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4,25

sur 3075 notes
Et bien ! Je n'avais jamais lu le moindre ouvrage de Truman Capote avant. C'était un nom avec lequel on faisait des jeux de mots vaseux au lycée.
Je me demande si les autres écrits sont dans le même style, il faudra que je vérifie.
C'est une expérience fascinante, impossible de lire autre chose en même temps comme à mon habitude et il m'a fallu dix jours pour aller au bout. Il fallait que je prenne mon temps, que je laisse infuser de temps en temps, que je ne laisse passer aucun détail.
Je connaissais le fait divers qui a inspiré ce roman, maintes fois narré à la radio. Alors je m'attendais à lire un polar ou un reportage détaillé sur cette histoire.
Mais, là, pardonnez l'expression, je reste sur le cul. Je voudrais trouver les bons mots et je ne suis pas sur d'y parvenir.
Cet écrit est d'une précision chirurgicale
on est véritablement sur les lieux, on pourrait les dessiner
on finit par connaitre les protagonistes mieux qu'ils ne se connaissent eux-mêmes
à ce niveau là, je ne vois gère que Hugo ou Zola comme comparaison mais il y a un plus énorme
L'empathie réelle, palpable de l'auteur pour toutes les personnes figurants dans ce livre
Même si on sent des préférences pour certains, des réticences pour d'autres, il n'y a pas de jugement
uniquement la volonté de mettre le lecteur dans la peau de chacun des personnages, de voir avec leurs yeux, de penser avec leur cerveau, le tout sans s'identifier à aucun d'eux, sans adhérer, seulement appréhender les évènements comme eux
Je me répète, c'est de l'empathie au plus haut niveau, ce mot si difficile à définir, qui n'est pas un sentiment comme la haine, la sympathie, l'amour ou la compassion
Je ne peux que recommander la lecture de ce chef-d'oeuvre, c'est l'unique moyen de comprendre et ma critique n'est qu'un piètre reflet, presqu'une trahison
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Le 16 novembre 1959, le New York Times se fait écho d'un fait divers effrayant et titre : « Un riche fermier et trois membres de sa famille massacrés ». Meurtre sans mobile apparent.
À partir de ce fait divers, Truman Capote décide d'écrire un roman qui se tiendra au plus près de la réalité. Il se rend sur les lieux du drame à Holcomb.
Son enquête durera six ans.
Même si cette oeuvre ne colle pas d'aussi près à la vérité que son auteur le proclamait, il reste un livre qui a approché de très près la psychologie des meurtriers, pas fous au sens de la loi du Kansas, des hommes, capables de faire la différence entre le bien et le mal, mais sérieusement dérangés du cerveau.
Indirectement, il parle également d'un romancier qui s'est approché de très près de criminels à moitié cinglés. Est-ce cela, ou le succès de ce livre qui a empêché Truman Capote d'écrire par la suite ?
Il est à noter le titre, de sang-froid, qui ferait allusion au meurtre, ainsi qu'à l'exécution des coupables.

Lien : https://dequoilire.com/de-sa..
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La question n'est pas de savoir qui a tué la famille Clutter. le lecteur le sait très tôt. Après avoir fait amplement connaissance avec cette famille au cours d'un long préambule, des fermiers certes aisés mais à qui on ne connaît pas d'ennemi, le lecteur fait aussi connaissance avec ceux qui les abattront de sang froid, après les avoirs ligotés.

Lorsque les enquêteurs sont à pied d'oeuvre, outre mettre la main sur ceux qui ont commis ce massacre, ils doivent aussi en découvrir le mobile. La scène de crime ne livre que peu d'indices. Tout en ayant un oeil en parallèle sur le travail des enquêteurs en mal de la moindre piste, le lecteur quant à lui, suit les fugitifs dans leur périple au travers des États-Unis, au Mexique. Il les voit revenir, à défaut d'avoir pu refaire leur vie, sur les lieux de leur sinistre forfait.

Les enquêteurs parviendront-ils à leurs fins et pouvoir dormir sur leur deux oreilles avec le sentiment du devoir accompli, à savoir mettre la main sur les coupables et les voir se balancer au bout d'une corde. Car le voilà le véritable thème de cet ouvrage : la peine de mort.

La psychologie américaine est empreinte d'une spontanéité qui fait défaut à notre vieille mentalité européenne. Avec comme une peur panique du non-dit les Américains savent déclarer leurs sentiments sans fausse pudeur. Chaque protagoniste de cet ouvrage fait l'objet d'un inventaire exhaustif de son vécu intime avant que d'intervenir en partie prenante de l'intrigue. Cette psychologie est scrupuleusement dépeinte dans cet ouvrage et en fait sa valeur, autant que l'habile construction qui implique le lecteur, le rendant tour à tour et en parallèle spectateur de la fuite éperdue des criminels et des investigations des enquêteurs.

Dans ce vaste pays où la bible et le fusil sont toujours à portée de main, la peine de mort est-elle la solution pour réduire la criminalité ? La justice des hommes peut-elle être aussi inhumaine que l'ont été ceux qui ont pris la vie d'autrui ? Les hommes, fussent-ils réunis en tribunal et justifiant leur action par des lois, ont-ils légitimité à ôter la vie à leur tour ? Autant de questions auquel notre pays a répondu. Autant de questions qui, encore en 2021, n'ont pas eu la même réponse dans certains états de celle qui se présente comme la plus grande démocratie de la planète.

Cet ouvrage passionnant, fort bien écrit et construit, se présente autant comme un polar que comme un débat sur la peine de mort. Instruction à charge et à décharge de la peine capitale, il élabore une véritable psychanalyse de ses personnages pour nourrir le débat. Servi par une écriture simple et efficace, enrichie de beaucoup de dialogues, c'est un ouvrage qui interpelle mais laisse au lecteur autant qu'aux jurés la responsabilité de leur verdict. Cette disposition intellectuelle de l'auteur en fait un ouvrage judicieux, passionnant, fournissant les tenants et les aboutissants d'une question douloureuse pour une société dans son inconscient collectif, pour l'individu face à sa propre conscience. Très bel ouvrage.
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"Jusqu'à un matin de la mi-novembre 1959, peu d'Américains - en fait peu d'habitants du Kansas - avaient entendu parler de Holcomb. Comme les eaux de la rivière, comme les automobilistes sur la grand-route, et comme les trains jaunes qui filent à la vitesse de l'éclair sur les rails du Santa Fe, la tragédie, sous forme d'événements exceptionnels, ne s'était jamais arrêtée là."

Et pourtant, dans la nuit du 14 au 15 novembre 1959, un drame secoue la petite ville jusqu'alors sans histoire (et bientôt le pays tout entier) : quatre membres d'une riche famille de fermiers locaux, les Clutter, sont sauvagement assassinés.
Très vite, à 2500 km de là et à la simple lecture d'un article de presse, Truman Capote se passionne pour ce fait divers sanglant qu'il décide de relater avec la plus parfaite minutie. Cinq ans d'enquête sur place, d'innombrables témoins interrogés, des comptes rendus très détaillés et un formidable travail journalistique lui permettent de nous offrir un texte exceptionnel, terriblement réaliste et d'une rare précision.
Dans la catégorie parfois sujette à équivoque des "romans non-fictionnels", "De sang froid" est certainement ce qui se fait de mieux !

Le génial Truman Capote s'y livre à un véritable tour de force : celui de nous conduire au plus près du drame et de nous abreuver d'informations sans jamais nous assommer, en respectant dans les grandes lignes la chronologie des faits mais en s'autorisant régulièrement des petits sauts temporels, souvent sous forme de témoignages dans un style direct très vivant.
Impossible dans ces conditions d'éprouver la moindre lassitude à la lecture de ce roman pourtant dense, d'une forme littéraire nouvelle, qui donne la parole à de multiples interlocuteurs et recoupe à plusieurs reprises les mêmes informations sous des angles divers.

Qu'est-ce qui a poussé Truman Capote à se livrer à ces titanesques efforts de recherche et d'écriture ? Serait-ce parce que "de tous les habitants de ce vaste monde, les Clutter étaient les moins susceptibles d'être assassinés" ? A moins qu'il n'ait été attiré par le profil des tueurs, Perry Smith et Richard Hickock, deux petites frappes sans envergure ni instruction subitement muées en monstres "dénués de conscience et de compassion" ?
Toujours est-il que l'on sent dans ces pages l'investissement total de l'auteur qui, bien qu'il ne se mette jamais directement en scène à la première personne, est allé jusqu'à rencontrer Hickock et Perry en prison, à se lier d'amitié avec eux et même à assister, conformément à leur souhait, à leur exécution par pendaison.
Capote ne juge pas, il nous livre des faits, et laisse à son lecteur le choix de démêler ou non les éventuels ressorts humains cachés derrière ce quadruple meurtre sauvage et gratuit.

Le parcours personnel et psychologique des deux assassins, les détails de leur effroyable forfait, de leur cavale à travers les États-Unis, de leur arrestation, de leur procès et de leurs derniers instants dans le couloir de la mort : rien ne nous est épargné !
Au terme de 500 pages bien documentées - et par ailleurs fort bien écrites, ce qui ne gâche rien ! - il y a assurément matière à réflexion et les pistes d'approfondissement sont nombreuses, notamment pour déterminer ce qui concerne la justice et ce qui relève plutôt de la psychiatrie, ou pour se positionner quant au bien bien fondé ou à la barbarie de la peine capitale...
On notera bien sûr toute l'ambiguïté du titre choisi par Capote, qui peut faire référence aussi bien à l'absence totale de remords et de sentiments revendiquée par les deux accusés qu'à celle dont fait preuve la société qui les met à mort.

La plume magistrale d'un grand écrivain, un texte fort et maîtrisé de bout en bout doublé d'un incroyable travail de reconstitution : "De sang froid" n'usurpe pas sa réputation de chef-d'oeuvre et a tout du roman-culte à lire absolument !
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En 1959, une famille de bons fermiers du Kansas est sauvagement assassinée . Truman Capote reconstitue les faits, remonte les pistes suivies durant l'enquête, s'attache aux traces des assassins, les suit jusqu'à leur pendaison quelques années plus tard.

Un récit factuel mais bien moins clinique que celui auquel je m'attendais de la part du créateur du « new journalism », qui a ouvert une voie nouvelle et singulière dans laquelle d'autres se sont engouffrés avec talent comme Norman Mailer avec le « chant du bourreau » ou plus tard Emmanuel Carrère avec « l'adversaire », deux oeuvres que j'avais lues précédemment et qui m'ont toutes deux marquées différemment de celle-ci.

Là où ces derniers, pris d'une empathie sans complaisance pour leurs «héros » respectifs, Gary Gilmore l'astre noir du « chant du bourreau », Jean-Claude Romand l'affabulateur de « l'adversaire », avaient réussi à me troubler profondément, c'est cette fois-ci pour l'auteur lui-même que j'ai été prise d'empathie troublée tant je l'ai senti, peut-être à tort, de plus en plus désespéré au fil des pages à tourner autour du sens du crime commis, à fouiller sans succès les âmes et chemins de vie de ces deux lamentables truands.

La plume est magnifique de sobriété douloureuse, la rigueur journalistique tenue à sa bonne place, et l'on sort de cette fiction (pour moi c'en est une, toute basée qu'elle est sur des faites réels) plus perdu et malheureux qu'on y est entré.
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Tous les auteurs qui veulent écrire à partir de faits divers devraient lire ce livre, l'analyser, pour comprendre comment écrire véritablement un roman, et non un récit plat et froid. Je pense particulièrement à Ann Rule, ou à l'allemande Anna Maria Schenker, qui utilisent les mêmes procédés, avec bien moins de talent.
Si Truman Capote se montre génial, c'est parce qu'il raconte tout, sans nous asséner son jugement ou ses opinions sur ce qui s'est passé. Il plante le décor, et les spécificités du Kansas, de ses lois, sont soigneusement intégrées dans le récit. Il n'hésite pas à donner des détails touchants, sans jamais verser dans la sensiblerie. Il laisse parler les témoins – tous les témoins, sans les censurer d'aucune manière. Ce n'est en aucun cas répétitif, chaque témoin a quelque chose à dire, comme une petite pierre ajoutée à cette édifice.
Ce qui me frappe aussi est que ce crime, pour horrible qu'il soit, n'est pas un événement isolé. D'autres crimes tout aussi sordides ont été commis, à la même période. Certains n'ont pas été résolus, en dépit des efforts des forces de l'ordre. D'autres l'ont été, et les coupables furent exécutés. Des « tueurs en série », comme l'on dirait de nos jours. Personne ne semble s'étonner de cette violence, au lendemain de la seconde guerre mondiale, de cette amoralité – et il était difficile d'incriminer à l'époque les films et les jeux vidéos.
Aussi, il est intéressant de voir quelle large part Truman Capote accorde aux meurtriers – pas de suspens, ce n'est pas le but, leur identité est connue très rapidement, leur mobile ne le sera que plus tardivement. Ils sont si sûrs de leur impunité que leur voyage n'a rien à voir avec une tentative de fuite, eux qui n'hésitent pas, après leur périple, à revenir au Kansas. Truman Capote s'attache à retracer leur jeunesse, leurs parcours sur la voie de la délinquance – rien ne semblait les distinguer d'autres voyous ordinaires, jusqu'à ce quadruple meurtre qu'eux-mêmes peinent à expliquer. Les psychiatres, leurs avocats s'en chargeront – ou pas. Mention spéciale également à la pugnacité des enquêteurs, particulièrement bien rendue.
Vous l'aurez compris, de sang-froid est un excellent livre, qui ne laisse pas indifférent.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Un fait divers disséqué au scalpel !!

15 novembre 1959, Holcomb, Kansas, États-unis, un bled paumé en plein milieu de l'amérique profonde, traversé par une ligne de chemin de fer et une rue sinistre bardée de bâtiments décatis ayant vécu.
Comme un air de désolation.
On y survit plus qu'on y vit.
Ça sent la poussière ou la boue, en fonction de la saison.

Dans ce trou sinistré, une ferme, plutôt prospère grâce à l'acharnement de son éminent propriétaire, M Clutter. Il y vit avec son fils, Kenyon, solitaire, une de ses filles, Nancy, solaire, (les deux autres on déjà quitté le nid) et sa femme éternelle dépressive. Deux employés permanents complètent l'équipage qui permet un bon rendement de la terre.

Ailleurs, une espèce de Bonnie and Clyde, mais les deux au masculin, deux tatoués, marginalisés qui fomentent un coup qui ne laisserait aucun témoin avant de se mettre au vert quelque part au Mexique. Ils n'ont rien en commun si ce n'est une prison (quand même), d'avoir été cabossés par la vie, au propre (ils tiennent aussi à leur hygiène) comme au figuré et surtout l'échafaudage de cette équipée sauvage dans laquelle ils se sont engagés et qui va les broyer.

Le tableau est si bien dépeint qu'on sent poindre le drame, sournoisement comme serpenterait un reptile venimeux.
Truman Capote, tel le petit poucet, sème des petits cailloux blancs pour bien baliser le chemin criminel sur lequel il nous entraîne dans le sillage de ses personnages.
On devinent les mâchoires métalliques du piège assassin qui se referme sur ses protagonistes. Ajoutez la voix de Pierre Bellemarre ou de Christophe Hondelatte et vous êtes dans le climax.

Le décor est planté, les personnages présentés, le rideau peut s'ouvrir et la tragédie se dérouler.

Scènes de crimes sanguinolentes, amis tétanisés de désarroi, enquêteurs locaux dépassés par l'ampleur du drame, spécialistes fédéraux du FBI dépêchés sur place et criminels dénués de toute humanité, avancez tous sous les projecteurs incandescents et témoignez !

Témoignez tous et permettez à Capote de nous envoûter avec ce récit vérité qui empoigne par le colbac et laisse groggy en quête d'une respiration salvatrice.

Il fouille et trifouille dans les tréfonds troubles de ces humains sans âme (ou alors elle est damnée) pour essayer de donner un sens au sanglant fait divers qui a glacé l'amérique.

Il décortique et détricote les enfances désespérées ou ont germé ces graines de violence qui n'ont donné vie qu'a un arbre mort ou pendre le gibier de potence, drôle de fruits comme le chante ce vieux classique du blues.

Un Uppercut qui nous file une hyper cuite suivie d'une gueule de bois qui n'a pas fini de nous laisser une migraine chronique,  chronique comme celle de cette amérique qui n'aménage aucun interstice pour son fameux rêve américain et qui réduit ses mythiques bottes du cowboy ‘grand cru' à des traces photographiques qui deviennent les pièces à conviction qui mèneront droit à la corde de chanvre et au noeud coulant.

Incontournable !!!

Un must dans son genre, un récit implacable, romancé certes, avec quelques longueurs aussi, mais renseigné avec une telle précision chirurgicale qu'il nous précipite au coeur d'une sinistre affaire bien trop réelle…

Excellent moment de lecture !!
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Ce roman , l'aboutissement d'un travail de plusieurs années de Truman Capote, est paru en 1965
C'est juste l'histoire d'un fait divers réel : l'assassinat ,sans mobile apparent, de quatre membres d'une famille bien tranquille au Kansas
Banal , direz vous
Sauf que le génial et fantasque Capote va s'impliquer complètement dans cette affaire et nous donner un livre inégalable qui part du fait divers pour nous peindre un magnifique portrait de la société de l'époque
Un vrai travail d'écrivain.Capote, personnage tourmenté et exigeant, estimera ensuite qu'il n'y pas de sujet assez passionnant pour écrire un autre livre. Sacré bonhomme, sacré livre.
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Vous avez envie d'une plongée dans le Midwest à la fin des années 1950?
Vous voulez suivre le parcours de vie de deux (futurs) meurtriers?
Vous aimez le style dépouillé mais évocateur?
Alors ce livre est fait pour vous.
Au terme d'une enquête extrêmement minutieuse, l'auteur raconte tout ce qu'il y a à savoir sur sur le meurtre terrible et sordide d'une famille du Kansas à la fin de 1959.
Vous commencerez par vous familiariser avec la société à la fois communautaire et hiérarchisée des localités implantées sur les grandes plaines. Vous n'ignorerez plus rien des clivages sociaux et religieux de ces sociétés, ainsi que de leurs liens de solidarité.
Vous ferez connaissance avec la famille des victimes, leurs joies, leurs petits plaisirs, leurs difficultés, leurs amis, leurs succès, leurs personnalités.
Vous suivrez le parcours des meurtriers depuis leur enfance jusqu'au couloir de la mort, en passant par la préparation et l'exécution du meurtre, suivies de la cavale, de l'arrestation et du procès. Au passage vous pénétrerez dans l'univers carcéral américain.
Tout cela prend un certain temps, environ 500 pages, mais la description et le récit, s'ils sont dépouillés, ne sont jamais secs, et sont empreints d'un humanisme sans pathos.
Truman Capote, dandy newyorkais originaire du Sud (dans son enfance il était le voisin et l'ami de Harper Lee) fait le lien entre des composantes très diverses des États-Unis. C'est donc à une vraie découverte que ce livre convie. Elle est marquante et riche, sans être trop ardue.
Voilà donc une lecture hautement recommandable.
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Difficile de mettre par écrit ce que je ressens après cette lecture !
En tout cas, " de sang froid" est indéniablement un livre dont je me souviendrais longtemps, très longtemps ...
Quel style ! Quelle description au scalpel d'une histoire vraie et terrible. Un affreux fait divers ( le quadruple meurtre d'une famille perpetré par un duo de meurtriers ) va être raconté par Truman Capote avec un talent magistral . Il va nous faire suivre pas à pas l'enquête et le périple des deux meurtriers en cavale.
Il dissèque et restitue les états d'âme de Perry Smith et Dick Hickock. Cette proximité avec l'intimité de ces deux assassins peut mettre mal à l'aise car on aimerait tellement les détester avec plus de facilité et sans se poser de questions.
Je n'en rajouterais pas beaucoup plus car les précédentes critiques ont déjà analysé, raconté, critiqué avec beaucoup de brio et talent ce livre.

Challenge Pavés 2015/2016
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