Parcours synthétique et relativement précis sur un peintre ayant offert son regard et son talent à son art et son siècle.
Document offrant une ouverture sur une des plus belles périodes que la peinture ait connu.
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Le jeune Tintoret, sans doute grâce à la formation qu'il a reçue dans l'atelier de Bonifacio de Pitati, se spécialise assez tôt dans les peintures décoratives, qu'il s'agisse de compositions pour des plafonds, de fresques pour les façades de palais ou d'ornementations pour des meubles.
les années 1530-1550 représentent un moment de recherches intenses au cours desquelles le jeune peinture s'applique à parfaire sa formation, à repenser, par des stratégies divers, esthétiques (copies valorisation du dessin et des modèles sculpturaux, rapidité de la touche) comme commerciales(don de certaines de ses toiles, abaissement des prix...), la culture artistique locale.
L'extravagance de la peinture de Tintoret, particulièrement frappante dans ses première réalisations, provient d'une technique hors des sentiers battus (touche rapide, raccourcis marqués, variations stylistiques...), fruit d'un esprit terrible, le plus terrible cerveau que la peinture italienne ait connu
le colorito, que les traités de la renaissance sur l'art opposent au disegno (dessin), vénéré dans le reste de l'Italie comme le guide de la pratique picturale, recouvre aussi bien les qualités propres aux couleurs que la manière dont les peintres les posent sur la toile de leurs tableaux.
le jeune Tintoret, né sans doute en avril ou mais 1519, entend, avec un part de provocation et un art de la polémique, prolonger à Venise la leçon de Michel Ange et imposer, par sa maitrise du dessin des raccourcis ou du relief, un renouvellement profond des conventions picturales.