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Merci aux Babeliotes qui m'ont donné envie de découvrir ce roman! J'avais beaucoup apprécié les nouvelles de " Petit déjeuner chez Tiffany" ainsi que son premier roman" La traversée de l'été".

Ce livre-ci, paru en 1951, a un charme fou. Poétique, farfelu, nostalgique, teinté d'humour, il nous fait entrer dans les souvenirs de l'adolescence du narrateur, Collin. Depuis l'âge de onze ans, orphelin de mère, il vit chez ses deux vieilles cousines. Verena, la sévère, la hautaine et Dolly, merveilleusement inconséquente et douce, perdue dans son monde intérieur. Avec Catherine, l'amie tout aussi originale de Dolly, Collins va former un trio inoubliable.

Un grave différent entre Verena et Dolly entraîne une décision surprenante: la pacifique Dollyheart se rebelle et part vivre avec Collin et Catherine....dans un arbre! On pense, bien sûr, au " Baron perché " d'Italo Calvino, publié quelques années après.

le rappel morcelé du passé s'accompagne d'une vision très belle, entre rêverie et réalité, de la nature, des liens noués. J'ai adoré cette promenade dans le temps, où " le brouillard de la rivière, la brume d'automne laissaient traîner des pâleurs lunaires parmi les arbres bleus et les arbres cuivrés".

Et écoutez! Parmi les hautes herbes, sur la colline, " les vents d'automne tirent des feuilles sèches une musique de soupirs humains, une harpe de voix"...Une harpe d'herbes, disait Dolly...



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Un esprit de rébellion couve avec délicatesse et tendresse cette histoire. Un sentiment d'injustice pousse certains protagonistes à se percher à la cime d'un arbre. Une prise de hauteur qui éveille et scanne les consciences.

Le narrateur/auteur revient sur son enfance, avec humour et une légère gravité.
C'est pour nous, lecteur, l'occasion d'une rencontre avec des personnages bien campés, auxquels on s'attache, l'occasion d'une escapade dans une charmante contrée, dans un champ de hautes herbes indiennes où « les vents d'automne tirent des feuilles sèches une musique de soupirs humains, une harpe de voix ».
L'occasion aussi de contempler le portrait peu flatteur d'une Amérique bondieuse, raciste, corrompue ...

Une deuxième lecture pour moi de ce livre aux allures de fable, aussi agréable que la première, empreinte de poésie, de nostalgie et d'une douce amertume. Une lecture qui donne par moment envie de se rouler dans l'herbe, de se percher au sommet d'un arbre, de partager un ragoût d'écureuil avec Dolly et Collin, d'écouter les bruissements de la harpe d'herbes.
Une lecture vibrante, sensible qui happe à condition, je pense, de lâcher prise, de ne pas être dans le contrôle.

« Si peu de choses reviennent comme autrefois après qu'elles ont changé. »

Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Ce livre est paru pour la première fois en 1951 aux Etats-Unis.

Petit résumé :
Collin vit avec ses deux vieilles cousines : Vérena assez austère et Dolly effacée et douce mais très fantasque.

Facile de deviner vers qui va la préférence de Collin.

Après une dispute avec sa soeur, Dolly décide quitter la maison et d'aller s'installer dans la cabane perchée dans un arbre. Elle y emmène Collin et sa vieille servante noire Catherine.

Ainsi, vont ils vivre quelques jours loin des contraintes que leur infligent Verena.
Ils resteront perchés, tels des oiseaux dans leur nid.

Au contact de la nature Collin va pouvoir développer cette sensibilité latente chez lui où "les soupirs humains seront une mélodie accompagnée d'une harpe d'herbes".

Livre où la poésie se mêle à la réalité des choses.

Je m'y suis un peu égarée par moment à mon très grand regret.

C'est pourtant bien écrit mais n'ai pas réussi à m'imprégner totalement de "l'ambiance" qui se dégageait de ce récit.





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Court roman extrêmement subtil et poétique : deux vieilles femmes, en conflit avec une troisième dont elles partagent la maison, trouvent refuge dans un arbre accompagnées d'un jeune adolescent.
Cela donne un récit un peu onirique, envoûtant, qui ressemble beaucoup à un conte.
J'ai follement aimé le personnage de Dolly Talbo, qu'on découvre sexagénaire, mais que sa fraîcheur et sa créativité rendent atemporelle, ancrée pour toujours dans une jeunesse candide telle une fleur curieuse qui s'ouvre à la vie.
C'est un récit où vibrent les couleurs, les végétaux, les éléments (orages, averses, vent). Tout bruisse de mille rumeurs.
Je me suis étonnée, tant l'oeuvre est subtile et profonde, vibrante et sensible, qu'un homme ait pu écrire une chose pareille. C'est "Alice au pays des merveilles" en moins cérébral, c'est une onde aux mille répercutions.
N'ayant lu de Truman Capote que "De sang froid".... je ne le pensais pas capable d'un tel prodige. Mais l'auteur avait plusieurs cordes à son arc.
... il me revient cependant, en parcourant sa bibliographie, que j'avais lu il y a bien longtemps "Un petit déjeuner chez Tiffany". C'est un souvenir fugace, mais agréable.
Rien de comparable pourtant à mon coup de foudre pour "La harpe d'herbes".
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Un joli roman dans lequel Truman Capote évoque avec humour et poésie l'enfance de Collin, un jeune orphelin, avec deux vieilles soeurs célibataires, l'une très autoritaire, l'autre fofolle et éthérée, et leur vieille domestique noire.
A la suite d'une dispute entre les soeurs, Collin et Dolly se réfugient dans une cabane construite dans un arbre...
J'ai adoré le vocabulaire imagé du Sud.
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Ce court roman, extraordinairement autobiographique, nous livre un Truman Capote empreint de nostalgie, de regrets, sur lequel une fine pluie d'amertume viendrait couvrir les soleils de son enfance.

Car c'est bien l'homme Capote, bien plus que l'enfant, qui se cache derrière Collin l'orphelin de la vie. On y retrouve toutes ses peurs (isolement, différence, le regard des autres…), ses rancoeurs (coups de griffes contre l'establishment, tous les notables semblent pervertis), mais surtout son indéniable goût de l'indépendance à ne vouloir vivre qu'à ce qui lui semble essentiel, quitte à rester en marge.

On retrouve tout cela dans « La harpe d'herbes », cette contrée pleine des charmes d'antan où « le vent se lève par surprise, détache les feuilles, sépare les nuages nocturnes, et ou libérée, la lumière des étoiles ruisselle en cascade ». Car bien plus que ce récit composée d'ersatz de « Barons perchés » où le salut des âmes trouve en la nature une alliée de choix, c'est le style inimitable de l'auteur qui emporte l'adhésion. On se pâme à chaque tournure de phrases imagées dont le pouvoir d'expression poétique vous transporte. Ses voix du passé qu'exprime cette harpe d'herbes, ses souvenirs, ses fantômes nous sont familiers.

Ce retour sur un passé si doux et amer à la fois, cette perte de l'innocence, se terrent en chacun de nous. le roman se pose alors comme un temps de réflexion pour l'auteur (il est alors à un moment charnière de sa carrière) a-t-il renié l'enfant qu'il était ? L'ironie qui ponctue le récit, cette gravité pleine de légèreté et cette précision dans le style viennent augurer les oeuvres futures. de cette histoire ancrée dans une Amérique profonde si coincée, se détache un ensemble de personnages bien esquissés, souvent attachants et des plus originaux, dont on prend plaisir à suivre les péripéties et chuchotera longtemps encore dans le coeur du lecteur leur « harpe d'herbes ».
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Critique à chaud sur ce drôle de roman et ressenti plus que mitigé.
D'après la 4ème de couverture ,roman empreint de poésie ,d'humour et de chaleur humaine ,je n'ai pas ressenti tout cela .Si j'avais eu un bon niveau en anglais je l'aurai lu en anglais car je pense que cela vient de la traduction ,je me suis souvent " gratté" la tête en me demandant ce que l'auteur avait voulu insuffler?.
Drôle d' histoire que l'histoire de ces deux soeurs et de la servante noire ,raconté par le jeune Collin de 16ans.qui perd ses parents à l'âge de11ans et est recueilli par la soeur de son père :Verena qui vit dans une grande maison avec son autre soeur Dolly,et Catherine ,la servante noire,dévouée .
Autant Verena est très austère, que Dolly est là douceur même, deux tempéraments opposés qui a un moment vont exploser et faire que Dolly ,Catherine et Collin vont aller vivre dans une cabane ,juchée dans un arbre.C'est vrai qu'il y a la quelques scènes humoristiques lorsque le shérif se pointe avec une partie du village pour les obliger à rejoindre le domicile de Verena,à sa requête.
Si vous pouvez lire ce roman dans sa version originale ,faites le car moi je suis " restée" sur ma faim. À recommander en Anglais.( Première parution en 1951 aux États-Unis.).
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Probablement le roman de l'auteur qui s'inspire le plus de sa vie et dans lequel il a réellement versé une partie de lui-même.
Ici, le narrateur est un jeune orphelin prénommé Collin qui a été recueilli par deux soeurs, toutes deux vieilles filles, Véréna et Dolly Talbo. Alors que Véréna est sévère et représente en quelque sorte «l'homme» de la famille, Dolly, elle est d'un naturel plus rêveur, parfois même à la limite de la stupidité mais a un coeur en or. Elle prépare des potions à base d'herbes pour soulager certains maux qu'elle vend par correspondance. Vivent également avec eux leur bonne, Catherine, une jeune femme noire.
Un beau jour, une violente dispute éclate entre les deux soeurs et suite à cela, Dolly décide d'allaer vivre dans une maison perchée sur les arbres, emmenant avec elle Catherine et Collin. Ce roman raconte donc leur aventure bucolique et les sens que cela réveille en eux.
Magnifique roman de Truman Capote où l'on ressent bien les blessures de l'abandon. En effet, même si l'auteur n'était pas orphelin, il a lui-même été abandonné par ses parents, qui revenaient cependant le voir de temps à autre, et confié aux soins de vieilles tantes. Ce récit est empli de poésie et l'écriture de Capote délectable. À découvrir !
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Je n'accroche pas, j'abandonne. Il semble être apprécié pourtant... j'en suis au quart et j'ai l'impression de lire des ragots d'un village.

Je me perds dans les personnages, expliqués avec des retours en arrière et tout l'arbre généalogique, tant ça me semble dépourvu d'intérêt et sans le charme pittoresque qu'il est peut-être supposé avoir.

Quand je lisais ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, je me suis demandée quelle pouvait être la probabilité que deux écrivains de cette pointure aient pu être amis d'enfance dans un coin perdu de l'Alabama. J'ai donc imaginé qu'il était sans doute plus probable que l'un soit le prête-plume de l'autre.

Dans la postface de l'oiseau moqueur, il est indiqué que Truman Capote se serait targué d'avoir écrit une grande partie de l'oiseau moqueur et il nous est précisé qu'il n'y a aucune preuve de cela. Cela me semblait plausible, d'autant qu'Harper Lee n'a rien publié d'autre jusqu'à la fin de sa vie. En lisant la harpe d'herbe, cette hypothèse a pris du plomb dans l'aile.
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Collin Fenwick, jeune orphelin est confié à deux cousines de son père, vieilles filles, Verena et Dolly Talbo. Il y a aussi l'édentée, Catherine la domestique noire (qui se dit indienne), qui complète cette originale famille.
Verena est sévère et égoïste, elle possède à peu près la moitié de la ville et la dirige d'une main de fer, tandis que Dolly est d'une nature plus douce, plus rêveuse, plus extravertie et ne sort presque jamais de chez elle.

À la suite d'une dispute entre les deux soeurs, Collin, Dolly et Catherine fuguent et s'installent dans une cabane perchée dans un arbre, au-delà d'un champ de hautes herbes balayées par le vent.

Ce bref roman est une oeuvre mélancolique qui recèle de moments poétiques et tendres. Truman Capote nous offre en fait une fable plus profonde qu'il n'y paraît sur la difficulté d'être soi-même, c'est un pur moment de bonheur et de poésie et d'humour à passer en compagnie de ces Robinsons.
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