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Cafu (Illustrateur)Angel Unzueta (Illustrateur)
EAN : 9781302925529
136 pages
MARVEL - US (19/10/2021)
5/5   1 notes
Résumé :
After receiving a near-fatal injury from Korvac, Tony Stark lands in emergency triage with his life on the line. If he takes off his armor, he will die! With Hellcat on the psychological ropes and Tony’s other allies recuperating from their own near-death experiences, can Iron Man muster the mettle he needs to chase Korvac back into space and stop the mad demigod’s quest for ultimate power? War Machine just might be the friend that Tony needs! Prepare to go interste... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
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Ce tome fait suite à Iron Man, tome 1 (épisodes 1 à 5) qu'il faut avoir lu avant. Il regroupe les épisodes 6 à 11, initialement parus en 2021, écrits par Christopher Cantwell, dessinés et encrés par CAFU (Carlos Alberto Fernandez Urbano) pour les épisodes 6, 7, 9 et 10, par Angel Unzueta pour les épisodes 8 et 11, mis en couleurs par Frank d'Armata, avec des couvertures toujours mémorables d'Alex Ross. Il contient également les couvertures variantes d'Ernanda Souza, Jen Bartel (magnifique portrait de Patsy Walker), Michael Cho, Carlos Pacheco, Dan Panosian, John Cassaday.

Quelque chose a cassé, et il n'est pas certain que Tony Stark soit en mesure de le réparer. Il git au sol dans son armure, alors que Hellcat est assise à même le sol, les jambes dans ses bras, sous la pluie. Tony a le cou cassé et il crie mentalement un appel à l'aide à Patsy Walker. Celle-ci se met debout et entre dans la laverie automatique pour remettre Iron Man debout, malgré son poids. Tant bien que mal, elle y parvient, et elle apporte un caddie dans lequel il s'affale pour se faire déplacer. Elle parvient à arrêter un taxi dans la circulation newyorkaise, en se mettant devant sur la chaussée. Elle aide Iron Man pour passer du caddie à la banquette arrière. Tony murmure qu'il ne faut pas le conduire à l'hôpital : sa nuque est brisée, et seule l'armure maintient sa tête en place. Il faut le confier à un technicien, à Halcyon. Dans un hangar, les copains d'Iron Man reprennent conscience. Gargoyle (Isaac Christians) est parvenu à les protéger avec un bouclier d'énergie en puisant dans ses forces métaboliques. Il s'écroule par terre, alors que ses coéquipiers reprennent connaissance et se relèvent : Scarlet Spider (Ben Reilly), Misty Knight, Halcyon, Frog-Man (Eugene Patilio).

Blizzard (Donnie Gill) est en train de faire préchauffer les moteurs du vaisseau spatial de l'équipe. Michael Korvac l'appelle et le pilote l'informe que le décollage aura lieu dans quatre minutes et vingt-trois secondes, Unicron (Milos Masaryk) et Controller (Basil Sandhurst) étant déjà à bord. Ce dernier précise que l'inventaire de l'armement est terminé, Korvac indique qu'ils auront besoin de tout pour contrer les défenses du vaisseau Taa II, celui de Galactus. Il sort du vaisseau pour aller s'occuper de leur prisonnier. Il découvre que Guardsman se tient devant lui, venant offrir ses services. le colonel Jim Rhodes en profite pour détruire la canalisation à laquelle il est menotté, puis enlever les disques du Contrôleur sur son front, et fuir en courant. Avec l'assentiment de Korvac, Guardsman se lance à ses trousses. Iron Man est allongé sur une solide table d'opération et Halcyon est penché sur lui. Misty Knight s'apprête à lui injecter un mélange de stéroïdes et d'hydromorphone. Stark a bien conscience du risque que cela représente : sa personnalité est celle d'un addict. Mais c'est soit mourir maintenant, soit prendre le risque d'une nouvelle addiction. Halcyon se montre particulièrement compétant en soudant les anneaux de la colonne cervicale de l'armure.

Dès le premier tome, le scénariste proposait une dynamique personnelle pour la série : Tony Stark est la cible de critiques désagréables sur les réseaux sociaux, Patsy lui demande s'il a jamais regardé au-delà de ses privilèges, un homme blanc de plus, avec un complexe divin, et il avait posé la problématique de la décroissance pour un personnage assimilable à un petit garçon se heurtant au fait que le monde n'est pas comme il veut et ne tourne pas autour de lui. L'artiste CAFU avait décidé, vraisemblablement sous la consigne des responsables éditoriaux, d'opter pour une esthétique cohérente avec celle de Salvador Larocca pour la saison écrite par Matt Fraction, rappelant également un peu la froideur des dessins d'Adi Granov pour Extremis de Warren Ellis. Sans grande surprise, la suite d'aventures du premier tome va vers une escalade, avec la révélation du retour de Michael Korvac, un ennemi mémorable des Avengers (épisodes 167 à 177). Cet individu est de retour et il veut remodeler la réalité pour en faire un paradis pour tous. Raté pour la décroissance de la menace. L'intrigue suit son cours, pas forcément au rythme auquel s'attend le lecteur. le scénariste prend le temps de remettre Stark plus ou moins sur pied. Il prend le temps de mettre en place un dispositif télépathique entre lui et Patsy Walker (1 épisode), de raconter l'histoire personnelle de Korvac (1 épisode), de faire faire un arrêt inopiné à Stark (2 épisodes). le lecteur se retrouve décontenancé par ses chemins de traverse qui prennent une place majeure dans ce tome.

En revanche, le lecteur prend grand plaisir à retrouver l'équipe de CAFU et d'Armata, pendant 4 épisodes sur 6. Il comprend bien qu'au vu de la qualité de leurs planches, ils ne puissent pas tenir un rythme mensuel. Pour ces épisodes, le coloriste utilise toujours des couleurs denses et épaisses, avec des dégradés consistants, donnant une apparence en trois dimensions avec relief à chaque surface, ajoutant encore des effets de texture, par exemple métallique pour l'armure d'Iron Man. Cela donne une sensation de dessins très denses, très tangibles, ce qui peut ne pas être du goût de tout le monde. Il met en oeuvre des effets spéciaux tout aussi sensoriels : la trace des gouttes de pluie dans la lumière des voitures, les flammes qui entourent Hellcat, la lumière lunaire, l'éclat des écrans tactiles, les dalles de lumière au plafond d'un couloir de lycée, l'intensité de la flamme de Jim Hammond, la force d'un rayon destructeur perforant le torse d'un Ultimo, etc. le coloriste participe autant que le dessinateur à la narration visuelle.

CAFU reste dans une veine réaliste, avec des traits de contour assez doux, plutôt aérés pour laisser la place à d'Armata de s'exprimer. Il utilise à plus de 50% des cases de la largeur de la page, en mettant à profit toute la largeur, sans se contenter d'un élément à gauche ou à droite, ou juste au centre. le lecteur remarque qu'il met plus de détails représentés dans l'armure d'Iron Man que dans la silhouette de Hellcat, ce qui est cohérent avec la complexité technologique de la première, et la grâce féline de la seconde. Il utilise une mise en scène assez naturaliste, sans exagération du langage corporel pendant les scènes de dialogues, sans exagération de la masse corporelle masculine ou des courbes féminines, à l'exception de la silhouette de Controller, ce qui est cohérent avec le personnage. Il prend le temps de concevoir des plans de prise de vue adaptés à la séquence, des personnages qui se déplacent et qui agissent pendant les dialogues, des postures plus dramatiques pour les combats, avec une attention particulière aux angles de vue et à l'enchaînement des coups portés, des décharges d'énergie. le lecteur ressent la différence lors des épisodes 8 et 11. Unzueta se cale sur les caractéristiques visuelles de la série, sans chercher à les singer. Ses traits de contour sont plus acérés, ce qui amène d'Armata à changer un peu sa colorisation en la faisant moins dense pour ne pas écraser les traits, et ne pas surcharger les cases. La narration visuelle reste agréable, en un peu moins gracieuse, avec plus de cases en gros plan sur la tête des personnages. Tout du long, le lecteur apprécie de voir les personnages dépeints comme des adultes, et en prend plein la vue à plusieurs reprises : Hellcat essayant de relever Iron Man, Michael Korvac montrant son paradis à venir dans une vision télépathique, Gargoyle tenant le corps inanimé de Hellcat dans ces mains monstrueuses, Jim Hammond surgissant de terre, les Badoons expérimentant sur le corps de Korvac, le combat d'Iron Man et Avro-X (Colin Richard) contre un Ultimo.

En cours de route, le lecteur s'interroge vraiment sur ce qui apparaît comme des digressions. D'accord, il est important pour la suite que Patsy Walker regagne la majeure partie de ses capacités télépathiques. Mais pourquoi Tony Stark doit-il séjourner sur le monde d'origine des Ultimos, au sein d'une petite communauté d'humains ? le scénariste avait-il besoin de ces trois supercriminels avec Korvac ? Ils font surtout tapisserie, sans être développés au-delà de leur costume et e leurs superpouvoirs. Mais dans le même temps, l'auteur développe la stratégie comportementale de Tony Stark sur le principe de l'addiction. Isaac Christians évoque le caractère sacré de l'équilibre comme une vocation intrinsèque de chaque être humain. Michael Korvac expose sa conception du paradis qu'il souhaite mettre en oeuvre. Heather Douglas explique la notion de peur. L'histoire personnelle de Michael Korvac met en évidence le traumatisme qu'il a subi aux mains des extraterrestres, et l'intensité de syndrome de stress post traumatique. le séjour de Tony Stark dans la petite communauté propose une forme de vie beaucoup plus agréable, sans être paradisiaque. En y réfléchissant, le lecteur se dit que c'est à la fois un parallèle avec ce que propose Michael Korvac, mais aussi le résultat d'une décroissance exemplaire. Il peut bien sûr ne pas partager cette vision d'une vie heureuse et plus épanouissante.

Le lecteur attendait avec impatience la suite du premier tome, la suite des aventures d'Iron Man sous la houlette de Christopher Cantwell qui maîtrise très bien la mythologie du personnage et sa continuité, tout en introduisant des thèmes personnels et d'actualité. Il retrouve avec grand plaisir la narration visuelle du tandem CAFU & d'Armata, toujours aussi épatant. Unzueta s'en tire bien, même si ses pages ne sont pas tout à fait au même niveau. L'intrigue donne l'impression de prendre des chemins détournés, et ce n'est qu'en repensant aux thèmes qui courent en toile de fond, que le lecteur constate que ces détours y participent pleinement.
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En savoir plus : https://www.lisez.com/9791032406731
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