— Les femmes… à Paris ?
— Elles sont comme de jolis jouets, aux couleurs brillantes. Elles sont faites d’une matière ordinaire mais possèdent des aimants qui attirent l’argent des hommes fortunés !
Les hommes de la haute société qui offrent leur protection à de telles créatures ont bien sûr, à leurs yeux, plus de prestige que les autres. Ils n’en doivent cependant pas moins les couvrir de colliers de perles, de diamants, ou, dans le cas du prince Napoléon, leur offrir une maison dans un quartier chic de Paris, un château à la campagne… et que sais-je encore
Les courtisanes, mon enfant, ont de tous temps existé. En fait, comme un évêque du Moyen Age le disait : « Toutes les villes ont besoin d’un égout ! » Mais d’après ce que j’en sais, les courtisanes que l’on trouve à Paris occupent une place dans la société fort différente de celle qui était la leur auparavant.
Je ne suis qu’une arme que l’on utilise au moment opportun, se dit
Anastasia. On s’inquiète bien peu de mes sentiments et de mes désirs. Je ne suis qu’un atout dans le jeu diplomatique anglais, la bonne carte qu’on
sort au dernier moment.
De toute façon, je ne suis pas sûre que je serais heureuse, loin de tous ceux
qui me sont chers, dans un pays inconnu.