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EAN : 9782809470055
544 pages
Panini France (16/08/2018)
4.28/5   48 notes
Résumé :
1919, le journaliste Robert Black enquête sur les êtres mythiques qui se mêlent aux habitants de la côte Est des Etats-Unis. Une trilogie en hommage à l'univers de Lovecraft.
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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« Bonjour… Oh, je vois que je vous interromps…

-Bonjour ! Mais non, ce n'est pas grave. Je continuerai ma petite cuisine plus tard *ferme avec soin la porte* Installez-vous, mettez-vous à l'aise. J'apporte du thé.

-C'est… c'est la critique de Providence, ici ?

-Superbe édition intégrale, si vous voulez mon avis. Et voilà ! le thé et des biscuits au citron maison.

-Merci. Je ne sais pas très bien comment je me retrouve chez vous…

-Ne vous inquiétez pas. Vous avez suivi les clics. Votre venue ici était inéluctable.

Providence. Quelle oeuvre étrange ! Trois personnes l'ont écrite, dont l'un à titre posthume, voilà qui est original. Lovecraft est mort il y a longtemps, il n'a donc pas participé directement. Trois est un chiffre magique, tout le monde le sait.

-Que voulez-vous dire ?

-Providence représente le résultat du travail de trois créateurs : H. P. Lovecraft, le fondateur de mythes au XXe siècle, Alan Moore, faiseur d'histoires, qui a collecté la mythologie de Lovecraft pour écrire une histoire originale, et Jacen Burrows, un talentueux dessinateur qui a fait basculer leurs idées dans le monde du visible.

-C'est un comics, n'est-ce pas ? Je crains bien ne pas trop apprécier le genre. Pour moi, la BD américaine se réduit à des dessins de gros tas de muscles ou de copieuses poitrines et à des couleurs criardes séparées des autres par d'énormes lignes noires… très bons, les biscuits, et le thé aussi.

-Merci. Vous vous trompez lourdement. Burrows a adopté un style réaliste et plaisant à l'oeil. Il a réalisé de belles planches nettement découpées, aux couleurs douces. Cela ne ressemble en rien aux histoires de super-héros entrevues ici ou là. La première fois que j'ai tenu ce livre entre mes mains, j'ai cru qu'il s'agissait d'une BD franco-belge tellement les dessins, les visages et les décors étaient clairs et soignés. Preuve que nous avons tous des préjugés, hahaha…

-Hahaha. Quant à l'histoire en elle-même… je crois que je n'ai pas tout compris.

-Reprenons donc le début, voulez-vous ? Or donc, Robert Black, journaliste, a besoin de rédiger un court article pour combler un blanc dans son journal. Il part à la rencontre d'un certain Emilio Alvarez et discute avec lui littérature et occultisme. de retour au bureau, il apprend le suicide d'un proche. Fort ému, il quitte son emploi et explore la Nouvelle-Angleterre pour y glaner les idées qui peupleront son roman en projet.

Ce pauvre Robert, il ne sait pas dans quoi il va se fourrer…

-Chaque chapitre se termine sur le journal de Robert Black. N'avez-vous pas trouvé toute cette prose ennuyeuse ? Et les extraits du fascicule de Suydam ? leur lecture est fastidieuse, non ?

-Vous avez tort et raison à la fois. Raison, parce qu'en effet ces textes ralentissent considérablement l'action. Leur lecture n'est pas facile, il est vrai.

Toutefois, vous avez tort. le journal de Black et le fascicule ajoutent de précieuses informations, nécessaires pour la bonne compréhension de la suite.

Si vous voulez mon conseil, ne les lisez pas ces passages-là pour vous assouvir votre besoin d'esthétisme, mais celui de connaissances et d'analyse. le journal de Black révèle bien des choses qu'il cache et qu'il faut comprendre à demi-mot. Il en dit long aussi sur sa personnalité. Que savons-nous de Black si l'on s'en tient à la bande-dessinée ? Bel homme féru de littérature, indifférent aux femmes, brillant causeur, et après ?

Le journal nous permet de le cerner complètement, c'est là qu'il déverse ses doutes, ses tourments et ses incertitudes. Grâce à lui, nous savons à quel point il est peu sûr de lui et aveugle aux rencontres qu'il fait. Je lui trouve un amusant petit côté adolescent, qui jure avec son apparence d'homme accompli et sûr de lui en société.

Et puis, avoir le point de vue du principal concerné possède un intérêt : celui de comparer ce que vous éprouvez avec ce qu'il vit. Une expérience rare en littérature.

Quant au fascicule de Suydam, lui aussi recèle de précieuses informations, que Black ne parviendra pas à exploiter. Parfois, la catastrophe se produit parce que vous êtes limité par votre perception.

C'est l'histoire de cette histoire : Black ne comprend ni ce qu'il voit, ni ce qu'il entend à sa juste valeur. Les métaphores n'en sont pas. Fatalement, il se trompe sans cesse sur les gens qu'il rencontre, à l'exception de Tom Malone (quel homme, soit dit en passant).

Providence est une oeuvre qui multiplie les échos à l'intérieur d'elle-même. Aucun signe, aucun mot, aucun dessin n'est laissé au hasard, tous possèdent leur propre signification. A vous de la décrypter. Tous les indices sont là, sous vos yeux.

*gros bruit étrange au-dessus*

-Qu'est-ce que c'est ?

-Oh, ne vous inquiétez pas. C'est Daniel, mon voisin du dessus, il est un peu nerveux. Il a beaucoup voyagé, mais maintenant, il reste ici au repos. Il est devenu très sensible aux cycles lunaires. Ces appartements modernes sont si mal insonorisés ! Parfois, je lui apporte à manger.

-Ah… hem… bon… alors reprenons. Cette oeuvre est-elle accessible pour qui n'a pas lu Lovecraft ?

-Ah ! Excellente question. A vrai dire, je n'ai pas la réponse. Je reconnais que la lecture du Cauchemar d'Innsmouth, de L'affaire Charles Dexter Ward et d'autres nouvelles de ce cher Howard ont considérablement facilité mes promenades à Providence : je me retrouvais en terrain connu et familier. Je suppose que les phénomènes sous-entendus dans ce livre déconcerteront plus d'un néophyte.

D'un autre côté, ne pas connaître Lovecraft peut représenter un atout : vous irez de surprise en surprise, sans savoir comment l'histoire se finit et vous aurez la joie de découvrir les clés des mystères dans son oeuvre.

Pour en revenir à l'histoire, les chapitres consacrés aux rêves et au photographe Pitman m'ont moins captivée. Je trouvais qu'ils baissaient l'intensité horrifique de l'histoire.

Quant à la conclusion, je reconnais que j'ai dû la lire plusieurs fois. Si les chapitres précédents possédaient un aspect d'énigme à résoudre, celui-ci s'est révélé un véritable puzzle. Pas impossible, cependant, et j'ai pris grande satisfaction à le reconstituer. Mais qu'y a-t-il ? Vous pâlissez, ça ne va pas ?

-Je ne me sens pas très bien… vous… vous avez mis quelque chose dans le thé…

-Pas du tout ! J'ai drogué les biscuits en revanche.

Le voisin aura à dîner ce mois-ci. »
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Deux choses avant de commencer : La première est qu'il faut lire le Neonomicon de Moore avant de lire son Providence. Avoir déjà lu une ou deux nouvelles de Lovecraft, pour comprendre l'univers, est aussi un atout. La seconde est que ce n'est pas une lecture pour les coeurs sensibles. Comme pour la plupart des Moore, tout y est : Viol, inceste, pédophilie, etc. Et tout y est représenté très graphiquement.

Dans Providence, on suit le journaliste Robert Black qui enquête sur l'occultisme en Nouvelle-Angleterre peu de temps après la Grande Guerre. Au début, il n'y croit pas trop lui-même, mais Black est homosexuel. il se dit donc qu'une histoire sur les gens qui vivent des vies cachées dans une Amérique des souterrains permettra peut-être à des gens comme lui de comprendre qu'ils ne sont pas seuls.

Très rapidement, la réalité de l'occultisme le rattrape, et l'horreur commence.

On y retrouve un thème très cher à Moore : le fait que l'art et la magie sont une seule et même chose. Que la capacité qu'ont les artistes de faire naître des idées dans l'esprit des gens, dans l'inconscient collectif, permet de matérialiser ces idées et de transmuter le monde réel.

Ça aborde aussi la question du rapport entre l'artiste et son art. Lovecraft est un personnage de Providence (c'est le nom de sa ville natale). On aborde donc de front le sexisme, l'homophobie et le racisme de l'auteur, alors même que la BD est un hommage à son oeuvre.

Bref : 5/5. du grand Alan Moore. La lecture est complexe et lente par moment, mais demeure très satisfaite lorsque les pièces se mettent en place. Chaque chapitre se termine avec quelques pages du journal intime de Black qui raconte en prose sa version des événements de la BD. C'est déplaisant pour quelqu'un qui ne veut que lire une BD mais, encore, avec Moore, rien n'est là sans raison.

Mention spéciale à l'illustrateur pour son style plus près des BD franco-belges que des comics américains. Les dessins sont clairs et magnifiques, même lorsqu'il s'agit d'illustrer l'indicible, l'onirique et le non-euclidien.

L'horreur cosmique à son meilleur.
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Je dois tout d'abord avouer que j'ai abordé ce pavé avec une légère appréhension.

Lovecraft, je connais pour être un lecteur de longue date de son oeuvre, Moore, beaucoup moins, mais je sais que l'homme assurément brillant, signe des oeuvres très personnelles, avec en général, un contenu philosophique et politique plutôt de gauche et anticonformisme.

La question, à l'origine de mes doutes était donc la suivante : Qu'allait produire la rencontre de deux auteurs aussi dissemblables, et par bien des aspects opposés ?!

D'un côté Lovecraft, américain conservateur, passéiste, enclin aux intolérances et aux aversions les plus diverses, de l'autre l'anglais contestataire radical, abordant des thèmes polémiques et non-conformistes.

Quel allait être le résultat de ce choc idéologique ?


Et bien, je fus rapidement rassuré, des les premiers chapitres, Moore reconstruit l'oeuvre du maître, en donnant une relecture certes personnelle, mais aussi respectueuse des textes originaux de Lovecraft.

Je dis bien reconstruction et relecture, et non démolition, comme je l'avais craint un moment !

Et plus encore, Moore parvient à se réapproprier le "canon" lovecraftien, sans le dénaturer, mais l'actualise en l'ancrant dans un univers qui bien que fantastique reste très ancré dans le réel dans ce qu'il a de plus pragmatique, incluant la sexualité, notoirement absente de l'oeuvre originale.


Quant au graphisme de Jacen Burrows, il sert à merveille le texte, dans un style réaliste qui met en valeur les aspects merveilleux et horrifiques du scénario, et les couleurs, sont tout simplement parfaites.


En résumé, une vision neuve d'un univers classique que je recommande à toute personne curieuse de découvrir ce qui peut se produire de mieux dans la continuation du fameux mythe de Cthulhu.

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Ce pavé de près de 600 pages et un bel hommage à Lovecraft, encore faut-il avoir bien étudié ses oeuvres pour tout saisir.
Nous allons suivre Robert Black, un journaliste qui veut enquêter sur un livre étrange, et cela va l'emmener de plus en plus loin dans les méandres sombres d'une partie très obscure de l'Amérique. Il va rencontrer les membres d'une organisation secrète, des artistes, des auteurs, des religieux, des hommes et des femmes qui s'intéressent de très près au monde occulte et à tout ce qui peut sembler mystérieux au sein de notre monde.
Les références à l'oeuvre de Lovecraft sont nombreuses mais ne pas reconnaître ces clins d'oeil n'empêche pas de suivre le récit, simplement, c'est agréable de reconnaître des gens, des lieux déjà rencontrés dans les récits de Lovecraftlui-même et cela apporte un petit plus à l'histoire.
Les dessins m'ont beaucoup plu, j'ai aimé les nombreux détails, les traits nets et les coloris sombres en totale adéquation avec l'histoire.
Par contre, j'ai eu un peu de mal à lire les parties soit-disant écrites à la main, la police de caractère choisie est assez peu lisible, une sorte d'italique, et surtout très petite.
Les personnes qui n'ont rien lu de Lovecraft trouveront peut-être le récit un peu long et la fin incompréhensible, je le conseille donc plutôt aux amateurs de cet auteur.
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Une adaptation de Lovecraft en douze comics par Alan Moore en personne? On signe où?

En 1919, après un événement qui bouleverse sa vie, Robert Black démissionne de son poste de journaliste au Herald pour partir enquêter sur l'occultisme en Nouvelle-Angleterre, en vue d'écrire un roman – un voyage qui pourrait non seulement le conduire à la folie, mais aussi condamner à sa fin le monde tel que nous le connaissons.

Chaque épisode a pour particularité d'être divisé en deux : une partie comics qui relate l'étape du voyage, suivie d'un extrait du journal de Robert Black, qui donne sa propre version des événements. Ce procédé apporte un éclairage particulier à l'ensemble sans jamais être monotone, puisque le personnage peut s'étendre longuement sur des faits déroulés hors champ, ou au contraire glisser rapidement sur des événements cruciaux. Il est très intéressant de constater le décalage entre ce qui se produit dans les cases et ce que le personnage rapporte, et cela permet à Alan Moore de mettre en évidence l'un de ses thèmes favoris : la particularité du medium des comics et ce qu'il permet de faire ou non par rapport à d'autres modes de narration. Aussi, les réflexions épistolaires de Black sur l'écriture et le genre de l'horreur ont un aspect très méta que j'ai beaucoup aimé.

L'intrigue trouve des échos thématiques avec certains événements historiques comme l'instauration de la Prohibition ou la naissance du nazisme. Les aspects problématiques de H.P. Lovecraft ne sont pas gommés et sont même centraux à l'histoire d'une certaine façon (notamment de par certaines particularités du personnage principal), mais sans donner l'impression d'appuyer lourdement dessus.

L'histoire elle-même ne nécessite pas forcément d'être un expert de l'oeuvre de Lovecraft pour en suivre les tenants et aboutissants, mais cela peut donner une impression frustrante de passer à côté de nombreuses références et de rater quelques niveaux de lecture – aussi, je préconiserais d'en connaître au moins un minimum avant de se lancer. Par ailleurs, la fin nécessite visiblement d'avoir lu une autre « lovecrafterie » d'Alan Moore, à savoir son Neonomicon en quatre comics (que je n'ai pas lu), sans quoi elle pourra paraître nébuleuse et gérer les ellipses narratives d'une manière assez… radicale.

Par ailleurs, j'ai beaucoup aimé le dessin de Jacen Burrows, un superbe équilibre entre simplicité et niveau de détail. Cela rend le tout très lisible sans sacrifier à la richesse des images.
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critiques presse (1)
BDZoom
28 décembre 2018
« Providence », grâce à un scénario précis et très bien documenté, appuyé par des insertions d’extraits du vrai faux journal de Robert Black, parvient à nous immerger dans un maelstrom de pensées étranges, partageant les expériences malsaines du narrateur, sensations typiques de l’œuvre du grand auteur de Providence.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Robert, je dois te dire qu’il y a un grand réconfort dans le pourrissement, non ? Le monde est fait avec la pourriture… Il n’y a rien qui ne pourrisse pas. La viande pourrit. Le bois pourrit. La pierre pourrit. A Boston et en Amérique, tout le monde est de la pourriture. Ici, en bas, on mange la pourriture. Et au-dessus de nous, Robert, tu travailles pour un journal, tu fais des histoires d’hommes mauvais, non ? Au-dessus tu manges la pourriture. Robert, écoute, quand dans les cimetières tu es triste, souviens-toi que pour nous, ce sont des fermes, non ? Des vergers. Tout à une vie avec un but, Robert. Personne n’est gâché. Ceux qui sont seuls et sans amour, au moins, ils sont appréciés. Robert […], dans la pourriture, sois heureux, d’accord ?
[VII : La photographie]
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En y songeant, même les monstres les plus exotiques comme le Dracula de Stocker sont relativement rassurants, car consciencieusement expliqués, leurs forces et leurs faiblesses se conforment à une conception rationnelle, qui , une fois comprise, peut être exploitée pour vaincre la menace. Dès que l'on sait que les vampires doivent dormir la journée ou qu'ils ne peuvent franchir de l'eau courante, etc, etc, leur destruction devient un exercice de raison et de tactique, qui dissipe instantanément toute véritable aura de "surnaturel". Alors que la chose la plus terrifiante est que le phénomène n'est pas enfermée dans le rationnel ou du moins dans une mesure de rationnel compréhensible par les êtres humains. Une création littéraire surnaturelle vraiment efficace ne serait pas terrifiante de par les horreurs physiques qu'elle pourrait perpétrer, comme sucer le sang ou d'autres façons d'infliger des blessures physiques. Avec une authentique terreur, le simple fait de savoir qu'une telle chose existe suffirait à plonger une personne ordinaire dans une folie absolue et irréversible.
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Certaines des images concoctées par l'esprit humain sont telles qu'on ne peut les décrire qu'avec des couleurs et des formes, des énoncés qui se suffisent à eux-mêmes et peuvent se passer de logique ou d'explications. Certaines choses sont sans doute hors d'atteinte des mots, ou du moins de notre vocabulaire actuel. Certaines visions des symbolistes ne peuvent être traitées en prose que par la création d'un tout nouveau langage, ou d'une nouvelle façon d'utiliser celui que nous avons déjà.
[III : La peur qui rôde]
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Certaines personnes ne voient pas ce qui est devant leur nez.
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[...] pour chaque homme, il y a la blessure d'une femme devenue à la fois merveille et terreur, l'effrayant sourire de leur créatrice...
[V : Dans les murs]
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Music : © rockstar trailer 109945
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