Thèse "d'histoire culturelle" ( c'est nouveau comme discipline !! Et tellement fourre-tout !!) d'un professeur d'histoire enseignant en lycée. Personnellement je n'y trouve rien d'intéressant, ni de pertinent. Trop de détails, trop de noms, pas de ligne directrice, style lourdaud, touffu et fatigant.
La plupart des "artistes" plus ou moins en herbe ou vaguement improvisés, recensés ici, nous sont parfaitement inconnus et sans grand intérêt. Si on réfléchit que le Français moyen ne s'intéresse pas vraiment à l'Art, et encore moins à l'art des américains venus sur notre sol après la guerre, on se demande donc quel intérêt peut susciter un tel ouvrage pour un public non averti, voire averti !! En fait l'éditeur tente sa chance auprès d'amateurs éventuels via certains médias .
L'art Francais, à Paris, dans cette époque, a déjà beaucoup donné, et l'on peut s'étonner que des américains viennent chercher, dans un pays frappé par la guerre, en crise, et démuni, de l'inspiration. Paris n'est pas le monde de Mondrian, et n'est pas Mondrian qui veut. D'ailleurs ces grands-là restent chez eux !! Bref encore un bouquin qui finira ses jours dans les bibliothèques de quelques universités, car à moins d'être géniale, une thèse connaît toujours un sort funeste, oubliée à jamais sur les rayons, à côté d'autres ouvrages du même type.
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J'ai été très heureux de découvrir « Des Américains à Paris ». Nous pouvons souligner la surabondance des sources, preuve d'un ouvrage sérieux et bien documenté.
Cette étude est très enrichissante. J'ai parcouru avec plaisir les premières pages du livre, traitant de l'arrivée après guerre des Américains à Paris. Dans cette première partie, Capdevila nous livre l'histoire des artistes dans cette ville des arts. Une vie pas toujours studieuse dans une ville plus ou moins fantasmée. La vie de nombreux artistes est développée peut-être même de manière un peu trop approfondie, bien que cela soit nécessaire pour poser les bases de l'ouvrage. Ainsi, nous apprenons dans quelles écoles ils se rendaient, dans quelles conditions de vie ils vivaient, etc. J'étais impatient de découvrir la suite, surtout la vie des écrivains un peu laissée de côté par l'étude jusqu'à présent.
Voilà pourquoi j'ai notamment été ravi de découvrir la partie sur les beatniks. M'intéressant en particulier à Kerouac, j'ai appris que nombre de ces compagnons avaient voyagé jusqu'à la ville lumière. Ces informations me seront très certainement utiles dans un futur plus ou moins proche.
Un ouvrage donc très intéressant, agréable à lire, mais au sujet peut-être trop précis pour s'adresser à un large public. Néanmoins, si la thématique vous intéresse, l'ouvrage est complet, structuré et bien documenté. Je vous le conseille !
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C'est un livre rafraîchissant et bien écrit sur un sujet maintes fois traité en surface simplement ou dans des publications confidentielles. C'est une manière de donner corps à ce qui deviendra un des piliers de la diplomatie américaine du second 20e siècle, le "soft power". le G. I Bill ou, si l'on préfère, cette possibilité donnée par le gouvernement américain aux G.I démobilisés de percevoir une bourse pour rester étudier à l'étranger et en particulier en France, a permis à plusieurs centaines d'apprentis artistes de profiter de la capitale de l'art. Ce livre est aussi un apport intéressant à l'histoire du basculement des capitales de l'Art dans le monde, Paris laissant la place à New-York. C'est aussi l'histoire d'un métissage artistique sans précédent. A recommander aussi pour la foule d'anecdotes dont il recèle.
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Il suffisait que le soleil de l'été finissant brille à travers le blanc trouble d'un Ricard, pour avoir l'impression d'être au sommet du monde. C'était la juste récompense pour le fait d'être en vie, il ne se passait jamais longtemps avant qu'une âme, dans le même état d'esprit, ou deux, soient à vos côtés. Tout était facile. [...] On parlait ou on ne parlait pas. Cela ne faisait aucune différence, et cela en faisait une. C'était un état de grâce.