Au Paradise, un palace parisien, les gens se croisent sans jamais vraiment se rencontrer. Sébastien, étudiant aux
Beaux-Arts le jour et réceptionniste la nuit, se plaît à observer ces voyageurs anonymes et ne se prive pas de commenter ces apparitions qui alimentent son esprit créatif. Jusqu'au jour où, dans ce lieu de passage, une rencontre a lieu entre Elena, la belle italienne, et Craig, le professeur de littérature française aux Etats-Unis… S'ensuit le meurtre macabre d'un client, l'apparition d'un jumeau loquace, un rapprochement tant espéré, un coupable interpelé, un licenciement et tout ça en l'espace d'une semaine ! Alors, que s'est-il vraiment passé ? «
L'Assassin à la pomme verte » est un roman polyphonique farfelu, dans lequel on entend et perçoit les évènements grâce aux voix de Sébastien, qui offre un regard de l'extérieur, d'Elena et de Craig, qui ont un regard de l'intérieur. Chacun apporte sa propre perception de l'autre, épiant, observant, interprétant une attitude, une parole, un regard. le roman va à toute allure, précipitant ses personnages dans une certaine folie de l'instant, une urgence à vivre intensément. Ce microcosme offert par l'hôtel donne une impression de huit clos étourdissante et oppressante. Néanmoins, je dois bien reconnaître que je n'ai pas été transportée par l'atmosphère de ce roman. J'ai l'impression d'être complètement passée à côté du texte, trop décalé, trop inconséquent. Je me suis malheureusement ennuyée et je n'ai pas trouvé d'intérêt aux personnages, à l'histoire, qui pourtant m'avait paru prometteuse… Un roman difficile à critiquer, car sans défaut majeur, mais qui n'était tout simplement pas fait pour moi et que je risque d'oublier assez vite !