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sur 3268 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Fait divers (source Wikipedia) : Jean-Claude Romand, né le 11 février 1954 à Lons-le-Saunier, est connu pour avoir menti à ses proches pendant 18 ans sur sa vie réelle en s'inventant une profession de médecin et de chercheur et pour avoir assassiné sa femme, ses enfants et ses parents en janvier 1993, car ils étaient sur le point de découvrir la vérité.

Avouez qu'il y a là de quoi intriguer. Moi en tous cas, cette histoire vraie m'a intriguée, et on peut dire que ce drame a obnubilé Emmanuel Carrère pendant quelques temps. Dans L'Adversaire, l'auteur ne fait pas que nous raconter sa vision de cette tragédie, ce qu'il pense en être la raison. Il nous raconte comment, intrigué par cet homme qui a commis l'irréparable, il l'a contacté en prison afin de retracer sa vie, son parcours, et de comprendre comment une chose aussi impensable a pu se produire. Car il n'y a pas seulement le meurtre de sa famille, il y a également 18 ans de mensonges, d'une vie qui n'est et ne sera jamais la sienne, et que personne dans son entourage, pas même sa femme, ni son meilleur ami, n'ont pu soupçonner la supercherie.

Ce fait divers m'a intriguée, oui, et c'est bien ce qui m'a amenée à lire L'Adversaire jusqu'au bout. Car j'ai trouvé que ce n'était pas simple de lire Emmanuel Carrère. le style est pompeux, lourd, assez indigeste, rendant la lecture pénible par moments. Heureusement que le livre est court, car je suis bien contente d'en être venue à bout.

Au final, le voile ne sera jamais complètement levé sur Jean-Claude Romand. Personne ne pourra jamais savoir qui il était réellement, pour la simple et bonne raison que, convaincu de ses mensonges, il ne le sait pas lui-même... Mais L'Adversaire apporte tout de même un éclairage intéressant, qui répond à pas mal de questions et assouvit sans problème ma curiosité.
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La première dissertation de philosophie que doit rendre H., un élève de terminale S est :
« Peut-on se mentir à soi-même » ?
L'exipit du livre s'achève par ces mots
« Qu'il ne joue pas la comédie pour les autres, j'en suis sûr, mais est-ce que le menteur qui est en lui ne la lui joue pas ? »
Plus que quiconque, Jean-Claude Romand a dû se poser, inlassablement cette question. Lui qui fit croire avec un aplomb magistral, outrecuidant, à son entourage familial, à son cercle amical, à sa maîtresse, qu'il était un autre , différent de ce que la réalité affichera dramatiquement après coup. Les éléments de ce livre, ses réactions fatales permettent de répondre qu'il était tantôt conscient de sa situation, tantôt empêtré, noyé, dans ses mensonges cauchemardesques qui occultaient la réalité, et qui finissaient pour lui, pendant quelque temps , par devenir évidence pour ne pas sombrer plus, avant que la vérité crue ne le rattrape.
Lui, qui, acculé par son imposture mythomane deviendra un assassin. Combien de personne tua t-il en vérité ?
Une histoire vraie qui percuta, fascina Emmanuel Carré au point de vouloir en faire le récit après l'autorisation du personnage. Un livre où l'on retrouve de larges éléments biographiques, des détails mettant en exergue des similitudes entre l'écrivain et le mythomane meurtrier, un reportage sur le vif, une chronique journalistique.

Et au-delà de la lecture, on peut s'interroger sur le devenir de Jean-Claude Romand, condamné à perpétuité mais libérable depuis 2015. Comment pourra-t-il vivre désormais en liberté, à 62 ans, après une longue vie de mensonge et d'enfermement par le mensonge en s'assumant, en toute vérité ?


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Dans la très grande famille des oeuvres littéraires inspirés d'un fait divers réel, l'Adversaire est sans aucun doute un très bon livre, même si je ne peux m'empêcher de penser qu'il est d'une puissance moindre comparé à un Thérèse Desqueyroux ou Madame Bovary (pour ne citer que ceux-là).


A la décharge d'Emmanuel Carrère, la vie de Jean-Claude Romand lui-même constituait une histoire, ou plutôt un non-histoire dont la transposition romanesque s'avère d'emblée des plus délicates.


Une des formules les plus frappantes employées par l'auteur est en effet la suivante: "Dehors, il se retrouvait nu. Il retournait à l'absence, au vide, au blanc, qui n'étaient pas un accident de parcours mais l'unique expérience de sa vie."


Ces quelques lignes résument Romand dans sa totalité: son mensonge ne recouvre aucune autre réalité sur sa vie. Il n'avait pas d'activité ou de vie parallèle (trafiquant de drogue, d'armes, agent d'un service secret, ou même plus prosaïquement un autre travail): ses journées au cours desquelles il prétendait travailler à l'OMS, à Genève s'écoulaient quotidiennement dans une morne oisiveté que l'on a de la peine à concevoir, par sa durée insensée (près de 18 ans) et par le soin qu'il mettait à conserver sa façade illusoire de faux médecin, chercheur de renommée internationale.


Un des éléments clés dans un récit fondé sur un secret ou un mensonge, c'est l'existence d'une réalité autre qu'il convient de dissimuler. Il en est ainsi de Tendre est la nuit, où c'est la schizophrénie de l'héroïne qui fait l'objet d'un secret, ainsi que dans Jane Eyre où c'est l'existence d'une première épouse chez le personnage principal, Edward Rochester qui est maintenue cachée jusqu'à ce que cette vérité éclate.


Un autre exemple canonique, cette fois ci dans le cinéma est Lord of War, où l'époux trafiquant d'armes tait son activité illégale à son épouse.


Or le mensonge de Jean-Claude Romand ne recouvre aucune réalité autre que l'on peut définir de manière positive (au lieu d'être médecin il était trafiquant, par exemple). Son mensonge ne peut être défini que d'une manière négative: il n'était pas médecin; et tout s'arrête ici. Il n'a jamais été autre chose qu'un faux médecin, là où l'immense majorité des autres menteurs ont précisément été autre chose que ce qu'ils prétendaient être. L'on assiste ici au mensonge à l'état pur, où celui-ci se suffit à lui-même.


Emmanuel Carrère n'avait donc, dans la vie de Jean-Claude Romand qui lui servait de matériau pour son livre, aucun élément qui aurait pu nourrir une intrigue romanesque fondée sur des actions, étant donné qu'il n'en existe quasiment pas. Il m'a paru remarquable à cet égard de constater que quasiment la moitié du roman est constituée par la dernière année avant le drame, où sont longuement relatées les tentatives de J.C. Romand pour préserver un mensonge qu'il n'a plus les moyens financiers de soutenir, étant donné qu'il a puisé dans toutes les économies de son entourage sous divers prétextes.


A vrai dire, pour les raisons mentionnés ci-dessus, un roman de pure fiction inspiré du cas Romand aurait nécessairement été non pas fondé sur une intrigue mais tout entier sur l'introspection de son personnage principal, cherchant à comprendre la nature des ses actes, à l'image de ce qu'a fait François Mauriac avec Thérèse Desqueyroux. On aurait pu également imaginer un récit dialogué, au cours duquel le retour sur soi-même se fait à travers les propos faits à un confident, à l'image de ce qu'a fait Joseph Conrad avec Lord Jim.


Ces choix auraient peut-être permis de donner au roman une plus grande force de persuasion qui lui manque un peu par endroits. Il est parfois difficile de se défendre contre l'impression qu'Emmanuel Carrère cherche à se prémunir contre la tentation de s'identifier à Jean-Claude Romand, comme s'il craignait que cela mette son équilibre intérieur en danger.

Une telle crainte est au demeurant justifiée, si l'on songe au précédent que constitue le cas de Truman Capote, qui a payé de son équilibre la rédaction terriblement éprouvante de son chef d'oeuvre, de sang-froid, dont la genèse est similaire à l'Adversaire: un écrivain rencontrant l'auteur d'un fait divers atroce pour nourrir son prochain livre...
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Issu d'un fait divers pour le moins terrible, Emmanuel Carrère a réussi à publier une oeuvre sans prendre position.
L'histoire de Jean-Claude Romand est sanglante, terrible, faite de mensonge. Il est difficile d'imaginer comment un père de famille a pu en arriver là au point d'assassiner sa propre famille.
J'ai apprécié le roman autant qu'il m'a dérangé. Comment réussir à éprouver de la pitié pour Jean-Claude Romand après ce qu'il a commis? Comment a-t-il pu s'enfoncer à ce point dans le mensonge?
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Tout le monde connaît l'histoire de Jean-Claude Romand. C'est cet homme qui, en 1993 a tué son épouse et ses deux enfants de moins de dix ans, et raté son suicide, après avoir passé sa vie à mentir à ses parents (qu'il a tués aussi) et à son entourage, prétendant être médecin chercheur en cardiologie à l'OMS en Suisse. Ses mensonges ont duré plus de dix-sept ans. Ses proches lui ayant confié de l'argent pour "le placer en Suisse", alors qu'il le dépensait pour faire vivre sa famille commençant à avoir des doutes, sa femme ayant soudain pris connaissance, pour la première fois par une amie, d'un "Arbre de Noël" annuel pour les enfants des employés de l'OMS, et pour la première fois ayant ses doutes renforcés, il s'est senti acculé et n'a vu que cette échappatoire : le meurtre-suicide.
Ce livre d'Emmanuel Carrère, sorti il y a plus de vingt ans, je n'ai jamais voulu le lire, malgré mon intérêt pour les affaires criminelles. C'est après avoir entendu l'auteur en parler, en disant qu'il n'avait pas spécialement voulu aller voir Jean-Claude Romand en prison, et surtout en exprimant un dégoût palpable pour ce personnage, que j'ai décidé de ne pas le lire. Surtout lorsqu'il parlait de son titre : "L'adversaire". L'adversaire, c'est le nom du diable, paraît-il. Alors inutile d'aller y chercher une quelconque objectivité sur les faits et sur l'assassin...
Dans ma phase actuelle de procrastination aigüe, j'ai quand même été chercher ce petit bouquin en occase, facile à lire, pas très long, pour en savoir un peu plus sur cette affaire tout de même. Eh bien, voilà, on n'en sait pas beaucoup plus. Leur correspondance, entre Romand et lui s'est visiblement résumée à un plan des lieux où il allait s'installer tous les jours pendant toutes les années en faisant semblant de bosser à l'OMS. J'ai certes appris des choses, mais si Carrère a pu les transmettre c'est uniquement parce qu'il a assisté au procès. On peut au moins comprendre comment tout a commencé. Mais Carrère, décrivant son "sujet" comme "lourd", "poisseux", "mou", "moite", "pataud", "puceau", "pourri de l'intérieur" et j'en passe, avec un mépris qui m'a rendue malade, n'a pas cherché une seule seconde à creuser dans la psychologie de Romand, se contentant des faits , (sans évoquer grand chose de la nuit du drame car Romand disait ne pas s'en souvenir).
En fait juste après la tragédie, Emmanuel Carrère voulait écrire un livre sur ce sujet, et a écrit à Jean-Claude Romand pour le rencontrer ou correspondre. le souci, c'est que Romand a mis deux ans à lui répondre, et, pensant rester sans réponse, il a écrit "La classe de neige". Un beau succès, une histoire de père meurtrier.
Je crois qu'ensuite, il ne voulait plus l'écrire, ce livre sur Romand.. je ne vois que ça. Parce que même les journalistes de Society ont fait preuve de plus d'objectivité dans leurs articles sur Dupont de Ligonnès.
Le suicide raté de Romand restera un mystère. Cet homme est libre sous contrôle judiciaire depuis 2019. C'est un peu dommage pour lui, parce de ce que je ressors (quand même) de ce livre d'Emmanuel Carrère, c'est que Jean Claude Romand s'est trouvé utile aux autres en prison, et y avait trouvé un endroit dans lequel tout mensonge était impossible.
Lien : https://melieetleslivres.wor..
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La première dissertation de philosophie que doit rendre H., un élève de terminale S est :
« Peut-on se mentir à soi-même » ?
L'exipit du livre s'achève par ces mots
« Qu'il ne joue pas la comédie pour les autres, j'en suis sûr, mais est-ce que le menteur qui est en lui ne la lui joue pas ? »
Plus que quiconque, Jean-Claude Romand a dû se poser, inlassablement cette question. Lui qui fit croire avec un aplomb magistral, outrecuidant, à son entourage familial, à son cercle amical, à sa maîtresse, qu'il était un autre , différent de ce que la réalité affichera dramatiquement après coup. Les éléments de ce livre, ses réactions fatales permettent de répondre qu'il était tantôt conscient de sa situation, tantôt empêtré, noyé, dans ses mensonges cauchemardesques qui occultaient la réalité, et qui finissaient pour lui, pendant quelque temps , par devenir évidence pour ne pas sombrer plus, avant que la vérité crue ne le rattrape.
Lui, qui, acculé par son imposture mythomane deviendra un assassin. Combien de personne tua t-il en vérité ?
Une histoire vraie qui percuta, fascina Emmanuel Carré au point de vouloir en faire le récit après l'autorisation du personnage. Un livre où l'on retrouve de larges éléments biographiques, des détails mettant en exergue des similitudes entre l'écrivain et le mythomane meurtrier, un reportage sur le vif, une chronique journalistique.
Et au-delà de la lecture, on peut s'interroger sur le devenir de Jean-Claude Romand, condamné à perpétuité mais libérable depuis 2015. Comment pourra-t-il vivre désormais en liberté, à 62 ans, après une longue vie de mensonge et d'enfermement par le mensonge en s'assumant, en toute vérité ?
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Le récit d'un fait divers qui a défrayé la chronique : Jean-Claude Romand tue toute sa famille après avoir menti sur ses activités professionnelles. Un héros dérangeant et hors-norme à découvrir sous la plume d'Emmanuel Carrère. Critique détaillée sur le blog.
Lien : http://bibliblog.net/adversa..
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Peut-être avez-vous vu le film du même nom, avec Daniel Auteuil ? Personnellement, l'adaptation ciné m'a laissée de marbre. Ennui, platitude, pauvreté des dialogues... Par ces silences, le réalisateur a certainement voulu nous montrer à quel point l'abîme de solitude et de non-dits dans lequel Jean-Claude Romand s'est emmuré pendant 20 ans était profond, mais à l'écran, je trouve que ça passe mal.

Alors que le film nous sert 90 minutes (approximativement, je n'ai pas regardé !) de solitude, de morosité et de mensonges pour finalement nous révéler l'horrible crime commis par ce père de famille taciturne, le livre prend quant à lui les choses à rebrousse poil. Et c'es autrement plus intéressant !

Emmanuel Carrère, journaliste de formation, puis romancier et biographe, a correspondu avec cet homme, l'a rencontré derrière les barreaux de sa prison, participé à son procès, s'est entretenu avec ses proches. C'est donc au procès de Jean-Claude Romand que nous assistons et comme tout le monde ce jour-là, le Juge, les jurés, la famille des victimes et celle de l'accusé, les proches, nous tentons de comprendre qui est Jean-Claude Romand, ce médecin réputé de l'OMS qui réussit à mentir sa vie durant sans éveiller le moindre soupçon auprès de son entourage. le travail de l'auteur s'attache davantage à décortiquer la personnalité complexe de ce mythomane compulsif qu'aux actes odieux qu'il a commis puisque sur ce dernier point, il n'y a rien à ajouter. le crime est atroce.

Amateurs d'histoires vécues et de chroniques judiciaires ? Ce livre est pour vous !
Lien : http://instants-lecture.blog..
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C'est une amie qui m'a prêté ce livre, sinon je ne penses pas que je m'y serais jamais intéressé. Les faits sont vrais ce qui donne une dimension dérangeante à cette histoire car on éprouverait presque de la sympathie pour l'auteur des meurtres qui arbore un visage de victime plutôt que de bourreau dans les mots d'Emmanuel Carrère. Pour autant l'auteur ne prend pas sa défense, mais aborde cette tragédie sous un angle plus psychologique. Ce n'est pas pour autant que le livre est mauvais, le style de l'auteur est agréable, simple, sans artifice parfois avec une froideur saisissante. On enchaîne les pages et l'avancée vers l'irréparable avec une certaine nonchalance.

On apprend à découvrir, parfois ébahi, comment un homme a pu mentir aux personnes qui lui étaient proches à la fois sur sa profession, sur son argent, sur ses sentiments. Si ce n'était pas un fait divers avéré on trouverait cela peu crédible et pourtant… du coup c'est quand même avec un certain malaise que l'on referme le livre.

En parcourant le livre je me suis remémoré petit à petit ce drame et les vagues souvenirs que j'en avais,celle d'un monstre, mais le livre nous donne un autre visage de Jean-Luc Romand, celui d'un homme qui a plongé dans la folie-mensongère au point de perdre pied avec tous sens de la réalité et que surtout personne n'a rien vu venir.



Mon petit point informatif:

Hasard de la lecture mais Jean-Claude Romand sera libérable en 2015 après avoir purgé sa période de sûreté de 22 ans.
Lien : http://www.tamisier.eu/ladve..
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J'avais un avantage non négligeable concernant ce bouquin: je n'avais jamais entendu parler de cette histoire. Ce fut donc pour moi pure découverte et plongée sans filet dans l'horreur d'une tragédie réelle. La vache! Fascinant parcours que celui de ce type. Tout aussi abominable qu'incroyable... A propos du "style", de la forme du livre, je ne le qualifierai pas de roman, ça non. Pour moi c'est un documentaire à la "Into the wild". Mais j'aime de plus en plus ce genre de livre (l'âge, peut-être!)
Je le conseille en tout cas. Je ne trouve pas que l'auteur soit un grand écrivain, mais ma foi c'est un conteur suffisamment doué pour m'avoir accrochée du début à la fin. Mais bon, encore une fois, l'histoire abracadabrante mais vraie qu'il nous livre n'y est pas pour rien.
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