1915. Immersion… Je déambule sur le pavé du Paris dans les pas d'un Tarzan dont le costume cintré de dandy ne masque en rien sa dégaine athlétique. Dans cet univers « velours et vilenie », il côtoie la faune vorace des hauts de forme et corsets en embuscade. Intrigues, moeurs, jeux de pouvoir, Tarzan s'initie à la bestialité en filigrane de cette jungle sociale. Mais, bientôt, tapi au fond d'un transat, je l'observe qui médite sur le pont promenade d'un paquebot, insouciant des complots naissants au milieu des silhouettes élégantes et trop habillées sous la chaleur équatoriale. Un voyage lent propre aux nuits féériques sous des lunes gigantesques auquel je m'habituais. Trop peut être lorsqu'on a pour compagnon de route le comte de Greystoke et les parfums capiteux d'une végétation écrasante saturent mes sens alors que Tarzan revêt à nouveau ses apparats de souverain des âpres et valeureux guerriers Wasiris. Les crocs et la griffe menacent, prélèvent leur dû naturel. Gout du sang dans ma bouche. Rassasié de violence extatique, Il m'entraîne alors dans la quête d'un mythe séculaire. Richesse et gloire. Dernière vision horrifique et merveilleuse lorsque aux côtés du seigneur des singes, le dos rivé au marbre froid d'un autel antique, j'observe interdit la lente descente du poignard sacrificiel vers mon coeur que la beauté sacrée de la prêtresse a déjà déchiré…
Retour halluciné au quotidien
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Un deuxième opus qui commençait en demi-teinte avec une grosse première partie nous faisant suivre Tarzan en homme ''civilisé'' dans le paris du début du XXe siècle. Cette partie ne manque pourtant pas d'action ou de combats, mais ce n'est clairement pas l'endroit ou je me plais à voir évoluer le seigneur des singes. de plus les intrigues qui composent cette première partie sont assez décousues et manquent d'un certain relief. Cette partie a néanmoins le mérite de nous faire faire connaissance avec un nouveau personnage qui deviendra un ennemi de Tarzan tout au long de l'histoire: le russe Rokoff. Puis Tarzan devient espion pour le gouvernement français, les aventures en Afrique du nord s'enchainent et décollent un peu vers l'aventure exotique mais je n'ai pas non plus trouvé cette partie passionnante, bien qu'assez entrainante cependant. Et enfin la dernière grosse partie fait renouer le lecteur avec le vrai Tarzan, l'homme singe, et là je me suis enfin régalé. J'ai mis 4 étoiles car je reste sur une bonne impression, mais j'aurais pu en mettre 3 et demi. Quant à Jane, elle est également présente, aucune crainte, mais il est difficile de parler d'elle sans spoiler la fin du premier Tarzan, je ne ferai donc pas plus que ça allusion à elle. Un deuxième volet donc toujours rythmé bien que plutôt lent à se remettre sur ses pattes, et je lirai le troisième après une pause d'un livre.
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En collection Omnibus.
2 ième roman
Les aventures continues tambour battant...
De nombreux personnages, des situations extraordinaires...
L'univers de Tarzan quitte la jungle.
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Selon certains, Tarzan, à l'origine, n'aurait été de la part d'Edgar Rice Burroughs qu'une tentative pour mesurer jusqu'à quel point il serait possible d'extrapoler "Le livre de la jungle".
Le fait est que le premier livre de la série eut droit, dès sa parution, à des critiques et que les bibliothèques publiques l’acceptèrent dans leurs rayons.
Mais très vite, Burroughs fut frappé du sceau d'infamie auquel n'échappent presque jamais les auteurs populaires.
Dans le premier volume des aventures de John Carter, il avait mis en scène des martiens et des martiennes qui se promenaient intégralement nus et il avait opposé deux races : la grande race rouge civilisée et la race blanche, moralement inférieure et prompte à trahir.
D'aucuns avaient regimbé...
(extrait de la préface, intitulée "Burroughs créateur", signée Jacques Van Herp et insérée au début du volume paru chez "Néo" en 1986)