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EAN : 9782363583772
400 pages
Editions Vendémiaire (03/02/2022)
3.5/5   4 notes
Résumé :
Fin des années 1830, entre Florence, Londres et Paris. Une étrange équipe se constitue. Elle regroupe un dandy ruiné au jeu, un aristocrate écossais, faussaire de génie et alcoolique, le fils prodigue d’un pair de France passionnément épris d’une fille du peuple pleine de ressources, un duelliste en procès pour détournement de mineure, une Anglaise soupçonnée du meurtre de son mari, un révolutionnaire polonais en exil…
Ensemble, les membres de cette singulièr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Pas mal du tout !

Un tout beau reportage sur la première grande escroquerie moderne et ça se passe au début du XIXème siécle. L'auteur se base sur les documents d'archives aussi bien pénales, familiales que journalistiques pour nous faire un magnifique reportage sur cette affaire bancaire hors du commun et c'est prenant. Pour avoir lu moi-même dans le cadre de recherches généalogiques certaines archives, on trouve parfois des pépites et c'est le cas ici. Ce n'est pas un roman mais la retranscription des procès et des interrogatoires se lit comme un vaudeville, c'est instructif et souvent amusant.

Si l'arnaque nous est bel et bien dévoilée dans tout son développement, l'auteur a pris la peine de bien se documenter sur la vie de l'époque et c'est d'autant plus intéressant qu'il aborde non seulement la catégorie des aristocrates, cadets de famille, riches, jouisseurs et surtout joueurs mais aussi les plus pauvres, de la petite lingère à la prostituée en passant par les artisans de métier. Outre l'intérêt de l'histoire qui se déroule dans plusieurs pays et sur plus d'un continent, le point qui pour moi est le plus remarquable est la fiabilité du réseau postal car c'est sur lui que repose tout le système de ce vol à grande échelle. On a peut-être d'autres possibilités maintenant mais c'est clair, sur la poste, faut plus vraiment compter :-p

Un tout grand merci à Bebelio et aux éditions Vendémiaire pour ce bel ouvrage passionnant. Un auteur à suivre pour sa plume fluide, son analyse critique et ses recherches documentaires approfondies.
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Au XIXe siècle, afin de ne pas voyager avec des sommes trop importantes, les voyageurs fortunés se voyaient remettre par la banque, où ils venaient préalablement de déposer le montant dont ils pensaient avoir besoin durant leur expédition, une lettre de crédit circulaire. Cette dernière leur permettait ainsi, de se faire délivrer de l'argent dans des banques prévenues à l'avance de leur passage. Lesdites banques avançaient l'argent, avant de réclamer le remboursement auprès de la banque émettrice de la lettre de crédit circulaire. Par voie postale. Soit quelques jours entre le moment où le voyageur “retirait” l'argent et le remboursement.

Confiante dans l'inviolabilité de sa lettre de crédit circulaire, la banque "Glyn, Hallifax, Mills & Co" ne jugeait pas nécessaire de prévenir ses correspondants, du passage de leur “client”. Une faille dont allait profiter des faussaires et de son équipe de complices.

Olivier Cabiro, auteur de " L'affaire de la banque Glyn" retrace grâce à un travail de recherche minutieux un portrait très complet de chaque protagoniste, qu'ils soient escrocs, membres de la justice ou banquiers, expliquant avec moults détails cette arnaque bancaire dans toute sa globalité, que ce soit ses prémisses et sa préparation, son but, son déroulement et ses conséquences. Un récit abondamment documenté, dense, aux personnages bien réels, qui pourtant semblent tout droit sortis d'un roman d'Alexandre Dumas.
Malgré quelques répétitions, néanmoins nécessaires pour ne pas perdre le fil de l'histoire, ce récit, proposé par la Masse Critique de Babelio, est une mine d'informations sur cette première arnaque bancaire à grande échelle, oubliée depuis longtemps, malgré le fait d'avoir fait grand bruit à l'époque.
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Ce livre retrace une histoire vraie, une escroquerie bancaire majeure, en 1840, avec une ingéniosité digne d'un scénario de film.

Ils sont nombreux, français, anglais et italiens, ils forment un gang et planifient l'arnaque du siècle. Qui sont-ils ? Comment en sont-ils arrivés à ce plan ?

Le récit retrace une minutieuse enquête, avec la présentation de chacun des membres du gang.

Le début est un peu lourd, beaucoup de personnages, avec leur arbre généalogique, beaucoup de détails. Pour chacun, l'auteur présente son passé, son mode de vie, et les enchaînements qui ont aboutit à ce plan.

Ensuite, l'auteur nous explique le fonctionnement bancaire de l'époque pour qu'on puisse comprendre le mécanisme de l'escroquerie. Dans les années 1840, la lettre de crédit circulaire était un peu l'équivalent des travellers chèques, qui désormais sont aussi devenus obsolètes, remplacés par les cartes bancaires.

C'est intéressant, très documenté, instructif. Je n'avais jamais entendu parler de cette affaire avant.

J'ai ressenti quelques lourdeurs, ce n'est pas aussi fluide qu'un roman, même si l'histoire en elle-même pourrait être inventée, tellement c'est bien pensé.
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Ceci n'est pas un roman mais le récit détaillé d'une escroquerie de grande envergure qui a beaucoup fait parler à l'époque. La première internationalisation de l'arnaque bancaire : "Jusqu'alors, les grands faussaires étaient des artisans ; ils produisaient un faux. Plus gros était le montant, plus forte la réussite. Avec Bourbel et Graham, on change d'époque, on change d'échelle : on entre dans la production en série." (p.24) Olivier Cabiro, très documenté, présente d'abord les personnes impliquées, d'horizons très variés, leurs liens, les raisons qui les poussent à entrer dans cette association de malfaiteurs. Puis, il explique pas à pas l'arnaque. C'est assez simple à comprendre et l'on suit comme si on lisait un roman policier. C'est passionnant bien que parfois un peu dense et répétitif, sûrement dans le but de ne pas nous perdre.

Je me suis attaché à certains individus, comme cela peut être le cas dans des romans -les femmes notamment qui n'ont que ce moyen de sortir de leur condition pas très enviable- et aux concepteurs qui font preuve d'une ingéniosité incroyable. Et il y a toute l'intendance qui nécessitera un an de préparation...

Olivier Cabiro, pour argumenter son propos, cite des extraits de lettres que certains s'envoyaient et qu'ils ont gardées et des retranscriptions d'interrogatoires et des procès. Il raconte l'époque, les principes des grandes familles qui ne voulaient pas de mariages honteux -comprenez avec une personne de basse extraction- et ce couple mémorable, machiavélique et touchant du fils d'un pair de France avec une fille du peuple très ambitieuse. Au détour d'un paragraphe, on y apprend comment est née la Légion étrangère : "Le roi des Français [Louis-Philippe] avait d'ailleurs eu l'idée, pour se débarrasser des ces gens [les révolutionnaires italiens, allemands, espagnols, portugais et polonais réfugiés en France], de les enrôler dans une troupe et de les expédier en Algérie." (p.106)

Un bouquin instructif, qui fourmille d'informations, de détails, qui décrit parfaitement son époque et les gens qui l'habitent, qu'il faut lire avec attention parce que dense, mais parfaitement digeste et intéressant.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Voilà donc un homme qui avait refusé dans un premier temps de répondre à une question dont il ne connaissait pas la réponse parce que la question allait contre le règlement des Postes. Mais le temps de lever ses scrupules, le règlement des Postes l’avait – peut-être – amené, dans l’intervalle et toujours selon le règlement, à renvoyer les lettres à leurs expéditeurs.
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