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3,3

sur 173 notes
"Un industriel de 48 ans, gisait,le crane fracassé,dans une mare de sang". Ce riche Italien,un brin vulgaire, trop bavard quant à ses trois femmes et enfants de lits différents, venu à Paris pour ses affaires et logeant au Paradise, "un Palace de la Rive Droite" fait la une des journaux et attise les rumeurs dans l'hôtel.
Nous apprenons très vite qui l'a tué, Craig, sans mobile apparent.
L'assassin à la pomme verte, qui cache son visage (et les vraies raisons de son crime) sous un masque, comme un personnage de Magritte, donne le titre à ce premier roman de Christophe Carlier (qui a par ailleurs publié Lettres à l'Académie française). Ce roman policier n'a rien d'un banal polar. Doté d'un riche registre émotionnel, il brosse des portraits psychologiques forts.Hautement littéraire, il met en scène trois voix: celle de Craig, un Américain impulsif, élitiste,blasé, brillant, cynique professeur de littérature française, venu à Paris pour son travail universitaire; celle d'Elena, une belle Italienne, femme de tête "raisonnable","à l'autorité pleine de charme" qui travaille dans la mode et celle de Sébastien, le réceptionniste observateur futé du spectacle ambiant.
Christophe Carlier étudie finement "la réussite sociale" dans un milieu dit bourgeois de différents protagonistes (l'industriel italien, Elena et Craig), ses clefs et ses déboires, la rencontre de ces trois personnalités hors normes et les étincelles enclenchées pas toujours amoureuses. le luxe servant d'écrin à ce vaudeville est fort bien décrit.
On découvre petit à petit les raisons du pourquoi de voix en voix, comme on effeuillerait une marguerite. le hasard s'en mêle pour relancer l'intrigue et nous étonner par une fin imprévue.
Le style de Christophe Carlier est élégant: "Elle tombait d'un livre", elle est "une porte ouverte"....et les imaginations s'emballent dans et hors roman...pour mieux charmer le lecteur!
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Voici un petit roman par son format qui est un concentré de plaisir pour le lecteur. Dès le titre, on sent qu'il y a dans ce texte quelque chose de particulier. Au premier abord, c'est un polar, mais l'évocation d'un tableau de Magritte le place dans une zone plus précieuse. Effectivement, l'intrigue nous propose bien le meurtre d'un italien volage dans sa chambre d'un hôtel de luxe parisien, meurtre étrange provoqué par le hasard d'une rencontre. Et il est beaucoup question de hasard ici et d'amour également comme chez Marivaux. Craig, professeur de littérature, américain vieillissant et Elena, italienne quarantenaire travaillant dans la mode vont se livrer à un jeu fait de séduction et de distance, profitant de ce séjour hors de chez eux pour lâcher prise, éprouver des sensations qu'ils ne pensaient peut être plus permises, se créer un frisson passager pour se prouver qu'ils sont encore vivants. Sous les yeux d'un réceptionniste qui pense jouer de façon infime avec le destin de certains clients trop policés, ils vont interpréter subtilement une drôle de partition, mêlant l'amour et la mort sur fond d'enquête policière où l'arme du crime, un couteau à la lame particulièrement effilée, se baladera avec ironie.
Cela peut paraître un peu intello raconté ainsi, mais ça ne l'est pas du tout à lecture. L'écriture de Christophe Carlier est alerte, moqueuse, profonde mais avec grâce et légèreté. On déguste ce livre comme un bon vin, avec gourmandise car il file vite sans jamais s'appesantir et se permet le luxe d'une fin assez étonnante, donnant une ampleur inattendue à cette histoire.
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Paris. Au Paradis Hotel, séjournent trois personnes : Elena, une Italienne, qui travaille dans la mode, actuellement en voyage d'affaire, Craig, un conférencier anglais vivant aux États-Unis et un homme d'affaire italien. Ils évoluent sous les yeux de Sébastien, le réceptionniste. Jusqu'au jour où l'homme d'affaire est retrouvé mort dans sa chambre. Frappé à la tête, égorgé, avant que son assassin ne lui enfonce une cravate dans la gorge. Qui est l'auteur du crime ? Quel était son motif ?





C'est un roman à plusieurs voix que nous propose Christophe Carlier. Quelques paragraphes sont dédiées au point de vue de chacun des personnages, qui s'expriment à tour de rôle sur leur vision du meurtre. C'est très intéressant, on peut ainsi avoir la vision de chacun sur les événements, leurs ressentis face à un tel drame.

Mais attention, L'assassin à la pomme verte n'est pas un roman policier classique, puisque nous n'avons pas affaire à une enquête policière en bonne et due forme, uniquement à un meurtre suspect. Peu de temps après cette découverte macabre, nous prenons connaissance de l'identité du tueur et de ses motifs. C'est lui-même qui nous explique ses gestes et le déroulement des faits : vous l'aurez compris, le meurtrier est l'un des protagonistes ! Je n'en dirais pas plus, pour vous laisser le loisir de le découvrir par vous-même en lisant ce livre.

J'ai eu l'impression que Christophe Carlier écrivait une sorte de parodie des polars traditionnels. Son roman est légèrement moqueur, avec des personnages qui vivent des situations décalées, saugrenues, sans qu'ils s'en offusquent outre mesure. À cette pseudo-enquête criminelle vient se greffer une histoire d'amour, inattendue, mais qui tiendra un rôle clé au sein du récit.

L'histoire est sympathique, elle se lit vite, facilement, mais elle va également se retrouver tout aussi rapidement reléguée au fond de ma mémoire. Elle est assez atypique, mais pas aussi extraordinaire pour qu'elle devienne pérenne. D'autant que le roman est très court – il n'excède pas les 160 pages -, ce qui fait qu'en une soirée, on peut à la fois débuter et finir le livre.

Derrière ce titre accrocheur et intriguant se cachent non pas un meurtre atypique. Un récit agréable à lire, mais vite oublié.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Surprenant, un polar très atypique et original.

Plusieurs narrateurs, mais sur de courts chapitres, voire des paragraphes, alors qu'habituellement, si on change de narrateur, c'est sur des parties bine plus longues.

Mais est-ce dû aux changements de narrateurs, au vocabulaire parfois recherché et un peu verbeux, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, je suis restée un peu à l'extérieur.

Dommage car cette aventure dans un hôtel de luxe avait pas mal de choses pour me plaire.
Je n'en dirai pas plus pour ne pas dévoiler ce qui fait le sel de l'histoire.

Le changement de lieu et de rythme pour la fin de l'histoire est plutôt amusant.
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Un livre très court (160 pages) mais très bien construit.
L'action se passe dans un palace parisien : Plusieurs personnages vont prendre la parole : il y a d'abord Sébastien Le réceptionniste (réceptionniste de nuit et simili-étudiant aux Beaux Arts le jour, c'est lui qui trouvera la référence à Magritte dans le titre de ce roman).
Puis il y a Craig, un professeur quinquagénaire, qui passe la semaine à Paris pour raisons professionnelles. Enfin, Elena est italienne et travaille dans le milieu de la mode.
Dans ce microcosme d'un hôtel parisien, un meurtre est commis et Christophe Carlier nous fait vivre ce que pensent les trois personnages principaux : la victime, un mari volage, n'étant pas sympathique, le lecteur est charmé par les motivations des trois personnes. Qui est ce mystérieux assassin ?
L'enquête de la police est discrète car il s'agit d'un palace.
Ce qui m'a plu est que l'on voit les mêmes faits de trois façons différentes et qu'aucune ne reflète la réalité (si tant est qu'il y ait une réalité)
La fin raconte par Vicky, la femme de Craig, est juste parfaite …..
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Un palace pour décor de fond, une narration multiple, essentiellement selon le point de vue de trois personnages, un meurtre, un assassin, une passion naissante... tout était réuni pour me plaire mais j'ai cependant trouvé ce livre très léger et presque ennuyeux.
Malgré la construction originale et le huis-clos qui nous fait nous concentrer sur les personnages, malgré le regard cynique de l'auteur sur les clients d'un palace (et les employés) dont il gratte le vernis pour nous montrer la fadeur, la banalité, l'ennui de leur vie, malgré une fin, en forme d'épilogue qui offre un dénouement auquel je ne m'attendais pas, je me suis plutôt retrouvée dans une ambiance assez froide, comme le marbre de ce palace avec des personnages dont la vie glisse le long des couloirs et que je n'ai pas trouvé attachants du tout.
Un peu déçue aussi car le bandeau et la quatrième de couverture annonçaient un livre très drôle...attention, pas d'humour ici!
En conclusion, un petit livre dont l'histoire présentée me plaisait bien mais qui ne m'a pas convaincue, dommage!

Lu dans le cadre des Challenges Multi-défis et Petits Plaisirs Babelio 2016
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Un petit bijou ! Une histoire qui peut paraître banale mais qui s'avère d'une originalité déconcertante avec ce qu'il faut de cynisme et de romanesque ! À lire absolument !
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Petit roman de 157 pages qui se lit d'une traite. Mais attention ! Mieux vaut ne pas aller trop vite quand même, pour bien savourer les mots, à leur juste valeur.

Ce livre raconte une semaine dans la vie de 4 personnages. Vous y trouverez un meurtre, une histoire d'amour, une sorte de journal intime. C'est tout. C'est déjà beaucoup pour un si petit roman ! Et c'est là l'intérêt et l'amusement que l'on peut ressentir à sa lecture, car tout est très condensé, schématisé. Pas besoin d'en dire plus. Tout est dit dans une écriture fine.

La couverture : petit clin d'oeil à Magritte et à son fameux personnage sans visage au chapeau melon.

C'est drôle et original. Belle découverte.
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Ce pourrait être un pastiche facile des romans d'Agatha Christie, combiné à une réminiscence volontaire du style épistolaire qui a fait la gloire de certains littérateurs français .C'est en fait un roman très plaisant, à l'écriture élégante, subtile, d'un style léger et efficace, précis.
Le titre fait allusion bien sûr au tableau de Magritte représentant un visage d'homme largement dissimulé par une pomme.

Dans un hôtel de grand luxe situé près de la place de la Concorde, nommé le Paradise, descendent Craig, universitaire américano-britannique, Elena, occupant un poste important dans une grande maison de couture italienne. Au milieu du récit, un client de l'hôtel est retrouvé mort dans sa chambre, a priori assassiné. On apprendra à la fin du roman qu'il s'agit en fait d'une mort naturelle, l'enquête policière ayant disculpé les suspects. Cet homme, dont Craig et Elena raillent la superficialité et le caractère ordinaire provoque un débat parmi les clients de l'hôtel, et excite également la curiosité de Sébastien, réceptionniste, à qui rien n'échappe.

C'est un festival de descriptions des comportements et fantasmes auxquels peuvent, ou doivent, se livrer les clients haut de gamme d'un hôtel intercontinental de classe internationale : la tentation de vivre une aventure sans laisser de trace, de prendre congé de son quotidien pour quelques instants. Et aussi de refaire sa vie, l'espace d'un égarement, dans une suite d'hôtel.

« Nous avions le temps de prendre un café avant que nos taxis ne viennent nous chercher. C'est parfois très doux de ne rien espérer .Passé quarante ans, le hasard bouscule la vie au lieu de la construire. Il n'est pas désagréable de savoir qu'il va prendre fin. »
C'est une description à plusieurs voix, chaque personnage prenant à tour de rôle la parole pour restituer sa vision des événements, du crime, et des autres. L'écriture du roman est fine, elle est à la hauteur de l'élégance prêtée à la langue française par le style épistolaire des classiques pour classer ce roman parmi les très bonnes surprises de la rentrée littéraire.
Retenez ce nom : Christophe Carlier. C'est son premier roman, il est très prometteur et vaut un détour sans réserves.


Lien : http://www.bretstephan.com
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Deux hommes parlent au bar de l'hôtel, une femme écoute énervée par les propos de l'un des deux.
Celui-ci justement meurt assassiné le soir même et les deux autres flirtent. Mais tout n'est qu'apparences....
Qui est l'assassin ????

Un roman découpé en journées et proposant les différents points de vue de tous les protagonistes.
C'est hyper original avec une étude des personnages très fine.
Une chute improbable.
Tous les éléments sont réunis pour en faire un petit bijou !
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