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Le synopsis du livre m'a vraiment attirée. Cependant, j'ai été assez déçue de l'écriture qui m'a parue fastidieuse. Cette maman qui est sûre et certaine que la fille de la voisine d'en face est sa fille, qui a disparu toute petite, est obsédée et épuisante.

De nombreuses fois, on revit le moment où sa fille n'était plus dans aucun endroit visible, alors même qu'elles jouaient toutes deux à un simple cache-cache. Peut-être est-ce le pari de l'autrice, de nous plonger dans l'esprit de la maman, en nous faisant traverser ses reviviscences, ses ruminations, sa capacité à voir des signes partout, à projeter sa fille partout. Son mari, décrit comme solide, résigné, épuisé lui aussi, est comme une éponge.

En tous cas cette lecture n'a pas été une partie de plaisir. Dans cet esprit obsessionnel et traumatisé, replié sur lui-même comme un oiseau dans une coquille qui pourtant est cassé, il ne fait pas bon vivre.
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MARCHE BLANCHE de Claire Castillon

« En plaisantant, il me dit qu'elle a l'accent québécois. Et que la dernière fois qu'il l'a flashée, elle mangeait un pancake. Il se pourrait qu'il ait été recouvert de sirop d'érable. »

Je termine ma lecture sur ce cliché éculé (p78) et ce sera le dernier livre de Castillon que j'ouvrirai.

En passant, les Québécois mangent des crêpes au sirop d'érable et non des pancake. de plus, il y existe plusieurs accents au Québec, tout comme en France. de toute manière, je crois avoir fait le tour de cette écrivaine et de ses univers toxiques.
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Marche Blanche est le récit d'une folie, d'un amour maternel qui ne renonce pas. Hortense a quatre ans quand elle disparaît lors d'une partie de cache-cache avec sa mère au jardin public. 10 ans plus tard, un couple et leurs deux adolescents emménagent dans la maison d'en-face et la mère reconnaît sa fille disparue en la personne d'Hélène, 14 ans, la fille des nouveaux voisins. Dès lors, les moindres faits et gestes sont épiés, les moindres mots décortiqués. le plus petit indice est une preuve qu'Hortense est bien vivante. Mais ce récit cache également les failles d'un couple bien avant la disparition de leur enfant. Un mari trop présent aujourd'hui comme si il essayait de se racheter d'une absence trop marquée par le passé. Une mère qui, dans son combat pour retrouver son enfant, masque une colère et une tristesse qui n'est que la partie émergée de l'iceberg qui constitue sa famille.

Un roman à l'écriture étouffante, flirtant entre rêve et réalité, à mi-chemin entre "Un heureux évenement" d'Eliette Abécassis et "Chanson Douce" de Leïla Slimani, Marche Blanche est le roman de la résilience par le drame dont la fin vous laissera sans voix.
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Ce livre est puissant et fascinant, cruel et sombre.

Hortense a disparu. le temps d'une partie de cache-cache, de fermer les yeux quelques secondes et Hortense n'était plus.
Un petit homme sec, une chaussure sur le chemin. Les indices sont minces.
Dix ans plus tard, Hortense n'a pas été retrouvée. le couple survit avec ses souvenirs et l'absence étouffante, avec ses questions et l'espoir qui renaît au coin de la rue avec l'arrivée des nouveaux voisins.

C'est l'histoire d'une mère qui se remémore ces quatre années de vie avec sa fille, qui imagine la suite jusqu'à se persuader qu'Hortense est là, sous les traits d'Hélène, la fille des voisins. .
Quand la souffrance est insupportable le cerveau n'érige-t-il pas des barrières pour nous protéger? Après tout, tant qu'Hortense n'est pas morte, elle est vivante.

Il y avait des signes qui annonçaient la fin mais je n'ai pas voulu les voir. Ce roman ne m'a pas mis une claque, il m'a rouée de coups, moi et ma bienveillance.
Il m'a forcée à accepter, à comprendre, à pardonner. Il m'a contrainte à refermer le kindle entre deux phrases pour reprendre mon souffle. Il m'a questionnée toute la nuit et, le lendemain matin, j'en été encore un peu groggy, le corps douloureux de ces coups invisibles que les mots lui ont portés.
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Hortense, une petite fille de 5 ans a été kidnappée dans un parc, dans une petite bourgade des Alpes. On ne la retrouvera jamais.

Nous retrouvons le quotidien de ses parents une dizaine d'années plus tard.
Carl, le père, a intégré le traumatisme. Il continue de faire des affiches et à être en lien avec la police ou des journalistes qui ont suivis l'affaire, mais c'est surtout pour soutenir sa femme qui, elle, a perdu pied.

La mère, dont on ne connaîtra pas le prénom, est tombée dans la folie. À la fois neurasthénique et schizophrène, elle s'est inventée un monde où sa fille est toujours présente.

Un jour de nouveaux voisins viennent s'installer dans la maison d'en face. Ils sympathisent avec le couple, qui leur présente leurs deux enfants adolescents, Ludo, le plus grand, et Hélène, 14 ans, pile l'âge qu'aurait eu Hortense aujourd'hui.
Et là, la machine s'emballe... jusqu'au désastre.

Une étude psychologique, au plus près du ressenti d'une femme malade qui n'a plus aucun repère.

Claire Castillon dissèque l'âme perturbée de cette femme, qui vit sans but ni émotion, et qui nous le restitue, parfois jusqu'à l'ennui.

Mais le livre est bien écrit, et sa conclusion, bien que prévisible, est tout à fait glaçante.
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Si vous m'autorisez ce jeu de mots facile, Marche blanche de Claire Castillon est un roman bien noir : kidnapping, doute et folie nous attendent au tournant. Mais c'est aussi un texte prodigieux, prenant et bouleversant.
Dans ce roman très intime, véritable journal, une mère tourmentée, dont on ne connaît pas le nom, prend la parole, nous raconte le drame dont elle a été victime dix ans auparavant. Sa fille, Hortense, s'est fait enlever lors d'une partie de cache-cache dans un square. Elle nous raconte alors la fissure, la cassure qui envahit sa vie depuis. L'écriture « au fil de la plume » nous permet de suivre de très près la pensée de la narratrice, de nous remémorer son passé (surtout les événements tragiques de ce jour-là), et de vivre son présent. Enfin, « vivre » est une façon de parler. En effet, la narratrice semble détachée de tout ce qui se déroule autour d'elle. Seul le chagrin demeure vivace. Ainsi, la noirceur et la souffrance contenues dans l'écriture nous atteint de plein fouet, nous prend aux tripes.
Mais une telle douleur confine rapidement vers la folie. Ce que Marche blanche illustre de manière brillante et avec une infinie justesse. En effet, cette mère déchirée, d'une fragilité extrême, laisse libre cours à sa démence, seule réponse possible à son chagrin. Ainsi, quand elle aperçoit pour la première fois la fille de ses nouveaux voisins, son âge et sa ressemblance avec sa fillette disparue la convainc qu'il s'agit d'Hortense. Là où Claire Castillon fait véritablement des prouesses, c'est qu'elle parvient à insinuer perfidement le doute en nous. A-t-elle raison ou tord d'y croire ? La question ne quitte plus notre esprit envoûté.

Lire la suite sur : https://lesmarquespagedunecroqueusedelivres.wordpress.com/2020/10/12/marche-blanche-claire-castillon/
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Quand Hortense avait 4 ans, elle a disparu du parc où elle était avec sa mère. Elle a été kidnappée il y a 10 ans et ses parents attendent toujours de savoir ce qu'il s'est passé.
Ils survivent entre marches blanches, enquêtes personnelles (surtout la mère) et affiches réactualisées tous les ans.
Mais un jour, un couple s'installe dans la maison avec leur deux enfants, un garçon de 15 ans et une fille de 14 ans. Cette fois elle en est sûre c'est Hortense qui est dans cette maison. Elle lui ressemble et a la même petite marque au-dessus de la lèvre.
Tout bascule pour cette mère éplorée qui va commencer à agir telle une mère délirante d'amour persuadée d'avoir raison.
Un roman qui étudie en détail la psychologie de la famille et de l'entourage après un drame tel que celui-ci.
Des moments où tout le monde est étudié à la loupe parce que quelqu'un cache sûrement quelque chose.
Un récit très puissant, dérangeant, bref une vraie réussite.
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Voici un livre assez intéressant, très psychologique, où le personnage principal est une mère désespérée par la disparition de sa fille, qui a eu lieu 10 ans plus tôt et qui pense la reconnaître parmi les enfants de voisins d'en face qui viennent emménager.

Attention, n'imaginez pas à partir de là un thriller évident, non, tout se passe dans la tête de la mère, c'est là où c'est assez fort.
On cogite avec elle, on souffre avec elle, son mari...parfois un ressent un malaise, on a mal pour eux, dans un contexte de couple de moins en moins à l'unisson devant l'épreuve, mais quelle épreuve...jusqu'à ce que petit à petit on arrive à un final que l'on voit un peu venir (indices disséminés) mais qui est tout de même réussi.
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Déçue par ce livre, je l'ai trouvé long, la volonté de monté en crescendo mal réalisée, je n'ai pas eu ce sentiment de tension montante. La fin est plutôt bonne et inattendue mais c'est presque l'un des seuls moments qui m'a captivée durant ce livre et sur 200 pages cela fait peu. Peut être que lu à un autre moment j'aurais pu l'apprécier un peu plus mais il n'a rien d'exceptionnel pour mon avis personnel et il ne me laissera pas un grand souvenir
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J'avais lu des livres de Claire Castillon il y a longtemps. J'en avais aimé cartains mais j'avais fini par abandonner car je les trouvais trop cyniques. J'ai voulu retenter l'aventure avec celui-ci mais je n'ai pas réussi à entrer dans l'écriture. Quelque chose m'a résisté, j'en essaierai un autre.
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