaine d'années mais je me souvenais moins du contexte historique, très présent, qui nous fait vivre l'esprit colonialiste de l'époque ainsi que certains épisodes dramatiques de l'histoire de la Chine de la fin du XIXème siècle et du début du XXème comme la guerre de l'opium, la révolte des Boxers et la guerre contre la dynastie mandchoue menée par les révolutionnaires avant le proclamation de la république chinoise. En tant qu'étrangers, Carie et sa famille ne sont jamais à l'abri et, à chaque fois, il s'en faut de peu qu'ils ne soient attaqués.

Mais ce que je garderai en mémoire plus longtemps, c'est le magnifique portrait de cette mère si forte dans l'adversité, si gaie malgré sa profonde nostalgie de l'Amérique, qui trouve de la beauté partout, et qui toute sa vie durant, se reprochera d'accorder plus d'attention à sauver les corps plutôt que les âmes. Cette profonde dichotomie entre elle et Andrew se lit plus entre les lignes qu'elle n'est exprimée, et le travail du missionnaire paraît finalement bien dérisoire comparé à toutes les entreprises plus fécondes de Carie.

Près d'un siècle après sa publication en 1936, ce récit reste une très belle oeuvre que j'ai pris plaisir à relire.

Challenge plumes féminines 2022
Challenge multi-défis 202
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L'histoire de Carie, Américaine expatriée en Chine pour suivre la mission évangélique de son mari, pourrait sembler être une fiction tant elle est parsemée de malheurs et d'abnégation. En réalité, l'auteure est la narratrice très discrète, presque cachée, de la biographie de sa propre mère.
Consolation raconte, à travers ses souvenirs d'enfant et les récits qu'on lui a rapportés. Carie est décrite comme un personnage haut en couleur. Elle a franchi un océan par devoir envers son mari, Andrew, droit et froid, et par désir d'interpeller Dieu, dont elle regrette l'absence dans sa vie. de cette relation avec cet homme, on n'en sait pas grand chose, sinon les naissances d'enfants, nombreux, qui meurent parfois, une épreuve intolérable pour la jeune femme qui avait enfin appris à s'affirmer à travers eux. Néanmoins, elle continue de se donner, chaleureusement, aux plus miséreux de son pays d'adoption.


Ce roman nous apporte une image de la condition de la femme occidentale à la fin du XIXième, sensée vivre dans l'ombre d'un mari, même s'il est souvent absent et pris dans des idéaux absolutistes. Il nous offre aussi une peinture d'une Chine parfois brutale mais aussi ouverte à la main tendue de cette femme courageuse qui refuse de se cantonner à la bonne tenue de son foyer. Cependant, si elle perçoit l'humanité qui la lie à ce peuple de moins en moins étranger, Carie défend aussi avec force les valeurs de l'Amérique dont elle entretient le souvenir auprès de ses enfants.

De ce livre, je retiens la tristesse de ces absolus non vécus comme ces missions religieuses inflexibles ou ce mariage non partagé, mais aussi l'engouement de la découverte des autres, en particulier de ceux qui nous sont différents qui permettent une communion plus vraie, et belle.
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Carie est née dans une famille protestante puritaine originaire des Pays-Bas et partie s'installer aux Etats-Unis pour pouvoir continuer à pratiquer sa foi. La petite fille puis l'adolescente grandit avec une idée fixe : devenir quelqu'un de bon et suivre les enseignements de Dieu (et toute sa vie elle attendra un signe de Lui pour lui dire qu'elle est dans la bonne voie). Très tôt germe en elle l'envie de devenir missionnaire. C'est donc assez naturellement qu'elle décide d'épouser un jeune pasteur qui veut lui aussi partir en mission. Une fois marié, le jeune couple quitte donc les Etats-Unis pour la Chine, et L'Exilée raconte ce que sera la vie de Carie et de la famille qu'elle construira dans cette Chine pauvre, sale, et parfois carrément hostile. Pearl Buck connaît bien la Chine vu qu'elle-même y passera une bonne partie de sa vie. Dans L'Exilée, c'est la biographie de sa mère qu'elle raconte, en prenant la place de la narratrice. A certains moments la lecture est assez surprenante car la narratrice parle d'elle-même à la troisième personne, comme s'il s'agissait d'une de ses soeurs. Mais en dehors de cette particularité, le récit est absolument passionnant.
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Une réflexion sur l'exil intéressante dans ce destin de femme, de mère profondément attachée à la terre et qui entretient un jardin en Chine étant nostalgique de son Eden perdu, l'Amérique. Cette femme de missionnaire devient le symbole de son pays pour ceux qu'elle réconforte, une figure du Christ en actes et au féminin alors que son mari, souvent ailleurs, prêche par une parole qu'elle estime, elle, aride. La condition des femmes en Chine reste problématique et dans ce roman, c'est intéressant d'avoir le point de vue d'une femme occidentale sur la question, qui agit à son échelle pour améliorer la condition de vie des autres, en parallèle du travail de son mari, mais le discours était trop tranché pour que je puisse me faire ma propre opinion, du conflit entre les hommes et les femmes, entre les traditions, entre les croyances, les cultures. J'ai trouvé le style du roman décevant pour un Prix Nobel et les mots de Pearl Buck ( traduits j'entends) n'ont pas su me convertir à ce genre de texte. J'ai trop nettement senti les élans patriotiques et l'esprit colonialiste propres à cette époque d'évangélisation, et je n'ai pas retrouvé le charme de la Chine dans ce texte au style désuet. C'est un roman qui a vieilli ne serait-ce que par l'emploi des termes " indigènes" ou " race" mais c'est à recontextualiser, la normalité n'étant plus ce qu'elle était alors. Il n'empêche que la Chine est mise à mal, qu'elle n'est décrite que par son côté effrayant, par l'humidité, les maladies propagées, la misère humaine et lorsque Carie s'y sent bien, c'est lorsqu'elle est dans une maison qui lui rappelle l'Amérique. Autrement dit, passez votre chemin si vous vous attendez à découvrir la Chine sans le prisme de l'exilée regrettant sa patrie perdue.
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Comme l'indique le résumé intérieur, Pearl Buck raconte dans ce roman la vie de sa mère Caroline, dite Carie, épouse de missionnaire, de sa jeunesse à la fin de sa vie en Chine, où elle vécut la plupart du temps, mis à part trois séjours dans son pays natal, au sein de la grande maison familiale en Virginie, contrée qu'elle affectionnait tant. Elle écrira également la vie de son père dans L'Ange combattant.

Le thème de ce livre ne me passionnait pas, mais c'est une autrice que j'ai appréciée plus jeune, et je voulais la redécouvrir au travers d'un de ses romans que je ne connaissais pas. Son père, Andrew Stone, est présenté comme un puritain un peu fanatique, qui n'aime rien tant que la difficulté de prêcher seul sur les routes - j'ai du mal à admettre qu'on arrive en conquérant dans un pays d'une culture millénaire, qui possède ses propres religions (mais dont on appellera les habitants païens), convaincu d'apporter le progrès et la lumière à de pauvres indigènes incultes. Il est vrai que Carie s'élève contre cette façon de voir, qu'elle a tendance à considérer les femmes chinoises comme ses semblables, mais elle est également divisée. Elle admire la foi et la constance de son époux, mais elle s'en trouve éloignée affectivement, et souffre de devoir constamment se plier à ses choix à lui. le fait même que plusieurs de ses enfants meurent en bas âge (quel courage, cette vie de mère est si affreuse !) dans des conditions souvent insalubres n'aide pas l'acceptation, quoi qu'elle s'y efforce.

Nous suivons donc dans ces quelques 200 pages la vie entière de Carie, d'une manière fluide et très lisible. Dans ces pages, la narratrice nous dépeint l'environnement de Carie, son art de vivre et de créer une atmosphère authentique, sa manière d'être profondément américaine ; certains épisodes traduisent sa compassion et la richesse de sa personnalité, son ouverture d'esprit, mais aussi son courage. Peut-être les événements historiques traversés, comme la révolte des Boxers ou la Révolution chinoise auraient pu être développés davantage - j'ai parfois eu l'impression de les voir se dérouler par le petit bout de la lorgnette, alors même que l'évocation de Carie dans son jardin, ou encore de Carie en Amérique, Carie et la musique, est un peu répétitive. L'autrice nous tient un peu en haleine, car elle semble connaître l'héroïne de son roman, mais nous ne connaissons son identité qu'à la page 151. Grâce à cet ancrage, nous en apprenons également sur la jeune femme d'alors, son rapport avec sa mère, et les débuts d'une conscience féministe. Ce n'est donc pas un roman inoubliable, mais une lecture plaisante et instructive.
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Carie est l'héroïne de l'histoire. Elle est petite fille, du côté paternel, d'un pasteur hollandais dont le fils Hermanus a épousé une française. le pasteur, son fils Hermanus et son épouse – bien sûr ont émigré aux EU ou ils exploitaient une ferme. le ménage eût une fille Carie qui adorait sa mère qu'elle a soignée avec grand dévouement alors que la mère mourait de tuberculose. Carie cherchait, des années durant ce que Dieu attendait d'elle, mais n'avait jamais de réponse. Un jour elle rencontra dans son Eglise un jeune protestant, pasteur de formation, qui avait le projet de partir comme missionnaire en Chine. Carie avait également ce projet, dont uni par le projet, ils se marièrent et partirent en Chine.

Le livre est pénible dans ces 75 premières pages où il est difficile d'intégrer qui est qui, les liens de parenté. L'histoire semble démarrer lorsque les jeunes mariés partent en Chine.

Carie trouve que tout est si sale dans ce pays. Elle pense qu'avant d'évangéliser, ils convient d'abord de mettre l'homme debout et elle s'y emploie. L'époux par contre, cherche à imposer Dieu aux indigènes et lorsque la misère, la santé des gens se dégradent, qu'il y a d'éprouvant deuils, il dit : « C'est la volonté de Dieu. » N'est-ce pas un peu court ?

Et puis Carie est enceinte. Elle fait l'expérience de la maternité. Elle eut des enfants 5 ? 6 ? je n'arrive plus à les compter, presque tous décédés. Lorsqu'ils étaient petits sa priorité était de s'occuper de sa famille. Lorsque les enfants devenaient plus grands, elle recommençait à soigner le corps des chinois miséreux. A part le fait de croire à un certain Dieu et d'avoir son mari et elle des enfants en commun tout la séparait de son mari.

Les enfants voyaient rarement leur père. Andrew, c'est le nom du pasteur, était un père géniteur mais pas adoptif. Il ne remplissait pas son rôle de père ; Qui des deux avait-il le mieux compris les attentes de Dieu ? Incontestablement, elle dont l'esprit était pourtant parsemé d'immenses doutes.

Son mari avait la bougeotte, il fallait régulièrement déménager et se trouver une nouvelle maison à aménager. Les décisions étaient souvent difficiles car les projets de l'un ne coïncidaient pas nécessairement aux projets de l'autre.

Un jour Carie marche en rue et entend un cri de détresse venant d'une habitation, elle n'est pas indifférente à la souffrance des autres au point d'agir pour l'alléger. Elle entre dans l'habitation et trouve un enfant mort sur les genoux de sa mère, le mari en avait fracassé le crane. Dans la Chine de l'époque c'était la toute-puissance de l'homme auquel la femme n'avait d'autre choix que de se soumettre. Carie invite avec détermination la femme à la suivre. Elle l'accueille chez elle pour la protégé du mari. La chinoise l'aide à s'occuper de ses enfants, mais lui dit : Vous êtes si bonne ait-ce votre Dieu qui vous façonne de la sorte ? Si oui je suis prête à vous écouter à vous donner raison et à intégrer votre croyance.

Carie a connu beaucoup de souffrances. Sa vie n'était pas un long fleuve tranquille. Incontestablement l'amour du prochain était inné chez elle. Elle était une femme juste, comme Job, perpétuellement soumisse à l'épreuve avec la lancinante question : « Qu'est-ce que Dieu attend de moi ?

Un jour Carie était très malade, il n'y avait pas de médecins blanc à des kilomètres à la ronde et pour le mari aller à Shanghai était hors de question alors pour s'aider à guérir elle imposa à son mari un nouveau déménagement pour trouver l'air pur de la montagne.

Elle mourut d'une maladie tropicale sans même avoir la chance d'être entourée de ses enfants encore en vie.

Carie est Pearl Buck. C'est une biographie.

La solidarité humaine a-t-elle du sens ? Ce livre est une piste de réflexion.

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Je ne suis pas objective, je ne peux pas "critiquer" P. Buck: je crois que le premier livre que j'emmènerai sur une île déserte serait "La terre chinoise"! J'ai adoré cette trilogie ainsi que la quasi totalité de son oeuvre! Et "l'Exilée" fait partie de ces livres sublimes qui vont font voyager et réfléchir. Je le recommande sans aucune hésitation.
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Pearl Buck à travers l'histoire de Carie raconte celle de sa mère qui a suivi son mari en Chine. Carie est partie comme missionnaire mais elle restera toujours réfractaire à l'existence de Dieu, en effet comme pourrait-elle croire en Dieu quand elle perd quatre de ses enfants ? Elle préfère pratiquer une aide médicale, avec un certain humanisme, plutôt qu'une évangélisation. Ses dernières heures sont les plus dures pour le lecteur, il est difficile de voir ce corps qui l'a plutôt laissé tranquille durant sa vie se détruire à cause de la maladie. Mais son absence de peur de la mort rappelle sa philosophie de la vie : vivre sans penser au futur, faire ce que l'on a à faire. 

C'est simple, j'ai beaucoup aimé ce roman. L'ayant trouver à la brocante de Wazemmes, où il y avait d'autres ouvrages de Pearl Buck, je regrette de pas avoir pris le risque d'acheter les autres.
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