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Karla Segura Pantoja (Autre)
EAN : 9782849756904
374 pages
Fage éditions (24/06/2022)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Théâtre est le troisième et dernier livre de la totalité de l’œuvre littéraire de Leonora Carrington chez Fage éditions. Ces publications correspondent à un désir éditorial installé depuis nombres d’années et une conjoncture pressentie favorable pour un accueil enthousiaste ou au moins curieux d’une telle mixture poétique, mythologique et révolutionnaire au sens fantastique et ésotérique. C’est une aventure éditoriale surréaliste et merveilleuse que d’éditer la tota... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le troisième volume des oeuvres complètes,« L'oeuvre Ecrit » (2022, Fage, 376 p.) comporte 12 pièces de théâtre écrites entre 1939 et 2007. Elles sont introduites par une préface de Karla Segura Pantoja. A mon avis, il manque, dans les trois tomes de ces oeuvres, une partie bibliographique qui resitue les différents écrits. Les 12 pièces sont de longueur inégale, allant de 8 pages pour « L'Invention du mole » à la très longue « Bon Appétit » de 96 pages, mais en moyenne cela tourne autour de 20 pages. Les dates d'écriture s'échelonnent entre1939 et 2007, avec 4 pièces écrites en France, vraisemblablement à Saint-Martin d'Ardèche, après l'arrestation de Max Ernst, avec qui elle vivait, en tant que citoyen allemand.

Pour appréhender son théâtre et comprendre ses pièces, il est nécessaire de faire un survol de sa biographie. Il faut tout d'abord distinguer trois grandes périodes. La première est sa jeunesse en Angleterre, jusqu'à une vingtaine d'années. Elle est sous la domination de son père, Harold Wylde Carrington, homme très puissant et à l'emprise internationale grâce à la société « Imperial Chemicals Industries » (ICI). La seconde période est celle d'une première tentative d'émancipation, après la rencontre avec Max Ernst, qui a 26 ans de plus qu'elle. Ils partent vivre à Saint-Martin d'Ardèche. Mais la guerre va les rattraper, qui verra les arrestations successives de Max Ernst, dont la seconde, « les fers aux poignets avec un gendarme armé d'un fusil ». Ce sera le début d'une forte dépression, qui verra l'écriture tout d'abord de contes surréalistes, puis de « Bon Appétit », longue pièce de théâtre, et surtout du récit « En Bas » de sa dépression et retour à la vie. La troisième période se passe au Mexique, où elle retrouve une certaine stabilité, se marie avec le photographe hongrois Imre « Chiqui » Weisz, qui a gardé des bobines de la Guerre d'Espagne de Robert Capa. Elle travaille avec Remedios Varo, en qui elle trouve « une intensité du pouvoir de l'imagination qu'(elle) n'avait pas rencontré ailleurs ». Les deux femmes ont commencé à étudier la Kabbale, l'alchimie et les écrits mystiques des Mayas post-classiques. Elles commencent aussi un travail sur l'émancipation de la femme
Leonora Carrington est née le 6 Avril 1917 à Clayton Green, Lancashire, pas très loin de Blackpool, en Angleterre. Elle est la fille de Harold Carrington et Maurie Moorhead, seule enfant de ce couple qui compte trois enfants antérieurs. Sa mère est irlandaise. Son père, Harold Wylde Carrington, est le fils de Arthur Walter Carrington, génial inventeur d'une machine qui permet le mélange et tissage d'un nouveau tissu, mélange de 55 % de laine mérinos et 45 % de coton à longues fibres. La famille est immensément riche et la cession de cette firme à « Imperial Chemicals Industries » (ICI) en fait un homme très puissant et à l'emprise internationale. Il faut ajouter Mary Cavanaugh, la nurse irlandaise, au couple de parents. C'est elle aussi qui racontera les contes et légendes d'Irlande, en particulier celles des « sidhes », petits êtres que l'on ne voit pas.
Contrairement à ses frères ainés, Patrick, Gerard et Arthur, Leonora est une enfant rebelle et indisciplinée. Mais elle adore « les yeux verts de ses frères ».. A la fratrie, il faut ajouter deux scotch-terriers, et les chevaux, dont Leonora fait partie. « Je sais que je suis un cheval, maman, à l'intérieur de moi, je suis un cheval ». Et elle insiste. « Je suis un cheval déguisé en petite fille ».
Entre 12 et 14 ans elle est placée et renvoyée de plusieurs collèges catholiques anglais. Elle voyage avec sa mère à Florence où elle découvre l'art de la Renaissance italienne, puis à Paris. Avant le retour à Hazelwood, en Angleterre. Leonora confirme très tôt son désir de se consacrer à la peinture. Elle montre des aptitudes pour le dessin, écrit à l'envers, peint et écrit des deux mains, s'intéresse au monde surnaturel. Mais son rêve c'est d'être un cheval. D'où les nombreuses figures de cet animal dans ses toiles. Son père n'apprécie pas trop, qui pense que le métier d'artiste doit être réservé aux incapables et homosexuels. Elle se passionne pour les animaux et particulièrement les chevaux, s'imprègne de la mythologie celte et irlandaise, des contes de Lewis Caroll, transmis par sa mère, sa grand-mère et une nurse, toutes irlandaises.
Leonora Carrington part à 18 ans, malgré l'avis de son père, étudier dans une école d'art à Londres, puis s'inscrit à l'Académie d'Amédée Ozenfant, où elle s'initie au mouvement baptisé « purisme ». En 1936, elle est enthousiasmée par les collages de Max Ernst, coupures de papier journal fixées par de la colle de pâte. Il est plus âgé qu'elle de 26 ans. Son oeuvre la plus scandaleuse est alors « La Vierge corrigeant l'enfant Jésus devant trois témoins » huile sur toile de 1926, avec dans une fenêtre les visages d'André Breton, de Paul Eluard et du peintre, Max Ernst. Ursula, l'héritière des confitures Cross and Blackwell, lui fait découvrir Max Ernst. La rencontre se fait à l'« International Surrealist Exhibit », à Londres. C'est le coup de foudre réciproque qui changera le cours de sa vie. Il lui dit « Moi je suis Loplop, l'oiseau supérieur, et tu es mon obsession, Leonora ». Loplop, l'oiseau supérieur, éblouit aussi André Breton. « Nous sommes les témoins d'une nouvelle forme d'art ». Bel hommage de l'auteur du « Manifeste du surréalisme » (1924) avec Benjamin Péret et Pierre Naville. Ceci avant la rupture avec Aragon (1933), puis avec Éluard (1935) et avant que la censure de Vichy n'interdise la publication de l'« Anthologie de l'humour noir ». Elle rencontre également Hans Arp qui affirme que « le hasard est le grand stimulateur de la créativité ». Leonora Carrington l'accompagne ensuite à Paris en 1937. Ils partent vivre ensemble à Saint-Martin d'Ardèche, où ils redécorent une maison, aujourd'hui monument classé.
Les premières années se passent bien, ils reçoivent volontiers, Breton, Artaud, Picasso, Duchamp, Péret qui vient avec Remedios Varo, la rousse. Y compris Peggy Guggenheim, qui lui achète « le Repas de Lord Candelstick » (1938), une huile de 46 x 61 cm. le tableau représente en réalité, le père de Leonora, caricaturé par sa fille, avec des têtes de cheval phalliques. Elle règle ses comptes avec le milieu catholique et strict dont elle provient, qui lui promettait mariage et enfants.
Mais la guerre les rattrape. Elle est anglaise et lui allemand. Une première arrestation le conduit à la prison de Largentière, à côté d'Aubenas. C'est l'épisode de « Bon Appétit » dans le tome III du théâtre de l'« Oeuvre Ecrit », avec déjà des animaux tels que la hyène, le cheval. Et surtout, le Vent et l'Amoureuse du Vent. Il est libéré six semaines après, puis « Max fut emmené pour la deuxième fois dans un camp de concentration, les fers aux poignets, à côté d'un gendarme armé d'un fusil ». Il sera interné au Camp des Milles, à côté d'Aix-en-Provence, en compagnie de Hans Bellmer, dont il dessine un portrait durant leur captivité. Avec l'aide du journaliste américain Varian Fry, il quitte le pays en compagnie de Peggy Guggenheim en août 1940. Arrivés aux États-Unis en 1941, ils sont accueillis par Jimmy, le fils de Max Ernst. Il vivra à New York, aux côtés de Marcel Duchamp et d'André Breton.
La période de vie au Mexique est pour Leonora Carrington, celle du deuil et du renouveau. Les séquences pénibles de la période français, puis espagnole, en compagnie de Max Ernst sont loin. Elle a compris que le mariage de Max Ernst avec Peggy Guggenheim ne marcherait jamais. A Mexico, elle rencontre le photographe hongrois Imre « Chiki » Weisz (1911-2007) ancien compagnon de route de Robert Capa. Elle l'épouse et ils ont deux enfants, Gabriel, puis Pablo. Chiki sera très affecté par la mort de Robert Capa, en 1954, qui saute sur une mine en Indochine.
Elle entre alors dans une période de créativité intense. Avec Remedios Varo, elle trouve « une intensité du pouvoir de l'imagination qu'(elle) n'avait pas rencontré ailleurs ». Les deux femmes ont commencé à étudier la Kabbale, l'alchimie et les écrits mystiques des Mayas post-classiques. Cette période couvre la mythologie des cultures anciennes du Moyen-Orient, de l'Europe occidentale et de l'Angleterre. Au cours de ces temps, les hommes ont brutalement anéanti les sociétés matriarcales, remplacées par des structures patriarcales. C'est une révélation pour ces deux femmes, qui ont toujours voulu être libres. Dans ses peintures, Leonora Carrington a commencé à incorporer ces thèmes et mythes mythologiques dans son art, créant des couches énigmatiques et riches de sens et de symbolisme féministe. Elle utilise aussi ses lectures, en particulier « Les Voyages de Gulliver » de Jonathan Swift (1976, Gallimard, 443 p.). Elle peint alors l'ile de Brobdingnag, royaume où vit un peuple de géants. Ce sera « The Giantess » (La Géante) en 1947, qui impressionne beaucoup ses deux garçons. de même, elle avait déjà introduit les « Houyhnhnms », des chevaux beaux et intelligents arrivés au sommet de la raison et de la sagesse, qui sont les maîtres des « Yahoos », animaux d'aspect répugnant qui sont en fait des humains. C'est dans sa peinture intitulée « The Horses of Lord Candlestick » en 1939 aussitôt donc après être partie de chez ses parents.
La maison des Weisz abrite un certain nombre de surréalstes. Un autre jeune artiste, chilien, Alejandro Jodorowski se présente en tant que « professeur d'invisibilité ». Ce qui parait normal car il a « un troisième oeil en or ». Devenu familier de Leonora, ils projettent d'écrire une pièce « La Princesse Araignée » qui n'aboutira pas. Par contre Jodorowsky monte « La Dame Ovale » et « Pénélope ». Une photographie tirée de cette pièce illustre le tome II de l'oeuvre Ecrit ».
Puis l'activisme politique de Leonora Carrington s'est poursuivi tout au long des années 1960 et 1970. En 1972, elle participe à la fondation du mouvement de libération des femmes mexicaines et elle organise de nombreuses réunions d'étudiants dans sa résidence. C'est lors de ces réunions que Roberto Bolaño a pu la croiser, ce qui explique son peu d'attention, alors qu'il est plus intéressé par l'écriture de Remedios Varo, par opposition, alors que Leonora peint. La famille assiste avec effroi aux émeutes qui secouent le Mexique en 1968 et qui se terminent dans la répression des étudiant à balles réelles. Bilan plus de 300 morts. C'est le massacre de Tlatelolco, place des Trois Cultures, à Mexico DF. La famille est recherchée. Lire ce qu'en narre Roberto Bolaño dans « Amuleto ». L'ouvrage fait partie du Tome I des « Oeuvres Complètes » (2020, Editions De l'Olivier, 1228 p.).
A la fin de 1968, elle part pour la Nouvelle Orléans, et reviennent au Mexique où la situation s'est calmée. Dans les années 80, elle part vivre à New York, dans une petite chambre individuelle au sous-sol du quartier de Gramercy Park, pas très loin de Greenwich Village. Elle avait choisi de vivre sous le niveau de la rue car c'est là qu'elle se sentait en sécurité et elle était très contente de son cadre modeste. Elle publie alors « The Debutante and Other Stories » avec une Introduction par Sheila Heti et une Postface par Marina Warner (2017, Silver Press, 168 p.). Silver Press est alors un nouvel éditeur féministe, c'est son premier ouvrage publié.

Parmi les pièces de théâtre les plus connues, « La Fête de l'Agneau » et « le Cheval Tartar ». Ce sont des univers stupéfiants de magie, truffés de passages où s'engouffrent toutes les autres réalités. C'est tout de même un univers où la Peur règne. D'un rare humour noir, ces pièces sont peuplées d'une foultitude d'animaux qui présentent tout l'éventail des émotions humaines. Théâtre essentiellement surréaliste avec une bonne dose contre le patriarcat, le rôle traditionnel des femmes est évoqué par la transgression et le renversement des situations, mais surtout des points de vue.
Le troisième volume des oeuvres complètes,« L'oeuvre Ecrit » (2022, Fage, 376 p.) comporte 12 pièces de théâtre écrites entre 1939 et 2007. Elles sont introduites par une préface de Segura Pantoja. A mon avis, il manque, dans les trois tomes de ces oeuvres, une partie bibliographique qui resitue les différents écrits. Les 12 pièces sont de longueur inégale, allant de 8 pages pour « L'Invention du mole » à la très longue « Bon Appétit » de 96 pages, mais en moyenne cela tourne autour de 20 pages. Les dates d'écriture s'échelonnent entre1939 et 2007, avec 4 pièces écrites en France, vraisemblablement à Saint-Martin d'Ardèche, après l'arrestation de Max Ernst, avec qui elle vivait, en tant que citoyen allemand.
Parmi les plus connues « La Fête de l'Agneau » et « le Cheval Tartar ». Ce sont des univers stupéfiants de magie, truffés de passages où s'engouffrent toutes les autres réalités.

« Bon Appétit » (1939), la pièce est écrite directement en français en trois actes, et le manuscrit original de 115 pages manuscrites est orné de six dessins originaux à pleine page, à la plume et encre noire. Il est resté inédit, et mis en vente récemment (2004) dans une grande maison d'enchères de Londres, en provenance de la collection de Daniel Filipacchi.
Le troisième tome de l'« Oeuvre Ecrit » s'ouvre sur « Bon Appétit », une histoire d'amour entre Salonique et Liebe Vogel, soit entre une femme cheval et un homme-coq, emprisonné. le récit est écrit pendant le premier emprisonnement de Max Ernst, arrêté une première fois et incarcéré à la prison de Largentière, pas très loin d'Aubenas, et de Saint-Martin d'Ardèche, pendant six semaines. La prison est « déguisée en temple grec » et les prisonniers forcés de tricoter. le fronton du palais de justice et de la prison de la ville ont en effet une forme qui rappelle les temples grecs. Leonora resta un an dans un hôtel près de la prison de Largentière. « Max est dans un camp de concentration. On m'interdit de le voir, et je ne parle à presque personne ? je suis en train de devenir sénile. J'essaie de dessiner, mais il n'en sort que des chevaux, c'est devenu une obsession ».
On a compris que la pièce était destinée à son compagnon Max Ernst en tant que citoyen allemand. Il est représenté sous les traits du « Vent » ou du « Liebe Vogel » (Oiseau Aimé); Leonora apparaît comme « L'Amoureuse du Vent » et la « Femme-Cheval » ou « Salonique ».. le texte et les dessins allient humour cruel et terreur, inventions hallucinantes et images fantastiques.
Peu de temps après, Max Ernst est de nouveau arrêté en tant que citoyen allemand, et enfermé au Camp des Milles dans un camp pour étrangers, où il retrouve Hans Bellmer, dont il dessine un portrait durant leur captivité. Il est libéré grâce en particulier à l'intervention de Paul Eluard. Avec l'aide du journaliste américain Varian Fry, fondateur du Comité américain de secours à Marseille en août 1940, il quitte le pays en compagnie de Peggy Guggenheim. Bouleversée par ces événements, Leonora chercha en vain à faire libérer son compagnon, et sombra peu à peu dans une profonde dépression. Exfiltrée tout d'abord à Andorre, où elle a du mal à marcher, même sur de petites distances, elle est internée dans une clinique, d'abord à Madrid, puis Santander. Elle y reste jusqu'en 1942, où elle peut rejoindre les exilés surréalistes à New York. Elle part de Lisbonne, où par hasard elle retrouve Max Ernst, avec Peggy Guggenheim. Mais tout est fini entre eux. « C'était une chose très étrange, avec les enfants, les ex-maris et les ex-femmes ». Mais apparemment sa dépression est terminée. Elle a compris que le mariage de Max Ernst avec Peggy Guggenheim ne marcherait jamais. Elle l'écrit dans le « Post-Scriptum » qui termine « En Bas » dans le second tome des récits (2022, Fage, 432 p.). « Je ressentais qu'il y avait quelque chose de faux dans la relation de Max et Peggy. Je savais qu'il n'aimait pas Peggy, et j'ai encore ce côté puritain, on ne doit pas être avec quelqu'un qu'on n'aime pas ». Elle revit, et va encore plus revivre à Mexico où elle finira ses jours, non sans avoir retravaillé.

« La Fête de l'Agneau » est une pièce écrite en anglais en 1940,
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