L'équilibre du mal

Super roman fantastique dans lequel il faut laisser votre besoin de cohérence bien enfermée sous clef. Dans cas contraire il est impossible d'adhérer à la romance entre nos deux protagonistes principaux.
J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, ne voyant pas vers quoi l'auteur souhaitait nous emmener et le lien avec le mythe d'Orphée et Eurydice.
Une fois immergé dans la fantasmagorie de Richard Canal, la lecture devient addictive et l'on éprouve le désir impatient de connaitre le dénouement de cette histoire d'amour impossible, de voir nos interrogations trouver des réponses.
Malheureusement je n'ai les pas, toutes, obtenues et, certains mystères restent en suspens. En premier le : pourquoi Lewis ?
Le milieu de la musique, - particulièrement de la techno, des raves -, y est particulièrement bien décrit, tout comme l'ambiance, cette atmosphère de son et lumière et les effets de bien-être recherché, incitant à un lâcher prise.
En parallèle, un capitaine de gendarmerie mène une enquête sur des décès survenus dans la sphère du DJ, mêlant thriller à un soupçon d'ésotérisme. On se demande, d'ailleurs, si l'enquêteur maîtrise tous les éléments et s'il prend vraiment la mesure de ce dans quoi il s'aventure.
Au fil du récit le titre prend tout son sens. Jusqu'au est-il possible d'aller sans nuire à l'ordre des choses ? le peut-on vraiment ? On aborde ainsi la notion de sacrifice au nom du bien du plus grand nombre et également celle des choix, de la destinée, et de se demander si on peut vraiment y échapper, si l'on peut déjouer les règles établies par une force supérieure.
Les personnages sont assez complexes et l'on peine un peu comprendre la relation Kelly/Jonas et Lewis, le rôle des jumelles dont au final on ne sait pas grand chose.
Qualifier le dénouement n'est pas facile, à la fois surprenant et inattendu.
Après avoir un peu décanté ma lecture, je constate que je ressors avec un avis en demi-teinte, du fait que j'attendais des réponses plus explicites. D'un autre coté, l'imagination et la plume de l'auteur contrebalancent les manques que j'ai pu avoir, c'est pourquoi et j'en conseille la lecture. Personnellement, je suis tentée par la lecture de Gandhara
Je remercie les Editions Sema pour m'avoir permis de découvrir la plume et l'univers de Richard Canal

Première lecture de l'année et surtout, le plus important, mon premier-service presse de 2020. Une manière comme une autre pour bien la démarrer et je dois reconnaître qu'avec cette histoire, j'ai passé un bon moment. Néanmoins, quelques points négatifs étaient là, tentant de me gâcher le plaisir mais malheureusement pour ces derniers, ce sont les positifs qui se veuillent plus nombreux mais surtout, les plus importants. En tout cas, le côté fantastique était bien présent, ce qui m'a fait grandement plaisir mais il me reste à l'esprit un très grand point d'interrogation auquel j'aurais voulu obtenir une réponse mais celle-ci n'est jamais venue. Je vais devoir l'expliquer dans l'une de mes fameuses listes. D'ailleurs, il est l'heure pour moi de les commencer.

Points négatifs :

- La romance présente dans cette histoire, survenue au beau milieu. Il y en avait une autre mais à mes yeux, elle était tellement compliquée qu'elle ne méritait pas qu'on s'y intéresse à fond. Les histoires dans laquelle l'un des membres accepte volontairement de morfler, espérant un quelconque espoir avant de se relever et de se raisonner, très peu pour moi. L'amour nous pousse à commettre des erreurs… Ce qui me pousse à dire une nouvelle fois que ce sentiment est capable d'apporter son flot de bonheur mais aussi, de grandes souffrances. Pour la seconde, elle était plus présente et comme c'était une romance hétérosexuelle, je n'y ai pas du tout trouvé mon compte. C'était le prix à payer.
- La fameuse question à laquelle j'attendais une réponse est la suivante : Pourquoi Lewis et pas quelqu'un d'autre ? Je pensais que ce choix allait être justifié, constituant une nouvelle pièce du puzzle à assembler mais non. Tout porte à croire que le garçon était surtout au mauvais moment, au mauvais endroit, comme cela peut arriver.
- Enfin, quelques petites longueurs au début et une dynamique qui a su retomber entre la moitié et la fin du livre.

Points positifs :

- La taille aléatoire des chapitres.
- La présence de la musique au sein de cette histoire. J'ai beaucoup aimé les nombreuses références musicales présentes et un moment, n'y pouvant plus, j'ai décidé de me passer ces titres pour accompagner ma lecture. Ainsi, j'ai pu m'imprégner de cette atmosphère musicale et agréable qui régnait dans ce thriller et sincèrement, ce fut une expérience fortement appréciée. J'espère en revivre d'autres dans un futur très proche.
- le vocabulaire de l'auteur. J'ai pu rencontrer des mots que je voyais pour la toute première fois tandis que d'autres étaient utilisés au très bon moment. Les auteurs qui se donnent la peine de fournir un vocabulaire riche auraient tendance à se voir attribuer mon respect.
- J'ai beaucoup apprécié le jeune gendarme qui secondait son supérieur lors de cette enquête. Son humour est parfois assez lourd mais à d'autres moments, il fait mouche et de mon côté, j'ai pu avoir un joli fou rire suite à l'une de ses expressions.
- La fin de Philippe. Lewis m'énervait énormément à vouloir pousser Claire à renoncer à sa vengeance car cet homme méritait vraiment une fin à la hauteur de sa perfidie. D'ailleurs, lorsque j'ai su qu'il souffrait d'un dédoublement de personnalité, je me suis mis à bavé comme pas possible. Ce symptôme psychologique a tout mon favoritisme et avoir le plaisir de le retrouver dans l'une de mes lectures aurait tendance à me pousser à la générosité.

Bien que le début de ce roman fût difficile pour moi, je ne comprenais pas du tout où l'auteur voulait nous amener. Maintenant que la dernière page est tournée, je peux aisément vous affirmer que ce voyage fût mémorable, je ne me souviens pas d'avoir lu quelque chose avec cette puissance, avec cette force invisible d'une atypique beauté mélancolique.

Une plume affirmée et maîtrisée, ce n'est pas assurément pas un coup d'essai. C'est coloré, poétique, doux, chaotique... Une explosion d'émotions contradictoires qui poussent le lecteur dans ses retranchements les plus intimes où certaines convictions se verront peut-être ébranler.

Thriller mais pas que. Doux mélange d'ésotérisme, d'une histoire d'amour hors norme voire impossible et de musique techno aux vibrations hypnotiques. L'histoire d'une île avec trois cyprès, d'un tatouage mystérieux, de puissances divines ou maléfiques. La lumière blanche, les ténèbres mais aussi les raves...

Un univers déjanté me direz-vous. Et c'est pas faux, mes amis, c'est pas faux. Mais c'est ça le secret de la plume Canal. Créer, façonner une histoire comme celle-ci, il faut être sacrément artiste, la tête dans les étoiles et les deux pieds bien ancrés au sol,muni d'une sensibilité exacerbée pour sentir toutes les subtilités et les passions cruellement dévorantes dont l'être humain est capable.

Les personnages sont beaux, attachants. On a envie aussi parfois de les secouer comme un pommier et à d'autres moments de les prendre dans nos bras et de leur dire que tout ira bien maintenant. C'est fichtrement humain, beau et triste tout à la fois comme seule la vie sait l'être.

Il est troublant, beau, plein de poésie, de rêverie et… d'imagination débordante.
Alors l'histoire, c'est quoi ? C'est une rencontre troublante, émouvante, dérangeante entre un DJ qui devient le gardien de l'entre deux monde, et De Claire, une jeune femme pour laquelle il va littéralement perdre la tête. Les raisons de l'amour que la raison ne connaît pas… 😉
Il faut dire que le début de l'intrigue est énoncée de façon très particulière, on change de décor, de personnages… de façon un peu brusque. Nous avons une intrigue qui est d'abord menée en avant via un service de police avec deux inspecteurs qui « veille » sur une troupe de jeunes, de rave en rêve, qui avance dans un monde de musique et d'ambiance envoûtantes. Sur ces deux agents, nous en avons une première impression de Mulder et Scully qui se débattent sur une histoire qui les dépassent. Puis nous passons rapidement dans le monde de Lewis, DJ electro et techno, qui mène sa barque via l'organisation de soirées où les mots d'ordre sont alcool, drogues et lâcher prise. Il est alors accompagné de son ami d'enfance, Jonas, et de sa petit amie, Kelly.

Alors nous avons pas mal de choses présentes dans cette histoire. Plusieurs façon de côtoyer la mort, mais aussi la vie. Les différentes philosophies sont aborder : se « contenter » de ce qu'on a, chercher plus, plus loin… Il faut dire que j'ai cru voir en premier lieu une adaptation de ghost whisperer (oui oui la série du milieu des années 2000), cette étrange idée qu'il y a un passeur, une aide extérieure pour accompagner les morts, et les libérer. Lewis, lors d'un accident de voiture, va connaître le sort que lui tend son destin et devenir ce fameux passeur. Grâce à un médaillon, il va pouvoir « réveiller » les morts pour leur donner la chance de finir ce qu'ils ont à faire avant de partir, d'être libres. Jusqu'au jour où se présente Claire, un décès pas comme les autres, une âme différente, qui le touche plus. C'est dans l'urgence que leur histoire commence et se déroule sous nos yeux, et que le mythe est réécrit.

Lewis, il va devoir se battre contre les « Enfers » pour donner une chance à sa belle, gagner son amour et sa guerre contre le Mal, du moins, son équilibre. Déjouant les règles, voulant à tout prix gagner la bataille et récupérer son si puissant amour, va-t-il se briser les ailes ?
Nous avons là une intrigue bien pensée, des personnages creusés et un univers bien présenté : celui de la musique et de l'évasion. Nous avons de même tout un panel des différentes façons de voir les choses, d'étudier les différentes opportunités, d'appréhender les évènements… En gros, chaque personne pourra trouver, malgré un univers particulier, une personne à qui s'identifier, de part son point de vue et/ou sa philosophie.

A mon goût, le livre aurait mérité quelques pages de plus afin que la relation Lewis/Kelly soit un peu plus creusée. Beaucoup de raccourcis sur le comportement du jeune homme qui m'ont dérangée. En revanche, la chute est majestueuse et répare amplement cette « maladresse ». Un mythe, une poésie, une ode à l'amour qui s'apprécie largement un après midi frisquet comme on les connaît bien en ce moment.
Lien : https://jetdemot.wordpress.c..

Si j'ai apprécié ma lecture, mon avis reste malgré tout assez mitigé.

Richard Canal nous propose une réécriture moderne du mythe. Orphée est un DJ nommé Lewis qui vit d'amour et d'eau fraiche. Avec son petit groupe d'amis, il vit en nomade dans son camion au rythme des raves qu'il anime. Sa vie va prendre un autre tournant le jour où il croise un vieillard famélique qui lui transmet un don mystérieux et obsédant. Lewis devient le passeur...

J'étais très curieuse de découvrir ce que l'auteur avait à nous proposer. C'est une des choses qui m'a beaucoup plu : retrouver le côté artistique et musical d'Orphée sous une autre forme. Un Orphée DJ, un univers de musique électronique que je connais assez mal, tout cela m'intriguait. Richard Canal a su décrire ce monde visuel et auditif pour offrir un roman où les sens sont pleinement mobilisés. On entend sans mal la musique et se représente pleinement l'ambiance aux lumières psychédéliques… Vraiment on y est !

La réécriture de la trame du mythe m'a également beaucoup plu. Si j'étais un peu perdue au début, l'histoire a finalement retrouvé les éléments clés du mythe. J'ai aimé le mélange des genres : le fantastique avec le pouvoir de Lewis sur les morts et le côté enquête policière avec l'équipe de gendarmes qui cherche à comprendre pourquoi la mort suit ce groupe de musiciens… Mais c'est surtout la fin qui a achevé de me contenter. Elle retrouve le côté tragico-poétique que j'aime dans ce mythe.

Concernant le style d'écriture, je dois dire que je suis très partagée. J'ai adoré les passages narratifs écrits dans un style recherché, poétique. Mais j'ai eu beaucoup de difficultés avec les dialogues beaucoup plus familiers. Certes, ils correspondent aux personnages mais je n'arrivais pas à m'y faire.

Du côté des aspects plus négatifs selon moi : le personnage de Lewis. Mon début de lecture a été rendu un peu difficile à cause de lui. Je n'ai pas réussi a vraiment l'apprécier même si cela s'est amélioré sur la fin. Lewis est assez égocentrique. Je n'ai pas du tout apprécié sa relation avec Kelly, sa petite-amie et la manière dont il la traite.

Clairement j'ai préféré Jonas, son ami, plus humain, plus empathique. J'ai également apprécié les jumelles, un brin barrées avec leurs perruques électriques !

Pour conclure ?
Une lecture en demi-teinte. J'ai aimé l'idée de la revisite dans ce monde contemporain. J'ai apprécié les développements proposés sur l'équilibre du bien et du mal. J'ai énormément aimé les descriptions palpables de l'auteur. Mais je n'ai pas réussi a m'attacher à Lewis, ni même vraiment à son Eurydice moderne. Ce qui m'a manqué et que j'ai fini par retrouver sur la fin, c'est le côté poétique et tragique de cette histoire.
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