Un roman dans l'ère du temps c'est indéniable puisqu'elle se déroule en automne 2009 en période de crise, d'ailleurs nous n'en sommes toujours pas sortie.
C'est l'histoire d'un groupe d'amis qui vont tenter de faire de l'argent à l'aide d'une idée originale. A l'aide de l'Idée qui fera d'eux des gens riches. Les compétences de chacun sont mise en oeuvre afin de mener à bien leur projet. Après des débuts encourageant il s'avère que malgré leur motivation ce ne sera pas aussi évident, et ils devront faire face à plusieurs difficultés.
Ce livre par son style originale m'a plu. le vocabulaire est très riche, les personnages mis en scènes ont tous un côté très réaliste.
Etant moi même du coin de Strasbourg, lieu où se déroule l'histoire, j'ai peut-être été plus concerné et impliqué dans la lecture que d'autres pourront l'être.
Je n'ai pas trouvé l'histoire très prenante, pourtant au fil des pages j'ai sentis une force d'attraction m'attirer et je me suis mis à voir quelle serait la conclusion de l'aventure. Sans doute, c'est tout le talent de l'auteur et de son style pour en être arrivé là.
La fin du livre me paraît un peu subite et précipité, et laisse une certaine ouverture si nous voulons imaginer la suite. Pour ma part j'aurais préféré une fin bien écrite ce coup si car je suis resté sur ma faim.
Que dire aussi, de cet écrivain qui dans les dernières pages se confie à nous et nous dit que ce qui vient de nous être dévoilé a été écrit afin de rendre hommage à l'un des personnage précédemment mis en scène.
Au final, cette histoire est-elle été créée de toute pièce ? Ou est-ce une histoire vécue en partie pour l'auteur ?
Le livre nous ne donne pas la réponse....Et c'est peut-être mieux ainsi.
Loin d'être un spécialiste de la critique littéraire, je dois avouer que je comprend aisément qu'il est été sélectionné à la SELECTION OFFICIELLE PRIX DU ROMAN SOCIAL 2012.
Un auteur qui mérite surement qu'on le suive.....
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On peut penser légitimement, sur la foi de l'histoire de la pensée, que l'homme est sorti de l'âge stupide, il est plus intelligent, plus ouvert, moins raciste, c'est vrai. Mais si l'on prend le temps de mesurer sa tendance à l'autodestruction, sa confiance aveugle en sa propre raison et ses prolongements technologiques, et sa peur d'affronter ce qu'il y a de con en lui, alors oui, on peut raisonnablement penser que nous sommes dans l'âge con, dans un monde d'une connerie qui dépasse évidemment l'imagination du con lui-même, et même des rares êtres qui ne souscrivent pas à cette connerie.
La vie c'est comme une cigarette, les premières bouffées, on est scotché, c'est l'enfance, c'est deux cents pour cent, après tu savoures, et tu dégustes aussi, et quand tu t'approches du grand filtre, putain, t'as la nausée, tu sens que tu te rapproches de la fin. Tu contemples la cendre qui s'éteint, au bout.
L’automne précédent, la chute de Lehmann Brothers avait
précipité nombre de peuples dans une absence de perspectives
claires. Navigation à vue. Cabotage. Attention aux
écueils, relances mal assurées et dettes publiques
devenues colossales. Comme beaucoup de leurs contemporains,
les habitués du lundi se rendaient compte que
l’avenir allait s’inscrire désormais en lettres sombres. Dans
un coin de leur tête, dans les coins peut-être de toutes les
têtes, un sourd instinct de survie grondait plus fort
qu’auparavant. Des plans B à élaborer, des redirections à
prendre. Des switch à imaginer. Car ils n’en pouvaient plus
de leur vie minable, écrasée, réduite à presque rien, tous
autant qu’ils étaient.
Seconde partie du teasing du roman "la première page"
Editions le bas vénitien
Disponible partout