Le poète argentin
Evaristo Carriego a grandi dans un quartier populaire de Buenos Aires. Très jeune il fréquente les milieux anarchistes, collabore à la revue Protesta puis publie son premier recueil de poésie, très remarqué. Il meurt prématurément de la tuberculose.
Cet ouvrage qui rassemble toute la création littéraire d'
Evaristo Carriego, principalement sa création poétique, montre nettement l'évolution de son écriture et de ses choix d'expression.
La première phase de sa poésie est impérieusement moderniste, accentuée de préciosité, d'exotisme hypnotique et de sensualité morbide.
La seconde phase, la plus intéressante, signe une poésie d'un renouveau remarquable et d'une originalité inédite. Sous l'influence du poète Pedro Bonifacio Palacios dit Almafuerte qui se détourne du modernisme pour une poésie plus simple et plus sociale,
Evaristo Carriego change les décors de ses poèmes pour choisir les faubourgs de Buenos Aires, la modestie sociale de ses habitants et ses mélodrames : filles perdues, voyous aux airs de gauchos, orphelins des rues, veillées mortuaires...
Son style se dépouille et recherche simplicité et naturel, inaugurant avec le poète
Baldomero Fernández Moreno un nouveau courant poétique, le sencillismo,
Grand admirateur d'
Evaristo Carriego,
Jorge Luis Borges lui consacre dans les années 30 un essai fictionnel et les musiciens de tango reprendront ses poèmes les plus célèbres.
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