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Venom (Donnie Cates) tome 2 sur 9

Donny Cates (Autre)Ryan Stegman (Autre)Iban Coello (Autre)
EAN : 9782809489880
136 pages
Panini France (30/12/2020)
4.57/5   14 notes
Résumé :
Séparé de Venom, Eddie Brock est seul pour la première fois depuis ce qui lui semble être une éternité... De retour à San Francisco, Brock va tenter de renouer avec son père et apprendra l'existence d'un petit frère dont il n'avait jamais entendu parler ! Deuxième tome pour le run de Donny Cates (Doctor Strange) et Ryan Stegman (Superior Spider-Man) dont la prestation est acclamée par les lecteurs.
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Ce tome fait suite à Venom by Donny Cates Vol. 1: Rex (épisodes 1 à 6) qu'il faut avoir lu avant pour comprendre de quoi parlent les personnages. Il comprend les épisodes 7 à 12, initialement parus en 2019, écrits par Donny Cates. Les épisodes 7 & 8 ont été dessinés et encrés par Iban Coello, avec une mise en couleurs réalisée par Andres Mossa. Ryan Stegman a dessiné les épisodes 9 & 10 et plusieurs pages du 11, avec un encrage réalisé par JP Mayers. Les autres pages de l'épisode 11 et l'épisode 12 ont été dessinés et encrés par Joshua Cassara. Frank Martin a été réalisé la mise en couleurs des épisodes 9 à 12. Les couvertures ont été réalisées par Ryan Stegman. Ce tome comprend également les couvertures variantes réalisées par Frank Cho, Humberto Ramos, John Tyler Christopher, Dave Gibbons (une parodie de sa couverture pour Watchmen 1), Ryan Stegman, Phil Noto, J. Scott Campbell, Bill Sienkiewicz.

Quelqu'un est en train de parler à Edward Brock, assis sur chaise avec des attaches l'empêchant de bouger. Il lui rappelle qu'il a sauvé le monde mais que personne n'en a cure. Il explique que la police avait établi un cordon autour de l'entrepôt dans lequel il gisait sans conscience, mais qu'il avait été récupéré par un groupe d'intervention spécialisé dans les symbiotes. C'est ainsi qu'Eddie se trouve neutralisé sur une chaise face à The Maker (Reed Richards, en provenance de la Terre 1610, celle des Ultimates). Maker lui indique que Brock a chevauché un dragon lié à un dieu ancien au-dessus de Manhattan. Brock ne se souvient pas avoir chevauché de dragon. Pour répondre à sa question, Maker explique qu'il souhaité avoir Eddie Brock comme prisonnier pour savoir ce qu'il a fait de l'échantillon qu'il avait prélevé sur le dragon et qui a été dérobé dans son laboratoire. Brock lui répond qu'il n'est pour rien dans cette disparition qu'il n'en a aucun souvenir. Maker indique qu'il travaille pour un groupement d'individus dotés de pouvoirs importants, et qu'il doit absolument leur remettre cet échantillon.

Brock explique qu'il n'a pris aucun échantillon, mais qu'il a tué le dieu Knull, qu'il s'est réveillé ainsi neutralisé dans ce laboratoire. Maker trouve cette information très intéressante : il suppute que c'est la réponse que lui a dictée le symbiote. Maker ajoute que quand le groupe d'intervention est entré dans l'entrepôt Venom en a tué 4. Maker explique qu'ils ont pu traquer Venom/Brock grâce à l'analyse de ses excrétions, la salive qu'il projette partout et qui est l'équivalent de déjections permettant au symbiote d'éjecter les matières exogènes qu'il absorbe, par exemples les balles d'arme à feu. Maker ajoute que les agents du projet Oversight ont fini par retrouver et neutraliser Eddie Brock à San Francisco. Cela s'est fait sur le porche de la famille Brock, sous les yeux les yeux Carl Brock (le père d'Eddie) et de Dylan Brock, un garçon. Eddie Brock finit par prendre conscience qu'il n'entend plus la voix du symbiote dans son esprit. Maker lui apprend que Flash Thompson (Agent Venom) est mort. Après avoir réglé ses affaires avec Maker, Eddie Brock décide de se rendre à San Francisco pour mettre les choses au point avec son père.

Le lecteur était ressorti enchanté du premier tome : Donny Cates avait repris Venom dans sa version classique, avec Eddie Brock et avait sondé la nature du symbiote ou plutôt ce que le fait qu'il s'attache à un hôte dit de l'organisation de la société de la planète (Klyntar) dont il provient. Venom avait pris une envergure inattendue, et Eddie Brock avait dû faire face à la matérialisation d'un dieu au-dessus de New York. le lecteur se demande ce que Donny Cates va bien pouvoir défricher dans ce deuxième tome. En tout cas, il lui fait toute confiance pour le surprendre. Eddie Brock est donc immobilisé sur une chaise, ses pouvoirs neutralisés, et il est soumis à un interrogatoire par The Maker, individu très intelligent (Reed Richards quand même) et particulièrement manipulateur. Il s'agit de la version Utlimate du Reed Richards originel (Terre 616) qui a réussi à survivre à Secret Wars (2015/2016) de Jonathan Hickman & Esad Ribic. le lecteur voit bien qu'il aurait pu s'agir d'un autre supercriminel, mais que Donny Cates se sert adroitement de l'intelligence de celui-ci pour jouer avec les certitudes d'Eddie Brock. Ce dernier se rend compte que Maker joue avec lui, mais lui donne aussi des renseignements fiables, et lui fait des révélations dont il peut vérifier la réalité. Il devient vite apparent pour lui que sa mémoire présente des trous, qu'il a oublié ce qu'il a fait pendant parfois plusieurs jours. le lecteur se souvient qu'il en allait de même quand le costume noir prenait le contrôle de Peter Parker. Donny Cates n'introduit donc un nouvel élément sortant du chapeau, mais il développe un élément déjà connu d'une manière différente. du coup la confrontation avec le père se fait sur la base de souvenirs non fiables, et donc de secrets de famille indiscernables pour Eddie Brock.

Heureusement que Donny Cates conserve une vision claire et en expansion du personnage, parce que le lecteur tique un peu en découvrant sur la couverture le nom de 3 dessinateurs différents. L'éditeur Marvel l'a en effet habitué à mettre un dessinateur de premier plan sur les premiers épisodes, puis à affecter un dessinateur moins expérimenté pour la suite. Les planches d'Ivan Coello ne dégagent pas la même fougue que celles de Ryan Stegman. Il réalise des dessins un peu au-dessus de l'ordinaire des comics industriels. Il varie régulièrement le découpage, pour que ces pages présentent une variété de surface dans la taille et la disposition des cases. Il se tire plutôt pas mal des séquences de dialogue, en en changeant les angles de vue, et en montrant les gestes et les déplacements de The Maker, par exemple quand il joue avec un scalpel dans la main. du coup, les cases montrent des choses qui ne sont pas incluses dans les dialogues. Il sait insuffler l'énergie nécessaire dans les scènes d'action : la première apparition en dessin pleine page de Venom avec de la bave giclant et les vrilles s'élançant de son dos, l'évocation d'Agent Venom avec ses pochettes et ses 2 automatiques, ou encore la course éperdue pour s'échapper du complexe. le lecteur sent que la narration visuelle a perdu de son exubérance, mais elle reste de bonne qualité.

Il retrouve donc avec plaisir Ryan Stegman pour deux épisodes et demi, ainsi que la mise en couleurs savante et sophistiquée de Frank Martin. Effectivement les dessins libèrent alors plus de saveur. Effectivement aussi, le lecteur peut détecter de ci de là l'influence encore bien visible de Todd McFarlane : en particulier pour les expressions de visage de l'adolescent Dylan Brock, avec ce qu'il faut d'émerveillement enfantin, d'émotions plus directes, moins filtrées que celles des adultes. le lecteur observe également le visage d'Eddie Brock qui en dit long sur son état d'esprit du moment. Il sourit devant celui de Carl Brock qui semble plus être dans un registre de vieil homme renfrogné et hostile à son fils quoi qu'il puisse dire. Les apparitions de Venom sont aussi spectaculaires que ce qu'attend le lecteur : le symbiote sous forme de chien accompagnant Eddie, le symbiote remplaçant une porte toutes dents dehors, ou encore le symbiote avec sa tête pleine de dents. Ryan Stegman dessine dans un registre volontairement plus spectaculaire et plus débridé, ce qui s'avère être en phase avec les montagnes russes émotionnelles qui accompagnent les révélations et les découvertes d'Eddie Borck. le décalage avec les dessins de Joshua Cassara est moins important qu'avec ceux d'Iban Coello car Cassara reste dans une représentation exagérée en termes de mouvements et de postures. Par contre, il perd la touche d'innocence ironique avec l'adolescent.

Donc, Donny Cates développe l'histoire personnelle d'Eddie Brock à partir du fait que le symbiote fait tout pour éviter la douleur à son hôte, y compris effacer certains de ses souvenirs. À partir de là, il est possible que le lecteur soit farouchement opposé à toute forme de rétrocontinuité même si elle découle de la nature même du personnage : dans ce cas-là il ne pourra pas apprécier ce deuxième tome. Il est aussi possible qu'il se laisse emmener par la logique interne du récit et son rythme, et qu'il remarque qu'Eddie Brock ne se met pas à pleurer à chaude larme en découvrant des drames de famille insoutenables. Ce parti pris dans l'acceptation des révélations évite au récit de verser dans la comédie de situation bon marché et mal jouée, et développe l'histoire personnelle d'Eddie Brock de manière organique et sensible, les révélations provenant de la nature même du lien qui unit le symbiote et son hôte, donc une situation découlant de la nature du symbiote.

Après une ouverture spectaculaire de la mythologie des symbiotes, Donny Cates focalise son attention sur les conséquences de la relation fusionnelle entre le symbiote et son hôte pour revisiter l'histoire personnelle d'Eddie Brock et y mettre à jour des secrets qui ne se limitent pas à tirer profit du choc émotionnel. Si le premier tiers du récit baisse en qualité narrative visuelle (tout en restant d'un niveau satisfaisant), il reprend de la superbe avec les 4 épisodes suivants, Ryan Stegman restant plus expressifs du fait de l'influence visible de Todd McFarlane.
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