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3,43

sur 185 notes
Une expédition en Antarctique découvre dans la glace un corps inhumain. Cette chose est ramenée au sein de la station et, après un vote, les scientifiques décident de l'étudier et donc de la décongeler. Ont-ils raison ?

Très courte nouvelle de science-fiction publiée en 1938 qui n'a pas pris une ride. Une nouvelle qui a été portée à l'écran par, entre autre, John Carpenter (The Thing). J'ai bien aimé cette nouvelle même si je me suis un peu perdue dans les personnages car ils sont peu décrits. de plus, les 118 pages ne permettent pas d'installer une tension, une ambiance pesante.
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Campbell, plus connu comme éditeur et découvreur d'auteurs devenus cultes (Heinlein, Asimov, Van Vogt, Sturgeon) est aussi auteur de ce classique de la SF. Une équipe de chercheurs découvre en Antarctique un corps inhumain congelé depuis des millions d'années. Que faire? Et à quoi s'expose l'équipe (voire l'humanité) en voulant l'étudier? Un thème récurrent en SF, traité ici en mode thriller et horreur. A lire confiné dans une pièce sombre un soir d'hiver glacial et de grand vent.
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L'écriture est fluide et ne semble aucunement datée en dépit des décennies écoulées. Et, bien que je sois une néophyte, il ne me semble pas détonner parmi des publications bien plus récentes. Certes, j'admets ne pas toujours avoir suivi Campbell dans ses explications scientifiques. Non seulement j'ai eu du mal à visualiser son test avec le sang et le chien (non repris dans le film), mais je trouve qu'il force un peu trop l'aspect science-fiction sur la fin en rajoutant des technologies extraterrestres. J'ai peut-être trouvé cela non nécessaire parce que je n'ai pas vraiment ressenti le « ouf, on l'a eu chaud » que la fin devait sans doute susciter.
Cependant, son roman met surtout en avant les réactions des hommes et les psychoses que fait naître la présence de la chose, et c'est là ce que j'ai particulièrement aimé. La science et la logique perdent de leur réalité dans cette solitude gelée et cèdent la place à des réactions on ne peut plus humaines. La confiance s'érode, les regards se font défiants et les liens de fraternité se dénouent, tandis que d'autres semblent devenir fous de terreur.
Le récit court mais efficace d'un huis-clos paranoïaque prenant, quoiqu'un peu trop rapide à mon goût pour transmettre une réelle tension.

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Certainement bien moins connu que son adaptation par John Carpenter, La Chose est un excellent roman qui illustre parfaitement la nécessité de savoir resituer une oeuvre dans son contexte pour pouvoir pleinement en apprécier toutes les qualités.
L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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La Chose ou « Who Goes There ? » (de son titre original de 1938) est une nouvelle de 100 pages qui se lit rapidement et dont les idées proposées sont intéressantes. John W. Campbell propose un texte qui a inspiré John Carpenter pour son film.

Même si j'aime de tout coeur le long métrage, je reste sur ma faim concernant cet écrit. L'intrigue et les actions s'enchaînent trop vite pour moi. L'idée de base du livre « Qui est réellement un humain? » s'écoule de manière trop rapide. La tension en est donc amoindrie et j'en suis le premier déçu.

Doit-on lire cette nouvelle au final ? Bien évidement mais je vous donne un conseil qui aurait peut-être changé ma vision finale après lecture : ne placez pas trop d'espoir autour de votre lecture. Ne mettez pas la barre trop haute dans votre attente car vous risquez malheureusement d'être déçu. Et j'en suis le premier désolé.

Conclusion : Bon mais pas le chef d'oeuvre tant attendu.
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Je connaissais les films adaptés de cette histoire. Ma version préférée étant l'adaptation de John Carpenter. Alors je me suis décidé à lire le livre qui en est a l'origine.

J'ai beaucoup aimé l'histoire. On est dans un huis-clos glacial dans tous les sens du terme.
Une équipe de scientifique postée en Antarctique se retrouve à faire face à une menace extra-terrestre qui
était enfouie sous la glace depuis des millions d'années.
L'atmosphère va devenir de plus en plus angoissante, étouffante.
Le seul hic c'est la fin pour moi que j'ai trouvé trop abrupte.
Mais hormis ça c'est vraiment une lecture que je recommande si vous aimez la SF ou que vous souhaitiez commencer par un livre de SF « simple » (entendez par là que cette histoire n'est pas de la hard SF et que c'est très accessible).
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La Chose, ou Who goes there ? en version originale, de John W. Campbell, est une grosse nouvelle publiée originellement en 1938. Bien sûr, elle est surtout fameuse pour être à la base du chef-d'oeuvre de John Carpenter, The Thing (1982), peut-être le meilleur film d'horreur qui soit.

Une critique qui semble revenir souvent contre ce petit texte (que j'ai lu en VO), c'est son écriture. Certes, John W. Campbell n'est clairement pas le meilleur prosateur qui soit : c'est presque habituel pour ces auteurs de vieille SF. L'action est souvent confuse, c'est certain, la narration est maladroite et les personnages ne brillent pas par leur profondeur. Ceci dit, le concept central et la trame qui s'en saisit sont si percutants que ces imperfections n'empêchent pas l'ensemble de captiver, d'autant plus que Campbell, contrairement à ce qui est hélas de rigueur aujourd'hui, ne tire pas à la ligne. D'autres auraient pu faire cette histoire un long roman professionnellement écrit mais sans âme (Terreur de Dan Simmons par exemple), alors que la brièveté ici présente ne laisse pas le temps de s'ennuyer et met en valeur les idées centrales.

Difficile de ne pas voir les liens avec un autre grand classique polaire : Les montagnes hallucinées de Lovecraft. Une expédition arctique, un alien congelé depuis longtemps qui revient à la vie, oui, la parenté est claire. Et il est peut-être normal que quelqu'un d'habitué à la prose de Lovecraft ne soit pas trop choqué par celle de Campbell !

La grande horreur du livre, ce n'est pas tant le monstre lui-même que sa capacité à adopter l'apparence et le comportement de n'importe quelle créature vivante. de plus, la chose convertit la chair : ainsi elle peut être en même temps un nombre potentiellement infini d'entités. En conséquence, Campbell fait l'excellent choix de ne pas se concentrer sur la chose elle-même. Alors bien sûr, on a droit à une certaine dose de descriptions plus ou moins grotesques et gores, mais le gros morceau, c'est la paranoïa des humains. C'est d'ailleurs mis en avant dès le début : quand la narration s'ouvre, toute l'équipe est rassemblée autour du corps gelé de la chose et un débat faire rage pour savoir qu'en faire. J'aime particulièrement cette tension intrinsèquement humaine, cette tension des concepts et des opinions, des peurs ataviques et des appels à la raison.

C'est là que l'histoire est à son plus fort : ces regards suspicieux, cette crainte d'autrui, et la terreur existentielle de se dire que, peut-être, on est la chose sans le savoir, car comment faire subjectivement la différence entre soi et une imitation de soi ? En effet, ceux qui sont possédés par la chose sont si crédibles, si humains : si la chose peut ainsi reproduire toutes les caractéristiques d'un être humain, n'est-elle pas cet être humain ? Et ainsi, quelle est la valeur de l'esprit humain s'il est si aisément copié et/ou manipulé comme un pantin ? Ce prisme horrifique ne sera peut-être jamais désuet.

La fin diffère grandement de l'adaptation de Carpenter, et si elle est un peu moins ambiguë, elle met l'accent avec pertinence sur l'esprit de la chose. On est témoin de son habilité à créer, à utiliser la technique, et ainsi elle apparait plus comme une entité propre, hautement intelligente, avec ses buts et ses émotions, que comme un simple organisme parasitique.

Lien : https://lespagesdenomic.blog..
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"Ça puait, là-dedans."
Ainsi commence ''La Chose'' de John W. Campbell, qui sera largement popularisé par le film de Carpenter bien des années plus tard (et qui servira de terreaux à bien d'autres films et séries, avec notamment un excellent épisode de la saison 1 de X-Files).

Quand la collection ''Une Heure Lumière'' du Bélial a ressorti cette novella, je me suis dit que ce serait l'occasion idéale d'enfin découvrir ce texte, et le premier paragraphe nous plonge directement dans l'ambiance lourde avec une description des odeurs désagréables qui planent dans la station. Les hommes viennent de découvrir un vaisseau et une créature pris dans les glaces, et la question se pose de savoir s'il faut s'en débarrasser ou alors laisser cette bête étrange se décongeler pour pouvoir l'étudier. Les arguments fusent, certains parlent de cauchemars étranges fait à son contact. Finalement, l'option décongélation est adoptée...

Ce texte date de 1938, et elle porte en elle un petit quelque chose très Lovecfratien qui m'a de suite plu. Campbell fait le choix de nous décrire les lieux, mais surtout ses odeurs, ses ombres, son ambiance, les réactions et les peurs de ses habitants. C'est un mode de description que j'apprécie beaucoup dans la littérature horrifique, même s'il aurait pu pousser encore un peu plus cet aspect.

Une fois la chose revenue à la vie, la paranoïa voire même la panique s'installe entre les hommes, chacun suspecte tous les autres, l'ambiance s'alourdit encore davantage. La suspicion s'installe, les hommes jaugent les autres tout en étant gênés de devoir supporter la même chose en retour. J'ai trouvé ça lourd et bien décrit !

Malheureusement, cette novella a un défaut : elle est un peu courte. Sans vouloir forcément un pavé de milles pages, j'aurais toutefois apprécié que le texte prenne davantage son temps, qu'on vive davantage avec la trentaine d'hommes. Les 6 jours qui se passent auraient par exemple pu être décrits à la place d'être éludés le temps de préparer l'expérience, je pense que ça en aurait gagné en épaisseur et en angoisse.

Au final, une très bonne novella mais qui va un peu trop vite à mon goût. Et une idée qui demeure en moi : ce texte aurait pu être un chef d'oeuvre si Campbell et Lovecraft y avaient uni leurs talents.
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Une nouvelle traduction signée Pierre-Paul Durastanti et une couverture d'Aurélien Police, la collection "Une Heure Lumière" continue sa lente ascension dans mes lectures doudous, des lectures courtes, mais prenantes dans lesquelles on prendra plaisir à se plonger et se replonger. Deuxième lecture et je suis déjà - quasi - conquise.

Titre tiré d'un passé lointain (1938 tout de même !), La Chose est un classique que peu de monde connaîtra sous son nom d'origine "Who Goes There ?" mais parlera plus certainement si je parle de : The Thing. Car cette courte nouvelle n'aura pas eu une seule adaptation ni même deux, mais bel et bien trois !
The Thing from Another World sorti en 1951 de Christian Nyby (qui aura toute l'étoffe d'un vieux film s'y vous vous y frottez maintenant, avec son lot d'hommes blancs évoluant dans un univers bichromatique et ses effets pas spéciaux mais qui donnent l'illusion de... ),
En 1982 The Thing de John Carpenter, l'adaptation la plus connue, il me semble ou du moins, celle qui aura marqué le plus les esprits. Dans la mouvance des films de SF de l'époque, on se tourne vers le côté horrifique de l'extraterrestre (Alien n'a que trois ans au moment de la sortie de The Thing), cette adaptation était donc toute trouvée.
Plus récemment The Thing, 2011, avec Matthijs van Heijningen aux commandes. le seul avec une femme au casting et qui se veut un préquel au film de John Carpenter.

Ne vous effrayez pas : je n'ai vu aucune adaptation et j'ai pourtant lu... et apprécié ce livre !

Même si bon nombre d'entre vous connaît l'histoire, voici une piqûre de rappel :
Une expédition scientifique en Antarctique découvre enfermé dans la glace un vaisseau extraterrestre, mais y découvre également une créature. Les chercheurs décident de la ramener à la base, mais malheureusement, son étude ne se déroule pas comme ils l'avaient prévu...

J'avoue avoir eu un peu peur en découvrant que le récit était, disons-le tout de go, aussi vieux. Peur que le texte soit dépassé ou que mes autres lectures lui soient par trop de point semblables et donc répétitives.
Et pourtant.

John W. Campbell signe une nouvelle hors du temps, qui 80 ans plus tard n'a pas pris une ride.
La Chose est résolument moderne. Son salut est peut-être dû à cette nouvelle traduction, mais je ne pense pas qu'on puisse tout lui imputer.
Le style est simple, lisible, immersif mais pas pompeux. le découpage des chapitres avec sa montée en puissance de la tension des personnages rend le tout si prenant que lâcher cette nouvelle n'est pas envisageable. Et puis, il y a les explications scientifiques qui n'ont rien d'incohérentes et qui pourraient s'avérer même plausibles... !

Malgré la faible épaisseur de la nouvelle, les personnages sont nombreux... Et j'ai eu du mal à savoir qui était qui. Cela dit, nous n'avons pas les quarante personnes qui composent l'expédition sous les yeux (fort heureusement) mais tout de même, mis à part le physicien et le cuistot, les grades et autres noms des personnages se sont avérés de vrais sac de noeuds pour moi. Et c'est là pour moi, le seul bémol.

Car le reste de ce récit de SF horrifique est, pour un texte de cet âge, absolument brillant.
Comme je le disais plus haut, je n'ai vu aucune des adaptations et je n'en ai pas moins apprécié ce titre : pour l'ambiance que l'auteur a su mettre en place, cette tension qui ne cesse de monter, les spéculations... Avec tout cela, je comprends que ce texte soit précurseur de bons nombres d'oeuvres (outre ses propres adaptations, Who Goes There ? a indubitablement eu un impact sur l'univers littéraire et cinématographique, coucou Alien). Et puis il y a la créature, cette fameuse chose, dont je ne ferai pas la description, car elle mérite que vous la découvriez par vous-même et qu'elle aura de quoi faire sourire pour son aspect tout droit sortit d'un magazine Pulp...

En Bref : Une nouvelle de SF horrifique datant de 1938 qui ne prend pas une ride ? C'est possible, La Chose de John W. Campbell le prouve en 128 pages ! Une excellente surprise que ce classique retraduit pour l'occasion de sa parution dans la collection Une Heure Lumière du Bélial'.
Lien : http://amarueltribulation.we..
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Prenez une équipe de scientifiques. Envoyez-les au pôle Sud. Faites-leur découvrir une créature enfermée dans un bloc de glace. Laissez-les dégeler la créature venue du passé. Voyez-la se réveiller dans un monde qu'elle ne comprend pas. Observez un des scientifiques tomber amoureu… Non, ça c'est La Nuit des Temps, rien à voir. Observez donc la créature s'échapper et la terreur s'installer dans le camp isolé. Et maintenant, tremblez ! La Chose est parmi vous !

Publié en 1938, immortalisé par le film éponyme de John Carpenter, ce classique de la SF horrifique qu'est la novella de John W. Campbell, ici dans une traduction inédite, étonne par la modernité de son style, fluide et efficace.

Si j'ai beaucoup aimé l'idée de départ, vue et revue depuis, mais originale pour l'époque, et que je reconnais volontiers à l'auteur sa capacité à mettre en scène une ambiance paranoïaque, je dois avouer un léger regret au sujet de cette novella : elle est pour moi beaucoup trop courte.

En effet, on peut se perdre dans les personnages, nombreux, et qui n'ont pas le temps d'être vraiment caractérisés, tout comme l'on peut regretter que l'action aille si vite. Je n'ai ainsi pas vraiment ressenti de progressivité dans la mise en place de cette atmosphère de terreur : ça démarre vite, ça continue fort et ça termine en trombe. C'est affaire de goût, mais j'aurais probablement préféré quelque chose de moins descriptif mais plus angoissant.

Néanmoins, cela ne doit pas effacer les nombreuses qualités de la novella : sa modernité, son efficacité, ses descriptions cliniques ou encore son influence sur la SF horrifique du XXe siècle… Pas un coup de coeur, mais une bonne pioche !

La Chose est faite pour toi si… tu aimes trembler de peur (un peu) et de froid (beaucoup), et si tu te demandes pourquoi ton chat te regarde bizarrement. Mais est-ce vraiment ton chat ?

J'ai aimé :
- Difficile à lâcher
- Efficace

J'ai moins aimé :
- Pas aussi effrayant qu'espéré
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