Les petites distances

Une magnifique BD où on ne comprend pas trop ce qui se passe, pourquoi Max est invisible ou les démons de Léonie…

Mais ce n'est pas important, il suffit de se laisser porter

Et c'est très beau

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Très étrange, très agréable à lire, mais pas un coup de coeur pour autant.

Max ne laisse pas de souvenirs aux gens qui le croisent, pas même à ses parents.

Cela peut s'interpréter de différentes façons : timidité excessive, manque d'assurance, mort et invisibilité (façon Ghost), ou carrément personnage imaginaire... on n'est pas loin du fantastique.

Il va vivre dans le monde en étant invisible donc en pouvant tout se permettre. C'est le fantasme de tout voir sans être vu et de pouvoir transgresser les interdits.

Il va vivre une histoire d'amour avec Léonie, qui est hantée par ses cauchemars et ses visions.

Quand ils s'embrassent à la fin, est-ce vraiment réel ? Un coup de foudre ? Celui que l'on ne voyait pas et qui vit le grand amour ? Léonie qui s'invente un amoureux imaginaire comme si elle entrait dans le monde invisible de Max ?

Difficile de trouver l'explication, chaque lecteur peut avoir sa propre interprétation.

Toujours est-il qu'il s'agit d'une représentation de l'individualisme, chacun est préoccupé par son propre bien-être jusqu'à ne plus voir les autres. Beaucoup de gens s'écoutent parler, ramènent tout à eux, ne veulent pas s'embêter avec les autres et cette illustration est glaçante, malgré la poésie, l'humour et la joie de vivre de Max.

Une histoire très touchante. C'est assez "convenu" dans la construction ou l'on voit rapidement comment l'histoire va se dérouler tout du long, mais c'est très bien réalisé.
Idem pour la partie graphique que j'ai trouve très propre mais il a manqué un petit truc pour complètement me faire briller la rétine.
Mais le talent du livre réside surtout dans l'écriture des personnages et dans ce cas, c'est vraiment le point fort de Cazot qui arrive toujours à trouver les bons caractères et les bonnes personnalités pour que le tout match très bien.

J'ai beaucoup aimé cette Bd même si je ne suis pas certaine d'avoir compris le dénouement de l'histoire. Mais parfois, est-ce vraiment nécessaire de tout comprendre pour apprécier quelque chose? J'ai été particulièrement sensible à la détresse de Max qui a l'impression de n'exister pour personne. Quant aux démons qui envahissent la vie de Léonie, j'imagine que cela parle à beaucoup de gens aussi.
J'ai adoré le dessin de Camille Benyamina: délicat, sensuel, très fin. Cette minutie du trait souligne parfaitement la fragilité et la délicatesse des personnages.
Une très belle BD!

Véronique Cazot et Camille Benyamina nous présentent un récit original, insolite, avec des traits très doux. Elles croquent la vie telle quelle sans fioritures. Leo cherche au début de l'histoire la compagnie des hommes, au moins pour un soir, pour coucher. Mais souvent le matin, elle le jette. Depuis quelques temps suite à un évènement, elle dort très mal, elle fait des cauchemars qui prennent vie sous nos yeux. Max est transparent aux yeux des gens, du monde. C'est comme s'il n'était pas là, les gens l'oublient. Est-ce qu'il ne montre pas assez qu'il existe ? Peut-il y avoir des gens invisibles aux yeux des autres ? Est-il encore vivant, ou à moitié vivant ou un fantôme ? Il est attiré par Léo, il l'aime bien. Après que son colocataire semble l'avoir oublié aussi, il vit avec Léo sans vraiment vivre avec elle. C'est un moment unique où on a beaucoup de belles images, de belles situations. Si on montre l'image à quelqu'un d'extérieur, il ne devinerait en rien la situation réelle. Max va également enquêter sur son passé. Qu'est-ce qu'il découvrira ? Peut-il encore espérer quelque chose, de construire quelque chose comme les autres êtres humains, d'enfin exister ? Peut-il empêcher Léo d'avoir une autre relation ? En a-t-il seulement le droit ? Peut-il se permettre des choses comme il a l'air invisible ? Leo pourra-t-elle construire une vraie relation avec quelqu'un ? Pourra-t-elle se débarrasser de ces cauchemars ? Jusqu'à la fin, on se demande ce qu'il va se passer pour eux deux. L'espoir fait vivre. La vie y est abordée assez justement, et crûment. On parle de l'amour et du sexe sans fioritures, quelques scènes de nus sont présentent. Cela reste donc une lecture réservée à un public mûr et averti, mais également une histoire comme vous n'en avez encore jamais vu.
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Génial !!! J'ai adoré !

L'histoire m'a totalement embarquée ! C'est original, parfois drôle, parfois triste, mystérieux, coloré et bien d'autres encore !

Les dessins sont superbes! le contraste entre Max et les autres personnages est très bien réalisé et j'imagine que cela a dû demander beaucoup de technique et maîtrise à la dessinatrice.

Bref, gros coup de coeur ! Je recommande !

Les petites distances est une histoire un brin fantastique. Je dois avouer que je ne m'attendais pas à cela ! Qui n'a pas rêvé de devenir invisible ? Ici, Max vit d'abord la frustration de ne pas exister aux yeux des autres puis dans un second temps, il exploite cet atout. C'est une histoire de perceptions, d'amour aussi. Cela me rappelle un peu L'homme qui n'existait pas de Cyril Bonin. Au final, j'ai un peu de mal à me faire un avis. Je pense que le côté fantastique m'a un peu perdue, j'ai eu du mal à voir où l'autrice voulait aller. Après, c'est très beau, j'aime beaucoup le trait de Camille Benyamina. Mais je reste moyennement convaincue par l'ensemble.

Typique le genre de pochette qui ne m'attire pas, et pourtant, bien luné, ou aidé d'une petite voix qui me soufflait à l'oreille le bon présage, je m'y suis laissé prendre dans la rayon de ma bibliothèque chérie.

Pour quelle bonne surprise ! le dessin de Camille Benyamina est juste superbe ! Déjà conquis par ses deux ouvrages en collaboration avec Eddy Simon, "Chaque soir à onze heures" et " Violette Nozière : Vilaine chérie", j'ai de nouveau fondu pour son univers graphique, sensuel, voluptueux, coquin mais jamais vulgaire, précautionneux. de même ses techniques variées, la beauté de ses femmes, le réalisme de ses personnages, sa recherche permanente dans la mise en page pour proposer quelque chose de neuf, qui dénote de ses premiers ouvrages. C'est bellement réalisé, et participe grandement à ce que l'on adhère à ce conte de fée hautement improbable.

Car côté narration, on pourrait craindre un ersatz de Marc Levy ("Et si c'était vrai..."). Mais non. L'histoire tortueuse avance, jamais en vain, la part de fantastique sert vraiment le scénario. Véronique Cazot maîtrise tout à fait un art peu évident, sans jamais tourner au ridicule ni tomber dans les grosses ficelles. Les 150 pages filent à toute allure, et l'on regrette même de quitter ces personnages touchants.

Onirique ou réel, on le prend tel quel, poétique et positif, une très belle fable au dessin irrésistible.

Max devient transparent au sens propre. Plus personne ne le reconnait, ne se souvient de lui ou ne s'aperçoit de sa présence. Même pas sa petite amie qui a oublié qu'il vivait avec elle depuis quatre ans ! Plus personne à part Léonie qui le "sent", le "ressent" confusément. Max, fantôme évanescent, s'installe chez elle ...
Une bd aux doux dessins qui va au-delà des situations un peu cocasses que cette situation entraine. Comment exister pour les autres ?
Je la relirai, j'aime bien les bd qui ont plusieurs niveaux de lecture et dont on ne fait pas complètement le tour la première fois !

Les Petites Distances
J'ai tout de suite été attirée par le dessin et ses nuances douces et orangés, l'ensemble est très chaleureux et donne très envie de découvrir cette bande dessinée.

Le scénario n'est pas banal : nous découvrons une histoire d'amour un peu surnaturelle entre Léonie et Max, un jeune homme qui devient transparent à la vue de tous.

À travers leur quotidien, Max et Léonie vont apprendre à se connaître, nous aussi par la même occasion. Je me suis attachée énormément à Max tellement il est gentil, doux et prévenant, son histoire m'a touché et nous sommes là, en tant que lecteur, les seuls témoins de son existence face à ce monde qui l'oublie au fur et à mesure.

C'est terriblement poignant, notamment quand Max continue de se rendre chez ses parents alors qu'il est complètement inexistant à leurs yeux. Pourtant lui, continue de venir et refuse à se résigner.

Je trouve l'histoire très originale, prometteuse et je n'ai pas été déçue ! Qui plus est, elle est embellie par le graphisme très féminin et plein de sensibilité.
Une BD à découvrir.