L'or peut ruiner parfois!
Voilà, l'une des vérités qu'énonce
Blaise Cendras, auteur suisse naturalisé français du XIX° siècle, dans
L'or, (énième) roman d'aventure, écrit en 1925, qui a connu un succés mondial fulgurant.
Blaise Cendras est par la suite devenu journaliste et grand reporter.
L'or nous conte le destin dramatique et cruel de Johann Auguste Suter, "banqueroutier,fuyard,rôdeur, vagabond, voleur,escroc" .
6 mai 1934.
Ce trentenaire,ambitieux, n'hésite pas à abandonner femme et enfants pour filer sur les routes, à pied, de Rünenberg à Paris, puis au Havre. le bâteau des émigrants le mène à New York.Puis, c'est l'ouest, la patrie des grands bisons. Les caravannes. Honolulu où le
rhum coule à flots. La baie californienne. Sacramento et sa vallée fertile où aidé d'une floppée de canaques, il va monter à mains nues son domaine agricole, nommé "La nouvelle Helvétie". C'est la richesse, son nom court sur toutes les lèvres.Il plante même des vignes du Rhin et achète un piano chez Pleyel à Paris....C'est dire!
Sa famille est restée quatorze ans sans nouvelles! Qu'importe! Il va les faire venir d'Europe.
1848.
Et là...le destin, ou plutot le malheur frappe à sa porte. C'est la ruée vers
l'or et le filon trouvé sur ses terres fera qu'on se ruera chez lui pour se l'approprier.
Grandeur et décadence.Ruine.Révolte.Injustice.Découragement. le mythe redevient triste réalité!
Un livre fort bien écrit dans un style journalistique, sorte de reportage vécu au jour le jour qui donne une idée de cette époque là. Un conte philosophique sur le bonheur qui nous démontre que dans la vie rien n'est acquis et qu'il suffit d'un grain.... d'or dans les rouages pour que tout parte à vau- l'eau!